Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Les Carnets d'Emilie

Le dressage d'une oie blanche.
Voir le profil de isabelle_mad sur le portail Canalblog

Visiteurs
Depuis la création 461 782
Newsletter
Les Carnets d'Emilie

Quadra H

Quadra B

Derniers commentaires
11 mars 2015

Chap. 30. Retour en cellule.

La résistance d’Ange est vite retombée.
Résignée, elle ne se manifeste plus maintenant que par quelques sursauts et protestations étouffées, noyées dans sa respiration syncopée. Par moment ses mains battent l’air en un puéril appel à l’aide, mais reviennent vite se ranger dans son dos. Sa bouche subit avec héroïsme les assauts répétés de l’homme, sa tête venant buter régulièrement entre mes cuisses ouvertes, rythmé par le balancement que lui imprime l’homme solidement accroché à mes hanches.
J’attends passivement que le plaisir vienne et nous délivre enfin de son étreinte. Ange en a reçu les hommages avec dignité lorsque les reins de son tortionnaire se sont tendus et que son visage s’est déformé sous la jouissance tandis que ses mains me broyaient la taille. J’ai su alors qu’elle recevait au fond de sa gorge la semence dont l’homme aurait voulu me récompenser.
Un moment de latence ou tout se fige.
Notre persécuteur achève de s’épancher entre les lèvres de la jeune fille tétanisée qui de ses mains rabattues dans le dos a trouvé une de mes chevilles à laquelle elle se cramponne désespérément comme à une planche de salut.
La pression des mains de l’homme sur mes hanches se relâche. Il fait un pas en arrière, libérant du même coup Ange de son bâillon de chair dans un bruit de succion glaireux. Elle bascule immédiatement vers l’avant ses deux mains amortissant le choc avec le sol et se met à éructer pour chasser de sa gorge la liqueur amère que l’homme venait de lui déposer. Tout son corps s’agite de soubresauts sous l’effet de ses violentes quintes de toux entrecoupés par le son bruissant de sa respiration forcée, émettant un gargouillis rauque entrecoupé de pleurs.
Elle reprend enfin son souffle comme une noyée retrouve l’air après avoir pris la tasse.
Comme si un interrupteur venait d’être baissé, le tortionnaire d’Ange se désintéresse brutalement de moi.
Sans même me regarder, il me désigne du pouce à ses sbires.
- Remettez-moi çà en cellule !
Les deux hommes ont les yeux qui s’allument en me détaillant de la tête aux pieds.
L’un deux, l’homme tatoué, lance, interrogateur.
- Et … On peut ? …On peut la…
Il le coupe rageusement, sous le coup de la frustration
- Cela ne me regarde pas … C’est votre problème !
Je comprends en un instant que mon sort va basculer. Je tressaille et cherche son regard. Il ne faut pas qu’il me laisse seule avec ces hommes.
Une peur intense me saisit. Je vais pour protester et j’ouvre la bouche mais aucun son n’en sort. Les deux hommes se  saisissent des mes poignets et me tirent sans ménagement vers le corridor ou s’alignent les cellules.
L’homme tatoué semble le plus pressé. Il avise le premier des cachots et en ouvre violemment la porte me propulsant au milieu de la pièce. Je manque me cogner contre le mur de pierre, j’amortis de mes deux mains. Dans un éclair je perçois le bracelet de cuir rouge qui pend toujours à mon poignet.
Non ! Ils ne peuvent pas ! Ils n’ont pas le droits !
Le lacet rouge me protège. Mon Maître me l’a certifié !
Dans un sursaut je me retourne pour faire face.
Les deux hommes sont entrés à ma suite et ont refermé la porte derrière eux.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité