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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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18 février 2017

Chap. 48. Perdue, sans collier.

Ils sont partis.
Loreleï est réapparue, habillée d’un jean habilement déchiré qui moule ses formes juvéniles tandis qu’un chemisier blanc vaporeux lui fait comme une  corolle chiffonnée serrée à la taille. Je sais que sous ces deux simples pièces de tissus, elle est nue. Sans me prêter attention, Marc et Kristale, servilement suivis par la jeune fille à l’insouciant déhanché, se sont éloignés vers le pavillon d’entrée de la propriété.
Me voici seule, nue, plantée au milieu du salon. Je prends une profonde inspiration pour tenter de chasser la mélancolie qui s’est emparée de mon être. Je me hisse sur la pointe des pieds et cherche Laure du regard. Mais la piscine est vide et je ne distingue pas sa silhouette. Je retombe sur mes talons. Je contemple un instant la table basse sur laquelle sont encore posés les verres autour de la bouteille de whiskey. Je me sens brusquement  perdue, étrangère en terre hostile.
Malgré ce qu’elle a affirmé, je sais que je dois attendre le retour de ma maîtresse et ne sais trop  quelle attitude adopter pour l’accueillir. Peut-être, tout simplement, respecter l’étiquette ! Après tout, elle est valable en toutes circonstances et est, pour une soumise, un refuge rassurant.

J'en décide autrement. Pour tromper l’ennuie, et surtout l’angoisse, je parcours d’un pas lent le salon décoré avec goût de meubles en bois précieux, furetant du regard cherchant à deviner l’empreinte de la maitresse de maison. Je passe à côté d’une bibliothèque aux livres soigneusement alignés.
L’un d’eux attire mon attention. Bien plus volumineux que les autres, il n’a pas trouvé sa place sur les étagères trop petites et a été négligemment posé à plat sur le bord du secrétaire intégré à la bibliothèque. C’est un grand livre à la couverture de cuir noir. Il ne porte aucune indication, ni titre, ni auteur. Curieuse, je soulève la couverture et la page de garde. C’est un album de photos. Mon attention se fixe alors sur les premières photographies. J’y reconnais immédiatement le travail de Marc, des jeunes femmes, nues pour la plupart, dans des poses à l’indéniable érotisme.
La curiosité piquée au vif, je m’empare prestement de l’ouvrage et me dirige vers la table basse. J’écarte les verres et la bouteille et y dépose délicatement le livre que j’ouvre en grand. Je m’assois en tailleur sur le grand divan de cuir blanc qui de glacé se réchauffe rapidement au contact de mes fesses nues.

Amusées, je tourne les premières pages découvrant des scènes des plus insolites.
Etant moi-même le modèle de Marc je suis curieuse de découvrir ce qu’il a pu faire avec d’autres. Il a toujours été d’une discrétion absolue avec ses travaux et j’ai la délicieuse impression d’espionner une de ses séances cachées par le petit trou de la serrure. Une saveur d’adrénaline monte le long de ma gorge et mon cœur se met à battre plus fort, plus profond.

Je m’arrête sur une jeune fille à demi-nue attachée par des liens de chanvre, elle balance suspendue au milieu d’une petite rivière de montagne, une cascade en arrière-plan. C’est l’automne et ce n’est pas la longue et fine tunique de soie qui pend et trempe dans le cours d’eau qui doit la protéger des frimas. Elle semble pourtant sereine, impudiquement écartelée, elle contemple, impassible, son reflet dans l’onde noire. Je frissonne d’empathie en apercevant des plaques de neige qui parsèment le sol autour d’elle.
Je tourne rapidement la page pour découvrir, impatiente, d’autres photographies.
Ici dans un clair obscur savant deux femmes se font face dans un moment qui prélude une étreinte amoureuse.

Là, une autre, entièrement nue, ligotée, offerte, passive, la poitrine tendue que l’on sent frémissante surplombe un visage énigmatique, méditatif. Sous la photo dans la grande marge blanche une phrase discrètement inscrite en minuscule italique comme pour ne pas détourner l’attention de l’œuvre mais simplement la souligner pour ceux qui s’y attardent
« Attachée, je ne suis plus responsable, je ne suis plus coupable… Je suis libre ! »

LCE 04


 Une chaleur sourde nait entre mes jambes et de petits crépitements électriques me parcourent le périnée. Oh oui ! Comme je connais cet état ! Etre livrée sans possibilité de refuser, ou de guider, les attouchements qui vont faire s’effondrer les barrières de la décence, de la morale.

LCE 02

J’effleure une nouvelle page de papier glacé. Je pouffe en découvrant Stéphanie, la blonde impudique, la fille fontaine qui semble ici si sérieuse, ligotée méticuleusement sur un échafaudage de bambou, en l’attente d’une hypothétique sanction. Je penche la tête tendrement devant son évocation, espiègle Stéphanie !
Fébrilement, je tourne les pages une à une. Si Stéphanie est dans cet album photos alors peut être que… Je me fige et m’arrête sur une image que je ne connais pas et qui pourtant m’est familière, puisque la jeune fille nue lascivement exhibée… c’est moi !



Avez-vous remarqué comme on se sent étranger à sa propre image ? Pourtant je me vois chaque jour ! Chaque jour devant ma glace, je me contemple et finis par me construire une image que j’aime ou que, parfois, je déteste… Mais là ! C’est un autre qui fait ce travail et c’est moi que je vois au travers des yeux de Marc.
Toute ma réserve a disparu, ma timidité envolée, je suis nue sans retenue, offerte avec dans le regard une acceptation, une invitation…  Je suis le reflet de ma condition de soumise.
Mais peut être suis-je simplement telle qu’il veut que je sois !
Rien ici ne laisse supposer la jeune étudiante timide, bien au contraire. Je souris et me laisse bercer par la contemplation de mon impudicité, quand je sens une présence à côté de moi
Je lève les yeux sur Kristale qui vient de s’approcher sans un bruit et me contemple de toute sa hauteur. Je referme précipitamment l’ouvrage.
Avec une douceur que je ne lui connais pas elle lance.
— Elles sont belles, n’est ce pas ?
D’un mouvement souple elle s’assoit contre moi, genoux joints, en m’enserrant  les épaules et d’un même mouvement rouvre délicatement le livre d’images.
Sa main sur mon épaule est fraiche, mais sont corps collé contre le mien irradie une chaleur et un parfum animal, apaisant.
En un instant, je me sens bien et ai presque envie de lui poser la tête sur l’épaule pour lui répondre.
— Oui, Madame ! Elles sont belles !
Sans savoir s’il s’agit des œuvres ou des jeunes femmes qu’elle désigne ainsi.
Elle s’arrête à son tour sur ma photo. Elle passe ses doigts fins parfaitement manucurés sur la surface glacée, comme pour me caresser.
— Marc sait parfaitement te découvrir… Tu es belle et désirable à ses yeux… et aux miens.
Son étreinte se resserre un moment, amicalement.
— Mais toutes les autres aussi !
Et ce disant elle tourne les autres pages au hasard, découvrant une multitude de photographies à la sensualité exacerbée. Plusieurs fois,  je me redécouvre dans ces images ainsi que Stéphanie, Laure, et de nombreuses autres que je ne connais pas… Pas encore.
Comme pour moi je murmure.
— Mais elles, n’ont pas de collier !
Kristale glousse ostensiblement et sans me répondre renverse la moitié des feuillets sur la gauche jusqu'à plusieurs photographies en noir et blanc bordées de noir qui font comme une sorte d’intercalaire à la tranche sombre au milieu du livre.
Et là, apparaissent mes doubles en soumission.
L’atmosphère a changé, même si j’y retrouve les mêmes corps offerts, cette fois ci leurs postures de soumission  sont exacerbées par le port d’un collier de cuir, ou par des entraves de chanvre équivoques.
Lâchant l’ouvrage Kristale pose sa main sur ma cuisse et la caresse doucement en petits cercles légers comme pour en éprouver le soyeux. Mon ventre s’amollit, ma raison commence à s’abolir, comme elle le fait chaque fois que je suis prête à sombrer dans le plaisir. La main de Kristale s’approche de mon entrejambe glissant sur le plus sensible du satin de ma peau. Troublée, mais ma curiosité étant la plus forte, faisant comme si de rien n’était, je prends une inspiration profonde et m’enhardis à basculer une autre page, puis une autre, et encore une faisant défiler les raisons de mon sourd embrasement.
Je m’arrête sur une photographie pleine page. Une femme sculpturale à la posture farouche jugulée par un entrelacs de corde de chanvre. Il est manifeste qu’elle est offerte à son corps défendant et ses muscles sont tendus comme ceux d’un animal pris au piège. Ce que confirme  son visage barré par un large bandeau de satin noir qui passe devant ses yeux, ses lèvres sont ouvertes sur une muette interrogation. Hypnotisée par la puissance de la posture je ne peux qu’appréhender les cheveux d’or blanc qui cascadent sur son épaule et l’éclat du cristal d’aigue-marine qui luit au creux de son nombril. Cette femme c’est Kristale !
Du coin de l’œil j’entrevois qu’elle sourit.
J’ose lancer, pour lui confirmer que je l’ai reconnu, tout en accrochant son regard.
— Tu… Vous ne portez pas de collier ?
Son sourire s’élargit.
—Toi non plus… en ce moment. Et pourtant tu es à ma disposition !
Elle appuie ses paroles en poussant sa main entre mes jambes. Et pour ne pas la contredire j’écarte un peu les cuisses avec déférence lui permettant l’accès à ma fleur humide et vibrante.
Tout en acceptant l’offrande et en la caressant doucement elle continue.
—  Le collier n’est pas tout !
Elle se penche vers l’album et se contemple en penchant la tête de côté pour ne pas me perdre de vue. Ses cheveux de lin rejoignent ceux de la photo en se posant à côté.
— Tu veux que je t’apprenne quelque chose sur cette photo ?
J’entrouvre la bouche mais elle ne me laisse pas le temps d’opiner.
— Tu vois ce bandeau autour de mes yeux ?
— Oui… Madame !
— Et bien, c’est un code. Un signal que Marc laisse au spectateur… Il signal que durant la séance il m’a possédée…
J’entrouvre la bouche et fronce les sourcils dans un rictus d’incompréhension. Kristale sourit largement sans rien dire me laissant le temps d’appréhender ce qu’elle vient de me dire. Je ne peux m’empêcher de lancer un peu bredouillant.
— Toutes ?... Je veux dire vous et les autres … Sur les autres photos aussi ?
Kristale éclate de rire franchement.
— Oui toutes, d’une façon ou d’une autre !

LCE 05

D’un mouvement vif elle se redresse et feuillète vigoureusement l’album. Elle s’arrête sur une photo me montrant écartelée, offerte la bouche largement ouverte dans un cri silencieux et... J’ai les yeux bandés.
Kristale a un sourire malicieux.
— Sur celle-ci par exemple… C’est bien toi ?... Comment t’a-t-il baisé là ? Il a forcé ta bouche, enfilé ta chatte ou défoncé ton petit cul… Les trois peut-être ? Tu sembles y être disposée pour !
Je rougis violemment à la description crue de ce qui peut ainsi être aussi facilement dévoilé aux yeux de tous, par un simple bandeau de velours.
— Et tu as aimé n’est ce pas ?... Faire l’amour les yeux bandés et attachée en plus, sans possibilité de ne rien refuser à son amant est un plaisir  rare… Bien sûr que tu as aimé !… N’est-ce pas ?
Je garde le silence, confuse.
Elle insiste.
— N’est-ce pas Isabelle ?
Et sa caresse se fait plus précise, forçant sans peine le passage entrouvert, ses doigts s’enfoncent dans le fourreau brulant à la recherche d’une réponse onctueuse sans équivoque.
Mes yeux se ferment, un voile noir tombe sur mon visage.

A suivre : Chap. 49. Les desseins de Kristale..
Une partie des travaux de Marc est visible ici : http://shimenawaspirit.canalblog.com/

 

 

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Commentaires
S
Ha oui !... Bien la foto. :-D<br /> <br /> Bisou Baveux
Répondre
L
Un grand merci a toi Isabelle pour nous dévoiler d'aussi belles images, un moment de douceur presque ;-) <br /> <br /> Maintenant je crois que nous allons trembler pour toi quand on connais la perversité de kristale.
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J
Merci pour ce magnifique partage la description en est savoureuse<br /> <br /> C'est du grand art <br /> <br /> JL
Répondre
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