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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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27 mai 2007

Chap. 2 - La présentation.

M'y voici, mon cœur bat la chamade. Je pousse la porte de la bâtisse de pierre et pénètre dans la salle d'exposition. Le tintement du carillon de cuivre annonce mon entrée. La pièce est vide. Je fais quelques pas et contemple les dessins et peintures qui m'ont fait découvrir ce qui dormait en moi. Un froissement de rideau qui s'écarte. Il est là, souriant.
- Bonjour, … je suis Isabelle.
Et voilà je me frapperais la tête contre les murs de sortir une banalité pareille. Je me sens rougir de confusion. Il sait, Bien sûr qu'il sait… Il m'attendait.
Il m'invite à passer dans l'autre pièce en écartant le rideau. Je me faufile dans une grande salle claire qui sent la térébenthine et le bitume de Judée. Deux grandes baies au sud et deux autres au nord C'est ici que posent ses "Sujets", …Je sens leur présence à travers les esquisses qui parsèment sa table de travail, punaisées sur les murs, …Et je viens en faire partie, … Les mots ne franchissent pas mes lèvres, … Je marche dans l'atelier pour calmer les battements de mon cœur. Il me suit. Lorsque j'arrive au fond de l'atelier devant un canapé de cuir noir. Il me saisit doucement par les épaules se penche sur moi et chuchote à mon oreille.
- Agenouille-toi !
Sa voix est douce et ferme à la fois. Je n'hésite pas une seconde, je m'exécute prenant la pose qu'il affectionne et qu'il a maintes fois dessinée. A genoux sur le sol taché de peinture, les cuisses largement écartées et les mains dans le dos. En un instant je deviens la soumise que je rêvais d'être. Je n'ai plus qu'à me laisser guider. Se détournant de moi il se verse un café (café dont j'apprendrais qu'il est addict) et s'installe confortablement dans le sofa face à moi. Il passe un long moment à me contempler. Un silence pesant qui me met mal à l'aise. Il continue à me détailler. Je sais le spectacle que j'offre, mon jean délavé moulé sur mes cuisses ouvertes et qui ne cache rien des formes de ma féminité et mes seins qui pointent à travers mon sweat forcés par le rejet de mes épaules en arrière. N'y tenant plus je romps le silence.
- Je,... Je, … Ma voix se brouille, …
Je me ressaisis et lâche d'une traite, …
- Vous pensez que je ferais un bon modèle ?
De tant d'effort mon cœur s'arrête un instant. Son regard foudroie le mien. Il sourit mais semble contrarié. Et brutalement je prends conscience que je viens de commettre ma première erreur. J'ai parlé sans lui demander l'autorisation. Il émet un petit bruit de désapprobation. Un claquement de langue que j'apprendrais à reconnaître comme un signe de contrariété.
- Nous allons voir ça de suite… Déshabille toi.
Il a dit ça le plus naturellement du monde en portant à ses lèvres la tasse de porcelaine. Je savais qu'il faudrait en passer par là. Je ne pensais pas que cela serait aussi rapide. Et puis, jamais je ne m'étais dénudée devant un presque inconnu et de surcroît en plein jour. J'ai pris une profonde inspiration et me suis relevée, j'ai ôté mon sweat maladroitement. Je me sentais gourde sous son regard, un trouble intense m'emplit la tête de coton. Comme hypnotisée, je continue mon effeuillage c'est mon pantalon qui tombe, mon bustier noir et bientôt mon string assorti qui rejoint mes frusques sur le sofa à coté de lui. Je sais que je suis rouge comme une pivoine. Des sentiments contradictoires me traversent l'esprit, plaisir malsain, envie de fuir de me cacher. Ça y est, je suis nue sous son regard inquisiteur.
- Reprend la pose.
Je m'agenouille sur le sol. J'écarte les jambes. Je ferme les yeux. J'entrouvre la bouche. En m'écartant ainsi j'offre, impudique, à ses yeux la vision de mon ventre parfaitement épilé ainsi qu'il l'avait exigé lors de nos précédentes correspondances.
- Enlève tes bijoux". Continua-t-il "Quand je dis nue, je te veux sans aucun ornement autres que ceux que je t'offrirais".
J'enlève mes bagues, boucles d'oreille et la petite chaîne d'or qui porte ma croix de baptême. Il s'étonne qu'aucun piercing ne troue ma peau.

C'est ainsi que nous allons converser pendant plus d'une heure. Lui confortablement installé, moi à genoux devant lui, nue comme au jour de ma naissance. Peu à peu au fil de la conversation je m'habitue à ma situation et commence même à ressentir un trouble plaisir. Il m'explique tout ce qu'il attend de moi. Une disponibilité totale, une soumission totale, une confiance totale. J'acquiesce d'un hochement de tête à chaque énumération de ces exigences et prends la parole chaque fois qu'il me l'autorise.
C'est à cette occasion que je reçois le save-word Ce mot de passe qui, si je le prononce, doit interrompre un acte que je refuserais d'effectuer ou de subir. Mais il attache une condition terrible à l'emploi de cette porte de sortie. Si je l'utilise, je ne pourrais pas revenir en arrière. Il me faudra alors partir et ne plus revenir. Ne pas aller au bout de mon expérience ? Une perspective que je ne peux même pas imaginer.

 Enfin le moment arrive, celui dont j'avais tant rêvé, qui va marquer mon adoubement, celui qui va sceller notre contrat et mon destin pour au moins les dix prochains jours. Il se lève, s'éclipse quelques instants et revient avec un coffret de bois blanc. A l'intérieur sur un lit de velours noir plusieurs colliers de cuir ouvragés de cuivre et d'acier. Ceux que j'ai tant admirés. Il se saisit de celui gravé d'une silhouette féminine enchaînée en position de soumission "Le collier d'une novice" dit-il. Il s'agenouille face moi et porte à mon cou la parure tant convoitée. Le pacte est scellé. La joie irradie mon visage. Il m'embrasse tendrement sur le front.
Je vais recevoir dans le même temps un autre collier. Plus petit, une lanière de cuir noir parsemée de clous sur lequel est fixé un petit grelot d'or. C'est le collier d'apparat celui que je ne quitterai pas, celui que tous le monde pourra voir comme un simple bijou, un peu gothique, mais qui représente bien plus en fait. Le tintement du grelot me rappellera à chaque mouvement de tête à qui j'appartiens et qui je peux maintenant appeler… Maître.

Ma nuit a été agitée, nombre de fois le grelot m'a ramenée à cette première journée. Je me suis revue nue soumise dans cette pose impudique. Bien sûr, je me suis caressée,... je n'y tenais plus, et mes fantasmes ont peuplé mes rêves. J'ai réalisé qu'à part le baiser fraternelle posé sur mon front Il ne m'avait pas touché. J'ai compris que mon chemin ne faisait que commencer, et que j'allais être guidée à pas comptés.

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Commentaires
D
Il fallait du courage pour s'adonner à cette expérience et aller jusqu'au bout. J'apprends beaucoup de choses en lisant tes mots, Isabelle!
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C
Je pense qu'un vrai Maitre sait parfaitement cerner les limites de sa soumise et qu'il les respectera même si il l'amènera vers d'autres voies.
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I
Oui Esthete effectivement Marc est toujours à la limite. D'ailleurs il m'a prévenu dès le premier jour. Maintenant je ne sais pas où il place MES limites. C'est ce qui est trés excitant pour moi, parce que je ne les discerne pas moi même.
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I
Ben moi a l'époque je ne savais meme pas que çà existait !<br /> Tu vois toi aussi tu n'as pas osé !<br /> Et moi je ne l'ai jamais utilisé sinon je ne serais pas là.
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C
il y a un peu plus d'un an j'ai rencontré un maitre avec qui je pensais avoir une relation longue, donc il m'a donné un safeword et nos jeux ont pu commencé!<br /> Jeux bien trop forts pour une soumise novice que j'étais avec des hématomes aux seins ainsi que sur les fesses et les cuisses.<br /> Je ne dirai pas les autres "jeux" auquels j'ai eu droit vu que je n'ai pas utilisé le safeword mais pourtant j'en avais envie tellement à un moment la douleur était forte mais comment une soumise peut-elle parler avec un baillon boule??<br /> Quand j'en ai parlé à ce maitre que je voulais utiliser le safeword mais que je n'avais pas osé le faire et que je ne pouvais pas , il m'a seulement répondu que cela n'aurait pas été la peine vu que j'étais en dressage....explication dérisoire...<br /> Je le regrette aujourd'hui car avec Mon maitre (et amoureux) actuel j'ai peur face à certains instruments ..Il sait être patient et me respecte lui au moins et ne me dit pas que je suis en dressage mais que je suis sa soumise et qu'il sait ce que je peux ou non supporter et pour cela je l'en remercie et tient à lui dire tout mon amour.
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