Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Visiteurs
Depuis la création 461 994
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Les Carnets d'Emilie

Le dressage d'une oie blanche.
Voir le profil de isabelle_mad sur le portail Canalblog

Quadra H

Quadra B

Derniers commentaires
Newsletter
Suivez-moi
4 octobre 2007

Chap.9. Un goût de vanille.

Nous traversons la place St Jean lorsqu'il consulte sa montre. Le temps m'a paru s'étirer à l'infini et j'espère que mon calvaire, qui a commencé au pied d'une basilique, va se terminer sur le parvis de cette cathédrale qui se dresse devant nous. Las ! Nous nous enfonçons un peu plus dans les ruelles étroites.
Enfin nous finissons par nous présenter à la porte d'un Bouchon. L'unique salle est bondée mais il reste quelques tables à deux couverts libres le long du mur intérieur. On nous les désigne et nous prenons place. Je m'installe confortablement et m'attends à tout moment l'ordre qui me délivrera. Moi qui redoutais tant ce commandement avilissant, j'en suis à le réclamer avec impatience. Mais il fait durer ma pénitence. Il prend le temps de commander deux Portos, sans, bien sur, me demander mon avis, et se met à observer attentivement la salle. Lorsque le serveur dépose les deux petits verres remplis à ras bord du liquide au reflet de rubis il semble enfin s'apercevoir de mon existence. Il prend un des deux verres et le fait délicatement tourner entre ses doigts tout en me détaillant. Il boit délicatement une goulée du vin, repose son verre et me sourit.
- Bravo… Tu t'en es vraiment bien tirée…Avale maintenant !
Il faut maintenant que je m'exécute. A vrai dire ma bouche ne renferme plus qu'un liquide a la saveur impersonnelle. Tout au long de mes pérégrinations dans les rues de Lyon la liqueur à finis par couler par intermittence au fond de ma gorge. Il ne reste plus qu'un peu du souvenir de sa jouissance entre me lèvres, mêlé de salive abondante. Je déglutis sans peine. Soulagée. Soulagée et contente à la fois d'avoir supporté sans broncher une telle épreuve. Je porte ma main vers mon verre pour aider à effacer définitivement les traces de cette humiliation. Elle est immédiatement arrêtée dans son geste. Il vient de me prendre le poignet.
- Tu n'oublie pas quelque chose ?
Il me regarde sévèrement.
- Excusez moi… Je vous remercie Monsieur !
- Tu me remercies pour quoi ?
-  Je… Je vous remercie pour ce que vous m'avez donnez !
- Tu as aimé ?
- … J'aime tout ce qui vient de vous Monsieur.
J'ai baissé la tête en signe de soumission ce qui a un peu caché la rougeur de mes joues. Il me lâche la main et m'autorise à goûter l'apéritif. Le repas va être enjoué nous discutons à bâtons rompus comme si rien ne s'était passé. Le dessert est servi. Notre conversation semble s'épuiser lorsqu'elle va prendre un ton nouveau.
Alors qu'il est en train de tourner sa longue cuillère dans son Colonel sans me regarder, il me lance.
- Alors comme çà tu aimes bien te faire défoncer le cul ?
Un frisson intense me parcourt, j'interromps la dégustation de mon île flottante. Il a parlé d'un ton fort. J'ai l'impression que toute la salle a pu l'entendre. Je rentre la tête dans les épaules et reste bouche bée. Jamais je ne l'ai entendu s'exprimer de cette façon. C'est un langage qui sied plus à Kristale qu'à lui. Je cherche à reprendre ma respiration. Et souffle à voix basse comme pour l'inciter à parler moins fort.
- Oui, Monsieur… J'ai aimé çà.
Mes veines battent sourdement a mes tempes et je sens de nouveau le rouge m'envahir.
- Il est vrai que c'est un vrai plaisir avec toi. Tu bouges comme une vraie salope quand je te sodomise.
Mon cœur loupe un battement. Mais que se passe-t-il ? Que lui arrive-t-il ? Le ton n'a pas baissé et est toujours aussi fort. Paniquée, je jette un œil autour de moi. Le brouhaha de la salle continu comme si de rien n'était. Tout le monde discute joyeusement dans le cliquetis des verres et couverts, sans nous porter attention. Il a bien vu que j'observais la salle. Je reviens à lui, il me regarde en penchant la tête de côté et me souriant. Un demi-sourire malicieux. Je connais cet air ! Il se passe bien quelque chose... Mais quoi ? Et il continu.
- Te voir hurler, empalée au bout de ma queue est ce qui a de plus beau je pense. Ce qu'un homme peut rêver de mieux… As-tu remarqué que tu as encore des cris de gamine quand tu jouis ?
Mon dieu mais jusqu'où va-t-il aller ?
- Non, Monsieur... Je… Je ne m'entends pas réellement.
Je réponds par réflexe. Mon esprit fonctionne à cent à l'heure. Je cherche à savoir ce qui se passe. Mais je suis devant un vide insondable. Je ne comprends pas où il veut en venir. Je suis sur le point de renoncer et m'apprête simplement à subir, la tête baissée, lorsque, du coin de l'œil à la limite de mon champ visuel je perçois deux jambes qui se croisent et se décroisent nerveusement. Je lance un regard à ma droite. A un mètre à la gauche de Marc, une jeune fille rencontre mon regard et détourne vivement le visage. C'est la seule dans tout ce capharnaüm de bruit à garder le silence. Elle est attablée avec ce qui semble être sa famille. Des touristes en visite j'imagine. Deux couples, la quarantaine bien tassée. Trois garçons à l'âge improbable quinze à vingt ans peut être, deux filles, dont la plus jeune a attiré mon attention... C'est elle qui par un mouvement de jambes s'est ostensiblement approchée du bord de la table Cherchant certainement ainsi à mieux saisir notre conversation. Tous les autres convives devisent joyeusement entre eux sans lui accorder d'attention. Elle se penche maintenant sur son assiette la fixant obstinément et se remet à manger en coupant sa viande avec un soin forcé. Pendant que mon Maître continue à parler à voix haute. Je la détaille, les cheveux raides, un brun brillant et une longue frange qui cache son regard, mais j'ai pu saisir un éclair vert avant quelle ne détourne la tête. Elle est jeune, très jeune, seize ou dix-sept ans et un physique avenant. Une jupe un peu courte pour la saison un chemisier blanc immaculé et un pull-over de marque jeté négligemment sur ses épaules. Une petite fille bien élevée ! Quand je pense à ma tenue vestimentaire défraîchie et souillée d'herbe et de terre ! Elle me semble vraiment jolie…
- Et toi…. Isabelle ?
La voix appuyée de mon Maître me tire de ma contemplation… Je sursaute.
- Oui... Je… Je… !
- Tu ne m'écoutais plus ?
Ses sourcils se froncent de mécontentement.
- Si, Si, mais je… excusez-moi Maître.
- Parle plus fort s'il te plaît, je ne t'entends mal avec ce bruit !
Je prends une inspiration et hausse le ton à mon tour essayant de contrôler ma voix.
- Excusez-moi, Maître !
Peine perdue. Ma voix est parvenue à l'oreille de la petite curieuse. Elle me lance un regard par en dessous, Je me sens rougir un peu plus.
- Je te demandais donc si tu aimais que je te mette à genoux et t'oblige à me sucer ?
Je lance une œillade à sa voisine. Elle a le nez plongé dans son assiette, mais je sais que son oreille est tendue vers nous. Elle penche légèrement vers Marc. Je comprends maintenant parfaitement ce qu'il recherche. C'est pour être audible de sa voisine qu'il parle plus fort et m'oblige à lui faire écho sur la même note. Inutile de vouloir échapper à son jeu. Maintenant que j'ai découvert son manège autant aller au bout.
- Oui, Monsieur !
- Oui … Quoi ?
- J'ai… J'aime quand je vous su… Suce à genoux...
Il pioche une cuillère de sorbet à la vodka dans sa coupe de verre. La déguste et reprends.
- Il faut dire que tu es très belle quand tu es à mes genoux. Ta bouche est douce et brûlante…Et c'est divin de jouir entre tes lèvres et de savoir que tu vas avaler… En bonne soumise que tu es.
Je reste tétanisée par son langage mais je m'habitue peu à peu. La jeune fille a relevé la tête et n'a pu s'empêcher de regarder rapidement Marc qui continu a déguster son dessert, impassible. Elle s'est ensuite tournée vers moi et a tenté un timide sourire. J'ai hésité, mais j'y ai répondu, un peu crispée. Apres tout, si cela l'a fait mouiller, pourquoi pas ! Je la détaille encore un moment. Elle me paraît si jeune et a l'air un peu gauche. Je suis sure qu'elle est encore vierge.
- J'ai oublié de te demander quel goût j'avais ?
J'ouvre grand les yeux en signe d'incompréhension.
- Oui, tu sais le goût de mon sperme, celui que tu avales ?
Il a dit çà sur un ton goguenard moqueur. La petite brunette ne se cache plus pour écouter ouvertement et apparemment attends, elle aussi, une réponse.
- C'est bizarre, Un peu âpre et doux à la fois, un peu anisé… J'ai du mal à définir.
Il me sent embarrassée, marque une petite pause pendant qu'on ou amène le café et l'addition, puis il reprend.
- Cette petite conversation m'a mise en appétit. Si cela ne tenait qu'a moi je t'allongerais sur cette table, t'écarterais les jambes et te prendrais de suite… Tu es dans le même état que moi ?
Décidément, il a de ces questions !
- Oui Monsieur !
Je ne sais quoi dire d'autre et me sent un peu stupide. Mais il est vrai que mon ventre s'est peu à peu liquéfié au fils de cette étrange conversation.
- Alors …Montre-moi !
Une chape glacée me tombe sur les épaules. Cet ordre je l'ai déjà entendu et je l'ai déjà exécuté au fond de cette brasserie de la place des Terreaux. Je me recroqueville, je lance un regard circulaire, comment faire ici ? Si je me lève j'attirerais immanquablement l'attention ! Il a compris mon interrogation et mon désarroi.
- Tes doigts…Montre-moi tes doigts mouillés !
Bien sur ! C'est la façon la plus simple de lui prouver. Je prends une profonde inspiration et glisse ma main gauche, celle qui est contre le mur, entre mes jambes. Pas facile de défaire les trois boutons de mon jean, j'abandonne l'ouverture du quatrième. Ne pas porter de slip me facilite la tache. Je m'arrête un bref instant pour observer les convives autour de nous. Seule la petite indiscrète m'observe de près. Elle a baissé la tête et se frotte les lèvres de sa serviette tout en m'espionnant par en dessous. Je ne suis vraiment pas a l'aise. Ma tête s'emplit de coton et se met à bourdonner. Faire çà devant elle ! Dans un réflexe de pudeur je me saisis de ma serviette et la pose sur mes genoux cachant ainsi la main fureteuse. J'écarte un peu plus les jambes et m'introduis rapidement deux doigts. Je rencontre une onde chaude et onctueuse, je m'étonnerais toujours de cette douceur et la facilité avec laquelle on s'y sent bien. Ma honte est si forte que j'aimerais m'y couler entièrement, disparaître aux yeux du monde. Je ne peux progresser bien loin, l'ouverture de mon pantalon n'est pas suffisante et l'écartement de mes jambes est limité par les deux pieds de la petite table. Je bouge un peu les premières phalanges pour parfaire l'enrobage de mes doigts de la chaude liqueur de Cyprine. Mes contorsions ne passent pas inaperçues de la fille aux yeux verts qui, comme hypnotisée, ne peut détacher son regard du dessus de ma table. Une table qui cache à ses yeux la caresse interdite. J'imagine la tempête qui doit déferler sous son crâne. Il n'y a pas si longtemps j'étais à sa place. Une adolescence fébrilement curieuse de tous ce qui concerne le sexe accompagné de son cortège de fantasmes plus ou moins fleurs bleues. J'imagine que je lui offre ainsi une scène qui dépasse ses rêves les plus fous. J'extirpe la main de mon entrecuisse et, prestement, la présente à marc par dessus la table.
Il observe un instant mes doigts luisant.
- Oui, je vois que toi aussi...
Il se saisit de mon poignet et porte doucement ma main à sa bouche. Sa langue brûlante tourne autour de mes doigts. De mes reins monte une vague incandescente qui pulse dans tout mon corps, je fais un effort pour éviter que mes yeux se révulsent, pour ne pas être submergée par ce brusque déferlement de plaisir. Mon souffle se bloque, et à travers le brouillard de mes yeux mi-clos j'aperçois la gamine qui pique un fard, se passe un doigt rapide sur les lèvres et baisse la tête vers son assiette. La caresse cesse brutalement et il me lâche la main.
- Décidément, la saveur des rousses !
Il lève les yeux au ciel et semble perdu dans des limbes de contentement. Il se ressaisit vite.
- Boit ton café, il faut qu'on y aille ! Il ne faut pas que tu rates ton train.
Mon dieu, c'est vrai, j'avais oublié ! Mon Train… Une vague de tristesse balaye tous les sentiments de honte et de plaisirs mêlés. Tous ces étranges sentiments sur lesquels je n'arrive pas encore à mettre un nom. Je redescends sur terre. Ce week-end de folie touche à sa fin.
Il se saisit de sa tasse et la boit d'un trait sans déguster, esquisse une grimace, s'essuie la bouche, s'empare de la note et se lève. Je l'imite, mon café a refroidi, et me lève à mon tour. C'est à ce moment qu'il choisit de se pencher sur sa voisine et lancer à haute voix.
- Bon appétit, Mademoiselle !
Dans un réflexe de politesse la petite brunette a levé la tête vers lui pour répondre. Mais, interloquée, elle reste la bouche ouverte, rougit violemment, a un moment d'hésitation et enfin se détourne. Mais Marc n'attend pas de réponse et il est déjà parti se dirigeant vers le comptoir. A son départ la jeune fille relève la tête et me regarde. Je lui souris, elle sourit à son tour.

Dans la rue, je trottine gaiement à ses cotés.
- Vous saviez qu'elle écoutait notre conversation ?
Il rit.
- Bien sur… C'est bien de contribuer à l'éducation des jeunes filles.
Je reste un moment déconcertée et nous partons tous deux dans un grand éclat de rire. Entre deux rires, il continue
- Je serais toi, je ne rirais pas autant !
- Pourquoi ?
- Parce que je te rappelle que tu n'as pas de slip… Et que ta braguette est restée ouverte.
Je m'arrête brutalement, interloquée, alors qu'il s'éloigne dans un grand éclat de rire en me laissant plantée au milieu de la rue.

Publicité
Publicité
Commentaires
K
ce n'est pas un reproche que le rythme se ralentisse. Je préfère que tu prennes ton temps et nous fignole un joli récit. Je suis plus gourmet que gourmand.
Répondre
I
Oui, Oui, je sais ! Le rythme de parution se ralentit, mais les vacances sont finies. Une rentrée Universitaire à assurer. Et tout plein d'autres choses. Mais c'est promis je vais essayer de m'y coller régulierement.<br /> Bisous à tous<br /> Bienvenu HM4725 !!!
Répondre
H
Toujours très beau, très tendre, avec, ce qui ne gache rien, une pointe d'humour...<br /> Un fidèle lecteur
Répondre
O
mmm j'ai attendu cette suite avec impatience...toujours aussi excitant.....<br /> <br /> un délice...bravo !<br /> <br /> Delphine
Répondre
K
ton écriture s'améliore au fil des posts. On a beau connaître le refrain qui dit qu'on ne fait pas de bonne littérature avec des bons sentiments, on se dit que la littérature s'améliore et que les sentiments sont présents. Le rythme de publication se ralentit, certes mais la qualité l'emporte de loin sur la quantité.<br /> Continue, à ton, à votre rythme, une écirvaine est en train de naître.
Répondre
Publicité