Chap.3. La supplique de Virginie.
L’indécence de la caresse qu’elle sollicite sans pudeur me ramène sur terre.
Je retire ma main comme sous l’effet d’une brûlure. J’ai juste le temps de sentir le frôlement cotonneux du fin duvet et le contact humide de son entrejambes contre la paume de ma main. Je me raidis. Notre baiser cesse, ma langue s’immobilise.
Virginie ne se trouble pas pour autant. Ses lèvres lâchent ma bouche, se glissent sur ma joue et me murmure à l’oreille, comme on le ferait pour amadouer une pouliche craintive.
- Là… là ! S’il te plaît ! … J’ai envie !
Elle se saisit délicatement de mon poignet et doucement l’entraîne de nouveau entre ses cuisses.
Ma raison bascule. Après tout, nous sommes déjà allez trop loin !
Le bout de mes doigts frôle le ventre de Virginie, glisse sur une toison coupée courte et s’aplatissent sur la fente entrouverte d’excitation. Maladroitement je lisse les lèvres humides de l’index et du majeur.
Virginie soupir de bien être
- Mmoui !... Oui… Voilà… Voilà !
Je continue mécaniquement la caresse. Je me sens un peu gauche. Mes doigts s’enduisent d’une liqueur sirupeuse qui sourd du brûlant orifice. Le liquide huileux lisse la caresse et incite à s’enfoncer dans la source. Je plonge du bout des doigts entre les lèvres frémissantes Virginie soupir une nouvelle fois et me souffle d’une voix rauque un autre – Oui ! - d’encouragement à l’oreille.
Elle me prend la nuque et d’un coup de rein se colle contre moi emprisonnant mon bras entre nos deux ventres et ma main entre ses cuisses. Son bassin ondule imperceptiblement tout d’abord puis de plus en plus amplement.
Elle soupir.
- Oh oui ! Isabelle ! Oui ! …
La demande est pressante et suppliante. Le plaisir de Virginie monte par vagues puissantes et j’ai maintenant le désir intense d’y participer. D’un seul coup je force la tendre porte de mes doigts tendus ; la progression est facile le conduit est étroit mais généreusement lubrifié. Mes deux doigts s’enfoncent sans à coups entre les parois satinées et les écartent délicatement. Je pousse ma caresse au plus profond et mon pouce fini par s’écraser sur le bouton turgescent gonflé de désirs. Le contact déclenche chez Virginie un brusque sursaut de tout son corps accompagné d’un - Oh ! - de ravissement. Les ondulations de ses reins deviennent plus rapides, plus puissant. Son souffle s’accélère et son haleine brûlante court sur mon cou. Entre mes doigts coule maintenant un liquide épais et je sens les parois de son vagin qui se contractent au rythme de ses hanches autour de mes doigts les emprisonnant comme dans un gant de cuir mouillé trop étroit.
La montée de sa jouissance est si rapide et violente que je suis prise d’un sentiment d’étonnement et de frayeur. Les petits gémissements que pousse maintenant Virginie me semblent éclater dans la nuit silencieuse comme des hurlements. La peur que la surveillante nous entende et nous surprenne me gagne. Je tente de retirer mes doigts du ventre de Virginie mais sa main bloque mon mouvement et la plaque contre son ventre. Elle halète !
- Non, Non,… Continue Isabelle… N’aie pas peur… Je ne suis plus vierge !
Elle se méprend sur mes intentions. Virginie croit que je veux la ménager alors que je ne désire qu’une chose. Qu’elle fasse moins de bruit !
Je n’ai plus qu’une solution ! Je me redresse et ma main entre ses cuisses, mes doigts profondément enfoncés en elle, je la bâillonne de ma bouche.
Et c’est un - Oh oui, mon amour !- étouffé que je reçois entre mes lèvres.