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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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22 juin 2008

Chap. 12. Un simple baiser.

Il faut bien que je paye le sursaut de refus et mes supplications puériles.
J’aurais du savoir que rien n’y ferait. Il n’y a qu’un mot radical qui peut briser ce lien. Trop radicale à mon goût ! Marc nous a laissé un instant partager son plaisir, puis dans un claquement de main a interrompu notre échange. Il a ordonné à Stéphanie de regagner le pied du lit. De se mettre face à moi, debout les mains dans le dos.
Quant à moi, c’était plus simple ! J’étais nue... Il m’a mise à quatre pattes, en chienne, sur le lit, face à Stéphanie. Il a simplement enlevé ses chaussures, ouvert son pantalon. Et il ma prise devant elle. Il s’est enfoncé en moi, sans caresse, les mains cramponnées sur mes hanches. Il m’a réduite à un objet pour bien montrer à Stéphanie que rien ne peut lui être refusé. Souvent la jeune fille baissait la tête ou détournait le regard pour échapper à la vision de ma déchéance. Toujours, mon Maître la rappelait à l’ordre d’un claquement de langue et il a finit par lui ordonner de me regarder dans les yeux tout en relevant mon visage en me tirant la tète en arrière par les cheveux. Nos regards apeurés se noyaient l’un dans l’autre. Pendant de longues minutes il m’a chevauché sans douceur devant Stéphanie. Je serrais les dents pour ne pas geindre sous l’assaut tout en fixant ses yeux stupéfaits. Lorsqu’il a joui en moi, ma bouche s’est ouverte sur un soupir. Stéphanie à compris ce qui se passait à mon gémissement incontrôlé. Ses joues se sont empourprées, mais moins que les miennes. Aussi rapidement qu’il m’avait prise, il se dégagea et se réajusta me laissant à quatre pattes, en sueur, au milieu du lit.
Et, désignant la jeune fille au pied du lit.
- Stéphanie reste avec toi ce soir… Soit une bonne hôtesse. Vous avez un lit… Vous n’avez pas besoin de vêtement pour dormir… Tu as compris Isabelle ?
Je reprends mon souffle. Bien sur que j’ai compris, je réponds d’une voix humble.
- Oui Monsieur… Très bien, Monsieur !
Sans un mot, sans un au revoir, il sort de la chambre et bientôt la lourde porte d’entrée se referme sur lui.

Je reste un moment statufiée sur le lit. Stéphanie n’ose pas bouger.
Sortant de ma torpeur je commence à me déplier, étendre une jambe et me relever. Une fois debout à côté du lit je me frotte les mains d’embarras et me dirige vers la porte. Je ne regarde pas Stéphanie et lui lance le plus banalement du monde, comme si ne rien s’était passé.
- Tu as mangé ?
- Non... Mais j’ai pas faim.
Sa voix est douce et un peu éraillée par l’émotion.
- Je vais prendre une douche, je te laisse la salle d’eau après !
J’imagine qu’elle doit avoir autant que moi besoin de se rafraîchir.
- Tu peux visiter l’appart en attendant… Si tu veux ! Il y a des trucs dans le réfrigérateur !
Et sans attendre de réponse, je me dirige vivement vers la salle de bain en verrouillant la porte derrière moi. La douche est salvatrice. Sous le jet brûlant tout en me savonnant, je me demande quelle attitude je vais adopter avec Stéphanie. Je vais être obligée de la côtoyer toute la nuit. Et puis, je la connais à peine ! C’est bien Marc de m’imposer des situations de ce genre. A cette pensé, je souris. Au moins il n’est plus avec elle, et cela me réjouit un peu.
Je me sèche rapidement. La tension est retombée, je me sens bien. Je couvre mes reins d’un drap de bain et sort de la salle. Stéphanie est accoudée au balcon le regard perdu sur les lumières qui animent la nuit, les quais et les cafés d’où parviennent des éclats de voix, des rires nocturnes. La vie normale d’un petit village, tellement en décalage, tellement loin notre folle aventure. Elle semble plongée dans une profonde réflexion.
- La salle de bain est libre. Il y a des draps de bain sur l’étagère.
Elle sursaute et lentement, comme sortant d’un profond sommeil elle se retourne vers moi, tente un sourire de remerciement, et se dirige vers la salle d’eau. Je regagne la chambre et jetant la serviette sur le pied du lit me glisse entre les draps.
Je n’ai toujours pas sommeil. Machinalement je reprends la lecture du livre que je parcourais lorsque Marc est arrivé.
Apres de très longues minutes, Stéphanie finit par revenir dans la chambre. Sans m’occuper d’elle je continue ma lecture.
- Tu veux que j’aille dormir dans le séjour ?
Elle est mal à l’aise cela se perçoit dans sa voix. Sans quitter les yeux du livre je lui lance.
- Marc a dit que l’on devait dormir ensemble dans ce lit !
Par dessus le livre je lui jette un œil. Elle hoche la tête et reprend.
- Tu… Tu lui obéis toujours ?
- Oui.
Je me replonge dans le livre.
- … Mais il n’en saura rien personne ne lui dira !
Sa voix reprend de l’assurance.
- Moi, je lui dirais !
Je laisse enfin retomber le livre sur ma poitrine et interroge.
- Tu sais vraiment ce que c’est d’être soumise à un Maître ?
Il y a du reproche et de la moquerie dans ma voix. Elle le sent et répond timidement.
- Je... Et bien j’apprends !
J
e ferme le livre et me relève sur un coude.
- Mais, tu sais jusqu’où cela peut aller... Et ce que cela implique ?
- Oui… Oui, maintenant… çà oui alors !
Elle me sourit, elle va finir par m’attendrir cette frêle blonde ! Je tapote le lit à côté de moi.
- Alors déshabille toi et allonge toi. Il faut toujours obéir à Marc.
Elle dénoue le drap de bain qui lui couvre la poitrine et pudiquement se glisse rapidement dans le lit. Je continue à l’observer. Qu’est ce qui a bien pu passer par la tête de cette fille pour décider de se soumettre ? Elle se couvre du drap jusqu’au menton, se tourne vers moi, et son regard se déporte vers la pile de livres sur le chevet.
- Tu lis beaucoup !
- Oui, j’adore çà… Et puis pour mes études…
- Tu fais quoi ?
- Littérature, je vise un master de lettres
- Ah ! Oui c’est vrai, c’est ce que j’ai lu sur ton Blog… Tu écris drôlement bien aussi !
- Merci… Et toi ?
- Archi… Mais je voudrais faire de l’architecture d’intérieur.
Je souris, oui, çà lui va bien, un peu précieuse, délicate…
Elle reprend.
- Ton Blog est vraiment dingue, tout ce que tu écris est vrai ? Cela paraît tellement vivant et irréel en même temps.
Voilà bien le genre de question qui m’agace.
- D’après toi ? Tu connais Marc maintenant !
- Oui... Oui. Mais je pensais pas que cela pouvait être aussi… Intense !
- Tu vas vite t’en apercevoir… Tu es invitée à la soirée de Kristale non ?
Elle baisse la tête.
- Je... Je ne sais pas si je vais tenir le choc. C’est vraiment au delà de ce que je croyais. En te lisant cela parait tellement romantique, étonnant… Et tu as beaucoup de lecteur. ?
Je réfléchis un instant.
- Je ne sais pas trop, j’ai des fidèles. Sinon cela n’a pas trop d’importance la fréquentation ! Ce n’est pas pour cela que je l’écris.
Elle hoche vigoureusement la tête. Elle commence à se détendre et libère sa curiosité
- Et tu en as rencontré… Comme moi… Je veux dire, ils, ils… essayent de te voir.
- Certains essayent… Et toi tu es bien à coté de moi !
Elle a une petite moue comique qui trousse son nez et éclaire ses yeux. Je continue
- Mais tu es passée par Marc... C’est lui qui décide. Un bon Maître se doit de protéger sa soumise également… Non ?
- Oui, tu as raison …
En parlant de Maître je m’interroge.
- Et Nicolas… Il est où ? Il est parti ?
Elle rougit.
- Non, non. Il est avec... Kristale.
- Avec Kristale… Humm... C’est chaud !
Le regard de Stéphanie se perd dans le vague. Elle doit être, durant ce bref instant, en pensées avec lui. Son regard se reporte sur moi et elle rougit un peu plus.
Il va falloir que je renonce à comprendre les relations compliquées que tisse mon Maître autour de lui, autour de moi ! J’entrevois très bien ce que Nicolas peut faire chez Kristale. Kristale soumise ? Non ! Maîtresse ? Je ne sais plus ! C’est étonnant ce jeu de Janus entre ses différents rôles. Mais le plus simple est de penser qu’elle est un train de lui enseigner l’art de la domination.
Mes pensées sont interrompues par le vibreur de mon portable. Je tends le bras et oriente l’écran vers moi. Il indique "  Mon Maître ".
Je décroche vivement.
- Oui, Monsieur !
- Vous ne dormez pas ?
Sa voix est enjouée comme quelqu’un qui vient d’avoir une idée rigolote.
- Non Monsieur… Nous … Nous discutons.
- C’est bien… J’ai oublié de te dire. Avant de vous endormir, tu es priée d’embrasser Stéphanie pour lui souhaiter bonne nuit. Compris ?
Le portable collé à l’oreille je regarde Stéphanie qui a compris que je parle à Mon Maître.
- Oui, Monsieur !
- Un vrai baiser, pas une léchouille sur la joue…OK ?
- Oui, Monsieur !
Encore une fois il raccroche sans attendre, sans un au revoir.
Je repose le portable sur le chevet et souris tristement à Stéphanie.
- C’était Marc. Il veut... Hum… Il veut que l’on s’embrasse avant de s’endormir.
Stéphanie sourit à son tour elle fait mine de lever les yeux au ciel
- Waouff… Il a de ces idées ton Maître, il est pas un peu Ouf !
Je frissonne, la colère monte, je ne veux pas que l’on parle de Marc comme cela.
- Tu ne devrais pas parler de Marc comme çà. N’oublie pas que c’est également ton Maître… Provisoirement en tout cas.
Hors de sa présence cette petite mijaurée reprend de l’assurance, elle en menait moins large dans l’atelier. Elle me regarde, perçoit ma colère et tente de m’amadouer en prenant un ton de plaisanterie.
- Allons... Il n’en saura rien !
Je me radoucis à mon tour
- Je te rappelle que rien de ce qui me concerne n’échappe à Marc. Il le saura. Un jour ou l’autre... Il le saura.
Stéphanie s’enfonce dans une profonde réflexion et brutalement son visage s’éclaire.
Elle hurle presque.
- Ton blog... Tu vas raconter çà dans ton blog ?
Sa joie est presque infantile et communicative et je ne peux que confirmer sur un ton neutre ton.
- Oui... Bien sur !
D’excitation elle saute violemment hors des draps comme un diable surgit de sa boite. Envolée sa pudeur ! Nue, elle s’assoit sur le lit, juste à côté de moi.
- Wahh c’est génial ! Je vais être dans tes écrits !
Elle sourit aux anges en joignant les mains.
Elle a comblé le mètre qui nous sépare. Nos corps se touchent presque. Un drôle de sentiment me saisie, une sorte d’attirance-répulsion. Je peux presque sentir la chaleur que son corps nue irradie. Je déglutis péniblement et la regarde par en dessous à quelques centimètres de mon visage… De mes mains, ses seins se dressent, arrogant ornés de délicates aréoles rosées propres aux vraies blondes, sa peau au grain serré attire la caresse, mon bas ventre se met à pulser. Elle ne semble pas remarquer mon trouble et continue à sourire aux anges et a du mal à en redescendre.
- C’est trop super… J’adore… Waouff ! J’ai hâte de lire çà.
Toujours aussi excitée, elle se recouche avec des petits mouvements saccadés. Elle est restée tout près de moi et mon trouble ne fait qu’augmenter. Un peu exaspérée par sa réaction de gamine surexcitée je repose le livre qui a faillit basculer par terre sur la pile de volume. J’éteins la lampe. La pénombre nous enveloppe.
Je prends une profonde inspiration. Il va falloir maintenant obéir à Mon Maître. Le cœur battant, je me tourne vers Stéphanie et approche mon visage du sien. Elle se cale profondément dans le moelleux oreiller comme pour se préparer au baiser qui doit venir et elle reprend à voix basse.
- Tu... Tu sais... C’est…
Elle cherche ses mots.
- …C’est la première fois que je le fais avec une fille !
Dans l’obscurité je l’imagine rouge de confusion.
Pour me pencher sur elle, je prends appuie sur son ventre. Il est brûlant et tendu comme la peau d’un tambour. Elle sent le savon, le lait frais et les cheveux humides.
Je m’approche et murmure comme pour moi-même.
- C’est juste un baiser Stéphanie… Un simple baiser !

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Commentaires
I
Je te laisse la découvrir Chère Anne.<br /> Mais c'est.. c'est .. Comment dire...?<br /> Enfin! tu verras.<br /> Bises langoureuses.
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I
Comment çà ardus ? Chère Philemon ?<br /> Allez, vous remarquerez que j'ai activé la "Newsletters" !<br /> Inscrivez vous et vous recevrez ce que je dois aux fidèles du blog.<br /> C'est sans engagements et anonyme... Promis.<br /> Bisou.
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A
Pour avoir connu cette situation (être nue contre une amie dans un lit) je partage intensément votre émotion, et crois deviner ce qui va suivre. Qu'il est doux de s'aimer...
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A
Comme c'est romantique, j'adore les dernieres lignes<br /> ca me donne des frissons dans le bas du dos. là j'aimerais vraiment bien etre a la place de stephanie... Bientot peu etre.
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P
tout finit par se payer et cet exemple en vaut bien un autre!<br /> <br /> comme il est rapporté dans ce post, on finit par tout savoir, nous simples lecteurs (SIGH!!!!! ;-( ), et ardus visiteurs de ce blog (au-moins une fois par jour pour voir si un nouvel article est édité!!!!)<br /> <br /> Ce double dressage est passionnant et terriblement torride...
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