Chap 10. La Source.
Alors voilà…
Après l'épisode de la piscine. Carole m'ordonne de la suivre. La tête baissée, je m'exécute en trottinant. Nous passons la grande baie vitrée et entrons dans le salon. Elle me place délicatement au milieu de la pièce et, en appuyant sur mes épaules, elle me met genoux sur le tapis, en face du grand canapé de cuir blanc là où nous regardons en famille les films sur l'écran plasma du salon. Impudique, elle ôte son maillot de bains et elle se présente à moi entierement nue. Je ne peux m'empêcher de l'admirer. Je suis émerveillée par la sensualité de ses courbes et ses mouvements félins. Elle s'est assise et elle a largement écarté ses jambes découvrant son sexe parfaitement épilé. Une fleur rosée entrouverte comme une orchidée. Je suis encore à genoux sur le tapis lorsqu'elle me lance.
- Approche !
Trois mètres nous séparent, je m'apprête à me lever pour la rejoindre.
- NON !
Ce "non" tonitruant m'arrête net.
- A GENOUX,... A quatre pattes, … Approche !
Mon trouble est très fort mais je peux faire autrement. Je me glisse à genoux jusqu'à elle. Mon visage se retrouve à quelques centimètres de son entrejambe. Il en exhale un parfum de miel chaud. Semblable à une perle de rosé, une goutte de liqueur translucide est délicatement posée à la commissure de la fente couleur de corail.
- Embrasse-moi !
L'ordre est plus doux, murmuré dans un souffle, venu du fond de son cœur. Comme hypnotisée, je me penche vers l'avant et pose mes lèvres sur son ventre près de son nombril. Timidement, de ma langue, je suçote la peau de pêche de son ventre poussant même jusqu'à m'insinuer dans le creux de son nombril. Carole me laisse un instant le bonheur de ce contact charnel et pourtant divin. Mon ventre s'enflamme. Mais cela ne lui suffit pas et ce que je redoute devient inévitable Elle me saisit la tête fermement et la force vers le bas, m'obligeant à coller ma bouche contre le sillon distillant le voluptueux nectar. Malgré ma répulsion instinctive et un faible résistance de principe, il ne me vient pas l'idée de me détourner. Timidement, je lape à la source de son ventre. Ma répulsion passe vite et je suis heureuse de boire à cette fontaine. Un liquide semblable à du miel et au goût de sirop d'orgeat me barbouille bientôt le tour de la bouche. Une sorte de frénésie partagée me saisie lorsque les reins de Carole s'agitent de soubresauts et qu'elle accentue la pression de ma tête contre son ventre. Délivrée de toute pudeur, sans retenue. Ma langue s'attarde maintenant sur son clitoris gonflé de plaisir. Intérieurement je suis comblée de procurer une telle jouissance à celle que j'aime. Encouragée, je redouble d'effort. Je l'embrasse comme j'embrasserais sa bouche, goulûment, furieusement. Je veux la pénétrer de ma langue, absorber son corps et son âme, surprise de constater que son plaisir déclenche le mien. Difficile de dissimuler les ondes voluptueuses qui parcourent mon dos et leur ressac qui gagne mon ventre incandescent. Dans un sursaut et un cri étouffé le corps de Carole se tétanise puis se détend. Elle se glisse sur le sol, près de moi. Son visage s'approche du mien. Elle sourit. Nos lèvres se joignent et nous roulons sur le tapis de laine…