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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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Les Carnets d'Emilie

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12 avril 2016

Chap. 41. Le Lit de Sonia

Je mâchouille nonchalamment le brin d’herbe que j’ai cueilli à la volée avant de monter dans la voiture. Le soleil à peine voilé est déjà haut. Notre matinée s’est prolongée mais cela ne m’a pas reposée pour autant.
Nous avons passé la soirée tous les trois à deviser autour de la meilleure table de la vallée comme si nous nous connaissions depuis toujours. Il est vrai que l’odeur intime de Sonia imprégnait encore mes doigts et je prenais un plaisir particulier à les porter à mon visage pour en humer la puissante fragrance aphrodisiaque. Est-ce l’effet des phéromones de la belle ? Toujours est-il que ma jalousie envers elle a fondu comme neige au soleil et a été remplacée par la chaleur d’un tendre intérêt. Ce seul parfum suffisait à m’évoquer les étreintes les plus licencieuses. Et je le faisais d’une manière si ostensible que Sonia me lançait des œillades complices à chaque fois que je portais mes doigts sous mon nez. Un manège qui n’a pas échappé à Mon Maître.
A la fin de la soirée, Marc  s’est enquis auprès de Sonia si elle disposait d’un hébergement.
Elle a acquiescé
— Et votre lit est assez grand  pour accueillir Isabelle ?
Sonia n’a pas cillé, et a même lancé avec audace, les yeux pétillants comme le champagne de son verre.
— Ho oui !… Bien assez grand !… Et pour vous aussi d’ailleurs !
Marc a souri, mais a décliné l’invitation en se levant de table.
— Merci Mademoiselle,… Nous aurons certainement l’occasion de faire plus ample connaissance, je pense !
Sur un dernier clin d’œil de complicité il nous a saluées en quittant la table puis le restaurant sur un de ces petits signes convenus à mon intention.
L’attention de Sonia se reporte sur moi, visiblement gênée par sa dernière effronterie. La suggestion de Marc est suffisamment explicite pour que nous n’ayons pas besoin de parler. Elle a compris comme moi.
Je ne viens pas à son secours et touille nonchalamment le reste de café de ma tasse et la porte lentement aux lèvres en la contemplant.
Enfin, elle a petit raclement de gorge embarrassé et me lance en souriant.
- Bien… Heu ! . Je crois qu’il serait bon d’aller nous cou…
Elle s’arrête interloquée, cette fois c’est son visage qui s’enflamme en s’apercevant de ce qu’elle allait dire et de ce que cela impliquait.
— Je … je veux dire, nous… coucher !
Ses sourcils s’arquent une mimique comique, comme si elle cherchait à minimiser ses paroles.
Comme je me sens confiante tout-à-coup face à sa candeur !
Je repose lentement ma tasse, la fixe intensément et lui lance tout de go.
— Tu n’as vraiment jamais fait l’amour avec une femme ?
Elle a un petit mouvement de tête négatif et baisse les yeux sur ma tasse.
Enhardie, Je me saisie de sa main sous la table.
— Alors viens !

Sonia n’avait pas menti,  le lit du meublé était grand, peut-être même trop grand, surtout au vu du peu de place que nous y avons occupée. Je souris aux anges à l’évocation de la pudeur de Sonia qui a tenu à éteindre toutes les lumières avant de s’avancer vers moi une fois nue  et de chercher ma peau frémissante à tâtons. Il n’a pas fallu longtemps pour que la belle s’enhardisse et laisse tomber ses derniers chastes remparts, se laisse enlacer tendrement et que nos lèvres se cherchent et se trouvent dans la nuit avant de repartir explorer les recoins les plus intime de nos corps avides de caresses.
Mon visage s’éclaire et mon ventre s’amollit lorsque dans ma tête résonnent ses petits cris de jouissance étouffée. Je goutais alors directement à la source, entre ses jambes largement écartées, le jus de Cyprine dont l’abondance trahissait son total abandon… Nous sommes endormies toutes les deux tendrement enlacées comme des amantes de toujours.
Il est plus de onze heures lorsque Marc vient me chercher. Il a pénétré dans l’appartement sans s’annoncer. Il y a bien longtemps que je laisse les portes ouvertes derrière moi lorsque je sais qu’il doit me rejoindre. Je termine de me coiffer et Sonia sort à peine de la douche nue comme un vers lorsqu’elle s’aperçoit de sa présence. Elle prend immédiatement la pose de soumission un peu gauchement comme prise en faute et me lance une œillade interrogative,  s’étonnant que je ne l’aie pas prise moi-même. Marc hausse les sourcils mais ne fait pas de remarque. Sonia devra apprendre dans quelles conditions la pose s’impose.
Sans plus s’occuper d’elle, il me lance.
— On y va … Kristale nous attend !

Sous les pneus le crissement des gravillons du chemin qui mène à la Colombière me sort de ma langoureuse léthargie. Je me redresse sur mon siège rabattant ma jupe relevée impudiquement sur mon ventre nue. Ce trajet est passé si vite, perdue que j’étais dans les bras de Sonia. Je cille plusieurs fois des paupières et observe l’entrée de la bâtisse. Mon cœur fait un bon. Là, juste à droite du perron d’accès, une moto rutilante, une grosse cylindrée, que je reconnais comme la monture de Laure. Je veux me tourner vers Marc et l’interroger. Il ne m’a pas dit que Laure serait là !... J’ouvre la bouche mais me ravise. Ce n’est certainement pas la surprise de Kristale ! Il faut que je me montre patiente, mais intérieurement je trépigne. Je vais revoir Laure que je n’avais pas vue depuis mes dernières vacances.
A la suite de Mon Maître je pénètre dans le hall d’entrée, là même où Kristale m’avait imposé sa première humiliation. Mais comme personne n’est là pour nous accueillir Marc continue vers le salon aux baies grandes ouvertes que nous traversons de part en part vers la piscine.
Une naïade est en train d’y faire des longueurs et de nouveau mon cœur loupe un battement. J’ai reconnu la longue chevelure noire de jais de Laure qui s’arrête brusquement de nager comme sur un signal, comme si elle avait perçu notre présence par quelques mystérieux sens cachés. Sa tête hors de l’eau se tourne vers nous et  elle passe ses mains sur son visage pour en écarter l’eau et les cheveux qui brouillent sa vision. A notre vue, son visage s’éclaire d’un petit sourire vite réprimé. Je sais qu’elle ne manifestera pas sa joie. Je suis sur le point de faire un pas vers le bord du bassin lorsque qu’une voix hautaine au fort accent germanique éclate derrière nous.
— Vous voilà enfin !... J’ai cru que vous vous étiez perdus en route.
Je me retourne vivement. Marc fait de même mais d’une façon plus posée.
Kristale  nous rejoint d’un pas décidé faisant claquer ses hauts talons sur le travertin de la terrasse.
Elle est élégamment  vêtue d’un pantalon de lin écru et d’un chemisier de tulle blanc, vaporeux, qui la couvre entièrement des poignets  jusqu’au cou mais qui est si léger et transparent qu’il ne cache rien de la poitrine libre aux areoles arrogantes qu’elle darde vers nous.
Elle s’arrête à un mètre de nous, me crucifiant de ses yeux de glace bleue, les mains sur les hanches.
— Revoilà donc ma petite gourde !

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Commentaires
M
Petite gourde<br /> <br /> c'est un petit mot d'affection ?
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L
Les choses sérieuses vont commencer.<br /> <br /> Je l'adore cette Kristale :-p<br /> <br /> Bisou Isabelle<br /> <br /> Lô
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