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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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29 avril 2009

Chap.36. Entretien privée.

Je suis contente que mes pieds nus aient quitté les dalles froides qui couvrent le sol de la cave. Nue, je trottine derrière Kristale sur le parquet chaud, tirée nonchalamment par la longue chaîne de métal fixé à mon collier de cuir.En montant dans les étages Kristale ne pas adressé la parole. Seul le tintement du grelot de mon collier contre la chaîne trouble le silence et je n’ose me plaindre lorsque les secousses de la chaîne tendue entre nous martyrisent mes cervicales endolories. Elle ralentie enfin devant une des lourdes porte de chêne du couloir que nous arpentons, l’ouvre et la franchie allègrement.

La porte se referme d’elle même derrière nous en claquant. Kristale lâche la chaîne de métal froid qui vient en percutant mon ventre se glisser entre mes cuisses et s’avance dans la pièce. Les volets sont fermés sur la nuit et sous l’éclairage savamment distribué je découvre une vaste chambre où trône un lit à baldaquin de merisier rehaussé de feuilles de bronze. De lourdes tentures jaunes d’or brodées de rouge sombre couvrent les murs. Les voiles diaphanes qui tombent langoureusement du chapiteau du lit aux couleurs d’épice s’accordent avec goût aux larges coussins rouges et or posés en travers du lit qui tombent en grappes sur le sol de chêne noir. Je reste un moment ébahi par le luxe des matières qui décorent la chambre. Comme cela contraste étonnement avec l’austérité de la cave que nous venons de quitter ! Je me sens comme dans un nid douillet. En sécurité ! Une chaleur réconfortante me gagne et je me détends. Je prends la pose de soumission debout, avec une certaine désinvolture. Tout en allant ouvrir une large commode ventrue Kristale me lance sans me regarder.
- A genoux Isabelle !
Sa voix se fait plus douce que dans la cave, presque amicale.
Sans hésiter, je plie les jambes, entre deux coussins je m’agenouille sur l’épais tapis de laine qui orne le pied du lit. J’écarte largement les cuisses, me cambre et ramène mes mains dans le dos. La chaîne qui tombe de mon cou glisse entre mes seins, caresses mon bas ventre et se love mollement sur le sol.
Kristale semble avoir trouver ce qu’elle cherchait car elle se retourne vers moi en souriant, brandissant entre ses mains une cravache de cuir noir. Une de ces fines et légères cravaches que j’utilise moi-même lorsque je monte les chevaux difficiles du haras. Elle la plie entre ses mains en un arc de cercle comme pour en éprouver la flexibilité.
Mon visage se fige. Je sais ce que Kristale peut faire d’un tel accessoire si la fantaisie lui en prenait. Elle perçoit mon trouble.
- Tu as déjà fait connaissance avec cet instrument…n’est ce pas ?
Son sourire s’accentue à cette évocation.
- Mais tu n’as rien à craindre… Tant que tu te conduis bien !
Et elle jette la cravache en travers du lit. Un long frémissement de soulagement me parcourt les reins. Mais j’ai compris la menace à peine voilée. Il faut que je sois obéissante… en tout.
Kristale tire un à un sur les boutons de son chemisier qui s’entrouvre sur sa poitrine découvrant un peu plus le collier de cuir noir qui ceinture son cou.Elle tire sur les pans du vêtement pour le sortir du pantalon de flanelle tout en lançant d’un coup de pied sec ses escarpins dans un coin de la salle.
- Ton Maître m’a dit que ton dressage se passait bien ! …
Elle déboutonne le haut de son pantalon et continue.
- … Mieux que celui de Stéphanie en tout cas !
Le pantalon glisse le long de ses hanches découvrant de longues jambes fuselées.
- Elle mérite ce qui lui arrive… On ne vient pas proposer sa soumission en croyant que ce n’est qu’un jeu… N’est ce pas Isabelle ?
Le pantalon rejoins les chaussures et ses doigts s’insinuent dans le fin élastique de son string noir. Elle me prend à témoin et attend la confirmation de ses propos. Elle prêche à une convertie. Effectivement ce n’est pas un jeu…Pas pour moi ! Je réponds vivement.
- Oui, Madame !
Le string vole à travers la salle et vient compléter le tas des vêtements de Kristale. Elle est maintenant entièrement nue devant mes yeux gênés. Elle dévoile sans pudeur un corps de femme mure aux courbes voluptueuses, aux seins arrogant placés haut, au ventre totalement épilé dévoilant une fleur rose et pourprée au nacre frémissant. Une pierre d’aigue-marine orne son nombril et brille d’un feu froid, froid comme le bleu de glace de ses yeux pénétrant. D’un coup de tête négligeant, elle remet en place ses cheveux blonds presque blanc et lance à brûle pourpoint.
- Ces hommes sur Stéphanie m’ont tout excitée… Pas toi ?
Je reste coite, Comment avouer la contradiction des sentiments qui m’assaillaient devant cette scène d’hommes assouvissant leurs désirs les plus ignobles sur le corps offert de la jeune fille implorante, à deux pas de moi. Effroi, crainte, honte, tentation, jouissance refoulée… Comme je tarde à répondre, elle se penche sur moi se saisis par le menton et plante ses yeux dans les miens.
- Ne fais pas ta mijaurée petite gourde… Cela t’a excité aussi non ?
Je me sens rougir jusqu'à la racine des cheveux, maudit rougissement qui ne cache rien de mes troubles intérieurs !
- Si…Ou…Oui, Oui, Madame !
Satisfaite de ma réponse elle relâche mon menton et se relève en souriant.
- Heureusement tu sais comment calmer cette excitation n’est ce pas ?
Je devine au ton de sa voix le plaisir qu’elle prend à m’humilier.
- Ou… Oui, Madame !
Je ne sais pas où elle veut en venir, mais que répondre d’autre ?
Je baisse les yeux.
Kristale s’approche un peu plus de moi, son ventre irradie une chaleur sourde elle me saisit par les cheveux et plaque mon visage contre son bas ventre.
Mes lèvres rencontrent ses lèvres.
Un parfum suave me submerge. Dans un reflex de sauvegarde je verrouille la bouche. Kristale soulève une jambe et l’écarte en prenant appui sur un des gros coussins placé à côté de moi. Elle accentue la pression de ses mains sur ma nuque écrasant un peu plus mon visage contre son ventre. L’humidité que distille sa fleur entrouverte imprègne la surface de mes lèvres. Sa voix se fait pressante, un peu éraillé, déformée par le plaisir qui monte en elle.
- Allons petite chienne… Ta langue…Ta langue !
Je ferme les yeux et entrouvre la bouche. Timidement je tends la langue et l’enfonce entre les nymphes gorgées de douceur. Son ventre a un petit goût acide qui s’estompe rapidement et laisse place à une saveur épicée et sirupeuse de liqueur mêlée de ma salive.La nuque me fait mal, les mains toujours dans le dos, le visage rejeté vers l’arrière, coincé entre les cuisses de la blonde nordique je m’efforce de lui prodiguer la caresse qu’elle attend, mimant sans conviction avec ma langue le baiser que j’aurais donné à la bouche un improbable amant. Mes lèvres et mon menton se barbouillent de liqueur de Cyprine. J’ai du mal à respirer, mes narines collées contre son ventre et ma bouche trop occupée à boire à la source immorale.
Kristale ne me laisse pas le temps de reprendre mon souffle. Ses hanches ondulent sous la caresse. Son ventre balaye mon visage et je m’efforce de suivre le mouvement pour maintenir ma langue tendue a l’intérieur du fourreau suintant. Elle émet de petits cris étouffés par un souffle rauque lorsque ma langue rencontre le pistil durcis de sa fleur entrouverte, clitoris sensible à l’extrême dont le frottement contre l’émail poli de mes dents et provoque chez elle des sursauts incoercibles.
- C’est bien … C’est bien ma belle ! Continue comme çà… Lèche moi profooond !
Elle continue sa supplique en prononçant quelques mots en hollandais que je ne comprends pas et ses suppliques se perdent dans une crispation de tout son être. Ses cuisses se raidissent autour de mon visage. J’ai peur qu’elle me brise la nuque tant les secousses sont violentes, mais je me réfrène et garde les mains dans le dos, attendant stoïquement que sa frénésie retombe.
Sans prévenir Kristale relâche son étreinte et fait un demi pas en arrière. Son ventre s’éloigne de ma bouche me laissant abasourdie, hébétée par l’arrêt brutal de l’étreinte contre nature. Un filet de liquide mielleux qui relie mes lèvres à son sexe s’étend et se casse comme à regret et vient pendre à la commissure de mes lèvres. Je n’ose pas l’essuyer. Les yeux grands ouverts, je tente de reprendre mon souffle et respire bruyamment comme une noyée retrouvant l’air frais.
Kristale s’empare de ma chaîne et la tire vers le haut. Je me relève rapidement encore un peu étourdie de ce qu’elle vient de m’imposer et me retrouve face à elle. Je garde les mains dans le dos. Elle me prend délicatement la nuque et approche son visage. Elle me dévisage un moment avec un sourire gourmand et les yeux brillant de fièvre. Son souffle poivré me balaye les joues.
- Ta bouche est fraîche ma chérie… C’est un vrai bonheur !
Isa_Kris038Sans attendre de réponse elle me tire vers elle. Nos lèvres se joignent. Son corps se colle contre le mien. Sa langue cherche à se frayer un passage entre mes dents. Docilement j’entrouvre la bouche, nos langues se frôlent ses bras me ceinturent comme pour m’empêcher de fuir et ses mains se font caressantes, effleurant mes reins, glissant sur mes fesses. Kristale est sur le point de gagner... De me gagner ! La tête me tourne sous les ses caresses, je perds pied et m’abandonne. Je réponds timidement au baiser puis m’enhardis, nos langues entament un ballet frénétique qui m’étourdit un peu plus. Sous l’étreinte je me vois basculer vers l’arrière et en un reflex, comme pour me retenir, pour ne pas tomber, je délie les mains de mon dos et me rattrape aux hanches de Kristale. Sa peau est brûlante et son feu se communique à tout mon corps. L’émotion est si intense que j’ai envie de hurler mon exaltation. A mon tour oubliant le protocole de parfaite soumise je l’étreins de toutes mes forces pour ne faire plus qu’un avec ce corps qui me ressemble.
Comme dans une danse au ralentie, un slow silencieux seulement troublé du chuintement de nos baisers, nos corps se rapprochent du lit a baldaquin Mes genoux plient contre son bord et toujours enlacée nous basculons de tout notre long en travers du lit. La chute me surprend, je lâche les lèvres de Kristale et pousse un cri d’étonnement ponctué d’un éclat de rire lorsque notre course se termine entre les coussins rouges et or.

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Commentaires
M
Enfin !!!Voila...votre digue s'est rompue,Isabelle,tu nous fait là un délicieux récit ou ta soumission,comme un service commandé,n'est plus de mise.<br /> Place à ton fougueux plaisir à présent,à votre communion des sens savoureusement partagés en des explosions de feu d'artifice qui se répéteront dans le future,je le présume,à cet instant de ma lecture de ton blog depuis le début.<br /> Le premier pas est franchi,il te restera à définitivement te rendre...non,à....capituler!T'offrir à Madame Kristale comme l'agnelle va au sacrifice,accepter son dressage de la pouliche que tu es,car chienne de ton Maitre tu l'es déjà.<br /> Je subodore que à l'avenir sa cravache ne restera pas sagement rangée,les justifications....ou les prétextes ne lui manqueront pas,j'en suis sure...<br /> Ton talent d'écrivaine sauront nous évoquer tes terreurs et tes souffrances,tes pleures et sanglots déchirant,mais aussi ta détermination à ne pas abandonnée.<br /> Nous,...moi,à ce moment là,j'aurais le coeur chaviré d'émotions mais déjà ton histoire me bouleverse et m'excite au plus haut point.<br /> <br /> Plein de bisous,tendre Isabelle.<br /> <br /> Hanouman
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C
en lisant votre "échange" , votre corps à corps avec Kristale je trouve cela bien joli, sensuel....<br /> Bisous
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R
Joli récit, prenant, excitant juste ce qu'il faut.<br /> Tendre et agréable, pas de vulgarité mal placée pour un récit érotique (vécu ?? Oui, je le crois, certains indices le laisse penser)<br /> Juste un manque de maturité dans l'expression peut être dû à votre jeune age ! ou bien, un manque de relecture et d'approfondissement!<br /> Une jolie lecture apéritive<br /> Je reste avec vous Mademoiselle pour suivre vos aventures. Si vous le permettez ?<br /> <br /> Cordialement Vôtre.<br /> J.P.Rabelais
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D
J'aime les amours saphique, tu le sais sans doute.<br /> Lire une femme raconter comment elle se fait dominer par une autre femme qui cherche son plaisir, j'aime... J'aime imaginer tes lèvres contre les siennes, ta langue s'insinuant à l'intérieur, ton visage trempé de sa cyprine...<br /> J'espère qu'elle saura te rendre ce plaisir que tu lui as offert... et que tu n'auras pas à goûter de sa cravache... à moins qu'elle serve autrement qu'à te cingler les reins...<br /> Bises belle Isabelle
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