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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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30 mai 2007

Chap. 5 - Kristale.

Les tchic tchac de l'appareil me mitraille. Voici maintenant plus de deux heures que s'enchaînent les poses, les réglages d'éclairage et les shoots de l'appareil photographique. Je suis nue sous l'œil glacé de son instrument et je sais combien seront chaudes les images qui en sortiront. La séance vient à peine de s'achever. Je me suis remise nue en posture de soumission au milieu de l'atelier pendant qu'il range quelques précieux instruments.
Il est 5 heures lorsque quelqu'un frappe à la porte. Prise de panique en un mouvement inconscient je fais mine de me relever avec l'idée d'aller me couvrir. Il m'interrompt d'un geste impératif. Je reprends la pose. Il passe dans la pièce d'exposition et j'entends se déverrouiller la porte d'entrée. Des exclamations de bienvenue retentissent suivies de murmures indistincts. La porte se referme et les murmures se poursuivent. Je suis terrifiée, il y a maintenant deux personnes ici. Et moi qui suis nue dans cette posture inconvenante…

KristaleLe rideau s'écarte, mon Maître entre. Il est accompagné d'une femme, grande, vêtue d'un jean moulant, de bottines de daim et d'une chemise blanche brodée d'arabesques. Elle est très belle, d'une allure hautaine bourgeoise. Un visage régulier encadré de longs cheveux blonds presque blanc. Bien plus âgée que moi 30-35 ans je pense. Son regard glisse sur moi comme si j'étais transparente. Ils se rapprochent de la cafetière et Il lui propose un café qu'elle accepte avec un fort accent hollandais. Ils entament une discussion sur son travail. Elle veut voir ses dernières réalisations. Pendant prés d'une heure ils vont ainsi palabrer passant d'une toile à l'autre discutant à voix basse sans me porter aucune attention alors que je suis morte de confusion et que je n'ose bouger. Une affaire semble avoir été conclue. Une deuxième tasse de café est servie.
La femme s'approche alors de moi et comme si elle me découvrait et s'adresse à Lui.
- Eh bien ! Tu les choisis à la sortie des écoles maintenant ?
Bizarre comme son accent étranger me fait tressaillir.
Il ne répond pas et se contente de sourire. Elle tourne autour de moi. Je sens son regard parcourir mon corps, effleurer mon intimité, c'est presque un contact physique je suis à la limite de défaillir. Je lance des regards apeurés à mon Maître mais il détourne les yeux et se plonge dans sa tasse de café. Je suis toujours à genoux, les cuisses largement écartées et les mains dans le dos.
Brusquement la femme pose sa tasse sur une desserte proche et sans hésitation me saisit à la nuque. Appuyant fortement elle me force à me pencher vers l'avant collant ma joue sur le sol et basculant mes fesses vers le haut. Impossible de résister. Me voici cul-par-dessus tête. Mais elle ne se contente pas de cela. Je sens sa main libre qui me caresse les fesses et se faisant plus précise explore mon entre jambes. En un sursaut je tente de me relever pour échapper à l'ignoble caresse mais sa poigne est trop forte et surtout je sais qu'il m'observe. Je refrène ce mouvement. L'exploration de la femme se fait plus précise. Je ferme les yeux et je me mords les lèvres, je pressens ce qu'elle va faire et je me crispe. Un premier doigt s'insinue en moi je ne peux retenir un gémissement de protestation. Sourd à mon petit cri de contestation un deuxième doigt rejoint le premier et les deux ensemble s'enfoncent plus profondément encore. Durant un long moment qui me semble une éternité ses doigts vont explorer mon intimité sans ménagement, ses ongles longs me griffent un peu, un mouvement de va et vient qui finit par être de plus en plus doux, lubrifié par le liquide qui m'inonde peu a peu.
- Elle est un peu étroite, mais elle mouille bien cette gamine !
Son accent et son ton sarcastique me vrillent les nerfs. Je suis morte de honte. Me faire ainsi caresser par une inconnue dans cette posture humiliante sous Ses yeux. Et mon corps qui manifeste son plaisir sans vergogne à sa main alors que mon esprit le rejette… Mon humiliation prend fin. Enfin je le croyais. Ses doigts quittent mon ventre et me saisissant par les cheveux elle me redresse dans ma position initiale.
J'ai gardé les mains dans le dos. Je peux de nouveau voir mon Maître qui reste impassible et observe la scène. La femme sourit largement ses yeux bleus pétillent de malice. Elle présente les deux doigts qui viennent de m'humilier devant ma bouche. Mon sang se glace, je détourne instinctivement la tête. Il émet un petit claquement de langue désapprobateur. L'inconnue me saisit de nouveau par les cheveux et me force à lui faire face.
- Ouvre la bouche !
Son ton est sec, péremptoire, le ton de quelqu'un qui a l'habitude de se faire obéir. Je jette un coup d'œil désespéré à mon Maître. Je sais qu'il faut que je m'exécute. Lentement j'entrouvre la bouche. Immédiatement les doigts encore luisant de mon humidité s'engouffrent entre mes lèvres. Me voici obligée de goûter mon odeur intime. Bien sûr, je la connais, mes caresses solitaires m'ont appris le goût de mon ventre. Mais là, c'est imposé, dans le seul but de m'humilier.
- Suce petite !
Rouge de confusion j'amorce un mouvement de succion.
Ses doigts toujours dans ma bouche goûtant ma caresse buccale elle s'adresse à de nouveau à Lui.
- Son dressage est en cours ? … Cela fait longtemps ?
- Quelques jours, … Tu es un peu rude là…
- Faudra qu'elle s'y fasse, … Il te faut me la prêter quand tu en auras fini avec elle.
- J'y penserai. Dit-il en souriant.
Elle me laisse téter ses doigts quelques instants et y prend apparemment beaucoup de plaisir. Mais comme à regret elle les enlève de ma bouche et les essuie dans mes cheveux.
- Bon,... On m'attend…. J'ai hâte de faire plus ample connaissance ma belle.
Elle a dit ça sur un ton menaçant en me prenant le menton dans la main et me fixant de ses yeux de glace bleue.
Mon maître la raccompagne à la porte de l'atelier.
Seule je ne peux retenir mes larmes. La tension et l'humiliation ont été trop fortes un spasme secoue tout mon être. Encore une fois des sentiments contradictoires me parcourent, honte, plaisir sensuel, jouissance inavouée à moi-même que je découvre. Je sens encore dans mon ventre la caresse ignoble de cette femme. Et le plaisir veule qu'elle a éveillé en moi.
Il revient et se rassoit en face de moi. Il ne peut ignorer les traces humides de mes larmes qui courent sur mes joues mais ne semble pas s'en préoccuper.
Après un long moment de réflexion il lâche.
- Tu peux parler.
Je renifle un peu et commence.
- Vous, …Vous saviez qu'elle viendrait ?
- Elle s'appelle Kristale*…
Kristale un nom qui va bien avec sa blondeur nordique et son accent. Kristale la première femme à m'avoir pénétrée. Je ravale mes larmes. J'insiste.
- Vous aviez préparé sa venue ? …Vous saviez qu'elle viendrait ?
- J'ai souvent des visites impromptues… Tu as aimé ?
Il m'horripile à répondre à une question par une question. Et en plus celle qui m'atteint au plus profond. Comment apprécier ce qui a été un véritable viol ! Et en même temps le plaisir que j'en ai ressenti. Inutile de me mentir à moi-même et encore moins à lui.
- Oui. Dis-je à voix basse, presque inaudible, en baissant la tête.
À ces mots il se rapproche de moi. Pose une main sur ma nuque et m'oblige à me pencher vers l'avant. De nouveau je me retrouve la joue contre le sol. De nouveau une caresse parcours mes reins, mes fesses. Deux doigts s'introduisent en moi. Mais je ne proteste pas, au contraire je me détends et m'écarte un peu plus pour lui faciliter le passage. Comme elle est douce et chaude cette caresse ! Plusieurs va-et-vient qui mouillent mon ventre. Il me redresse comme l'avait fait Kristale en me tirant par les cheveux. Comme l'avait fait Kristale, il présente ses doigts devant ma bouche. Mais cette fois je devance son désir je me porte en avant la bouche ouverte pour sucer dévotement ses doigts salvateurs imprégnés de mon odeur.

De ce que m'a fait subir Kristale il ne reste rien. La joie me transporte, je me suis dépassée. Je viens de découvrir chez mon Maître la magie de ses caresses capables d'effacer d'un effleurement la souillure, la honte, et la douleur.

 

*Les noms sont, bien sur, modifiés !

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