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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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23 avril 2020

Chap. 67. La Fontaine des Délices.

D’un regard circulaire je décompte les silhouettes nues qui viennent de se départir de leurs nuisettes. Toutes les soumise ne se déshabillent pas. Je reviens à Marc et l’interroge du regard attendant qu’il exige de moi de me mettre à nu également. Mais il a un petit non de la tête et s’approche de moi. Il me saisit par l’épaule, m’éloigne du groupe et de Loreleï statufiée. Tout en m’amenant, il se penche à mon oreille et murmure juste ce qu’il faut pour couvrir le brouhaha de la foule qui vient brusquement de s’animer.
— Isabelle, tu veilleras qu’elle reste ainsi toute la soirée !
— Oui, Monsieur !
Une fois nous avoir éloigné suffisamment il se place face à moi et comme si le monde n’existait plus autour de nous il colle son front contre le mien.
— Isabelle … Tu veux avoir Loreleï comme soumise ?
Je fronce les sourcils
— Mais je… Oui… Si c’est votre souhait !
Marc se pince les lèvres et prend un air agacé.
— Non, non… Si c’est TON souhait !
—Je ne sais pas si je saurai Monsieur !
— Bien sûr que tu sauras ! Et il faut commencer maintenant… Ce soir !
Il jette un œil par-dessus mon épaule en direction de Kristale.
— Kristale a commencé à placer ses pions pour le procès. Elle vient de marquer un point en proposant la virginité de Loreleï à Issa. Elle va tout faire pour mettre dans sa poche les protagonistes du tribunal…
Il me fixe droits dans les yeux.
—… J’ai bien dis tout !
Il marque un temps d’arrêt
—Et toi ?… Tu es prête à quoi pour garder Loreleï et me garder moi puisque c’est aussi ta soumission qui est en jeu ?
Je soutiens son regard et n’hésite pas un instant.
— A tout monsieur !… Moi aussi je suis prête à tout ! Pour rester avec vous.
Je n’ajoute pas que devenir la maitresse de Lorelei me titille de plus en plus.
— Bien, Alors c’est simple ! Pour commencer tu diras à qui veut l’entendre que si je gagne le procès je mettrais la virginité de Lorelei aux enchères  dans la soirée.
Je lève les yeux vers lui et interdite demande à voix aussi basse que je le peux.
— Vous … Vous ferez çà !
Il a une petite moue agacée et lève brièvement les yeux au ciel
— J’ai dit que tu feras courir le bruit… A qui veut bien l’entendre !... Je vais faire de même de mon côté.
Il écarquille les yeux en me regardant fixement, attendant que je manifeste ma compréhension du jeu qu’il entend me faire jouer.
— Oui, Monsieur… J’ai compris !... Mais Monsieur, ce procès… Il ne sera pas équitable dites moi ? Ce ne sera pas un vrai si on peut influencer les parties !
Marc a un large sourire de commisération.
— Isabelle… Tu es de l’autre côté du miroir ! Et ici plus qu’ailleurs, les règles que tu connais dans le monde vanille ne s’appliquent pas. Tout est faussé. A commencer par les lois et ceux qui les administrent… Et ceci dans un seul but d’ailleurs, pour ton…
Une clochette de bronze interrompt Marc et demande le silence de la salle. Le son strident vient d’un angle de la salle où est monté sur une estrade un homme en complet gris à la coupe impeccable, la mâchoire anguleuse le regard perçant et les cheveux argentés coupés en brosse, Il émane de lui une autorité à peine tempéré par un demi sourire.
Il commence par se présenter d’une voix posée au rythme calme.
C’est le maître des lieux et de la soirée, le commandeur de l’assemblée. Après nous avoir souhaité la bienvenue il se lance dans une description des lieux, des festivités et des salles mises à disposition des convives. Je me laisse bercer par sa voix suave et mon regard vagabonde sur les invités autour de moi.
Nous somme assez loin de l’orateur et presque tout le monde nous tourne le dos. Parmi les costumes, les robe de soirée et les tuniques des soumises, des silhouettes nues, des femmes mais aussi quelques garçons,  créent une étrange atmosphère de rigueur et de libertinage. Je cherche Laure qui a disparue depuis notre départ de La Galinière et que je sais dans l’assemblée, en vain. Stéphanie, reconnaissable à sa longue chevelure blonde qui lui tombe sur les reins est à trois rangs devant moi. Je souris, elle fait partie de celles et ceux qui sont nus, cela ne m’étonne pas vraiment.  Je cherche à deviner des maîtres à ses côtés sans y parvenir. Tout le monde semble disposé au hasard sans liens, seules quelques mains qui enlacent les tailles ou se promènent sur les croupes dénudées signalent les couples.
A la limite de mon champ visuel, je perçois un visage qui pivote brièvement vers moi. Instinctivement, je me tourne vers lui, mais il a déjà repris sa posture d’intérêt poli en regardant droit devant lui. Je reconnais la femme de la cave qui m’a fixé obstinément lors de mon départ. De longs cheveux noirs de jais qui contrastent durement avec la tunique ivoire qu’elle a gardée, le teint mat elle me présente un profil de médaille au nez droit, aux lèvres gourmandes légèrement entrouvertes. Je devine le collier de cuir autour de son cou, même si son port altier siérait mieux à une maîtresse. Comme moi, elle a dû se sentir observée car elle se tourne à demi et ses yeux verts émeraude me transpercent littéralement d’un regard hypnotique. Sciemment elle me lance un « Bonjour toi ! » d’un simple plissement du coin de l’œil. Mon cœur fait un bon et une onde brulante me parcours. Gênée je détourne le regard vers l’orateur tout en observant le visage de la belle inconnue à la dérobée. Sans attendre, Elle reprend son observation attentive du maitre de cérémonie.
Celui-ci continue à égrenés les règles de la soirée et je m’aperçois, qu’à la contemplation rêveuse de la belle inconnue, j’en ai manqué la plupart… Je retiens seulement l’avertissement renouvelé des périls qu’ils y auraient, soumises ou pas, à  sortir de la maison et de franchir le périmètre du parc où rodent la totalité des « maraudeurs ». Son discours se termine par un simple souhait de bonne soirée et une invitation à se restaurer pour ceux qui ont fait un long trajet.
Des applaudissements et le brouhaha reprend ses droits, déjà la foule commence à se disperser lentement. La plupart se dirigent vers la grande porte à double battants qui viennent de pivoter sous la pression de deux ravissantes hôtesses à demi-nues et mène au buffet.
Nous nous engageons vers la grande table qui accueille un impressionnant  buffet lorsque je tombe en arrêt devant un dispositif qui me laisse interdite.

Au beau milieu de la longue table. Deux femmes entièrement nue, les yeux bandés de velours noirs sont sanglées sur des chevalets de chrome et de cuir. Au dessus de leur poitrine juste entre leurs seins dont les mamelons sont encapuchonné de petites demi-sphères de métal chromé, sont suspendus deux paniers qui maintiennent chacune, tête en bas, une énorme bouteille de champagne. Je m’approche d’un pas pour en voir un peu plus de l’étrange machinerie.
Entre les jambes largement écartées des suppliciées, surmonté d’une sorte d’entonnoirs qui s’appuie sur leur ventre juste sous le nombril s’enfoncent un large tube métal évidé qui semble être un robinet parfaitement enchâssée entre les lèvres de leurs vulves absolument glabre.
Marc s’approche et se saisit d’une coupe sur une des pyramides de verres installées de part et d’autre de l’étrange dispositif.
Il l’approche du robinet de métal et dans un même mouvement appuie sur une sorte de buzzer sur la table.
Immédiatement, à son geste, la jeune femme gémit et se contorsionne dans ses liens de cuir. Un petit bruit crépitant m’indique qu’un courant électrique lui parcours le corps de la pointe de ses mamelons pincés de fer juste au fond de son vagin enchâssé de métal. Une vanne électromécanique libère une mesure de liquide glacé de la bouteille qui s’écoule entre ses seins et dévale la pente de son ventre en tourbillonnant sur son nombril avant de s’engouffrer dans l’entonnoir de l’étrange olisbos qui après avoir en partie refluée au fond de son vagin maintenu ouvert s’écoule dans le verre que tend Mon maître et le remplie au trois-quarts.
Je reste confondue par l’ingéniosité de cette singulière fontaine. L’hôtesse reprends son souffle et malgré ses tressaillement contenus par les liens  seuls quelques suintements pétillants de champagne se sont échappés du chemin établi et ruissellent sur ses flanc .
Marc me propose le verre de champagne épicé de la liqueur de plaisir de l’insolite hôtesse de bar.
Je comprend soudain le discours de Marc sur cette soirée sans règle autres que celles du plaisir. Et il semble bien que ce soir, tout va être mis en œuvre pour satisfaire la fantasmagorie ambiante et qu’il ne tient qu’à moi de jouer le jeu et d’en profiter au mieux en en faisant profiter celles qui partagent ce jeu. Contemplant le corps offert qui vient juste de vibrer de plaisir à servir et dédaignant le verre que Marc me propose, je m’empare d’une coupe vide de l’étalage et la présentant à la fontaine des délices ma main se tend vers le buzzer.

Chap. 68. La Chambre des Echos.

 

 

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Commentaires
I
Haha !!!<br /> <br /> Ce n'est peut-être pas tout à fait le but ! ;-)<br /> <br /> Oui aussi !<br /> <br /> Isabelle
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S
C'est une tuerie ce blog !<br /> <br /> Pourquoi vous n’êtes pas plus connue ? je vous rencontre par hasard et je suis sous le charme.<br /> <br /> Écrivez vous d'autres choses ?<br /> <br /> Stan
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P
Quelle bonne surprise de retrouver la suite de vos écrits, Isabelle, je n'y croyais plus après tout ce temps. Merci à vous. On a déjà envie de connaître la suite, bien sûr...
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M
lecteur anonyme mais assidu depuis le début de votre parcours, je me permet de vous remercier après toute ses années de continuer à nous faire partager vos premières "expériences" vécues avec intensité., merci
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H
Un vrai plaisir de vous retrouver Madame ;-)
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