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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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18 septembre 2007

Chap.8. Pénitence.

Après avoir flâné quelques temps sur la terrasse qui surplombe la cité, nous nous engageons sur un escalier de pierre qui plonge dans un parc verdoyant. C'est l'esprit léger que je m'engage à ses cotés sur le petit chemin qui descend vers le vieux Lyon. Il n'a pas dit un mot depuis notre sortie de la basilique. Des regards, des sourires, et surtout ces œillades brillantes qui me transpercent de part en part qui signalent l'effervescence de son imagination au travail et qui présagent un événement important.
es pluies de cette nuit ont imprégné la terre. Une odeur d'humus et d'humidité nous entoure, je frissonne et referme mes bras autour de moi. Il s'en aperçoit et, comme personne ne nous suit, ceinture mes épaules de son bras m'apportant un peu de sa chaleur. Il se tourne vers moi et tout en marchant me lance.
- Il faut penser à ta pénitence !
Une pénitence ? Bien sur, il y a toujours une pénitence après une confession ! Même une petite, ne serais ce que pour faire bonne mesure, personne n'étant parfait et ayant quelque chose à se faire pardonner… Surtout moi. J'ai donc bien compris la lueur des ses yeux et son sourire en coin. Un autre frisson me parcourt, mais pas de froid.
Le sentier de bitume traverse le parc et descend en pente douce vers la ville. Il sinue entre les massifs et les plates bandes De place en place, de petits sentiers le quittent et rejoignent des clairières agrémentées de banc. C'est sur un de ces sentiers qu'il m'entraîne en resserrant son étreinte sur mes épaules. Le chemin devient étroit et les feuilles que je frôle laisse des traces froides et mouillées sur mon pantalon. Nous nous enfonçons dans la végétation humide pour finir par déboucher dans une étroite clairière entourée de massif d'hortensia. Les arbres clairsemés permettent encore d'entr'apercevoir le chemin que nous avons quitté. Il pivote alors sur lui-même et me prend par les épaules, me contemple longuement. Je lui souris. Son regard se fait plus dur. Un nouveau frisson me parcourt. Ses changements d'attitudes me désarçonnent toujours autant. Il prend une profonde inspiration.
- A genoux… En prière !
Sa voix est calme mais impérative il n'a pas élevé le ton mais celui ci ne souffre pas de discussion.
Je baisse les yeux, le sol est détrempé. Je lui jette un regard suppliant. Mais je crois que m'épargner de mouiller mes vêtements est le dernier de ses soucis. Devant mon hésitation il fronce les sourcils. Prise de panique je m'exécute immédiatement. Je m'abaisse, pose un premier genou dans l'herbe trempée puis un deuxième, j'écarte largement les jambes et me redresse en cambrant les reins. Mon visage se lève vers lui et mes mains viennent se joindre devant ma bouche en un simulacre de prière. Enfin je ferme les yeux puisque c'est une condition de cette "Position de Requête"… De supplication…Et d'attente !
Je sais ce qu'annonce une telle position et je m'y prépare en entrouvrant légèrement la bouche. Je ne me trompe pas. Le bruit des boutons qui quittent leurs œillets, des tissus que l'on manipule est suivi par la présentation de sa verge tendue et impatiente qui s'insinue entre mes mains en prière. Elle s'y loge confortablement et vient butter contre mes lèvres. Lèvres que j'achève d'ouvrir prête à accueillir l'intrus. Contre toute attente, il ne s'engouffre pas vers ma gorge mais le gland d'ivoire poli s'introduit à demi dans ma bouche stoppant sa course et restant comme suspendu entre mes doigts. Je crois comprendre qu'il m'appartient de compléter la caresses et me penche un peu plus vers l'avant pour l'emboucher totalement. Le bruit caractéristique d'un claquement de langue sur le palais m'en dissuade. Je refrène mon mouvement me recule un peu pour de nouveau me retrouver le gland à demi embouché. J'attends ainsi sans bouger son bon vouloir. Mon esprit s'envole un instant. Je pense avec une pointe d'angoisse au chemin que l'on vient de quitter et des promeneurs qui peuvent surgir à chaque instant. Je m'imagine surprise ainsi à genoux…Etonnamment j'en tire plus d'excitation que de peur. Et puis, je dois lui faire confiance je suis cachée par les massifs d'hortensias et il me préviendrait…Enfin j'espère !
Il goutte un long moment la situation puis ses mains viennent rejoindre les miennes autour de la chaude colonne de chair. Lentement, délicatement, il leur imprime un mouvement de va et vient le long de la hampe tendue. Il m'accompagne un moment dans cette caresse et finis par me lâcher. J'ai bien sur compris son désir et je continu le mouvement de moi-même. Une de ses mains se pose sur ma tête près de mon front. Je réalise ma pénitence méticuleusement avec une honte sourde qui monte peu à peu en moi. Je prends conscience que je ne suis qu'un réceptacle actif pour une offrande qui me révulse. Il me contraint ainsi à le masturber en attendant la bouche ouverte le résultat de son plaisir tout en m'empêchant de prendre, ne serais ce qu'un peu, du mien en refusant la caresse de mes lèvres. Mes gestes deviennent mécaniques, régulier, rythmés, sans âme. Le temps s'étire et me semble une éternité d'attente. Paradoxalement je me sens seule face à l'objet de mon tourment et je m'inflige moi-même ma propre pénitence. Enfin ce que je redoute tant finit par se produire. Le gland se durcit imperceptiblement entre mes lèvres et un spasme le traverse libérant la liqueur apre qui jaillis et s'écrase sur mon palais, et retombe en flots sirupeux sur ma langue crispée contre mes dents comme pour éviter le contact de l'offrande. L'acte se consomme en trois jaillissements brefs emplissant ma bouche de honte absolue. Je prolonge ma caresse quelque instant pour en recueillir les dernières gouttes. Lentement, je retire mes mains et les place délicatement dans mon dos en soumise bien dressée lui signalant ainsi que suis dans l'attente de son bon vouloir. Je pense que l'ordre exécré ne va pas tarder et qu'il va falloir que je boive ma honte jusqu'à la lie. Mais l'ordre ne vient pas. Il reste un long moment entre mes lèvres gouttant certainement le spectacle. L'humidité du sol traverse la toile de mon pantalon mouillant mes genoux et augmentant l'inconfort de ma situation. Il finit par quitter ma bouche et se réajuste. Généreux il m'accorde l'autorisation d'ouvrir les yeux.
- Mais garde la bouche ouverte ! - Précise-t-il.
Il prend son temps et s'offre même le luxe de déambuler lentement autour de moi. Il s'amuse ainsi à prolonger mon attente qu'il me sait pénible. Revenant devant moi, il me prend par les épaules et me relève. Se redresser en gardant la bouche ouverte sans en renverser l'abject contenu et en gardant les mains dans le dos m'oblige à me cambrer à l'extrême. Il me regarde longuement avec un sourire de contentement évident, pose sa main droite sur ma joue et de son pouce referme délicatement mes lèvres.
- Je t'interdis d'avaler une goutte sans mon ordre !
La consternation qui s'abat sur moi me fait presque vaciller. J'écarquille les yeux et relève les sourcils en un mouvement d'incompréhension. Mais j'entrevoie déjà la teneur réelle de ma pénitence je vais être punie là où mon éducation pèche.
- Tu as compris ?
Il attend une réponse tout en sachant que je ne peux parler. Je hoche la tête plusieurs fois, presque grotesque. Bien sur que j'ai compris !
- Très bien… Alors ont y va !
Sans attendre, il tourne les talons et s'éloigne à travers les massifs, rejoignant le chemin d'asphalte. Je reste un moment interloquée. Je ne m'attendais vraiment pas à çà ! Sortant de ma torpeur je le rejoins rapidement après avoir tenté vainement de nettoyer mon pantalon en le frottant de mes mains.

Une fois sortie du parc son pas ralenti et je me replace à ses côtés. Cette fois il ne met plus son bras autour de mes épaules. Il est vrai que nous sommes de nouveau en publique ! Il nous faut un long moment pour rejoindre le centre du vieux Lyon. Nous ne pouvons pas, et pour cause, échanger le moindre mot mais je croise de temps à autre son regard moqueur, content de lui. Et content, il peut l'être, une punition aussi machiavélique ne peut que réjouir son auteur. Ma bouche est envahie par sa saveur. Une saveur doucement saumâtre et un peu acidulé en même temps, difficile à définir. Une texture suave qui glisse sur ma langue et que dilue ma salive. Je me rends compte que je m'habitue rapidement à ce goût et finis même par ne plus le sentir. Il ne subsiste plus que l'immense honte de marcher dans la rue les genoux tachés de terre et la bouche fermée sur le résultat d'une obscène caresse buccale consentie à mon Maître.
Je détourne la tête à chaque fois que nous croisons un badaud comme pour me protéger et cacher le rouge de mes joues. Mon malaise augmente encore lorsque nous débouchons sur la rue piétonnière principale. Elle est noire de monde et il faut que je me fraye un passage entre les touristes en baissant la tête. Je me demande s'ils peuvent deviner le lourd secret que porte la jeune fille rougissante qui les frôle ? Je fixe obstinément le sol à deux mètres de moi relevant de temps en temps la tète pour ne pas perdre Marc qui vient de se mettre à longer les vitrines s'intéressant à leur contenu plus qu'a moi. Moi, qui d'habitude adore faire du lèche vitrine, je suis à des lieux d'apprécier le ralentissement de son pas !
Il finit par s'arrêter devant une devanture de bijouterie. Il reste un moment songeur a observer les différentes parures exposées. Il me jette un coup d'œil, son regard glisse sur ma bouche et mon cou, nu. Et brusquement sans hésiter pousse la porte de l'échoppe.
Je suis catastrophée. En aucun cas je ne veux entrer. Ma tête se met à bourdonner, je suis à la limite de perdre pied, je voudrais m'évanouir et reste tétanisée devant la vitrine, les yeux dans le vague. Il ressort, d'un mouvement sûr me prend la main et me tire vers l'intérieur. Je résiste un moment traînant les pieds. Son regard se durcit et sa main écrase la mienne. Je me rends compte que suis en train de désobéir et que cela ne peut qu'aggraver ma punition… Si cela est possible ! Je me laisse entraîner et m'engouffre à sa suite dans le magasin.
Les vendeuses de bijouterie doivent toutes être comme çà ! Jeune, jolie, blonde, pas plus grande que le client, parfaitement maquillée jupe droite noire et chemisier blanc immaculé, un parfum suave et sucré et surtout un large sourire qui découvre des dents carnassières parfaitement alignées. Et moi, qui entre dans son univers sophistiqué, tirée par la main comme une gamine capricieuse, des vêtements froissé de trois jours, les cheveux en bataille, les genoux tachés de terre et d'herbe… Si je pouvais m'enfoncer sous terre, je le ferais immédiatement! Et Marc qui fanfaronne, entamant prestement une conversation enjouée avec la jolie vendeuse. Oui il cherche un bijou ! … Un collier ! … Elle lui présente plusieurs modèle en strass. Non ! Ce n'est pas ce qu'il cherche, il se tourne vers les vitrines basses, elle le suit les mains jointes. La discussion reprend ponctuée de petits rires qui accompagnent ses plaisanteries à l'emporte-pièce. Tous deux sont maintenant penchés sur une série de colliers filiformes…Ils ne portent aucune attention à moi, la blonde vendeuse est toute yeux et oreilles pour lui, elle ne me jette même pas un coup d'œil. Elle à tout de suite compris qui dirigeait et qui décidait. Comment fait-il çà ? Ce détachement absolu qui fait que j'ai l'impression de ne plus exister ? De devenir une simple spectatrice de ma vie. Comment fait-il pour être capable en un éclair de m'oublier totalement comme si je n'avais jamais existée, et, tout aussi rapidement, me faire renaître d'un simple regard ? Enfin ils se relèvent, il a trouvé ce qu'il cherchait. Il se tourne vers moi, il tient entre ses mains un large ruban de velours rehaussé d'un cœur de brillant. Un kitsch à n'en plus pouvoir ! Une humiliation de plus ! Il s'approche et le noue autour de mon cou. Il se recule et interpelle la vendeuse.
- Charmant… n'est ce pas ?
- Il lui va très bien.
Répond la vendeuse d'une voix fluette tout en me détaillant de la tête aux pieds. Elle semble découvrir mes genoux tachés, elle fronce les sourcils et me lance un regard interrogateur mais elle n'ose aller plus loin dans son examen.
- Il te va très bien !
Il me contemple un moment esquisse un sourire et reprend.
- Tu aimes ?
Il s'adresse à moi, tout en sachant pertinemment que je ne peux ouvrir la bouche. Il ne m'a pas tendu un miroir, il ne m'a pas entraîné devant cette psyché qui trône dans un coin de l'échoppe. C'est la blonde qui se propose mais il l'arrête d'un geste.
- Alors… Tu aimes ?
Il attend une réponse et… Et brusquement je comprends, ou crois comprendre, le sens de sa question. Bien sur ce n'est pas à propos du collier qu'il demande mon avis. Il a un goût suffisant pour juger par lui-même. Non! Ce qu'il me demande c'est si j'aime cette situation ! Ce qu'il me demande c'est si j'aime mon état de soumise exhibée à une vanille la bouche pleine de son sperme. Le sang qui rougissait mon visage reflue violemment, j'ai froid tout à coup. Le sol vacille sous moi. Il faut que je garde contenance à tout prix. Je hoche rapidement la tête et détourne le regard. L'atmosphère s'est brutalement alourdie. La vendeuse devient soudainement gauche, sans voix. Je crois qu'elle commence à se rendre compte de l'étrange relation qui nous lie sans aller, je pense, imaginer l'impensable contenu que retiennent mes lèvres !
- Je... Je vous fais un paquet ?
Marc sourit largement.
- Non merci… C'est pour consommer tout de suite !
Et voilà comment il retourne une situation ! D'une simple boutade mais qui résume tellement bien la situation. Je passe en un instant de la honte la plus profonde à une envie de rire irrépressible. Je glisse la langue entre mes dents et me la mords férocement. Je n'y tiens plus, sans me retourner et surtout sans l'assentiment de mon Maître j'ouvre rapidement la porte de verre et sort de la boutique.
Il me rejoint quelques instant après. Je me suis adossée au mur à côté de la boutique et tente de me calmer, de reprendre mon souffle par le nez.
- Tu n'es pas gentille de partir sans dire au revoir à cette charmante personne !
Il rit et se moque ouvertement. Je lui lance des yeux furibonds. Il a porté à son paroxysme mon humiliation devant cette fille. Je le hais pour cela. Mais ma colère retombe de suite lorsqu'il porte sa main à ma joue.
- Ouvre la bouche !
Je lance des regards anxieux au badauds qui circulent autour de nous. Mais à part quelques regards en coin ils ne portent pas attention à nous. J'entrouvre les lèvres découvrant leur précieux contenu. Je baisse les yeux. Mon humiliation n'aura donc pas de fin !
- C'est bien… J'ai eu peur que ton départ précipité et ton fou rire ne te fasse avaler ta pénitence.
Il referme ma bouche de son pouce et s'éloigne. Du coin de l'œil je saisis une silhouette qui s'avance en dehors de la bijouterie. C'est la vendeuse qui certainement intrigué par mon comportement n'a pu s'empêcher de sortir pour nous observer. M'a-t-elle vu ouvrir la bouche et baisser les yeux ? Nos regards se croisent, gênée, elle esquisse un sourire timide. Je ne réponds pas à son sourire et lui lance un œil noir. D'un coup de rein arrogant je me décolle du mur auquel je suis adossé et d'un pas décidé sans me retourner, je rejoins mon Maître…

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Commentaires
I
ma chère delphine je suis presque aussi excitée lorsque je me rappelle mes aventures et les écris que lorsque je l'ai ai vécu... Presque ;-)<br /> Presque parce que ce n'est pas facile de tout traduire en mots, surtout une épreuve comme celle ci !
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D
quel plaisir de lire cette suite.....<br /> <br /> Vite vote la suite...( je sais je suis exigeante..) mais ce écit me procure vraiment beaucoup de petit frisson partout partout.......<br /> <br /> j'adore !<br /> Quelle perversité ! <br /> Superbe trouvaille que de ne pas vous faire avaler... Quand à vous ! bravo pour la réussite de cette difficile épreuve!
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I
Bonsoir Loulou et M. KeyserSoese (il y avait longtemps) Pour les idées, piochez tant que vous voulez,...Pour la mise en scene, je crois qu'il faut un certain talent pour çà. Serez vous à la hauteur Loulou ? Je l'espere pour votre partenaire.<br /> En tous cas je suis en pâmoison devant ce talent rare! Le reste n'est qu'affaire de mots. <br /> BisouX
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K
je reste pantois devant l'imagination du metteur en scène et le talent de la conteuse.
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L
j'en manquais.<br /> celle là, je la retiens.
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