Chap 13. Pyjama Party.
Carole est là, comme promis. J'ai gagné la Croix à pieds, mon sac à dos contenant mon change jeté sur l'épaule. Elle m'a rejoins en voiture une New Bettle coupé vert pistache, c'est tout elle çà ! Nous avons roulé à vive allure. Elle m'a expliqué qu'elle allait me présenter à ses amies et que nous passerions la nuit ensemble. J'étais vraiment heureuse à cette perspective. Trois quarts d'heure de route et nous pénétrons dans une vaste propriété arborée. Des voitures sont alignées devant une grande maison de pierre sèche. De la musique me parvient de l'intérieur. Je me sens nerveuse tout à coups. Carole se penche vers moi, m'embrasse furtivement et me lance.
- Tout ira bien !
Cela me rassure, un peu crispée, je lui souris et nous nous présentons à la porte.
Les copines de Carole sont sympas en fin de compte, Carole m'a présentée dans la bonne humeur. Il y avait là ;
Stéphanie une brune pétillante aux yeux verts, Claire une jolie blonde à l'air stricte, la plus âgée me semble-t-il, Sandrine dite "Sandy" toujours très proche de Claire. Et Virginie la plus jeune, de très longs cheveux blonds presque blanc, les yeux gris-bleus le teint mat visiblement entretenu par de nombreuses séances de bronzage.
Elles connaissaient déjà tout de moi, je présume que Carole leur avait déjà fait les présentations. Le repas était déjà dressé sur la table, les alcools de l'apéritif et les vins fins servis lors du repas ont vite mis une chaleureuse ambiance. Je me sens vraiment bien avec elles, …La solitude pesante de mon adolescence au haras est enfin terminée.
Vers 21h il s'est produit un événement que je n'ai pas bien compris. Le repas a été interrompu. Sandy a allumé la télévision sur une chaîne câblée de paris-turfs. Des courses de chevaux se déroulaient constamment sur les hippodromes du monde entier. Sandy à fait s'asseoir Virginie sur un pouf près de l'écran et les autres filles ont fait cercle autour d'elle. Leur attention a semblé captée par une course plus particulièrement et leur agitation a grandi lorsque le départ fut donné. L'excitation devenait encore plus palpable et elles commencèrent à psalmodier, " Blackangel, …Blackangel, …" c'était apparemment le nom d'un des chevaux qui trottaient sur la piste. Plus le ton montait et plus Virginie se recroquevillait sur elle-même, baissant la tête et observant la course par en dessous. Sur la fin de la chevauchée les filles hurlaient toutes "Blackangel,... Blackangel,..." en tapant des mains. Les chevaux ont passé le poteau d'arrivée dans un train d'enfer. Apparemment le fameux Blackangel ne se trouvait pas dans le trio de tête car la déception des filles s'exprima bruyamment. Puis a tour de rôle elle vinrent tapoter le sommet du crâne de Virginie qui se détendait visiblement. J'ai jeté un regard interrogateur à Carole. Elle m'a glissé à l'oreille.
- Je t'expliquerais plus tard.
Il a fallu un bon moment avant que Virginie ne retrouve le sourire et rejoigne la bonne humeur du groupe. La soirée est maintenant bien entamée Un film d'horreur me sert de prétexte pour me serrer contre Carole, dans la pénombre j'ai remarqué que Sandy était assise aux pieds de Claire confortablement installée dans un des fauteuils Club du salon et lui manifestait une tendresse évidente.
Enfin la lumière s'est allumée me tirant de ma torpeur. J'ai loupé la moitié du film mais j'étais si bien, blottie dans les bras de Carole. Claire a proclamé qu'il était temps de décider si je pouvais rejoindre l'Assemblée. C'est la première fois que j'entendais prononcer le nom de leur confrérie cela m'a semblé d'une simplicité confondante, … l'Assemblée !
Carole s'est alors mise en retrait et ce sont les quatre autres filles qui m'ont prises en mains. Elles m'ont amené en riant dans une vaste chambre ou trônait un lit majestueux.
Sandy s'est approché de moi m'a caché les yeux d'un bandeau de velours noir. Et brusquement, sans crier gare m'a embrassé goulûment alors qu'elle me couchait sur le lit. La surprise a été totale mais je n'ai pas osé me soustraire à l'étreinte. J'y ai même timidement répondu, instinctivement ou par politesse ! .
En un instant c'est un tourbillon de baisers qui s'est abattu sur ma bouche, Unes à unes les filles m'ont embrassé, longuement, profondément. Des mains ont frôlé ma peau, fureté sous mes vêtements en une intime recherche. Je n'osais bouger, j'ai reçu ce déluge de douceur sans broncher. Après de longues minutes mon bandeau m'a été enlevé. On m'a ensuite sommé de désigner laquelle d'entre elles ne m'avait pas embrassé, je pouvais m'aider en les embrassant de nouveau, les yeux découvert cette fois. Mais ce n'était pas la peine…. Mon regard s'est tourné vers Carole restée un peu é l'écart en observatrice attentive. Je n'ai pas retrouvé sa saveur d'épice et de miel doux sur ma bouche.
Dans les rires et petit cris de" l'Assemblée", elle s'approche du lit s'agenouille à mes côtés, prend mon menton et posé un baisé sur mes lèvres, j'ai répondu… Comme elle me l'a appris….