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Les Carnets d'Emilie
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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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17 mars 2010

Chap. 66. Rupture.

Marc continue de travailler.
Je sais qu’il porte une oreille attentive à mon récit mais il n’en laisse rien paraître. Je prends une profonde inspiration et poursuis à voix basse, lui détaillant la façon dont le gros homme, sans même se déshabiller, m’a imposé une fellation débridée et que les autres, excités à la vue de ma prestation, ont voulu leur part et se sont servies de ma bouche sans vergogne, à tour de rôle.
Je lui raconte comment ils m’ont saisie et entraînée sur le lit. Ecarté mes cuisses, fouillé mon ventre en riant, caressé mes seins, mes cheveux… Mes cheveux !
De nouveau je suis le centre de la tourmente. Le centre de leurs sarcasmes qui se veulent drôle mais ne font rire qu’eux.
Combien de temps cela a-t-il duré ? Je ne saurais le dire ! Je me suis réfugié dans un monde intérieur où le temps n’existe plus, mon esprit a fuit, quitté ce corps souillé qui n’est plus que poupée de chiffon entre leurs mains. Je réagis mécaniquement, sans enthousiasme. J’émerge parfois de ma torpeur lorsqu’un coup de boutoir plus fort que les autres me fend en deux ou lorsque ma bouche s’emplit de liqueur amère et que je m’étrangle de dégoût et crache sous les quolibets. Puis, je replonge dans mon indifférence.

Les hommes sont fatigués, mes muscles me font mal, les couettes qui liaient mes cheveux ont été défaites sous la violence des nombreux assauts et ma chevelure trempée de sueur tombe sur mon visage je suis à demi à genoux sur le lit, la croupe tendue. C’est ainsi qu’ils m’ont laissée, ainsi qu’ils ont voulu me voir, m’avoir, une dernière fois. Un silence d’après la bataille règne dans la pièce. De temps à autre une molle exclamation fuse vantant la soirée qui vient de s’écouler. En réponse des rires paresseux me parviennent, comme à travers une étoupe de coton. Je suis épuisée et n’ose plus bouger. Une main, parcourt encore nonchalamment le bas de mon dos, mes fesses. Mais je n’en ai cure, je voudrais m’endormir. Elle s’attarde sur les globes lisse, remonte le long de mon dos, puis revient lentement sur mes reins s’immisçant dans le fin sillon, ses doigts plongent de temps à autre à l’intérieur de mon ventre béant, entrouvrant une fois de plus les portes maintes fois forcées, mais je ne les sens plus. Ils butinent à la surface de ma peau souillée de sueur et de sperme, reviennent entre mes jambes, viennent fureter autour de la tendre rosette offerte et cherche brusquement à s’y introduire.
Un flash lumineux passe devant mes yeux assoupis. Une décharge électrique secoue tout mon corps, mes reins se cabrent et dans un spasme de tout mon être, je sors brutalement de ma torpeur, galvanisée et me redresse en criant.
- Noon!
Le mouvement de répulsion a été un réflexe incoercible.
D’un bond, Je me mets précipitamment hors de la portée de l’homme qui reste un moment interdit de me voir protester et s’échapper de ses bras. Je reste moi-même surprise par la violence de ma réaction. Il a voulu profaner ce que je réserve à Mon Maître! Mon esprit tourne à cent à l’heure. Je ramène mes mains sur la poitrine et me mets à trembler de tous mes membres. De corps, je suis offerte à ces hommes mais le suis-je aussi totalement ? En avait-il le droit ? Je ne sais pas ! Je m’aperçois que je viens d’avoir une réaction animale de sauvegarde. Au fond de moi je suis sûre qu’il n’a pas l’autorisation. Mon Maître tiens trop à ses prérogatives et je suis prête à les défendre bec et ongles.
Toutes les têtes se tournent vers moi. Les hommes à moitié endormis non pas compris ce qui vient de se passer et le gros homme sorti de sa stupéfaction tient à les renseigner
- Ben alors ma chérie !… T’aimes pas ?
Il se relève péniblement sur les genoux les autres hommes se lèvent à demi
- Aller, viens, on va aller plus profond… On va l’écarter cette rondelle !
Il tend un bras vers moi en riant grassement.
Je fais un pas en arrière et regarde derrière moi, je suis à l’autre bout de la chambre, la porte me semble si loin !
Mon attitude de biche aux aboie lui fait comprendre ce que je vais faire.
- Non, non ! Tu restes là ma jolie, j’en ai pas fini avec toi… Je veux ton petit cul !
Et il fait le geste de se relever.
Ma décision est prise, je me retourne vivement et m’élance vers la porte.
Un pas, puis deux, une sorte de soulagement euphorique s’empare de moi. C’est fait ! Je m’en vais, peu importe ce qui en résultera. Mon contrat avec Marc, avec Kristale, ces deux liens brisés sur une impulsion ! Mais c’est au-delà de ce que je peux supporter.
Je m’envole et reprends ma liberté.

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Commentaires
L
cela me semble bien plus que de l'amitié Aurore;<br /> Ne perdons pas d e vue que Marc a décléré vouloir faire d'Isabelle une oeuvre d'art (je ne sais plus trop a quel chapitre)<br /> Donc cela va au dela de l'amitié et meme au dela de l'amour un état difficilement qualifiable si on ne le vit pas.(Il serait bien que Marc s'exprime là dessus dans ce blog)<br /> c'est ce que je ressent a travers les magnifiques lignes d'Isabelle<br /> Amitié a tous<br /> Tendre baiser à Isabelle
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A
Et si il s'agis simplment d'amitié?<br /> Une amitie tres particuliere certe,mais une amitié de jeu adulte comme en ont bcp de couple amicaux<br /> N'oublions pas que c'est Isabelle qui est venu se donner à Marc un peu par jeu si j'ai bien compris le dbut de l'histoire.<br /> Bisouxx tendre Isabelle<br /> Aurore
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N
le commentaire apporté par lorye me parait pertinent, parce que dans la relation qu'elle vit, le fait d'aller avec d'autres lui permet d'aller au delà de ce qu'elle aurait fait d'elle même, mais que finalement elle valide et elle en reçoit du plaisir.c'est un bel exemple d'une relation partagée et "maitrisé" par la soumise. Ce que je ressentais à la lecture des très beaux textes d'Emilie est qu'elle maitrisait bien jusqu' alors cet engagement, mais que les derniers épisodes me semblaient au contraire une contrainte subie, qui me paraît apporter des risques dévastateurs pour son équilibre, d'où le titre de mon commentaire.<br /> encore une fois, je ne conçoit pas la relation d'amour, bdsm ou vanille, sans la tendresse entre deux êtres, et Emilie me paraît une personne très tendre que je sentais en danger;<br /> bises à toutes deux
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L
Il est difficile d'imaginer parfois, que l'amour et le sexe puissent être dissociés. Pourtant mon expérience le prouve, c'est possible. Mais avec une nuance, Monsieur me confie à d'autres, sachant que je vais y prendre du plaisir, et que sans le cadre bdsm, sans que ce ne soit sous ses ordres, jamais je n'oserais aller jusqu'au bout de cette envie. <br /> Est ce votre cas, Isabelle, ou n'est ce qu'une épreuve de plus. <br /> Le bdsm est magnifique lorsque, malgré les réticences de départ à vivre de nouveaux frissons, chacun des deux en tire un grand plaisir.
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N
Bonjour,<br /> je lis régulièrement ton blog et je suis toujours stupéfait de ton abnégation envers ton "maitre". Quel est la nature de son amour envers toi, alors que celui que tu lui porte me paraît être pur et sans détours.<br /> ces derniers chapitres montrent une dérive qui va trop loin, assimilable à un viol collectif; <br /> j'avoue que le partage de ma compagne n'est pas dans le champ du possible de mes pensées, quand j'aime(et c'est mon cas actuel), je ne peux envisager de la partager et ma compagne ne pourrait non plus l'envisager. Son amour (et sa soumission )à moi est profonde, mais ne pourrait aller dans cette voie. Pour moi, l'amour et le don de soi ne peuvent s'accompagner, même et surtout autour d'une relation de DS, qu'avec une profonde tendresse, complicité et un respect que je ne vois pas ou plus dans ton histoire.<br /> Sinon, je trouve que tu as un réel talent d'écriture, une grande sensibilité, une candeur et une droiture qui doivent te rendre très désirable <br /> bonne chance à toi
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