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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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7 août 2020

Chap. 70. Black Mirror.

Je passe la porte entrainant Loreleï à ma suite, prenant ainsi congé d’une façon cavalière. Kristale semble contrariée de notre départ précipité. Elle fronce les sourcils et se pince les lèvres de dépit en me fusillant du regard. Elle m’avouera plus tard qu’en quittant la rotonde j’échappai ainsi au sombre dessein qu’elle avait de me proposer comme amante au géant noir. L’arrivée de Marc s’est faite à point nommé pour m’éviter son énième tentative d’humiliation.
Mon maitre, je devrais dire Notre Maître, nous entraîne  à sa suite aux travers du labyrinthe de la maison. Sans nous arrêter nous croisons les lieux des plus étranges aux plus convenus. Des boudoirs discrets où les couples, seuls ou en groupes, s’exercent à tous les degrés des jeux de la soumission, mais aussi de vastes salles presque désertes où les convives lient connaissance en toute urbanité aux pieds de piloris ou de croix de st-André ornés parfois de corps nus, offert à la vue et au sollicitation de tous. A mi-chemin, nous passons devant des escaliers de pierre qui mènent au sous-sol d’où pulse une musique lancinante… l’entrée d’une boite de nuit ! Les festivités ont vraiment commencées, et elles ne sont pas que de chair.

Au fur et à mesure de notre progression la maison devient silencieuse. Même les gémissements de la chambre des échos disparaissent peu à peu. Un dernier coude et nous pénétrons à pas feutrés dans une petite salle d’accueil où nous attend une hôtesse. Elle est très jolie, de petite taille, d’une beauté presque synthétique, sophistiqué, un visage ovale que barres des yeux noisette en amande parfaitement maquillés. Les cheveux blonds coupé en un bol irrégulier, manifestement l’œuvre d’un grand salon, lui dégage une oreille gracieusement ourlée, ornée d’un discret mais flamboyant diamant, et retombe sur l’autre la dissimulant totalement. Elle porte un bibi gris souris d’hôtesse de l’air accordé à un tailleur cintré sur des courbes sensuelles qui laissent deviner qu’elle est nue sous son uniforme. Elle est l’archétype même de l’image d’hôtesse de haute tenue. Une image que je devine savamment recherché et entretenue.
Elle sourit à Marc d’un air convenu et  s’avance vers nous.
— Je les équipe toutes les deux Monsieur ?
Il me désigne du doigt
—   Simplement Mademoiselle Isabelle, Virginie !
Sans attendre elle s’empare d’une petite mallette de cuir de sous son bureau où j’en devine une pile de semblable et nous enjoint de l’accompagner.
—   Veuillez me suivre s’il vous plait !
Virginie, puisque c’est son nom ici, s’engage dans un des deux couloirs et ouvre une des portes en nous invitant à y pénétrer d’une légère courbette.
La pièce est fortement éclairée, un magnifique lit a baldaquin de bois de rose aux draps de satin noir trône au centre de la chambre et des tentures de soierie blanche sont savamment disposées sur les murs deux immense miroirs se font face de par et d’autres de la salle nous reflétant en une suite d’images infinies. Je surprends Loreleï, toujours nue, à s’y contempler en se redressant et en cambrant les reins mettant sa croupe en valeur. Elle se veut belle et désirable ! Encore une attitude que je ne lui connaissais pas. Jusqu'à ce soir elle semblait tellement détachée de sa condition et de son corps. Elle semblait vivre sa soumission avec la désinvolture et la feinte indifférence que manifeste une adolescente confrontée à une obligation qui l’ennuie mais qu’elle veut toutefois vivre pleinement.
Virginie dépose la mallette sur une petite commode et l’entrouvre tout en expliquant.
— Vous trouverez des accessoires dans cette commode et …
—   Vous avez des menottes ? — Coupe Marc.
L’hôtesse sourit de toutes ses dents de porcelaine et ouvre le premier tiroir, nous dévoilant une série parfaitement rangées d’instruments de contrainte, de la simple corde à  des camisoles d’avant bras.
—   Bien sur Monsieur !
—   Parfait ! vous attacherez donc Mademoiselle Loreleï sur le lit entre les deux montants de tête… Et vous lui banderez les yeux !
—   Bien Monsieur !
Virginie laisse retomber le couvercle de la mallette et, sachant que l’ordre d’un maître n’attend pas, elle se dirige vers Loreleï après avoir choisi deux paires de menottes et un bandeau de velours noir dans le tiroir.
La jeune fille, qui n’a pas saisit un mot du dialogue, se voit soudain ravie d’être à nouveau le centre d’intérêt du moment. Elle répond au sourire de l’hôtesse qui lui saisit délicatement le poignet pour lui passer le bracelet de fer. Avec sur le visage une mine béate, hypnotisé par Virginie elle se laisse conduire docilement sur le lit et se retrouve rapidement agenouillée et crucifiée entre les montant du lit à baldaquin par la main douce mais assurée de l’hôtesse. Elle ne peut s’empêcher à nouveau de tourner la tête pour se contempler ainsi infiniment offerte dans les miroirs. Son sourire s’estompe vite lorsque tombe sur ses yeux le bandeau de velours noir.
Une fois la jeune fille immobilisée Virginie revient à sa mallette. Tout en lançant à Marc, en désignant Loreleï de la paume de la main tournée vers le ciel.
— Cela vous convient-il ainsi Monsieur ?
Marc hausse les sourcils et sur un ton enjoué.
—   Je n’aurais pas fait mieux !
Virginie a un sourire satisfait en se penchant de nouveau sur la mallette de cuir.
Elle en tire une sorte de couronne de métal sombre ornée de deux objets oblongs incrustés de lentilles aux reflets irisés.
—   Si Monsieur veux bien !
Marc se penche vers l’hôtesse et elle le ceint de l’étrange couronne. Quelques manipulations de serrage et d’ajustage et elle remercie mon Maître de sa patience.
Marc se redresse.
Virginie plonge à nouveau dans la boite et en sort cette fois ci un large bandeau doté de deux demi-sphères plus imposantes. Elle s’approche de moi et avec un sourire rassurant se met en devoir d’appliquer les deux sphères sur mes yeux et de les maintenir ferment en place grâce à une courroie de velcro qui me ceinture la tête ménageant toutefois mes oreilles. Ses mains fouillent mes cheveux et les coiffent de façon à dissimuler au mieux le large bandeau.
Les ténèbres m’envahissent et je ne me sens pas trop rassurée, ce n’est pas le bandeau de velours noir que porte Loreleï, que je connais, qui me conforte dans ma condition ! Je devine Virginie qui manipule d’une main experte les sphères qui prolonge mes yeux et, brusquement, deux cercles verts fluorescents m’apparaissent. Ils flottent devant mes yeux en une danse qui se stabilise peu à peu.
Virginie d’une voix douce me lance
—   Vous me dite « Ok » lorsque les deux mires se superposent parfaitement et que vous n’en voyez plus qu’une !
Les phosphènes virevoltent, se rapprochent, ralentissent leur vol improbable et s’accouplent enfin en un seule cercle brillant.
J’en avertis Virginie.
La mire unique clignote trois fois et je retrouve la vue.
Mais ce n’est pas la mienne !
Alors que je devrais voir le doux visage de Virginie face à moi je contemple deux silhouettes qui se font faces.
Virginie et … Moi !
Dans une étrange dé-corporation je me contemple moi même en un curieux décalage.
Virginie se tourne vers moi et s’approche.
—   Voilà Monsieur c’est prêt !
Avec un sourire de connivence elle poursuit.
—   Désirez vous que je reste Monsieur ? Je suis entièrement à votre disposition si vous l’exigez !
Et je perçois l’envie dans sa voix tandis qu’elle fait sauter prestement le premier bouton de son bustier dévoilant un peu plus à ma vue la promesse voluptueuse faite à Marc. Mon regard la parcourt de la tête aux pieds. Elle est magnifique de sensualité, une sensualité magnifiée par son uniforme strict. Virginie est une véritable poupée de plaisir, elle le sait, elle s’est apprêté pour et c’est le rôle qu’elle s’est choisi pour la soirée.
— Je vous remercie Virginie, ce sera certainement pour une autre fois ! Je veux rester seul avec ces deux Demoiselles.
Virginie à une petite moue contrite, contredit par un plissement d’yeux coquin.
— Bien sur Monsieur,… Comme il vous plaira et quand il vous plaira !
Je suis du regard l’aguicheuse hôtesse qui s’éloigne vers la porte à reculons et la referme sur nous précautionneusement.
Ma vision revient à moi.

Je suis prés du lit dans ma nuisette blanche, les mains grandes ouvertes, la paume dirigée vers le sol comme pour rétablir mon équilibre. Mon corps ne s’accorde pas à ma vision et le fait savoir par une sorte de vertige que je contiens difficilement. Je comprends maintenant que ma vision est celle de Marc et que par un subterfuge technologique il me convie ainsi à partager ses yeux.
Je me détends et me concentre sur mon équilibre. Je me vois ouvrir et fermer les mains plusieurs fois et finir par adopter la posture qui est pour moi un refuge et mon équilibre,  la posture qui marque ma soumission.
Derrière moi Loreleï, crucifiée, agite la tête et tend l’oreille vers nous pour tenter de percer le silence qui vient de se faire, à peine troublé par le tintement clair du grelot d’argent de son collier de novice.
Marc s’approche de moi m’entrainant à sa suite en un prolongement de moi-même, ses mains se tendent et viennent déboucler la fine ceinture de soie retenant ma nuisette qui s’entrouvre laissant apparaitre à mes yeux une poitrine haute qui se soulève rythmiquement et un ventre qui palpite et appelle à la caresse. Me voir ainsi me bouleverse, je déglutis et tente de parler mais l’émoi me submerge. Me voir au travers les yeux de mon Maitre me chavire d’émotion.
Marc repousse le tissu de mes épaules. La nuisette tombe le long de mes bras. Je libère mes mains pour la laisser se répandre au sol. Dans un même temps, d’un petit pas de danse, je déchausse mes escarpins. Je sais qu’il veut me voir entièrement nue et me faire partager son plaisir.
Il me saisit par les épaules, ses mains glissent jusqu'à la pointe de mes seins qui se raidissent sous la caresses. Je ferme les yeux un instant. C’est une chose fantastique que de sentir ses doigts rouler la pointe de mes seins et d’en être en même temps la spectatrice. Je suis à la fois l’objet et l’instrument du plaisir, le violon et l’archet. Je laisse échapper un soupir de contentement.
Marc se penche à mon oreille, ma vision se brouille de mes cheveux roux.
—   Tu vois comme tu es belle ?
Ma voix revient, balbutiante.
—   Ho Monsieur !… Merci ! … Merci pour çà !
Ses mains glissent sur mes hanches et me ceinturent la taille en une caresse lente et appuyée. Marc joue le jeu de la découverte, il me câline avec application comme si il me découvrait pour la première fois en suivant des yeux chacune de ses caresses me les faisant ainsi partager.
Tandis que sa main gauche reste appuyée sur ma hanche du plat de l’autre il vient jouer avec la peau tendue de mon ventre la caressant comme il le ferait d’un animal de compagnie, jouant avec mon nombril délicatement ourlé. Une chaleur pulse entre mes jambes et mon ventre papillonne lorsque sa main effleuré le mont de venus parfaitement épilé. A son frôlement, Instinctivement j’écarte un peu plus les jambes pour laisser libre passage à la main qui virevolte devant mes yeux. Je suis maintenant à genoux devant moi-même contemplant le fruit qui accapare bientôt toute l’attention de Mon Maître.
Ses doigts écartent délicatement les lèvres charnues encore mouillées d’émoi de la scène  du forçage de Jade. Je m’émerveille de ce jus qui coule entre ses doigts tandis qu’il s’empare du pistil gonflé de plaisir et le malaxe comme il l’a fait de la pointe de mes seins. A la caresse répond un arc électrique qui pulse à travers mon ventre et court le long de ma colonne vertébrale.
Je me cambre et ne peut retenir un gémissement.
Le grelot de Loreleï tinte doucement.
Je me retiens de fermer les yeux, fascinée par la caresse que je contemple devant mes yeux et ressent entre mes jambes au même moment. Puis soudain sans prévenir, les doigts qui s’amusaient du clitoris le délaissent et s’enfoncent d’un seul coup dans la chair humide et chaude de mon fruit offert. Leur progression est aisée et je les vois disparaitre entre mes lèvres suintantes de liqueur de plaisir.
Cette fois c’est un cri de surprise ravi, que je ne retiens pas.
Loreleï s’agite une fois de plus dans ses liens, cherchant certainement à deviner le doux tourment qui me fait ainsi chavirer.
Plusieurs fois les doigts jumelés lissent le conduit brulant en des va-et-vient vigoureux. Ma respiration s’emballe, et mon cœur s’accélère sous la caresse, mais Marc renonce malicieusement à la porter à son paroxysme.
Et sa main me quitte me laissant dépitée.
— Tourne toi !
Sa voix est douce, mais impérative. Je m’exécute en vacillant toujours peu sure de mon équilibre et dévoile à mes yeux ma croupe et mes reins encore zébrés des fines lignes roses de ma dernière flagellation. Ses mains parcourent mes fesses martyrisées en suivant parfois les lignes estompées du bout de ses doigts. Une dernière flatterie sur le haut de mon postérieur et il se redresse en se reculant d’un pas me dévoilant le plus étonnant des tableaux avec un en fond Loreleï qui s’agite, croise et décroise ses cuisses en tendant l’oreille pour, ne rien perdre de nos ébats qu’elle ne peut voir, mais ce qui, manifestement, l’excite au plus haut point. Devant elle je me vois de dos mes cheveux roux retombent sur  ma peau laiteuse, constellée de grain de beauté. Jamais je ne me suis vu ainsi, je me trouve belle et dans un reflexe puéril je cambre les reins et remonte mes mains dans le dos. J’ai l’étrange sensation indescriptible d’être ma propre poupée que je manipule par la pensée. Dans le miroir je peux embrasser la scène complète de notre trio. Marc a reculé d’encore un pas élargissant un peu plus mon champ de vision. Il a laissé tomber sa veste noire sur la commode seul meuble de la salle et commence à déboutonner sa chemise.
—   Je te veux en chienne… Sur le lit !
Il a demandé çà le plus naturellement du monde comme si il ne me viendrait pas à l’esprit de lui refuser mon humiliation. Sans me quitter des yeux il peut, je peux, me voir me pencher à tâton sur le lit et m’y avancer à quatre pattes. Grace à ma vision qui double celle de mon Maitre, il m’est facile de régler au mieux ma posture pour moi et donc pour sa satisfaction, de lui offrir le plus beau spectacle de ma soumission. Arrivée au milieu du lit tout prés de Loreleï, presque à la toucher, j’enfouie mon visage dans les draps en dressant ma croupe de la façon la plus outrancière dans ma direction. Je me cambre et j’écarte les jambes pour signifier à Mon Maitre ma parfaite disponibilité à son assaut, quel que soit le chemin qu’il prenne.
Marc se déshabille sans nous quitter des yeux, son reflet dans le miroir se superpose au notre. C’est une impression étrange d’avoir le visage enseveli sous mes cheveux, face contre terre, ce qui devrait me rendre aveugle et pourtant de pouvoir ainsi me contempler en même temps.
Marc s’approche de nouveau de mon derrière dressé. Ses deux mains se posent sur ma croupe offerte et, comme il baisse le regard sur l’objectif de son assaut, je me vois soudain dotée de l’attribu le plus fier que puisse exhiber un homme. Fascinée, je regarde le, mon, bélier de chair s’enchâsser dans ma fleur offerte et en écarter les premières pétales.
Mon esprit chavire tandis qu’il s’enfonce.  Je sens sa progression dans mon ventre et je me vois, de ses yeux, perpétrer la douce exaction. Quelle formidable expérience que de d’être à la fois l’objet et le sujet ! Mon Maitre, conscient de ce qu’il me montre reste le regard braqué sur l’effraction de façon à me montrer au mieux le spectacle que de nulle autre façon je ne pourrais voir et apprécier. Je comprends pourquoi il a choisi de m’honorer dans cette posture. Je devine que jamais je ne pourrais être au plus proche de sa sensation de me dominer.
Le bélier une fois parfaitement emmanché et disparaissant à ma vue entre mes cuisses, Marc se saisit de ma taille et s’applique à me marteler en rythme avec application. Le plaisir monte sous l’injonction combiné de la pénétration et de sa vue. Au comble de l’excitation je ne retiens plus mes râles étouffés contre les draps. La jouissance qui monte voudrait que je ferme les yeux pour me laisser submerger mais je me refuse à quitter le spectacle de mon dos et mes reins qui soubresautent sous l’assaut.
En bon cavalier Marc  ne cherche pas à épuiser sa monture. Apres plusieurs profonds va et vient il stoppe son assaut et sans se démancher me bascule d’une main autoritaire. Je roule sur le coté, arrêtée par les cuisses de Loreleï qui s’appuient sur mon flanc, un de ses genoux calé contre mon aine. Marc reprend son assaut mais cette fois, sur le dos, je me contemple de face. Je ramène mes mains sur mon visage, sur mes yeux aveuglés par les étranges lunettes. En croisant le bras sur mon visage Je me vois ainsi dégager ma poitrine pour en faire le plus doux des appels à Mon Maître qui ne se fait pas prier. Il se saisit à deux mains des hémisphères jumeaux fièrement dressés et les mains en coupe il les masse langoureusement en en saisissant les pointes saillantes entre ses pouces et index.  Je m’émerveille de me voir, par ses yeux, lutinée de la plus galante des façons.
Loreleï s’agite de plus en plus, elle veut savoir qui se passe sous ses yeux bandés juste contre ses cuisses, surtout lorsque Marc redouble d’effort à parfaire sa place dans mon ventre en se couchant sur moi et m’arracher, sous la combinaison de ses caresses, de ses baisers et de sa pénétration, des petit cris énamourés.
La chevauché s’accélère et ma vison se fait chaotique mon corps nu danse devant mes yeux et celui de Loreleï virevolte à l’unisson. Parfois  mon visage  parait se télescoper à moi lorsque mon Maitre pour me posséder au plus profond se penche sur mon épaule brouillant ma vision de l’enchevêtrement roux de mes cheveux qui s’étalent sur le lit en une auréole flamboyante sur le noir du satin.
Haletante sous les coups de boutoirs répétés je parviens à ahaner.
— Loo… Loreleï, Maître !
Marc arrête immédiatement son entreprise et sa tête se colle à mon épaule. Il tend l’oreille à l’étrange désir qui me vient.
Haletante je continue.
—   Loreleï Monsieur … Prenez là !... De… Dominez là ! s’il vous plait !
Marc reprend son souffle et se penche à mon oreille et lance laconique.
— Pourquoi ?
Je sais qu’il a compris l’envie qui vient de me traverser l’esprit mais qu’il veut me l’entendre lui dire.
—   Je… Je veux savoir !
—   Tu le veux comment ?
Troublée je me méprends sur sa question. Mais refugiée derrière mes bras et derrière sa vision je m’entends lancer au comble de l’excitation.
—   Fort ! Dominez là fort !… Faites-lui mal ! Punissez là ! Violez-la !
Marc garde le silence. Je redoute un instant d’avoir été trop féroce dans ma supplique. Je me mords les lèvres, je veux tempérer mes propos lorsqu’il reprend
—   Tu veux çà pour ton plaisir ou pour le mien ?
Je biaise pour adoucir ma demande
—   Je veux savoir ce que cela fait !...
Apres tout en dehors des limites que j’ai franchies dans ma requête, il m’a donné par cette expérience une opportunité de jouissance inconnue que je compte bien saisir.

Marc se désengage de mon fourreau brulant, lentement, comme à regret. Il se redresse et de nouveau je me contemple, vaincue, les jambes écartée comme prête à subir un nouvel assaut du pieu fièrement dressé qui oscille devant mes yeux  Son regard se porte sur Loreleï. Je sais qu’elle va maintenant être l’objet de toute son attention à cause de moi. Penaude je me redresse sur les coudes et me recroqueville sur le coté du lit pour laisser le champ libre à Mon Maitre mais aussi pour m’isoler et me concentrer sur sa vision. Je commence déjà à m’habituer à cette métempsycose électronique. Mon corps s’estompe pour que mon esprit s’intègre entièrement à la vision de Marc. Déjà, je ne ressens plus ce tangage, cette dualité entre ma vue et mon corps Je ne serais bientôt plus que ses yeux et c’est à travers lui que je vais humilier Loreleï.

Marc s’approche de Loreleï et d’un geste sec lui arrache son bandeau. Ses longs cheveux blancs volent et lui barre le visage. Elle cligne des yeux sous la violence de la lumière retrouvée. Marc ne lui laisse pas le temps de retrouver ses esprits, de la main gauche il la saisit par le menton en lui appuyant de par et d’autre de la bouche du pouce et de l’index la forçant à l’entrouvrir. Ses grands yeux de lapis s’exorbitent lorsque d’un même mouvement il force les lèvres de  l’index et du majeur la contraignant  à les avaler jusqu’à la garde. Une grimace de dégout et un haut le cœur la secoue m’indiquant que les doigts fouillent au plus profond de sa gorge.
Je vois ses yeux s’écarquiller d’incompréhension devant la violence de l’assaut. N’a-t-elle pas été exemplaire dans sa soumission ? Elle ne peut deviner que  c’est à mon désir qu’elle doit d’être ainsi tyrannisée. Douillettement pelotonnée sur le lit je vais assister en spectatrice privilégiée à sa profanation au travers des yeux de son tourmenteur, persécutrice par procuration.
Apres trois va-et-vient de ses doigts dans sa bouche lui provocant autant de haut le cœur et lui tirant de grosses larmes qui roulent sur ses joues Marc la lâche soudainement pour aller déverrouiller les menottes qui la tenaient les bras en croix. Une fois fait, sans s’embarrasser de ses gémissements de protestation il la saisit par les cheveux, la traine au bord du lit opposé au mien et la force rudement à se mettre à genoux en lui appuyant fermement sur les épaules.
Lorelei est maintenant à mes genoux, larmoyante et pourtant je crois saisir une lueur de gratitude dans ses yeux et un aplomb narquois au travers d’un demi-sourire quand elle lève la tête vers moi en une posture d’acceptation. Sa bouche s’entrouvre devant le gland poli encore glacé de ma liqueur de cyprine et si colle en un baiser dévot. Mais Marc, tenant sa promesse à me envies, ne lui laisse pas la main et veut asseoir son, mon, autorité. Une fois encore il se précipite entre ses lèvres les forçant outrageusement et, sourd à ses protestations étouffées, s’enfonce sans à coup en un irrésistible glissement. Surprise de l’âpreté de l’assaut alors qu’elle tentait d’amadouer son agresseur, Loreleï cherche à se dégager mais son dos heurte le flanc du lit où elle est acculée et deux mains lui saisissent la tête par les oreilles. Marc ne veut pas lui laisser l’initiative et il s’enfonce d’un coup, comme il la fait avec ses doigts. La jeune fille se voit accepter l’intromission complète, au plus profond de sa gorge, et son front vient buter contre le bas ventre de son assaillant, la bouche bâillonnée aussi surement qu’avec une poire d’angoisse.  Une fois, puis deux, puis six fois le pieu de chair va se désengager presque totalement de sa bouche marquant un temps d’arrêt sur le bord de ses lèvres pour de nouveau se précipiter sans ménagement au fond de sa gorge lui arrachant à chaque passage une plainte étouffée qu’elle tente de maitriser en broyant de ses mains crispées les draps du bord du lit.
Le bélier n’interrompt son pilonnage que lorsque, vaincue, la jeune fille cesse de gémir et comprends qu’il lui faut subir sans regimber l’outrancière fellation.
Loreleï cesse de s’agiter. Ses mains se détendent, bientôt seules les larmes, qui jaillissent de ses yeux fermés et roulent sur ses joues gonflées, dénoncent sa contrition. Alors lentement le piston sort de son fourreau et achève sa course totalement à découvert, le gland appuyé contre ses lèvres à demi entrouvertes d’où s’exhale son souffle saccadé.
Profitant de l’accalmie pour reprendre sa respiration, elle entrouvre les yeux et me fixe dévotement. Vaincue et comprenant ce qu’on attend d’elle. Elle se saisit de la verge par la hampe d’une main délicate et entreprend un polissage consciencieux du gland tendu entre ses lèvres d’où pointe de temps autre une petite langue rose qui s’active avec zèle.
A mon grand plaisir Marc la laisse minauder de la plus belle des façons quelques instants. Toute à mon spectacle, je glisse ma main entre mes jambes à la recherche du bourgeon turgescent d’où pulse une urgente injonction à la caresse. Je me glisse en moi et entreprend de me polir à l’unisson de la langue de Loreleï sur la verge de mon Maître qui se synchronise à ma vision en une insolite superposition. Mes doigts sont sa langue et la voir s’activer me procure autant de plaisir que mes cajoleries intimes. Oubliant la rudesse de l’assaut et une fois le déchainement passé, Loreleï cherche obscurément à séduire et à tirer du plaisir de sa posture. Son regard brille d’excitation et, maintenant, sourit aux anges tandis qu’elle lape dévotement le gland qui l’a si rudement outragée.

C’est sans compter sur l’impatience de Marc qui lassé de son jeu ou désirant me montrer d’autre paysages, se saisit du poignet de la jeune fille et l’oblige abandonnant sa tâche, à se relever et à pivoter. D’une poussée, il la propulse sur le lit où elle bascule à quatre pattes, comme il l’avait fait pour moi. Contrariant mes envies de la voir soumise de mon fait et sous mes yeux, Loreleï comprend avec vivacité ce que désire son assaillant. La voici que, loin de se cabrer et de se dérober, elle plonge son visage contre mon flanc en écartant les jambes et avec une impudeur qui me stupéfie, porte ses deux mains fines dans son dos pour en écarter les fesses et dévoiler ainsi, outrancièrement, la rosette de ses reins seule passage que peut employer son Maître, l’autre étant clos par l’anneau d’or qui scelle sa virginité. Elle y met tant d’empressement que ses deux majeurs réunis distendent la porte à presque y pénétrer tandis que de sa bouche, cachée de ses longs cheveux de lin blond qui contrastes durement avec les draps de satin noir s’exhalent de petits jappements étouffés
—   Ho ja ! … Ja…  Meester…Zo !  Hier!… Snel, snel !…
L’invite est on ne peut plus claire !
Comme je l’ai été, Loreleï est préparée par les mains expertes de Laure à ce type d’assaut. Mais je ne peux que rester stupéfaite de l’empressement presque hystérique de la femme-fleur à se faire saillir de la sorte. Je ne reconnais plus la frêle jeune fille, réservée, qui suppliait et demandait de la clémence de la part de Marc alors qu’il s’apprêtait à la forcer de la même façon. Et la voilà maintenant qu’elle quémande son plaisir sous mes yeux avec une lubricité qui me fait douter de mon entreprise d’humiliation.
Il est difficile de résister à une telle sollicitation et Marc est bien décidé à y répondre sans tarder. Sa main disparait de ma vue en allant chercher de la salive qui lui sert immédiatement à lubrifier la porte qu’il va enfoncer. Loreleï gémit de plus belle lorsque les doigts mouillés qui ont forcé sa bouche s’introduisent et distendent la tendre rosette. Loin d’enlever ses mains elle s’écarte avec vigueur comme pour aider encore à la préparation de son propre outrage. Enfoncés à mi- longueur les doigts joints entament alors une série de rotations tout en continuant à s’enfoncer lentement pour en assouplir le passage. Les gémissements de la jeune fille se transforment en un long hululement étouffé, ponctué d’approbations néerlandaises.
Je pose la main sur sa nuque pour la cajoler, tenter de la calmer, quand je constate que son assaillant décide cette fois de consacrer de son bélier le passage qu’il vient de préparer. L’attaque est rapide et assurée. A peine le gland poli se pose contre la rosace qu’elle se distend et cède instantanément sous la pression  happant goulument, jusqu’à demi-garde, son pourfendeur. La réaction de Loreleï est foudroyante, échappant à mon emprise, elle relève la tête en hurlant et tente en se relevant sur ses bras de se soustraire à l’étreinte. Mais Marc prévenant la dérobade la saisit par les hanches et profitant de son mouvement de désarroi, qui a l’effet contraire voulu par sa victime, facilite son entreprise et s’enfonce totalement entre ses reins. Un nouveau hurlement de la jeune fille forcée ponctue sa victoire.
Je jubile intérieurement. Elle qui voulait que cela soit rapide ! Elle ne s’attendait visiblement pas à un assaut d’une telle violence. Violence qu’elle me doit en grande partie.
Ses hurlements n’émeuvent pas Marc qui entame sans tarder un profond mouvement de va-et-vient entre les fesses de l’impatiente. Sous mes yeux elle n’est plus qu’une croupe rebondie à la taille fine ceinturée par les mains lui imprimant le rythme du piston qui la fend par le milieu. Tendue sur ses bras Lorelei bat l’air de ses cheveux qui viennent fouetter mon flanc et ma poitrine et vaincue finie par se laisser retomber la bouche grande ouverte sur un dernier cri contre mon ventre qu’elle se met en devoir de suçoter en un baiser vibrant de ses gémissements. Je crains un instant que sous l’effet de douleur ou de la jouissance elle ne me morde  à pleine dent mais elle se contente, à chaque coup de boutoir, d’étouffer ses cris stridents contre ma peau. Vibrations qui vont crescendo au fur et à mesure que son cavalier augmente le rythme de ses coups de boutoir et que  ses cris finissent par un long mugissement de plaisir. Mugissement qui se termine par un gargouillement énamouré lorsque le couple se tétanise à l’unisson jouissant l’un dans l’autre, l’un par l’autre.

Ma vision chavire lorsque le couple bascule sur le côté.  En s’étalant les bras en croix, Mon Maître encore fiché en elle, Loreleï émet un râle de plaisir et d’épuisement suivi d’un profond soupir de contentement. L’orgasme qui vient de la balayer la laisse poupée de chiffon sans force. Marc la repousse doucement pour s’approcher de moi la laissant, la bouche et les yeux grands ouverts, extatique, à compter les anges au plafond.

Chap. 71. L’indiscrète.

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Commentaires
H
çà il va falloir que j'essaye ;-)<br /> <br /> Je passe à l'atelier de Marc le15.... J'ai hâte !<br /> <br /> Je t'embrasse Isabelle
Répondre
J
J'aime beaucoup cette inversion de "point de vue" et j'ai l'impression que vous avez également beaucoup aimé. Pauvre Lorelelei qui n'a pas partagé bien qu'étant au centre de vos ébats. Mais aurait elle apprécié, car vous êtes ici une maîtresse en devenir alors qu'elle est une pure soumise (si j'ose l'expression pure par rapport à sa virginité)<br /> <br /> Je vais louer également votre dextérité littéraire, c'est un petit tour de force la façon dont vous vous sortez de la description de ce point de vue inversé !<br /> <br /> <br /> <br /> Toujours Vôtre
Répondre
G
Merci Isabelle, c'est la version « augmentée » de la scène du chapitre 63.
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E
Une magnifique expérience à vivre.<br /> <br /> Je suis très étonnée de la disponibilité de Loreleï, la pilule blanche qu'elle a goûtée y serait elle pour quelque chose ? J'en suis curieuse, j’espère avoir quelques éclairages dans les prochains chapitres.<br /> <br /> En attendant vos écrits ont encore fait augmenter la température déjà caniculaire de la journée. ;-)<br /> <br /> Continuez... Vite! Snel! Snel! :-D<br /> <br /> Éléonore
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M
Un super chapitre qui donne des idées
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