Chap. 71. Pour Son plaisir.
Je reste un long moment sous le choc des révélations que vient de faire Mon diabolique Maître Pendant ce temps il range comme si de rien n’était ses crayons et ses pinceaux, se relève de son siège et s’approche de moi. Il me frôle l’épaule de la main
- Debout Isabelle ! Viens !
Je me déplie lentement. Mes courbatures se réveillent et je retiens un gémissement. Peu à peu la circulation sanguine revient dans mes chevilles, mes pieds. Debout, je traverse l’atelier à travers les rayons du soleil qui transperce les larges baies. Sa chaleur sur ma peau me fait un bien fou. Marc m’attend. Il est debout adossé à une longue table de travail. Je m’approche d’un pas, et prend la pose de soumission, la tête baissée.
- Tu t’en vas demain ?
Je ferme les yeux. Mon cœur se gonfle à cette évocation. Je lance dans un souffle de dépit.
- Oui Monsieur !
Marc fait un pas en avant. Ses mains se posent sur ma poitrine et ses doigts viennent jouer avec mes tendres mamelons qui se durcissent sous la caresse. Une onde brûlante me parcourt le dos. Mes cheveux se hérissent sur ma nuque.
Enfin ses mains sur moi ! En silence, il appuie longuement sa caresse. Ma respiration s’accélère et se fait plus profonde. Il ne peut manquer de percevoir le trouble qu’il provoque.
J’entrouvre la bouche.
La main droite quitte sa caresse et vient prendre mon menton me forçant doucement à relever la tête vers lui. J’ouvre les yeux et plonge dans son regard clair, malicieux.
Je voudrais hurler : Oh monsieur ! Gardez moi ! Faites que je ne parte pas !
Mais aucun son de sort de bouche. J’ai la gorge sèche comme du papier. Mes chevilles deviennent de coton.
Mes yeux se mouillent.
Marc sourit.
– Allons petite fille… Tu ne vas pas pleurer ?
– N… Non, Monsieur !
En fait, je déglutis péniblement et lutte désespérément pour ne pas fondre en larme. Marc n’est pas dupe. Il se penche en avant et vient déposer un baiser sur mon front. La main glisse sur mes reins et ses lèvres s’approchent de mon oreille pour y murmurer.
- Je veux te fouetter Isabelle !
Le sang de mon visage reflux violemment. Je crois avoir mal compris. Marc se redresse un large sourire aux lèvres.
Envolé mon chagrin.
Je le regarde interloquée.
- Mais … Je… Vous me punissez ?
Et cherche désespérément la faute que j’ai pu commettre depuis ma récente expiation. Ou bien est ce là, la continuité de ma punition ?.
Marc a une petite moue de désapprobation.
- Mais non, Mademoiselle, ce n’est pas une punition…
Il me sourit tendrement
- C’est juste pour… mon Plaisir !
De nouveau sa main se saisit de mon menton et me force à le regarder.
- Vous voulez bien Mademoiselle ?
Je sens le feu qui monte à mon visage. Il me demande mon avis ? Mon autorisation ?
Les images de Laure, que j’ai dû moi-même fouetter contre mon gré, et les coups de ceinturon que Marc m’a infligé dans une chambre à Lyon me reviennent en mémoire.
Mes jambes tendues se mettent à trembler imperceptiblement. Je sais la souffrance que cela annonce.
Marc insiste.
- Le voulez-vous Mademoiselle ?
Mes oreilles bourdonnent et sa voix me parvient à travers un brouillard cotonneux. Comme dans un rêve je m’entends répondre à voix basse
- Oui, Monsieur !
- Pour mon plaisir ?
- Oui, Pour… Pour Votre plaisir, Monsieur !
Sa main lâche mon menton. Il s’éloigne vers une des étagères du fond. De loin il lance.
- Penche-toi en avant sur la table !
Devant moi, j’avise la table d’atelier à laquelle Marc s’était adossé et qu’il vient de quitter. Je m’approche d’un pas. Je me penche. Mes coudes entrent en contact avec la surface froide. Mes cheveux tombent de chaque côté du visage, mes reins se cambrent, ma croupe se tend. Je me mords les lèvres. Mon cœur s’est mis à battre la chamade. Je ferme les yeux et écarte les jambes car je pense que c’est ainsi qu’il veut me voir.
A travers les battements de mon cœur qui tapent à mes tempes, j’entends Marc qui fouille dans les placards. Apres un long moment il revient vers moi. Sa main se pose et pèse sur le creux de mes reins pour en accentuer la courbure. Sur la table à côté de moi un petit bruit sec attire mon attention. Curieuse, j’entrouvre les yeux. Marc vient de déposer un petit objet sombre que je reconnais comme un enregistreur mp3.
Sa main brûlante s’attarde longuement sur ma croupe la caressant dans ses moindres reliefs. Mon ventre s’amollit. Une onde chaude naît du bas de mon ventre et cours sur la surface de ma peau. Il ne faut que le cours instant d’un doigt introduit rapidement entre les lèvres de mon ventre offert pour que Marc constate l’effet produit de ses caresses.
Il se penche à mon oreille et murmure, narquois.
- Je t’autorise à y prendre du plaisir… Mais tu ne n’as pas attendu à ce que je constate !
Entre mes cuisses, son doigt s’enfonce un peu plus et fouille la chaude moiteur de mon vagin, s’enduisant de l’abondant flux de liqueur de Cyprine. Inutile de nier le plaisir veule que prend mon corps vibrant d’impatience.
Je réponds d’une voix étouffée
- Oui, Monsieur…Merci Monsieur !
Pourtant je sais que le plaisir va être de courte duré lorsque j’entends vibrer le sifflement caractéristique d’une badine de dressage dont on éprouve la souplesse en fouettant l’air vigoureusement.