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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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8 octobre 2015

Chap. 37. Points Communs

Nous traversons le village à pieds, laissant le véhicule au moteur surchauffé à l’entrée du bourg. Je trottine derrière Marc qui traverse la place à grandes enjambées. Nous sommes à dix mètres de l’atelier lorsque les cloches de l’église marquant l'heure retentissent… Juste à temps !
Je cherche du regard autour de nous et souris intérieurement… Un mauvais point pour Elle… Elle n’est pas à l’heure !
Je perçois d’ici l’agacement de Mon Maître.
Mais ma joie est de courte durée.
D’un renfoncement du haut de l’escalier qui mène à l’atelier apparaît une silhouette de jeune femme.
Je marque un temps d’arrêt.
Les deux mains crispées sur les lanières d’un sac à main qui pendule devant son ventre sur une jupe plissée, noire, très courte. Elle se tourne vers nous et nous adresse un petit hochement de tête et un sourire comme pour confirmer que c’est bien elle que nous devons rencontrer. Mais çà j’aurais pu le deviner ! Ses cheveux d’un roux sombre presque métallique attire immédiatement et fixe mon regard. Des lunettes de soleil lui mangent le visage et on devine à peine un visage au teint clair illuminé par ce petit sourire désarmant de naïveté. 
Marc ne lui décroche pas un mot de bienvenu. Sans un regard pour elle, il se contente de déverrouiller la porte qu’il franchit rapidement la laissant ouverte derrière lui… Une invitation à le suivre.
Mon Maître m’a bien précisé mon rôle, simplement l’assister, sans me renseigner plus que cela.
Je marque un temps d’arrêt devant la jeune femme et lui tends la main.
- Isabelle !
Sa main vient à ma rencontre, Une poigne légère mais ferme et décidée.
- Oui, Je sais, … je vous ai reconnue…Sonia !
Son sourire s’élargit. Elle semble un peu perdue, décontenancée et paraît contente de me voir.
Je n’ai pas trop envie de lui rendre son sourire et lui désigne sèchement la porte entrouverte.
- Allons-y... Marc n’aime pas attendre !
A petits pas nous traversons la salle d’exposition et gagnons l’atelier. L'odeur caractéristique de la térébenthine nous accueille. Marc est au fond de pièce affairé au dessus de la cafetière, il nous tourne le dos.
Impulsivement je prends Sonia par le coude et l’avance au beau milieu de la salle en face du canapé de cuir noir. Me souvenant de ma propre présentation je la débarrasse de son sac et lui souffle à l’oreille.
- La pose… Prenez la pose !
En priant qu’elle sache de quoi je parle.
Apparemment oui !
Elle glisse ses deux mains dans le dos et écarte les jambes à demi. Dans un dernier geste je lui ôte ses lunettes noires. Des yeux d’un vert sombre me suivent un moment puis fixent le sol. Je découvre enfin son visage entièrement. Un visage ovale et volontaire encadré de longs cheveux roux laissés libres qui roulent agréablement sur ses épaules, un petit nez mutin, des lèvres pulpeuses lissée d’un léger gloss givré (C’est le seul maquillage que souffre Marc surtout pour une présentation). Elle doit avoir mon âge… un peu plus âgée peut être ! J’ai l'étrange impression de la recherche d’une ressemblance entre nous d’eux. Est-ce voulu ? La couleur de ses cheveux me semble naturelle !
Je fais un pas en arrière pour m’assurer que sa pose est correcte.
La jeune femme est parfaitement campée sur ses des jambes nerveuses. Les pieds, chaussés d’escarpins noirs à talons hauts, parfaitement parallèles entre eux. Ses mains remontées dans le dos la cambrent outrageusement. Cela met en valeur son ventre tendu et sa taille haute surplombé de deux seins arrogants que l’on sent poindre sous le chemisier aux broderies transparentes.
Elle connaît manifestement l’attitude à adopter. Je m’imagine la correspondance qu’elle a dû échanger avec Mon Maître, comme je l’avais fait en mon temps. Une bouffée de jalousie me saisit. Je détourne mon regard et le reporte sur Marc.
Un parfum de café chaud monte dans l’atelier.
Sans un mot Mon maître me désigne un coin du sofa. Je m’y assois en tailleur, prenant une attitude la plus décontractée possible. Aussi étonnant que cela puis paraître, Marc m’a donné toute latitude pour oublier les postures de soumission auxquelles je suis tenue en sa présence. J’en comprends maintenant la raison. Ici, à cet instant, c’est Sonia qui va devoir assumer ce rôle.
Dans un silence religieux à peine troublé par le chuintement du café qui décante Marc s’approche à pas comptés de la jeune femme. Il en fait le tour comme un connaisseur le ferait d’une œuvre d’art. Il est direct.
-  Vous connaissez mes conditions… Mademoiselle ?
La réponse fuse.
-  Oui, Maître !
Marc à un petit claquement de langue agacé.
- Vous m’appellerez Maître lorsque je vous y convierais… Pour l’instant Monsieur suffira amplement.
La réponse vient tout aussi rapidement
-  Bien, Monsieur !
Je souris intérieurement. Elle est douée.
Sans la prévenir Marc s’empare du bas de sa jupe et la remonte sur sa taille dévoilant le haut de ses cuisses parfaitement galbées que portent des hanches larges et un ventre parfaitement épilé à la fente vernissée à peine entrouverte.
Pas de sous-vêtement… Je n’en suis pas étonnée… c’est le protocole !
Sonia pique un fard et me regarde par en dessous.
Cela me réjouit intensément. Nos cheveux roux ne sont pas notre seul point commun.
Marc coince le haut de la jupe dans sa ceinture de façon à ce qu’elle ne retombe pas et fait un pas en arrière, contemplatif.
Je ne peux m’empêcher de sourire. Exactement ce genre de petites vexations dont raffole Mon Maître qui mettent à l’épreuve le cœur des postulantes. Je ne peux que m’imaginer, en un élan complice, l’émoi qui doit l’étreindre.
En moins de cinq minutes la voici en posture de soumission les jambes écartées exhibant son ventre nu et vibrant, face à deux personnes qu’elle vient rencontrer pour la première fois.
Satisfait de sa mise en scène Marc revient vers moi. Il se sert une tasse de café et sans m’en proposer s’assoit à mes côtés. Il sirote lentement son moka en contemplant son œuvre. La jeune femme reste figée comme une statue de marbre fixant obstinément le sol. Seul le rouge de ses joues s’estompant, rappelle le trouble qui palpite en elle.
Marc finit sa tasse la dépose sur l’accoudoir et de sa main gauche tire de sa poche un papier plié en quatre et pose sa main droite sur mon genou qu’il caresse avec nonchalance.
Il se tourne vers moi et lance d’une voix forte
- Mademoiselle Sonia s’est présentée d’une façon des plus originales…
Je lance un regard vers elle.
Elle ne bronche pas.

 

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Commentaires
I
Un grand merci à tous et toutes de votre... Impatience !<br /> <br /> Bisous !
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D
Depuis plus de 2 mois que je me languis de connaître la suite... *Soupir* .... ;)
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L
Juste comme çà ! dit en passant<br /> <br /> çà serait pas la Sonia de vos débuts... Vous vous souvenez ? Celle qui vous aimait tellement sur les forums ? :-D
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M
Comment se mettre a la place de Sonia ?<br /> <br /> j'aime vraiment beaucoup cette ambiance que vous decrivez<br /> <br /> c'est vraiment a part et comme je connais ce que fait Marc<br /> <br /> çà donne encore plus envie.<br /> <br /> Merci Isabelle
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É
Un préambule des plus accrocheur, j'attends la suite avec impatience
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