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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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26 janvier 2011

Chap.12. La Grange.Epilogue

Je ne suis pas retournée à la grange le lendemain. Je pensais que le régisseur avait définitivement mis un terme de la plus violente des façons aux petits jeux du trio. Par contre, je n’ai pu résister à l’envie d’épier la jeune fille dans la cour de l’école. Elle était égale à toute les autres. Ses copines papillonnaient autour d’elle. Elle riait et parlait avec volubilité sans me prêter attention, à moi, élève des classes inférieures. Rien ne laissait deviner ce qu’elle avait subi entre les mains des deux garçons et de Mathias. Rien si ce n’est de légers cernes bleutés sous ses yeux pétillants.
Quant à Mathias maintenant je l’évite comme la peste. C’est un exercice très difficile. C’est l’homme omniprésent dans le haras Il supervise et s’occupe de tout et il se doit d’être là, sans faillir. Il ne doit pas comprendre lorsque je refuse, avec un sourire forcé, son aide pour harnacher mon cheval. Et qu’instinctivement lorsque nous nous retrouvons seuls dans un box je trouve un prétexte pour m’en échapper. Il a du mettre çà sur le compte d’une affirmation d’indépendance propre aux adolescents et ne semble pas m’avoir tenu rigueur, ni même de s’en soucier au fond ! Parce qu’en fait, il avait alors certainement d’autres pensés en tête.

Le soir tombe vite maintenant. De la carrière je ramène Dalton à son box une longue balade au pas pour le faire retourner au calme m’a retardée. Je passe tout de même un long moment à l’étriller, à m’occuper de son box. Un dernier coup de balai pour rentrer la paille vagabonde, un dernier au revoir aux occupants de l’écurie à voix hautes, je tourne l’interrupteur de la lumière, sort dans la nuit et prend la direction de la maison.
Je dois être la dernière à rentrer ce soir !
Au détour des stalles je sursaute et me raidis de stupéfaction. Dans l’ombre de l’allée, face à moi se présente la jeune fille de la grange. Elle marche à petits pas à côté du régisseur. Mon cœur se met à battre la chamade et je sais que le rouge de la surprise me monte aux joues. Heureusement la pénombre dissimule mon trouble. Nous ne pouvons manquer de nous croiser aussi, je fais un pas vers la gauche pour leur laisser le passage. La jeune fille tourne la tête vers moi. Nos regards s’accrochent l’espace d’un éclair qui me semble durer une éternité.
- Bonsoir !
Me lance-t-elle d’une voix mal assurée.
- Bonjour... Heu… Bonsoir !
Qu’elle gourde je fais ! Maintenant elle sait à quel point je suis troublée. Mais, peut être mettra-t-elle cette hésitation sur une timidité maladive.
Mathias couvre nos deux voix fluettes de son timbre grave et profond
- Bonsoir Mademoiselle !
Une onde froide me court le long du dos. J’ai peur qu’ils ne cherchent à lancer la conversation. J’accélère le pas et les double sans ralentir. Je parcours une dizaine de mètres, les cheveux de la nuque hérissés et l’esprit chamboulé. Mais que font-ils ici ? Ensemble ? Et aussi tard ?
Je ne peux m’empêcher de me retourner. Ils sont arrivés au coin des écuries Au moment de disparaître derrière le bâtiment la jeune fille se tourne vers moi. De nouveau nos regards s’accrochent et malgré la pénombre je peux saisir le pâle sourire navré qu’elle m’adresse. Je ne peux manquer également de voir la main de Mathias qui s’empare du poignet de l’étudiante et l’entraîne d’un geste impatient, la faisant disparaître à mes yeux.

Je dîne rapidement en silence. Une foule de questions me traverse l’esprit. J’ai du mal à comprendre ce qui lie la jeune fille et le régisseur. Je revois en toile de fond de mes cogitations le sourire et le regard de la jeune fille. Un appel ? Une excuse ? Ne me juge pas ! Je ne peux pas faire autrement !… C’est ce que j’ai lu dans ses yeux sans réellement le comprendre alors ! Et effectivement après ce qui s’est passé dans la grange je ne me fais pas d’illusion. Si Mathias entraînait avec lui sa victime ce n’était pas pour lui faire que la morale.
De ma chambre j’observe le haras, et le bâtiment du logement de l’intendance… du régisseur. De la lumière brille à sa fenêtre. Ils sont là. Tous les deux. Je le sais, je le sens. Il ne peut en être autrement !
Impossible de dormir. Plusieurs fois je me relève de mon lit et nue m’approche de la fenêtre pour en épier la nuit. Il y a encore de la lumière, mais cette fois a une autre croisée. Celle de la chambre ! Je meurs d’envie de savoir ce qui s’y passe. Mes mains passent fébrilement sur ma peau brulante et entre mes cuisses. La pointe de mes petits seins se tendent sous la fraîcheur qui tombent des carreaux de la fenêtre. Je frissonne et regagne mon lit chaud. Je suis au comble de l’excitation et revois au ralentie les images de l’outrage qu’a subi la jeune étudiante dans la grange. Et maintenant elle est avec cet homme de son plein gré, dans sa chambre !

De son plein gré ?
Aujourd’hui je sais que non. Je devine le chantage que le régisseur devait exercer sur la pauvre lycéenne. Elle lui appartenait et il en usait suivant son bon vouloir Echangeant ainsi son lourd secret contre les faveurs de la belle.
J’aurais dû en être révoltée ! Il n'en a rien été. Pire…Ou mieux ! J’en tirais un plaisir voluptueux au-delà de toute compréhension. Du haut de mes quatorze ans je m’imaginais même à sa place que j’enviais tout en repoussant l'idée. Je me rêvais écarter les jambes et rougir de honte sous les désirs bestiaux de l’homme. Et en même temps je me refusais me débattant de toutes mes forces sous la contrainte pour finir par y céder avec volupté.
Je ne savais pas encore que quelques années plus tard ces fantasmes refoulés resurgiraient. Que des forces souterraines bouillonnaient au fond de moi et œuvraient pour qu’un jour je rencontre celui qui allait mettre un nom sur mes refus. Pour qu’un jour je me retrouve nue, offerte, à genoux, les jambes largement écartée, les mains dans le dos et le rouge de la honte à mes joues aux pieds de celui que j’ai choisi pour me guider enfin sur le chemin des plaisirs inavouables de la soumission. Mon maître. Marc.

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Commentaires
C
Isabelle de nous avoir rassuré quant à ta relation avec Marc; pour ma part je n'avais aucun doute!<br /> <br /> Bisous.
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I
...Quand même que je vous rassure Colombine et Lôrye. je suis toujours avec Marc. Mais notre relation est trés compliqué.<br /> je vous expliquerai cela un jour plus en détails. promis!<br /> Et n'oubliez pas; Ce blog est un blog à quatre mains (si j'ose dire) et si rupture il y avait, je crois que celui ci s'arreterai... Mais j'espère que cela ne se produira pas. Je ferai tout pour. Même me damner si cela est necessaire<br /> Je vous embrasse tres fort.
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C
je ne voulais pas vous froisser!<br /> <br /> Quant au fait de ne pas avoir de nouvelles de Marc c'est qu'il est certainement occupé;)<br /> Mais je pense qu'Isa nous en donnera bientôt.
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L
je l'avais bien compris, Colombine, je lis ce blog depuis ses débuts. Seulement, comme nous n'avons pas eu de nouvelles de Marc depuis longtemps, je me suis permise cette question
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C
Il faut suivre ,Isa a décidé de nous raconter ses 1ers émois d'adolescence pour que l'on comprenne comment lui est venue l'envie de se soumettre à un maître.<br /> <br /> Il faut lire Chronologie dans Catégorie où elle explique les différents chapitres de ses carnets qu'elle nous conte ici.<br /> <br /> Cordialement
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