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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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8 août 2008

Chap. 15. Délation.

J’entre la première dans l’atelier.
Stéphanie me suit de près en trottinant. Elle referme la porte derrière nous dans un tintement discret du carillon. Personne dans la salle d’exposition !
Une musique assourdie me parvient de l’atelier. Je tire le rideau qui nous cache la pièce et entre doucement. Comme à son habitude Marc est assis sur le divan de cuir plongé dans un de ses carnets d’esquisses ou de notes ! Il nous a parfaitement entendues entrée, Mais n’en laisse rien paraître. Je tire Stéphanie par la manche vers la cabine ou se change les modèles. L’espace est trop étroit pour y stationner à deux. Je la pousse dedans et lui murmure.
- Déshabilles toi… Vite !
Je ne prends pas le temps d’attendre mon tour et je quitte rapidement mon tee shirt et mon jean tout en repoussant mes espadrilles dans un coin. Il ne me faut pas longtemps pour me retrouver nue excepté ma chaîne qui porte ma croix de baptême et mon fin collier de cuir qui marque ma soumission. Stéphanie est plus longue. Je fronce les sourcilles lorsque je l’entr’aperçois se tortiller des hanches pour enlever son slip. Heureusement que Marc n’a pas exigé qu’elle se déshabille devant lui. La punition était assurée ! Elle sort enfin de la cabine elle aussi entièrement nue. Elle a un petit geste de pudeur en croisant les mains devant son ventre. Mais je la rappelle à l’ordre et lui montrant les mains et en faisant un non silencieux de mon doigt. Elle décroise aussitôt les mains laissant apparaître ce fabuleux fruit dont la vision me ravit.
Timidement nous gagnons le centre de sa salle. En habituée, je prends la pose d’attente. Les reins bien cambrés, les mains dans le dos et les jambes écartées. Stéphanie me voie faire et m’imite immédiatement. Nous voici toutes deux nues, côte à côte face à Mon... Notre Maître. Deux parfaites statues dévolues à la soumission. Sans lever les yeux, sans même nous regarder Marc nous questionne.
- Vous avez bien dormi ?
Son ton est un brin malicieux. En cœur nous répondons.
- Oui...ui Monsieur..aître !
Aie ! Il va falloir que nous accordions nos violons. La tête de Marc à un soubresaut de rire contenu et il continue toujours sans nous lancer un regard.
- Vraiment ? Raconte-moi donc Isabelle !
Mon cœur se serre. Il va falloir lui dire.
- Comme vous l’aviez demandé, je... Nous… J’ai embrassé Stéphanie et nous nous sommes ensuite endormies !
Il lève brusquement la tête vers moi et me contemple d’un air manifestement déçu. Il penche la tête sur le coté et d’un air narquois comme quelqu’un qui émet un doute.
- Et c’est tout ?
Que dire de plus ! Je ne sais sur quel pied danser. Le rouge qui me monte aux joues, mon corps va me trahir, je le sais. Il faut que je prenne les devants. Tant pis pour Stéphanie !
- N... Non Monsieur... Qu..Quand je l’ai embrassée... Stéphanie a voulu continuer, elle voulait que nous fassions l’amour… Sans votre permission… J’ai refusé… Pas sans votre permission, Monsieur !
Du coin de l’œil je perçois Stéphanie qui se tourne vers moi. Elle doit être furieuse que je la dénonce ainsi. Mais après tout elle le savait. Mon Maître se tourne vers Stéphanie.
- Vraiment Stéphanie ?
Je la regarde franchement. Elle est cramoisie de honte de voir révéler ainsi un de ses secrets les plus intimes. Nous ressemblons à deux lycéennes prises en faute devant leur proviseur. Sauf que nous sommes entièrement nue et dans une pose des plus indécente.
- Je... je ne savais pas, Monsieur, je ne pensais pas que…
Elle ne termine pas sa phrase consciente que ses excuses ne peuvent que la discréditer davantage.
Marc fait la moue et claque la langue de contrariété. Il baisse la tête et semble réfléchir un long instant. Nous n’osons ni bouger ni prononcer la moindre parole.
Brusquement Il se redresse claque dans ses mains comme pour clore la conversation.
- Allons ce n’est pas bien grave... En fait le contraire m’aurait déçu… Mais je ne peut faire autrement que requérir une sanction pour toi Stéphanie… Je ne peux pas en rester là !
Stéphanie baisse la tête. Elle sait au son de sa voix que Marc est loin de plaisanter même si son ton semble badin.
- Bien !  Nous verrons cela plus tard ! … Pour l’instant je vais vous donner l’occasion de ne pas avoir à me demander la permission !
Il se lève du divan un sourire machiavélique lui barre le visage d’une oreille à l’autre.

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3 août 2008

Chap. 14. Tourisme.

Par la fenêtre entrebâillée la froide lumière solaire du matin coule sur notre lit. L’air de la chambre s’est rafraîchi pendant la nuit. Un air frisquet du matin qui annonce les chaleurs de la journée Nous nous éveillons dans les bras l’une de l’autre. Je contemple Stéphanie qui commence à ouvrir les yeux et s’étire comme le ferais un chat engourdi. Le drap découvre à demi nos corps nue. Sa tête glisse contre mon épaule. Elle me regarde à son tour en clignant des yeux et me lance un "  b’jour " comateux tout en me souriant. Je lui réponds en souriant à mon tour. Encouragée par ma réponse elle se rapproche en se pelotonnant contre moi et articule difficilement " … fait froid ". Je remonte le drap par dessus nos têtes et l’enlace par les épaules. Elle émet une sorte de miaulement étouffé de contentement. Je la sens frissonner contre ma peau. Sous les draps dans la clarté diffuse mon regard s’attarde sur les courbes de la jeune fille qui s’incrustent intimement avec les miennes. Une peau de miel clair qui appelle les baisers et les caresses. Je me pince les lèvres pour ne pas céder à la tentation de les poser sur cette chair vibrante. Je goutte un long instant le contact de son corps qui me semble devenir de plus en plus chaud... Brûlant. D’un imperceptible coup de rein la jeune fille se colle encore plus à moi.
Je pousse un profond soupir, repousse doucement Stéphanie qui émet un grognement de dépits. J’écarte le drap et me lève d’un bon. Elle se redresse sur un coude et, les cheveux ébouriffés, me regarde de ses grands yeux clairs avec une grimace de déception et de reproche au coin de la bouche. Je sais ce qu’elle tentait de réveiller en moi ! Toujours sans un mot, je lui rends son regard complice en lui lançant un clin d’œil et sans m’habiller, entièrement nue, traverse la chambre pour gagner la cuisine. Un café très fort et une douche froide me feront le plus grand bien.

Nous avons rendez-vous avec marc cette après-midi. Comme presque chaque jour je travaille avec lui dans son atelier. Enfin, "je travaille " ! C’est bien plus un plaisir de me retrouver sous son objectif que réellement une contrainte. Cette fois Stéphanie est invitée. Elle est invitée au même titre que moi comme "Sujets" de Marc. Je dois faire fi de ma jalousie, notre contact est maintenant trop intime.
Nous allons passer notre matinée à déambuler dans le bourg. Un gros village comme il en existe des milliers en France qui n’aurait aucun intérêt s’il n’y avait, tout près, l’antre de Mon Maître. On y trouve de tout et de rien. En ce milieu d’été les échoppes à touristes sont légions et nous nous y amusons un peu mais en faisons rapidement le tour. Je ne compte plus les attouchements fugaces et regards complices échangés avec Stéphanie. Et nos mains qui se rencontrent et se prennent en traversant le cloître pour aller sur la rue principale. Une main aussitôt lâchée lorsque nous croisons des badauds.
Nous passons un long moment à siroter sans un mot à la terrasse d’un café. Le soleil est un peu voilé mais on sent sa chaleur inonder la place du village à peine tempéré par l’imposante fontaine qui trône en son milieu. En fait toutes les deux nous attendons qu’une chose, que le temps passe rapidement pour se retrouver enfin dans le frais atelier de Marc. Stéphanie est mollement assise sur sa chaise comme quelqu’un qui s’ennuie ferme. Elle finit par baisser ses lunettes de soleil sur le nez et me regarde par dessus la monture.
- Tu crois qu’on va faire quoi cet après-midi... à l’atelier ?
Cela confirme ce qu’il me semblait, elle aussi, elle pense qu’à cet instant.
- Je ne sais pas c’est toujours un peu la surprise avec Marc ! Mais tu peux compter sur lui pour que cela ne soit pas banal.
Elle opine du chef.
- Çà oui je sais, je me doute… Mais en fait, je n’ai jamais poser nue… Enfin sauf hier mais c’était pas la même chose…
- En tout cas tu as l’air plus détendu ce matin. Ne t’inquiète pas Marc s’occupe de tout. Il… Il nous aura bien en main. Et puis après ce qu’il t’a demandé de faire hier soir je crois que cela te semblera facile !
Stéphanie pique un phare et regarde rapidement les tables autour de nous pour s’assurer que personnes nous écoutent. Elle se redresse et se penche sur la table pour me murmurer.
- Il t’a déjà fait le coup à toi… c’était bizarre non ?
Je prends un air interrogateur. Marc m’en a déjà fait tellement.
- Le coup ? … Quel coup ?
Stéphanie se recroqueville, de nouveau elle jette un œil autour d’elle.
- Bah ! Ben tu sais !… De … De le garder dans ta bouche. Comme avec toi à Lyon, comme hier soir !
Effectivement cette fois j’y suis. Je ne sais quoi répondre. Heureusement elle n’attend pas ma réponse Elle pouffe et sirote un peu de son fizz.
- Tu as remarqué comme ils ont un goût différent… Les hommes.
Je reste un peu consterné et doit certainement rougir comme une Madeleine. Je n’ai jamais connu d’autre "goût " que celui de mon Maître, le premier qui aie forcé ma bouche. Je hausse discrètement les épaules et lève les sourcils en signe d’ignorance. Je consulte ma montre et trouve le prétexte pour couper court cette conversation qui m’indispose un peu. Stéphanie me fait l’impression d’une gamine qui trépigne en se découvrant une sexualité insoupçonnée.
- On va y aller… Il ne faut pas faire attendre Marc !
Stéphanie ne peut s’empêcher de fanfaronner en se levant de table.
- Bof ! De toutes les façons il ne nous fera pas un autre trou !
Et elle part d’un éclat de rire cristallin mais qui tinte un peu faux.

Je ne relève pas son irrévérence. J’ai déjà remarqué chez Stéphanie cette propension à passer facilement de la soumission tremblante à la fanfaronnade dés que la main du Maître s’éloigne. Je renonce à expliquer à cette gamine présomptueuse qu’avec Marc tout se paye.
D’une façon ou d’une autre.

1 juillet 2008

Chap. 13. …Terre des nuits chaudes et langoureuses…

Nos visages se rapprochent, nos lèvres se frôlent. Stéphanie a un mouvement de recul instinctif. Sa tête s’enfonce un peu plus dans le moelleux oreiller et tente ainsi de se soustraire à cette caresse immorale. Mais sa fuite est condamnée à l’échec. J’écrase mes lèvres sur les siennes. Elles sont fraîches presque froides et ont un goût de menthe. Ma langue force le passage, vient buter contre la barrière de ses dents. Je m’insinue entre l’imperceptible interstice de ses incisives et la force à ouvrir la bouche. Elle gémit une protestation étouffée. Je dois pourtant aller au bout de ce que m'a ordonné Marc. Ma langue investit sa bouche et cherche le contact de sa langue qu’elle garde obstinément plaquée contre sa mâchoire inférieure. Devant son manque de réaction je quitte le moelleux orifice, me redresse sur le coude et la détaille, un peu interdite. Dans la pénombre je distingue nettement sa peau claire et ses grands yeux ouvert. Il me semble voir une larme couler le long de sa tempe.
Elle tente de balbutier quelques mots noyés de sanglots. Elle est au bord de la crise de nerf. Sa journée a été des plus rude. Je retire vivement ma main de sur son ventre et vient poser un doigt sur sa bouche.
-
Chhhut… Chht… Çà ira !
Ce qu’elle veut me dire, je ne veux pas l’entendre !
Elle se détend, ses épaules crispées retombent lentement. Un long soupir retenu sort de sa poitrine et glisse sur mon doigt. Je me penche vers son visage et dépose un baiser sur son front, suivit d’un autre, sur le haut de sa joue. Le goût saler de sa pommette me confirme les pleurs silencieux versés par la jeune fille. Lentement je pose un chapelet de baiser délicat d’une commissure à l’autre de sa bouche. Surprise, je suis arrêtée par une petite langue qui en sort timidement et vient à la rencontre de mes baisers. A l’invite, je réponds et introduit de nouveau ma langue entre ses lèvres fraîches. Sa bouche s’ouvre largement.Elle m'accueille. J’ai gagné !
Je la prends par la taille et plaque mon visage contre le sien. Les chauds parfums poivré d’adrénaline de notre excitation prennent le pas sur la douce saveur de menthe de notre baiser. Nos langues se caressent en une sarabande effrénée. Stéphanie gémit doucement. Sa main quitte le dessous du drap pour venir caresser ma nuque et accroître la pression de nos lèvres. Je chavire et irrésistiblement mes doigts quittent son visage pour se poser sur sa poitrine. Je ne peux m’empêcher d’en saisir le délicat mamelon déjà durcit. Un "oui " étouffé m’encourage. Stéphanie se cambre et d’une ruade rabat le drap de coton brodé qui nous couvre au pied du lit alors que son autre main se pose sur ma fesse et m’attire vers elle. Son corps est brûlant de fièvre et sa peau d’une incroyable douceur. J’ai envie de me fondre en elle, de ne faire qu’un avec ce corps qui me ressemble et m’attire irrésistiblement. Je ne voudrais être qu’une bouche pour la goûter entièrement, Je suis en train de tomber dans un puits sans fond de plaisir interdit. J’en perds la raison et j’adore çà ! Pourtant un petit signal teinte au fond de mon esprit. Un signal lancinant qui, avec peine, se fraye un passage dans mon esprit enfiévré. Je quitte les lèvres de Stéphanie et résiste mollement à son appel. Elle force ma nuque et sa bouche se rapproche de mon oreille Elle murmure dans un halètement rauque.
-
Viens… Viens !
L’appel est si puissant, si vibrant, hypnotique! Ma respiration s’emballe, je tente de reprendre mon souffle tout en goûtant la sueur salée qui commence à perler sur son cou. Mon dieu, comme je suis bien ainsi ! Tendue comme un arc, le ventre en feu. Stéphanie profite de mon trouble pour glisser un genou entre mes jambes. Nos flans se collent l’un à l’autre Une vague de plaisir indicible me parcourt de la tête aux pieds, à mon tour je laisse échapper un gémissement de ravissement contenu. Oh Mon Maître ! Que m’avez vous demandé de faire là ! Savez vous à quel point cela peut me perdre ? J’ai presque envie de hurler ma passion pour ce corps que j’étreins, qui m’étreint. Et pourtant toujours ce petit signal d’avertissement qui clignote au fond de moi. Stéphanie tente de reprendre ma bouche. De ma nuque sa main glisse jusque sur mon dos, mes fesses et vient en écarter les globes pour se frayer un chemin jusqu'à l’orée de mon intimité. Une décharge électrique tétanise brutalement tous les muscles de mon corps. Je me raidis et me redresse sur les bras échappant à son baiser. Je hurle presque.
-
Attends ! … Attends !
Sa caresse s’interrompt.
Dans la pénombre elle m’interroge du regard.
-
Attends... Je… Je dois … Demander l’autorisation à …Marc !
Stéphanie incline la tête et reste bouche bée d’incompréhension.
Comment lui expliquer cette règle impérieuse passée avec Mon Maître ?
-
Je le dois c’est vraiment important. Je ne peux pas faire autrement !
La jeune femme referme la bouche et baisse les yeux.
-
C’est à ce point ? Tu ne peux vraiment pas passer outre ?
- Non... Vraiment, je ne peux pas ! Cela casserait tout entre nous, tous les engagements que j’ai prise… Je veux aller au bout de mon expérience avec Lui… Et j’y tiens vraiment…
Stéphanie semble s’enfoncer dans une profonde méditation puis d’une voix brisée.
-
Alors ne l’appelle pas… Ne lui demande pas... Ne le faisons pas !
Une corde se casse au fond de moi. J’aurais pourtant tellement…
Je me laisse retomber en roulant sur le coté.
Nous nous retrouvons toutes deux entièrement nues, couchées l’une à côté de l’autre, sagement, fixant obstinément le plafond dans la douce moiteur de cette nuit d’été. Le corps vibrant et le cœur explosé par l’émotion.
-
Dis-moi isabelle !
-
Oui ?
-
Marc…Tu l’aimes ?
Ma poitrine se sert. Stéphanie vient de poser une question qui fait mouche.
Je laisse un silence entre nous et prends le temps de réfléchir. Malgré l’indiscrétion de la question je décide de lui répondre, de tenter de lui expliquer.
-
Je ne sais pas si c’est de l’amour. De la fascination certainement ! Peut être un simple jeu commencé comme une bravade qui m’entraîne au delà de mes fantasmes… Un peu comme les joueurs compulsifs. Impossible de s’arrêter… Marc dit que l’amour entre nous est impossible. Mais pourtant parfois ce que je lis dans ses yeux, ses attitudes prévenantes… Par contre, je sais que je n’ai jamais vécu quelque chose d’aussi fort de ma vie et je sens que cela ne fait que commencer. Oui ! En fait, je crois que je l’aime, mais pas d’un amour comme celui dont je rêvais quand j’étais adolescente et dont rêves toutes les ados… C’est autre chose…Bien au delà !
Stéphanie qui semble fascinée par ce que je lui révèle lâche un commentaire laconique.
- Tu as de la chance !
Nos souffles se mêlent dans la nuit en suspension. Un petit courant d’air frais se glisse par la fenêtre entrouverte et vient rafraîchir nos peaux brûlantes.
- Isabelle !
-
Oui ?
-
Sinon... Tu l’aurais fait s’il n’y avait pas eu Marc ?
-
Quoi ?
-
L’a.. L’amour avec… Avec moi ?
Oh ! Stéphanie ! Si tu savais à quel point mon corps vibre à côté du tiens. Je lance dans un souffle à peine audible.
-
Oui.
Un très long silence s’en suit, seulement troublé par les bruits nocturnes du village qui nous parviennent au travers du fin voilage. Je suis sur le point de sombrer dans le sommeil lorsque Stéphanie reprends.
-
Isabelle ?
-
Oui !
-
Tu… Tu crois que nous sommes les… lesbiennes ?
Voilà bien une chose à laquelle je n’aurais pas penser ! Cela a été tellement naturel. Je revois mes étreintes avec Kristale et lorsque nous avons fait l’amour sous les yeux de mon Maître dans cette chambre moelleuse. Même alors, et à aucun moment je ne m’étais poser cette question. Il me revient de loin les chuchotements et les rires étouffés la nuit dans le dortoir de cet établissement prestigieux pour les filles de bonnes familles. Cette jolie première année qui un soir, juste avant Noël, m’a rejoint dans mon lit. Ce n’étaient que des caresses et des baisers furtifs. Nous découvrions nos corps et ses caprices… Je ne l’ai fait qu’une fois... Et je l’ai vite refoulé, certainement pour ne pas me poser la question que vient de poser Stéphanie.
Je tourne la tête vers Stéphanie, elle fait de même. Dans la pénombre nos regards se croisent et dans en cœur jubilatoire nous lançons un ;
-
Nooonnn !
Nous éclatons de rire. Un rire libérateur et incontrôlé impossible à réprimer. Mes abdominaux me font mal tellement nous rions. Quand enfin nous réussissons à reprendre notre sérieux nos soupirs sont encore entrecoupés de petits rires nerveux et peu à peu le calme retombe sur la chambre.
Je me saisis de la main de Stéphanie, elle se laisse entraîner. Je la pose délicatement sur mon ventre, la recouvre de mon autre main. A son contact une sérénité intense m’enveloppe et me porte. Je ferme les yeux et m’endors, le sourire aux lèvres.

22 juin 2008

Chap. 12. Un simple baiser.

Il faut bien que je paye le sursaut de refus et mes supplications puériles.
J’aurais du savoir que rien n’y ferait. Il n’y a qu’un mot radical qui peut briser ce lien. Trop radicale à mon goût ! Marc nous a laissé un instant partager son plaisir, puis dans un claquement de main a interrompu notre échange. Il a ordonné à Stéphanie de regagner le pied du lit. De se mettre face à moi, debout les mains dans le dos.
Quant à moi, c’était plus simple ! J’étais nue... Il m’a mise à quatre pattes, en chienne, sur le lit, face à Stéphanie. Il a simplement enlevé ses chaussures, ouvert son pantalon. Et il ma prise devant elle. Il s’est enfoncé en moi, sans caresse, les mains cramponnées sur mes hanches. Il m’a réduite à un objet pour bien montrer à Stéphanie que rien ne peut lui être refusé. Souvent la jeune fille baissait la tête ou détournait le regard pour échapper à la vision de ma déchéance. Toujours, mon Maître la rappelait à l’ordre d’un claquement de langue et il a finit par lui ordonner de me regarder dans les yeux tout en relevant mon visage en me tirant la tète en arrière par les cheveux. Nos regards apeurés se noyaient l’un dans l’autre. Pendant de longues minutes il m’a chevauché sans douceur devant Stéphanie. Je serrais les dents pour ne pas geindre sous l’assaut tout en fixant ses yeux stupéfaits. Lorsqu’il a joui en moi, ma bouche s’est ouverte sur un soupir. Stéphanie à compris ce qui se passait à mon gémissement incontrôlé. Ses joues se sont empourprées, mais moins que les miennes. Aussi rapidement qu’il m’avait prise, il se dégagea et se réajusta me laissant à quatre pattes, en sueur, au milieu du lit.
Et, désignant la jeune fille au pied du lit.
- Stéphanie reste avec toi ce soir… Soit une bonne hôtesse. Vous avez un lit… Vous n’avez pas besoin de vêtement pour dormir… Tu as compris Isabelle ?
Je reprends mon souffle. Bien sur que j’ai compris, je réponds d’une voix humble.
- Oui Monsieur… Très bien, Monsieur !
Sans un mot, sans un au revoir, il sort de la chambre et bientôt la lourde porte d’entrée se referme sur lui.

Je reste un moment statufiée sur le lit. Stéphanie n’ose pas bouger.
Sortant de ma torpeur je commence à me déplier, étendre une jambe et me relever. Une fois debout à côté du lit je me frotte les mains d’embarras et me dirige vers la porte. Je ne regarde pas Stéphanie et lui lance le plus banalement du monde, comme si ne rien s’était passé.
- Tu as mangé ?
- Non... Mais j’ai pas faim.
Sa voix est douce et un peu éraillée par l’émotion.
- Je vais prendre une douche, je te laisse la salle d’eau après !
J’imagine qu’elle doit avoir autant que moi besoin de se rafraîchir.
- Tu peux visiter l’appart en attendant… Si tu veux ! Il y a des trucs dans le réfrigérateur !
Et sans attendre de réponse, je me dirige vivement vers la salle de bain en verrouillant la porte derrière moi. La douche est salvatrice. Sous le jet brûlant tout en me savonnant, je me demande quelle attitude je vais adopter avec Stéphanie. Je vais être obligée de la côtoyer toute la nuit. Et puis, je la connais à peine ! C’est bien Marc de m’imposer des situations de ce genre. A cette pensé, je souris. Au moins il n’est plus avec elle, et cela me réjouit un peu.
Je me sèche rapidement. La tension est retombée, je me sens bien. Je couvre mes reins d’un drap de bain et sort de la salle. Stéphanie est accoudée au balcon le regard perdu sur les lumières qui animent la nuit, les quais et les cafés d’où parviennent des éclats de voix, des rires nocturnes. La vie normale d’un petit village, tellement en décalage, tellement loin notre folle aventure. Elle semble plongée dans une profonde réflexion.
- La salle de bain est libre. Il y a des draps de bain sur l’étagère.
Elle sursaute et lentement, comme sortant d’un profond sommeil elle se retourne vers moi, tente un sourire de remerciement, et se dirige vers la salle d’eau. Je regagne la chambre et jetant la serviette sur le pied du lit me glisse entre les draps.
Je n’ai toujours pas sommeil. Machinalement je reprends la lecture du livre que je parcourais lorsque Marc est arrivé.
Apres de très longues minutes, Stéphanie finit par revenir dans la chambre. Sans m’occuper d’elle je continue ma lecture.
- Tu veux que j’aille dormir dans le séjour ?
Elle est mal à l’aise cela se perçoit dans sa voix. Sans quitter les yeux du livre je lui lance.
- Marc a dit que l’on devait dormir ensemble dans ce lit !
Par dessus le livre je lui jette un œil. Elle hoche la tête et reprend.
- Tu… Tu lui obéis toujours ?
- Oui.
Je me replonge dans le livre.
- … Mais il n’en saura rien personne ne lui dira !
Sa voix reprend de l’assurance.
- Moi, je lui dirais !
Je laisse enfin retomber le livre sur ma poitrine et interroge.
- Tu sais vraiment ce que c’est d’être soumise à un Maître ?
Il y a du reproche et de la moquerie dans ma voix. Elle le sent et répond timidement.
- Je... Et bien j’apprends !
J
e ferme le livre et me relève sur un coude.
- Mais, tu sais jusqu’où cela peut aller... Et ce que cela implique ?
- Oui… Oui, maintenant… çà oui alors !
Elle me sourit, elle va finir par m’attendrir cette frêle blonde ! Je tapote le lit à côté de moi.
- Alors déshabille toi et allonge toi. Il faut toujours obéir à Marc.
Elle dénoue le drap de bain qui lui couvre la poitrine et pudiquement se glisse rapidement dans le lit. Je continue à l’observer. Qu’est ce qui a bien pu passer par la tête de cette fille pour décider de se soumettre ? Elle se couvre du drap jusqu’au menton, se tourne vers moi, et son regard se déporte vers la pile de livres sur le chevet.
- Tu lis beaucoup !
- Oui, j’adore çà… Et puis pour mes études…
- Tu fais quoi ?
- Littérature, je vise un master de lettres
- Ah ! Oui c’est vrai, c’est ce que j’ai lu sur ton Blog… Tu écris drôlement bien aussi !
- Merci… Et toi ?
- Archi… Mais je voudrais faire de l’architecture d’intérieur.
Je souris, oui, çà lui va bien, un peu précieuse, délicate…
Elle reprend.
- Ton Blog est vraiment dingue, tout ce que tu écris est vrai ? Cela paraît tellement vivant et irréel en même temps.
Voilà bien le genre de question qui m’agace.
- D’après toi ? Tu connais Marc maintenant !
- Oui... Oui. Mais je pensais pas que cela pouvait être aussi… Intense !
- Tu vas vite t’en apercevoir… Tu es invitée à la soirée de Kristale non ?
Elle baisse la tête.
- Je... Je ne sais pas si je vais tenir le choc. C’est vraiment au delà de ce que je croyais. En te lisant cela parait tellement romantique, étonnant… Et tu as beaucoup de lecteur. ?
Je réfléchis un instant.
- Je ne sais pas trop, j’ai des fidèles. Sinon cela n’a pas trop d’importance la fréquentation ! Ce n’est pas pour cela que je l’écris.
Elle hoche vigoureusement la tête. Elle commence à se détendre et libère sa curiosité
- Et tu en as rencontré… Comme moi… Je veux dire, ils, ils… essayent de te voir.
- Certains essayent… Et toi tu es bien à coté de moi !
Elle a une petite moue comique qui trousse son nez et éclaire ses yeux. Je continue
- Mais tu es passée par Marc... C’est lui qui décide. Un bon Maître se doit de protéger sa soumise également… Non ?
- Oui, tu as raison …
En parlant de Maître je m’interroge.
- Et Nicolas… Il est où ? Il est parti ?
Elle rougit.
- Non, non. Il est avec... Kristale.
- Avec Kristale… Humm... C’est chaud !
Le regard de Stéphanie se perd dans le vague. Elle doit être, durant ce bref instant, en pensées avec lui. Son regard se reporte sur moi et elle rougit un peu plus.
Il va falloir que je renonce à comprendre les relations compliquées que tisse mon Maître autour de lui, autour de moi ! J’entrevois très bien ce que Nicolas peut faire chez Kristale. Kristale soumise ? Non ! Maîtresse ? Je ne sais plus ! C’est étonnant ce jeu de Janus entre ses différents rôles. Mais le plus simple est de penser qu’elle est un train de lui enseigner l’art de la domination.
Mes pensées sont interrompues par le vibreur de mon portable. Je tends le bras et oriente l’écran vers moi. Il indique "  Mon Maître ".
Je décroche vivement.
- Oui, Monsieur !
- Vous ne dormez pas ?
Sa voix est enjouée comme quelqu’un qui vient d’avoir une idée rigolote.
- Non Monsieur… Nous … Nous discutons.
- C’est bien… J’ai oublié de te dire. Avant de vous endormir, tu es priée d’embrasser Stéphanie pour lui souhaiter bonne nuit. Compris ?
Le portable collé à l’oreille je regarde Stéphanie qui a compris que je parle à Mon Maître.
- Oui, Monsieur !
- Un vrai baiser, pas une léchouille sur la joue…OK ?
- Oui, Monsieur !
Encore une fois il raccroche sans attendre, sans un au revoir.
Je repose le portable sur le chevet et souris tristement à Stéphanie.
- C’était Marc. Il veut... Hum… Il veut que l’on s’embrasse avant de s’endormir.
Stéphanie sourit à son tour elle fait mine de lever les yeux au ciel
- Waouff… Il a de ces idées ton Maître, il est pas un peu Ouf !
Je frissonne, la colère monte, je ne veux pas que l’on parle de Marc comme cela.
- Tu ne devrais pas parler de Marc comme çà. N’oublie pas que c’est également ton Maître… Provisoirement en tout cas.
Hors de sa présence cette petite mijaurée reprend de l’assurance, elle en menait moins large dans l’atelier. Elle me regarde, perçoit ma colère et tente de m’amadouer en prenant un ton de plaisanterie.
- Allons... Il n’en saura rien !
Je me radoucis à mon tour
- Je te rappelle que rien de ce qui me concerne n’échappe à Marc. Il le saura. Un jour ou l’autre... Il le saura.
Stéphanie s’enfonce dans une profonde réflexion et brutalement son visage s’éclaire.
Elle hurle presque.
- Ton blog... Tu vas raconter çà dans ton blog ?
Sa joie est presque infantile et communicative et je ne peux que confirmer sur un ton neutre ton.
- Oui... Bien sur !
D’excitation elle saute violemment hors des draps comme un diable surgit de sa boite. Envolée sa pudeur ! Nue, elle s’assoit sur le lit, juste à côté de moi.
- Wahh c’est génial ! Je vais être dans tes écrits !
Elle sourit aux anges en joignant les mains.
Elle a comblé le mètre qui nous sépare. Nos corps se touchent presque. Un drôle de sentiment me saisie, une sorte d’attirance-répulsion. Je peux presque sentir la chaleur que son corps nue irradie. Je déglutis péniblement et la regarde par en dessous à quelques centimètres de mon visage… De mes mains, ses seins se dressent, arrogant ornés de délicates aréoles rosées propres aux vraies blondes, sa peau au grain serré attire la caresse, mon bas ventre se met à pulser. Elle ne semble pas remarquer mon trouble et continue à sourire aux anges et a du mal à en redescendre.
- C’est trop super… J’adore… Waouff ! J’ai hâte de lire çà.
Toujours aussi excitée, elle se recouche avec des petits mouvements saccadés. Elle est restée tout près de moi et mon trouble ne fait qu’augmenter. Un peu exaspérée par sa réaction de gamine surexcitée je repose le livre qui a faillit basculer par terre sur la pile de volume. J’éteins la lampe. La pénombre nous enveloppe.
Je prends une profonde inspiration. Il va falloir maintenant obéir à Mon Maître. Le cœur battant, je me tourne vers Stéphanie et approche mon visage du sien. Elle se cale profondément dans le moelleux oreiller comme pour se préparer au baiser qui doit venir et elle reprend à voix basse.
- Tu... Tu sais... C’est…
Elle cherche ses mots.
- …C’est la première fois que je le fais avec une fille !
Dans l’obscurité je l’imagine rouge de confusion.
Pour me pencher sur elle, je prends appuie sur son ventre. Il est brûlant et tendu comme la peau d’un tambour. Elle sent le savon, le lait frais et les cheveux humides.
Je m’approche et murmure comme pour moi-même.
- C’est juste un baiser Stéphanie… Un simple baiser !

13 juin 2008

Chap. 11. Ego Transfert.

Je n’aime pas cette soirée !
Je me tourne et me retourne dans mon lit. Impossible de dormir. Je sais qu’il est avec Stéphanie. A cette pensé mes tempes se mettent à bourdonner de rage. D’un coup de rein, je me lève. Une deuxième douche serait peut être la solution ? Nue, je me dirige vers la salle de séjour fait deux fois le tour de la table sans m’en apercevoir. Ma fébrilité ne fait qu’augmenter. La jalousie me tord le ventre et me réduit à une poupée déboussolée. Je sers les poings, revient sur mes pas, regagne ma chambre et saute à pieds joins au beau milieu du lit. La pile de livre qui s’accumule sur mon chevet attire mon regard. Mes notes pour les carnets d’Emilie sont à jour et je n’ai pas envie de me pencher sur mon clavier. Je me saisis d’un volume au hasard… Peter Sotos ! Pas vraiment l’auteur idéal pour m’apaiser ! Je respire profondément en essayant de calmer ma frustration. Me glisse entre les draps et commence à parcourir les lignes sulfureuses. Je lis rapidement en diagonal et m’échappe peu à peu dans les écrits noirs. Oublié l’espace d’un instant Stéphanie entre les mains de Marc !

Je sursaute lorsque mon portable se mets à vibrer. Je pose le livre ouvert à côté de moi et regarde l’écran lumineux. Un numéro inconnu… Je reste un bref instant dans l’expectative. Je n’ai pas envie de répondre ! Je veux être tranquille, seule avec mon dépit. D’un geste vif j’appuie sur la touche verte et porte le téléphone à mon oreille, je ne suis pas d’humeur, je réponds rageusement.
- Quoaa ?
- Isabelle ?
Je ne l’ai pas entendue beaucoup mais il me semble reconnaître la petite voix fluette. Ma voix se radoucit mais reste sans chaleur.
- Oui !
- C’est Stéphanie ! Je... C’est… Je dois te demander... C’est…
Son ton est bizarre, étranglé et saccadé comme si elle voulait me demander quelque chose, mais ne savait pas comment le dire.
- C’est Marc... Il me demande... Ooh… Humm. Il…
Je réalise brusquement ce qui est en train de se passer à l’autre bout du fil. Mon sang se glace. Une brusque colère me gagne mais j’essaye de la contenir. Les exigences de mon Maître et son inventivité je les connais ! J’interroge vivement, mais j’entrevois déjà la réponse.
- Marc est où ?
Un silence pendant lequel je perçois le halètement saccadé de la jeune fille puis elle reprend.
- Il... Il… Ooh ! Il est... Est là … Derrière moi, je… Oohh !
Je le savais !
Je vois d’ici la scène que Marc est en train d’imposer à Stéphanie. Il l’a force à me téléphoner pendant qu’il la possède. Et je sais que c’est pour l’humilier et qu’il double cette humiliation par la mienne.
Stéphanie continue.
- Il veut … Je dois… Je dois te demander…
J’entends la voix assourdie de Marc. Apparemment il l’aide à trouver les mots.
- Où tu veux… Que… Qu’il jouisse ?
Le dernier mot elle l'a dit d’une façon presque inaudible, accablée par la honte.
Mon sang ne fait qu’un tour. Je ressens comme un vide sidéral, quelque chose qui m’empêche presque de penser. Je secoue la tête pour revenir à la réalité. Ainsi Marc me donne la main. Il connaît ma jalousie maladive, il sait le mal que cela me fait. En même temps il me donne la possibilité d’humilier cette blonde de la plus obscène des façons. Une façon mesquine de me venger de celle qui me vole ma place, ne serais ce qu’un instant.
Ce que veut Marc je le sais, je le sais aussi explicitement que si nous étions en communication télépathique, cela m’apparaît claire, la réponse est évidente.
Je lance d’une traite.
- Je veux qu’il jouisse dans ta bouche !
Un silence.
Je reprends durement.
- Tu as compris Stéphanie ? Je veux que tu le fasses jouir avec ta bouche ! Tu as compris ? …
Une joie malsaine me parcourt, j’exulte de lui faire un aussi sale tour.
C’est une toute petite voix étouffée de timidité qui me réponds.
- Oui… Oui, j’ai compris.
Le téléphone s’éloigne de son visage et c’est dans le lointain que j’entends Stéphanie déclarer à haute voix éraillée.
- Dans ma bouche… Maître…
J’entends à peine Marc répondre.
- Bien, passe moi le téléphone.
Sa voix devient plus claire.
- Tu as laissé la porte d’entrée ouverte ?
- Oui, Monsieur.
-
Très bien ! Tu m’attends dans la chambre. Allongé sur ton lit, nue, les mains dans le dos, les jambes écartée. J’en finis avec Stéphanie et j’arrive dans un moment !
Il raccroche sans attendre de réponse.
De savoir qu’il me parlait tout en chevauchant Stéphanie me laisse toute chose. Sans que j’y prête attention durant toute cette étrange conversation mon ventre s’est échauffé. Je me masse compulsivement et je me glisse sous les draps. Je ne sais pas ou il est, mais je pense qu’il lui faudra de longues minutes avant d’arriver ici. "  J’en finis avec Stéphanie ". Mon imagination fonctionne à toute allure je sais bien ce qu’il est en train de faire ! Je vois Stéphanie à ses genoux les lèvres distendues autour du sexe de Marc, s’appliquant en une succion goulue dans l’attente de sa jouissance. Peut être même lui a-t-il posé une main sur la tête pour la forcer à aller le plus loin, le plus profond possible et accroître ainsi la vigueur de la caresse buccale. Je n’en peux plus. Comme vous qui lisez ces lignes en ce moment mon ventre me brûle et se contracte en spasmes électrisant, une envie irrépressible de me toucher, de m’abandonner…
J’inspire profondément pour ne plus penser à ce que doit endurer Stéphanie, c’est un peu de ma faute ! Une étrange sensation de honte et de délectation me parcourt. Je reprends mon livre et tente d’accrocher quelques lignes. Je le parcours depuis de longues minutes lorsque j’entends la lourde porte d’entrée s’ouvrir dans un claquement sec. Mon cœur s’emballe. Je pose rapidement le livre sur le chevet écarte les jambes largement et glisse mes mains entre le matelas et mon dos. Dans le silence de la chambre les battements de mon cœur résonnent à mes oreilles en un vacarme assourdissant.
A son tour la porte de la chambre s’entrouvre.
Marc apparaît dans la pièce. Il me lance un large sourire et fait un pas en avant. Dans son dos Stéphanie se faufile dans la chambre. Oh non ! Il a amené cette mijaurée, un profond désappointement me saisie. Malgré sa tête baissée, je note qu’elle est très pale, fragile, comme à la limite de l’évanouissement. Ses mains jointes devant elle lui donnent une apparence de vierge outragée. Son dressage accéléré doit être des plus rude ! Sans porter attention à elle, Mon Maître s’approche du lit, se penche, se saisit du léger drap qui me couvre et d’un geste violent, le faisant voler dans l’air, me découvre entièrement, ramenant la fine étoffe au pied du lit. Comme il l’a demandé, je suis nue les jambes écartées. Stéphanie a timidement relevé la tête et je sens son regard parcourir mon corps. Marc se tourne vers elle.
- Elle est belle ma soumise, N’est ce pas ?
Stéphanie hoche la tête. Il continu.
- Obéissante et ouverte avec çà ! Tu devrais en prendre de la graine !
Il s’assoie sur le bord du lit et sa main se pose sur ma poitrine. Délicatement, il en caresse les mamelons avec affection, comme il jouerait avec un bibelot. Dans un réflexe les cônes sombres se dressent et durcissent. Je reçois sa caresse avec délectation même si mon plaisir est un peu troublé par la présence de Stéphanie qui m’observe en catimini. La main de marc glisse sur mon ventre s’attarde un instant sur mon nombril, continu son chemin vers mon entrejambes. La chaleur qui me monte au visage s’accroît. Un doigt fureteur joue avec mon clitoris. Je me pince les lèvres entre les dents pour essayer de prévenir l’onde électrique qui parcourt mon corps. Et d’un seul coup, forçant le passage entrouvert, s’introduit dans mon ventre. Sa progression est facile, je suis trempée d’excitation. Même si Marc sait me mettre dans un embarras indescriptible en laissant cette fille témoin de mon abandon, j’en éprouve un veule plaisir, et mon corps, lui, sans retenu ni tabou, exprime toute sa gratitude à son tendre explorateur. Tout en maintenant ses doigts en moi et accroissant sa pression il se tourne vers Stéphanie.
- Je crois que Mademoiselle Isabelle nous attendait, elle est trempée !
Oui j’attendais, je L’attendais… Mais pas elle ! Qu’il la prenne ainsi à témoin m’horripile !
De son autre main il désigne le coté libre de mon lit.
- Vient là Stéphanie. Assied toi !
La blonde s’approche lentement et d’un geste gracieux s’assied sur le lit. Elle a toujours les mains jointes et son visage est flamboyant de honte. Honte, timidité ou plaisir ? Elle me lance des regards à la dérobé comme si elle ne voulait pas que je la dévisage que je lise en elle. Je reviens à mon Maître. Il me sourit.
- Il m’a paru important que nous partagions nos jeux avec toi Isabelle. Nous n’allions pas te laisser seule ce soir ! N’est ce pas ?
Je ne peux m’empêcher de répondre
- Mer... Merci Monsieur !
La banalité de la phrase qui sort de mes lèvres me consterne.
- Je savais que tu apprécierais… Et Stéphanie aime également partager ses plaisirs. En fait c’est une première pour elle…
Çà je veux bien le croire, elle me rappelle moi lors de nos premières séances. C’est peut-être pour cela ces sentiments mêlés de haine et d’amour que j’ai pour elle. Elle est trop proche de l’image que j’ai de moi, elle me ressemble trop.
Il se redresse. Ses doigts s’extraient de mon ventre et viennent se poser de nouveaux sur ma poitrine.
- Stéphanie… Embrasse donc Isabelle pour lui témoigner ta gratitude.
Je tourne ma tête vers Stéphanie. La jeune fille sépare enfin ses mains, rabat ses cheveux sur ses épaules et son visage se penche sur moi. Je cherche son regard mais elle me fuit. Timidement nos lèvres se joignent.

Il faut que j’accepte ce baiser sans sourciller. J’entrouvre timidement les lèvres. La langue de Stéphanie se glisse entre elles. Une langue brûlante, qui s’introduit doucement dans ma bouche. Mise en confiance, son visage s’applique contre le mien dans une ferme étreinte. J’écarte un peu plus les lèvres pour lui laisser le passage. Un liquide chaud s’écoule lorsqu’elle s’introduit plus profondément. Je fronce les sourcils d’étonnement et comprends brutalement ce qui se passe. Tout mon être se contracte, je referme violemment la bouche, tourne la tête et donne un coup de rein pour me dégager de l’étreinte de Stéphanie. Il semble que mon maître avait prévu ce sursaut car il contient ma fuite en appuyant fermement sur mes épaules.
- Allons, allons. Tout doux !
Il me parle comme on parlerait à une pouliche effrayée. Je tente de me calmer et retourne mon visage vers eux. Je voudrais tant qu’il renonce à cette idée abjecte. Je me fais implorante et murmure comme pour lui seul.
- S’il vous plaît monsieur… Pas çà s’il vous plaît ! Je ferais tout ce que vous voulez.
La fin de ma phrase se perd dans une supplique sanglotante. Marc me regarde fixement me sourit et claque de la langue et d’une voix ferme.
- C’est que justement… c’est ce que je veux… Et tu viens de le dire… Tu feras tout ce que je veux !
Il lance un rapide regard à Stéphanie qui attend passivement presque absente. J’imagine qu’elle doit être impatiente que la conversation se termine. Il reprend d’une voix douce.
- Je t’ai dit que nous venions partager notre plaisir avec toi. Et il me serait agréable que tu ne le refuses pas !
Je sens sa détermination à aller au bout de son idée. Mais que puis-je faire ? Refuser ? Casser le pacte ? Dans un murmure prononcer le save-word et irrémédiablement arrêter cette aventure ? Il n’en est pas question ! Après tout il m’a déjà fait vivre pire ! Mon esprit tourne à cent à l’heure. Je sens une larme perler au coin de mon œil, rouler et glisser jusqu'à ma nuque. Je lance une œillade à Stéphanie puis à mon maître. Je remets ma tête droite sur l’oreiller et lentement entrouvre ma bouche. Je signifie ainsi à Marc que c’est lui le Maître, et que je me plie à sa volonté. Il pose alors sa main sur la nuque de Stéphanie et abaisse son visage vers le mien. Lorsque ses lèvres touchent de nouveau les miennes je ferme les yeux, je veux ainsi m’éloigner de l’acte abject auquel il me contraint.

Par la bouche de Stéphanie j’accueille le plaisir que mon Maître a pris avec elle. Par cet étrange transfert, il jouit en moi. Et la salive de Stéphanie se mêle à notre étrange union. Sa langue s’enhardit et vient flirter avec la mienne mêlant intimement le chaud liquide à la saveur trouble. Sous l’œil bienveillant de mon Maître nous avons, toutes deux, avalé notre honte... Notre condition de soumises.

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4 juin 2008

Chap. 10. Un goût de paradis.

Un dressage long ? Apparemment Mon Maître ne l’entend pas de cette oreille !
Nous restons un long moment à contempler Stéphanie en silence. Sa poitrine se soulève dans un rythme saccadé, elle tente de reprendre son calme. C’est une fille vraiment très jolie, son corps nue écartelé ne peut nous dissimuler aucun de ses charmes. Peu à peu sa respiration reprend une cadence régulière. Marc ne lui laisse pas le temps de recouvrer ses esprits.
- Pourriez-vous vous tourner Mademoiselle ?
Stéphanie prend un moment avant de comprendre que Marc s’adresse à elle. Lentement, avec précaution, en prenant appuie sur ses mains, elle bascule et pivote sur ses genoux. Elle nous tourne maintenant le dos.
-
Penchez-vous vers l’avant, posez votre visage sur le sol !
Elle retrouve ainsi la pose que je lui avais fait prendre pour explorer son intimité. Le feu me monte un peu au visage. Je ne peux me détacher de cette vision que nous offre Stéphanie et cette chaleur sourde qui m’envahit le ventre. Je croise nerveusement les jambes et les décroisse aussi rapidement. Je voudrais être ailleurs et en même temps je ne manquerais pour rien au monde cette humiliation que subit Stéphanie sans broncher.
-
Très bien… Pouvez-vous vous écarter un peu plus s’il vous plaît ?
Stéphanie écarte les jambes dévoilant un peu plus le fruit fendu de pourpre. Marc a son petit claquement de langue de contrariété.
-
Non... Non... Avec vos doigts Mademoiselle !
Un frisson me parcourt la nuque. Je baisse les yeux vers mes pieds et reviens peu à peu vers la forme nue, offerte. Marc me jette un regard rapide pour s’assurer que je ne me suis pas détournée. Je comprends alors que ce qu’il fait subir à Stéphanie, c’est pour moi. Par ricochet, il me met sciemment mal à l’aise, il joue avec ma timidité et a décidé d’aller le plus loin possible.
Stéphanie remonte une main le long de sa cuisse, glisse par dessus sa fesse droite. Elle se contorsionne et ses doigts viennent effleurer les lèvres humides de son ventre. Deux phalanges se glissent à l’intérieure et les écartent doucement comme le ferais une gamine timide avec sa bouche. Le rose pourpré et brillant d’un vernis liquoreux de son intimité se dévoile à mes yeux.
Marc se lève et rejoins la jeune fille en deux enjambés. Il pose un genou à terre et d’un doigt soulève la lèvre opposée de celle qu’écarte Stéphanie. Je distingue maintenant nettement l’orifice écumeux de l’étroit canal ou j’ai auparavant introduit mes doigts. Inconsciemment je masse mon index dans ma paume et me frotte le dessous du nez. L’odeur de musc qui si accroche encore, l’odeur de Stéphanie, me saute littéralement au visage. Catastrophé par la sensualité que ce parfum déclenche contre mon gré je replace vivement ma main sur mon genoux. Je ne sais plus comment me mettre. Marc pose une main en appui sur le haute de ses fesses, se penche, approchant ainsi son visage de la figue ouverte, et doucement se met à souffler vers l’intérieure de l’orifice. Cette subtile caresse je la connais ! Un curieux fourmillement pétille dans le bas de mon dos alors qu’un frisson me parcourt la colonne vertébrale. Impulsivement mon ventre s’ouvre en même temps que ma bouche, et je sais que mon sexe est entrain de s’inonder. Stéphanie réagi par un gémissement inaudible. Satisfait du résultat Marc se redresse puis se penche a l’oreille de Stéphanie lui murmurant quelques mots que je ne comprends pas. La belle soumise cesse sa caresse et s’affale sur le sol, basculant sur le dos. Sa main regagne son entre jambe en passant cette fois ci sur son ventre. Encore quelques mots à son oreille et Marc se redresse.

Stéphanie est maintenant allongée à ses pieds les jambes largement écartées et entame une caresse intime lente et profonde. Le plaisir qu'elle prend ainsi devant moi me met mal à l’aise. Je détourne souvent le regard, mais irrésistiblement comme attirés par un aimant mes yeux reviennent contempler l’étrange tableau de cette jeune fille impudique qui, aux pieds de mon Maître, lui offre le spectacle de sa masturbation. Marc recule d’un pas et me regarde, ou plutôt, il m’observe. Stéphanie continue son massage intime. Ses reins se cambrent et perdant toute pudeur, comme si elle était seule, se caresse avec de plus en plus de vigueur. De nouveau mon Maître s’accroupit et se penchant sur elle, lui murmure à l’oreille. Je ne peux toujours pas entendre ce qu’il lui dit et cela m’agace un peu. La conversation à voix basse se prolonge ainsi en aparté. Stéphanie se cambre de plus en plus sous l’effet de ses caresses. De temps en temps Marc lève les yeux vers moi et continue à lui susurrer à l’oreille. Stéphanie ne tient plus et fini par laisser s’échapper des "oui " languissants de plus en plus audibles. Je me demande ce que peut bien lui raconter Marc ! Stéphanie ponctue chacune de ses fins de phrase par un oui langoureux et finit par lancer un "oui, Monsieur ! " , dans un halètement indécent. Marc lève alors les yeux vers moi.
-
Viens là Isabelle.
Ma respiration se bloque. Craintivement je me lève et les rejoins.
-
A genoux !
Je m’agenouille en face d’eux. Stéphanie est entre nous. Marc pose une main sur le bras de la jeune femme et arrête son mouvement ramenant sa main sur son ventre. D’un geste lent il fait pivoter la grande sellette ronde et Stéphanie se retrouve face à moi les jambes largement écartées. Je ne peux m’empêcher de lorgner le magnifique fruit fendu qui s’offre, impudique, à mon regard. Marc me regarde en souriant. Je devine immédiatement ce qu’il va exiger de moi. Et je ne me trompe pas lorsqu’il me lance.
- Peux-tu me dire quel goût à cette jeune femme ?
Nos regards se croisent. Inutile de résister. Je respire profondément, ramène mes cheveux en arrière et me penche vers l’avant. Mes lèvres se rapprochent timidement du fruit charnu. Bizarrement je ne trouve pas ragoûtant ce que me demande mon Maître. En fait, je m’attendais un peu à ce qu’il me fasse participer… Mais pas de cette façon ! Je m’enhardis et pose ma langue sur le ventre de Stéphanie, elle frissonne. Je glisse sur la peau jusqu’au début de la fente de son sexe épilé. Il en émane un parfum indéfinissable capiteux un peu semblable a du vin chaud à la cannelle mêlé à une fraîche acidité saline. Ce parfum m’enivre et me rassure à la fois. Non ce que je vais faire n’est pas sale ! Au contraire ! Stéphanie est entièrement tendue vers moi et n’attend qu’une chose. Que je goûte sa saveur ! La tension est à son comble lorsque mes lèvres se posent sur la fente offerte. Elle se cabre, tente inconsciemment d’échapper au baiser sacrilège. Mais en fait, maladroitement, elle accentue la pression de ma bouche scellant ainsi notre union buccale. Je me lance alors dans un profond baiser avec ce fruit de paradis que m’offre Mon Maître. De la langue j’écarte le sillon humide et je m’y enfonce avec volupté. Stéphanie lance un petit cri de biche blesser et ses jambes se crispe sur le sol. Encouragé par sa réaction et je m’empare de son clitoris entre mes lèvres et entame une lente succion saccadée. J’agis d’instinct sans trop savoir si mes caresses sont celle qu’il faut prodiguer. Je m’évertue à faire ce qui, moi, me ferait plaisir. Et je suis sur la bonne voie, c’est plus qu’il n’en faut pour que Stéphanie se liquéfie littéralement sous mes caresses. Je suis bientôt barbouiller par sa liqueur de Cyprine qui sourd abondamment de la source à laquelle je bois. Je commence à m’échapper dans mes rêves lorsqu’une main me saisis par les cheveux et interrompant mon baiser me relève vivement la tète. Tout à mon émoi j’en avais oublié ce pourquoi je me trouve à genoux, la tête entre les jambes de Stéphanie.
-
Alors ? Quel goût !
Un peu éberluée, je tente de reprendre ma respiration, je reste un peu interloqué et ne sais quoi répondre.
-
Goûte mieux !
Et Mon Maître en m’appuyant sur la nuque me plaque violemment le visage sur l’entrejambes détrempé.
Plusieurs fois Marc soulève sans douceur ma tête et me pose la même question. Parfois il glisse un doigt sur la fente juteuse de Stéphanie pour en recueillir le précieux nectar, le porte à ses lèvres et prends des airs de sommelier qui goûte un grand vin. N’étant pas d’accord avec moi il me replonge dans les vapeurs délicates et enivrantes exhalées par le ventre de Stéphanie pétrifiée sur le sol.
Mais comment décrire cette saveur ? Une saveur d’interdit, de stupre, de plaisir, de honte et d’humiliation qui s’écoule de la fente angélique de la jeune fille sinon en la comparant au nectar des dieux… Un goût de paradis !

15 mai 2008

Chap. 9. Le sexe des Anges.

J’ai déjeuné rapidement. Cette fois j’ai pris le temps de me maquiller un peu, de prendre soins de moi. Et surtout de remettre mon collier de cuir. Après cette matinée éprouvante, je dois regagner l’atelier vers 15h. Je suis un peu fébrile je sais que Marc est avec Stéphanie en train de lui expliquer ce qu’il attend d’un " Sujet ", exercices pratiques à l’appuie. La jalousie me ronge à tel point je n’arrive pas à fixer mon attention et que je vibre de contrariété contenue.

Je referme derrière moi la porte de l’atelier. Les clefs sont sur la serrure, je la verrouille. J’ai le cœur qui bat la chamade, je respire profondément et me dirige vers la grande salle. J’écarte le rideau. Il fait sombre mais je distingue parfaitement une forme claire sur l’estrade circulaire. Stéphanie est statufiée au milieu de la pièce. Elle est entièrement nue, debout, les mains sur les hanches, les cuisses légèrement écartées, la tête baissée, les seins projetés vers l’avant comme deux pommes lisses, les reins cambrés à l’extrême lui donne une allure d’une totale impudeur. C’est la position typique que mon Maître peut imposer à ses Sujets entre deux séances de poses. Elle m’a entendu entrer et relève imperceptiblement la tête pour m’identifier. Ses cheveux tombent de chaque coté de sa tête et je ne peux voir son visage, mais j’imagine qu’il doit être rouge de confusion.
Mon Maître est à sa table de travail, il finit quelques notes, quelques esquisses rapides. Il me regarde, interrompt son travail, éteins la lampe d’architecte qui éclaire sa table. Me sourit. Sans porter attention à Stéphanie il passe à côté d’elle, se dirige vers les baies du nord et d’un coup sec ouvre les rideaux. La lumière inonde la salle. Stéphanie sursaute légèrement. Je perçois mieux maintenant le frémissement nerveux qui parcours son corps exposé. Elle est tendue comme un arc, la confrontation à dû être rude.
Je pose mon sac sur la table de l’entrée et prends la pose d’attente adéquate attendant les ordres de mon Maître.
- Je vois que vous avez remis votre collier Mademoiselle !
Je baisse un peu plus la tête pour marquer ma honte d’avoir failli.
- Bien... On en reparlera !
Son ton est sec et cassant, et je pense effectivement qu’il est entrain de concocter une terrible punition, comme seul lui est capable de l’imaginer. Et plus le temps passera entre ma faute et la punition et plus celle ci risque d’être inattendue.
- En attendant, pouvez-vous vérifier si Mademoiselle Stéphanie a apprécié notre entretien, s’il vous plaît !
Je ne comprends pas immédiatement ce qu’il veut. Je relève la tête et lui lance un regard d’incompréhension. Devant mon inaction et comprenant que je n’ai pas saisi ses paroles il inspire bruyamment, se pince les lèvres en un sourire contraint et me regarde en penchant la tête sur le coté comme s’il contemplait une demeurée. Cela aurait pu être comique s’il n’avait lancer.
- Vérifiez donc si elle mouille… Mademoiselle !
Mon Dieu ! Je comprends brusquement ce qu’il attend de moi ! Mon cœur loupe un battement, et mes oreilles commencent à bourdonner sous le coup de l’émotion. Je reste un moment interdit, ramène mes mains devant moi et les joints pour me rassurer. Je fais deux pas chancelant vers Stéphanie qui n’a pas manqué d’écouter la conversation. Elle ne bouge pas. Je lance un regard à mon Maître comme pour chercher un soutien, un conseil. Je ne sais pas trop comment commencer. Ma propre humiliation par Kristale, dans les mêmes conditions, me revient en mémoire. Autant faire de même !
Je saisis délicatement presque timidement Stéphanie par la nuque. Je sens distinctement sous mes doigts la chaleur de sa peau et le frisson qui la parcourt à mon contact. J’appuie sur le cou, elle résiste. Timidement, presque avec retenue je lui demande dans un chuchotement.
- Mets-toi à genoux Stéphanie s’il te plaît !
Dans le même temps je force la pression, sa résistance cède, elle s’agenouille jambes toujours écartées et je l’oblige à poser son visage sur le sol. La voici cul par dessus tête, son intimité totalement offerte au regard. La plus humiliante des positions que je connaisse. Je prends une profonde inspiration et me glisse derrière elle, je baisse mon regard entre ses jambes et là, je contemple la plus belle chose qu’il m’a été donné de voir !

Niché entre les cuisses ouvertes de Stéphanie, un fruit d’une incroyable finesse. Entièrement épilé, non pas seulement rasé comme je le suis moi même, mais soigneusement épilé, une peau glabre et soyeuse qui appelle la caresse. Ce fruit divin laisse délicatement voir à travers une jolie fente lippue au teintes subtilement nacrée sa chair tendre et sirupeuse. Même l’étroit passage qui surmonte ce fruit est d’une finesse d’orfèvrerie, resserré sur une rosette digne d’un bijou. Cette merveilleuse intimité palpite doucement et semble irradier une douce chaleur qui gagne mon visage. Je suis stupéfaite d’une telle beauté et reste un moment interloquée. Je regarde Marc qui m’observe, je voudrais lui faire partager le bonheur de cette vision. Si un ange doit avoir un sexe il est comme celui là !
Marc a remarqué mon trouble il s’approche et lance un œil rapide sur l’entrejambe de Stéphanie. Il penche la tête sur le coté et a un petit sifflement admiratif. Il me regarde droit dans les yeux.
- C’est beau Non ?
Je ne sais que réponse et comme assentiment reporte mon regard sur cette merveilleuse vision
Je reste un instant sans savoir quoi faire puis pose mes deux mains sur les fesses de la jeune fille, elle frémit. Mon Maître s’est saisi de son appareil photo. Il va falloir que je me décide ! Il va falloir que je viol ce sexe d'ange ! Presque en tremblant ma main vient effleurer la proéminence lisse. Je frôle délicatement le sillon rosé. Stéphanie se raidit sur ses genoux et ses pieds se soulèvent du sol. Je retiens un soupir d’émotion et introduit une phalange décidée entre les lèvres roses et humides. Les pieds de Stéphanie se reposent sur le sol, elle consent à la caresse et se détend. Je promène le doigt inquisiteur le long de la fente pour en ouvrir délicatement le passage. Enfin décidée, je plonge plus profondément l’index au fond du moelleux conduit entraînant avec lui mon majeur. C’est maintenant deux doigts timides qui violent l’intimité de Stéphanie. A l’unisson mon ventre commence à répondre à cet attouchement que je lui impose, je trouve la situation de plus en plus excitante. Une bouffée de chaleur me monte au visage et enflamme mes reins. Je lance un coup d’œil rapide à Marc qui m’incite d’un coup de menton a aller plus loin. J’amorce un mouvement de va et viens. Quelle étrange sensation de caresser une femme, de prendre la place d’un homme ! J’avais déjà bénéficiée de telles caresses par l’entremise de Kristale. Mais je ne les avais jamais rendues de façon volontaire. Là, ma confiance grandit et le mouvement que j’imprime à mes doigts en devient plus rapide, plus profond. Stéphanie a lâché un premier gémissement étouffé. Cela m’encourage, j’ai maintenant l’envie malsaine de la voir jouir entre mes doigts, de la voir se contorsionner de plaisir honteux devant mon Maître. Car je sais à quel point sa position et ce qu’elle subit peut provoquer comme sensation de honte. A l’intérieur du ventre de la jeune fille j’écarte mes deux doigts pour en jauger l’espace. Immédiatement, ils reçoivent un flot visqueux et s’enduisent d’un liquide chaud et abondant alors que Stéphanie se crispe de tout son corps et que son gémissement se prolonge d’un cri perçant. Cela me décontenance un instant. Mais imperturbable, meus par un plaisir immoral, je continue mes odieuses caresses, fouillant maladroitement Stéphanie au plus profond du moelleux passage. Une Stéphanie qui perd rapidement toute contenance et manifeste bruyamment son plaisir par un long vagissement entrecoupé de halètements indécents. Comme il est facile de faire jouir cette fille ! Ma main est littéralement enduite de sa liqueur de Cyprine qui sourd avec abondance de la fente écartelée par mes doigts. A tel point que j’en ai le regard hypnotisé par ce que je fais. Marc, a qui rien n’échappe, se penche à mon oreille et murmure sur un ton entendu.
- Femme-fontaine !
Je ne pensais pas qu’il était aussi facile pour une femme d’atteindre la jouissance par une simple caresse. Mais il faut dire, il est vrai, que cette caresse est reçue dans des conditions très particulières ! Je comprends que Stéphanie à été mise en condition avant mon arrivée. La main de mon maître s’empare de mon poignet, lui imprime quelques mouvements pour bien me faire comprendre que c’est lui qui caresse Stéphanie par mon intermédiaire. Satisfait, il me retire de la cavité trempée de la jeune femme. Les gémissements de Stéphanie décroissent lentement pour s’éteindre dans un soupir. Un filet de liqueur coule entre ses jambes et vient mollement s’écraser sur le sol. Le résultat de son étonnante jouissance.
Marc semble satisfait de cette petite expérience et moi je me perds dans les sentiments contradictoires qui m’assaillent. Ce plaisir malsain que j’ai ressenti à imposer à cette fille cette caresse si intime et la joie de profiter d’un aussi joli fruit, un désir de possession, j’ai brutalement envie de posséder ce corps de le serrer contre moi, de me fondre en lui. C'est bien plus que les étreintes, un peu forcées, échangées avec Kristale même si cela était troublant. Non ! Là, il y autre chose ! Le rouge de mes joues doit trahir mes pensées. Marc me sourit fait signe de me relever et de le suivre. J’essuie subrepticement ma main collante de liqueur sur mon jean et le rejoins sur le divan de cuir noir. Stéphanie n’a pas bougé, elle garde sans broncher l’humiliante position. Marc s’éclaircit la voix et lance.
- Tu as aimé Stéphanie ?
Il faut un moment pour qu’elle réponde. De dessous ses cheveux qui cachent son visage nous parvient une voix un peu comateuse.
- Oui… Monsieur !
Marc enfonce le clou pour parfaire l’humiliation.
- Il te faut remercier Isabelle pour cela !
Les fesses toujours en l’air, tremblante de tout son corps, Stéphanie ne peut que satisfaire à son injonction. Dans un souffle elle lance d’une voix toujours étouffée.
- Merci, Isabelle !
C’est la première fois qu’une femme me remercie pour mes caresses.
- Relève-toi !
Péniblement Stéphanie se redresse. Elle est cramoisie de honte et de pudeur malmenée. Elle me semble presque en état de choc. Sa joue porte la marque du sol sur lequel elle s’appuyait. Ses yeux sont brillant et fuis notre regard. Elle a gardé les jambes écartées et je ne peux m’empêcher de regarder son bas-ventre brillant d’un vernis onctueux. Par un brusque sentiment emphatique je suis presque aussi mal à l’aise quelle !
- Allons ! Les mains dans le dos, Mademoiselle !
Elle s’aperçoit qu’elle avait omis de reprendre une pose parfaite, et Marc vient de lui en faire le reproche.
Je souris intérieurement. Son dressage va être long !

8 mai 2008

Chap. 8. Bienvenue.

- Déshabilles-toi Isabelle !
Je sursaute. Comment !... Pourquoi est ce moi qui dois me déshabiller ! Et devant elle en plus ! C’est elle qui vient demander sa soumission !
Stéphanie reste immobile les jambes écartées, les yeux obstinément fixés au sol. J’ôte rapidement mes chaussures, mon chemisier, je suis en train de descendre mon pantalon sur les chevilles lorsque Marc revient dans la salle. Une fois nue, je reprends la pose à côté de Stéphanie. Mais cela ne lui suffit pas il se ressert une tasse de café sans en proposer à la jeune fille.
-
En chienne, Mademoiselle !
Un moment de flottement, à qui s’adresse-t-il ? Stéphanie nous regarde à tour de rôle, elle se pose la même question. Mais je devine que c’est à moi qu’il a lancé l’humiliante invite. Je me penche, me met à quatre pattes face au sofa et baisse la tête. - Asseyez-vous Stéphanie !
Son ton contraste avec celui qu’il avait eu jusqu'à présent. Je l’entends s’asseoir à côté de la jeune fille.
-
Relève la tête Isabelle… Regarde-nous.
Je m’exécute.
Ils sont tous les deux assis sur le cuir noir. Marc est nonchalamment vautré et sirote sa tasse de café, Stéphanie a les yeux rivés sur le sol devant moi, les mains posées sur ses genoux joints, les pieds en dedans. Elle n’a vraiment pas l’air à l’aise. Et je ne vaux pas mieux ! Etre nue devant une femme ne me poserait pas trop de problème. Mais là ! Je suis exposée aux yeux d’une jeune fille qui sait parfaitement que je suis l’objet sexuel de l’homme assis à côté d’elle. Et qui plus est, une jeune fille qui ne semble pas bien au fait de l’univers dans lequel elle s’engage. Je prends une profonde inspiration pour contenir l’onde brûlante qui envahis mon visage lorsque je croise subrepticement les yeux troublés de Stéphanie.
- Isabelle a commis une grosse faute aujourd’hui…
Il sirote une goulée de son moka. Et voilà, il va mettre le doigt dessus ! Je frissonne. Oh non ! Il ne va pas me punir devant cette mijaurée !
- Vous savez laquelle Mademoiselle ?
Il se tourne vers Stéphanie.
Elle le regarde un instant puis reporte son regard sur moi. Elle se tord les mains. Mais sans hésiter, elle lance.
- Elle n’a pas de collier ?
Marc semble surpris par le soudain aplomb de Stéphanie. Il lève les sourcils, repose sa tasse.
- Bravo !… Elle qui en parle si bien dans son Blog de son collier de cuir ! Voilà qu’elle oublie de le mettre… Et aujourd’hui en plus ! Au moment ou je vous reçois. C’est vraiment vous manquer de respect, sans compter l’embarras dans lequel elle me met… C’est une faute majeure !
Sa voix trahit sa déception et une colère contenue. Mon sang se fige. Qu’elle gourde d’avoir oublier ce collier ! Plus que la peur de la sanction, c’est le fait d’avoir mis en défaut mon Maître, d’avoir faillit, devant ces inconnus, qui me terrasse. Sans collier toute ma crédibilité de soumise dévouée s’effondre.
- N’est ce pas Stéphanie ?
- Oui, je... Je pense.
- Pensez-vous que je doive la punir maintenant ?
Qu’on la prenne en témoins pour valider une sanction n’a jamais du lui arriver ! Elle ne sait visiblement pas quoi répondre.
Marc vient à son secours.
- Non, non... Aujourd’hui est votre jour.
Il marque une pose, se tourne vers elle et, froidement.
- Vous prendriez sa punition pour vous ? Vous prendriez sa place ?
Là, je le reconnais bien Mon Maître ! Cette propension à retourner une conversation, à vous déstabiliser avec des questions que vous n’attendez pas.
Je jubile intérieurement. Je n’aimerais pas être à la place de Stéphanie, obligée de prendre une décision qui, quoiqu’elle choisisse, va terriblement l’engager. Même si je suis nue à ses pieds, les jambes écartées, je suis assurée que c’est elle qui est, à ce moment là, plus mal à l’aise.
Je commence à avoir mal au cou à les regarder ainsi, le visage rejeté vers l’arrière. Stéphanie croise et décroise les pieds, elle réfléchit à toute vitesse et finit par lancer.
- Si vous le désirez Monsieur !
Exactement la réponse qu’il fallait donner. Mon estime pour cette petite blonde vient de remonter. Elle vient de donner le bout de sa laisse à mon Maître. Elle est vraiment engagée malgré son air de pas y toucher.
Marc doit penser la même chose que moi car il sourit largement.
- Et quel genre de punition devrais-je vous appliquer ?
Il se cale confortablement au fond du canapé avec un sourire chafouin. Stéphanie semble de plus en plus déstabilisée. Elle réfléchit à haute voix.
- Je… La faute est très grave… Je pense que la punition doit être en conséquence. Je... Non je ne sais pas Monsieur ! Je ne suis pas encore au fait de tout cela Monsieur.
- Bien ! … Nous verrons cela ! Pour l’instant il faut signer le contrat de modèle.
Marc se tape sur les genoux pour signifier la fin de la conversation. Il se lève et se dirige vers le bureau dans la salle d’exposition.

Stéphanie profite de son absence pour me regarder et lancer une grimace de stupéfaction, un sourire, les yeux écarquillée, l’air malicieux. Je lui réponds par un sourire suivi d’un pincement de lèvre pour lui faire comprendre de ne surtout pas parler. Mais j’aime bien ce début de complicité entre soumises. Je commence à bien la sentir cette fille !
Marc revient rapidement Il tient une pochette rouge. Une pochette que je reconnais, celle qui contient mon contrat et de toutes celles qui ont posées pour lui. Il l’ouvre et en sort un contrat vierge. Il se penche vers moi et le pose sur mes reins. Le contact du papier me fait frémir. Je me pince les lèvres et regarde Stéphanie de travers. Je vais encore une fois servir de lutrin !
- Venez donc signer votre contrat s’il vous plaît !
La voie de mon Maître est totalement neutre presque glaciale. Il tend la main vers elle. Elle lui prend la main et se lève gracieusement. Je suis un peu jalouse, mon engagement a été moins solennel. Mon contrat, je l’ai signé appuyée sur un simple bureau, nue, les jambes écartées pendant que mon Maître était au téléphone.
Marc l’a fait s’agenouiller derrière moi comme le ferais un homme pour me prendre. Elle perd un peu l’équilibre, ses mains se posent sur mes fesses, leur contact est glacial. Maladroitement en si prenant à plusieurs reprise Stéphanie cale la feuille de papier sur mon dos et commence à compléter le formulaire. Marc en profite pour aller se servir une énième tasse de café. Ce sont de longues minutes pour moi. Mais je reste passive. A peine excitée par la situation. Marc n’a pas le temps de terminer sa tasse lorsque les grattements sur la peau de mon dos cessent et que je sens Stéphanie se redresser derrière moi.
Elle a fini. Le pacte est scellé. Enfin presque !
Marc se rapproche de nous, s’agenouille au côté de Stéphanie et pose sa tasse sur mon dos. Je m’abstiens de lever les yeux au ciel… Mon humiliation continue.
Je retiens un petit cri de surprise lorsqu’une main se glisse entre mes jambes. En fait, ce n’est pas une main, mais deux qui viennent se frotter à la porte de mon intimité. Je devine immédiatement ce que mon Maître est en train de faire. De sa main il entraîne et guide celle de Stéphanie. De son index il l’invite et l’oblige à venir fouiller mon ventre. Leurs deux doigts joints s’enfoncent en moi. Je me retiens de bouger, Ne surtout pas faire tomber la tasse ! Lentement je baisse la tête et ouvre la bouche pour mieux respirer. Ils s’attardent et le plaisir monte en moi, au-delà de la honte. Je sais ce que veux mon Maître et je sais que je ne pourrais pas résister longtemps. Une vague chaude brûle mes reins et remonte le long de ma colonne vertébrale libérant du fond ma gorge un léger soupir de plaisir. Puis un deuxième. C’est au troisième râle clairement audible par tous deux, qu’il décide de cesser le jeu. Il ôte sa main de moi entraînant les doigts de Stéphanie. Et je sens nettement les doigts de la jeune fille, enduit de ma liqueur de Cyprine, que l’on essuie sur le contrat. Une pose et cette fois ce sont les cheveux de Stéphanie qui viennent balayer mes flans. Je ne vois rien mais je sais que comme pour mon contrat mon Maître est en train de le valider avec la salive de la jeune fille et qu’il appose pour cela ses lèvres sur le contrat juste à côté de mes traces d’humidité, mon témoignage en quelque sorte !
L’acte accomplis tous deux se lèvent. On me débarrasse rapidement des objets qui encombrent mon dos. La main de Marc se pose sur mon épaule et m’incite à me relever. Je me redresse, ma tête tourne un peu. Je me retrouve face à Stéphanie.

Elle est cramoisie de honte et évite mon regard. Elle frotte convulsivement ses doigts dans la paume de sa main, ceux que mon Maître à introduit de force dans mon vagin. Elle est tétanisée par ce qu’Il vient de lui imposer. Je ne dois pas valoir mieux ! Mes joues sont en feu. Reprendre la pose de soumission me rassure et me calme. Je regarde la jolie blonde qui ne sait plus trop quoi faire de son corps. En la voyant ainsi déstabiliser j’imagine ses pensées, son étonnement devant une aussi rapide mis en œuvre de sa soumission par mon Marc et je ne peux m’empêcher de penser avec une pointe d’ironie "Bienvenue au club ".

30 avril 2008

Chap. 7. La Postulante.

En principe Marc m’a laissé mes matinées de libre. Nous ne travaillons que l’après-midi et le soir, ce qui me laisse le loisir de faire la grâce matinée, d’aller au marché, de flâner, de visiter, de prendre un rythme de vacancière. Mais bien sûr, quoiqu’il en soit, je reste sous sa domination, prête à satisfaire son moindre désir. C’est presque sans surprise que je saisis mon bruyant messager qui tressaute sur la table du balcon et que je vois apparaître " Mon Maître " sur l’écran. Je porte le téléphone a l’oreille.
- Tu es où ?
Pas de préambule avec Marc !
-
Je suis sur la terrasse de l’appartement, je prends mon ptit dèj’. Je viens de me lever  et…
-
Tu as un quart d’heure, je t’attends à l’atelier… C’est important !
Il raccroche sans attendre de réponse. Et je réponds dans le vide
- Oui, Monsieur !
A partir delà tout va très vite. Il est hors de question de le faire attendre plus longtemps que nécessaire. Je jette un œil à ma montre, laisse en plan la table parsemée de mes reliefs de déjeuner, file en courant dans la chambre en jetant mon peignoir sur le divan. Heureusement j’avais déjà pris une douche. Je me lave les dents rapidement tout en me brossant les cheveux. Pas de maquillage ! Je vais avoir une mine affreuse ! Je saute dans mon jean, enfile un sweet, m’empare de mon sac de toile. En moins de cinq minutes je suis dans la voiture. Je m’aperçois que je ne porte que trois vêtements sur moi avec mes chaussures. Je souris intérieurement, au moins j’aurais vite fait de me déshabiller s’il s’agit d’un besoin pressant de Mon Maître.
Lorsque je déboule dans l’atelier il y a déjà du monde. Mon Maître n’est pas seul. Je cache ma surprise et d’un pas maîtrisé je m’approche de Lui tout en souriant aux intrus.
-
Bon… Bonjour Monsieur !
Ma voix est timide. Il ne répond pas et se contente de sourire en jetant un œil à la pendule au mur de l’atelier. Je suis à l’heure.
- Je te présente Nicolas et Stéphanie.
Je leur tends la main en souriant.
Un joli petit couple à l’apparence très sage. Nicolas semble impressionné de se retrouver là, il joint les mains devant lui pour se rassurer. Il me salut d’un hochement de tête en murmurant un bonjour embarrassé du bout des lèvres et me détaille avec insistance de la tête au pied, comme s’il me connaissait déjà mais ne m’avais jamais vu. Il est râblé, un physique nerveux, de type méditerranéen, des cheveux bruns, coupés très court, des yeux marron,
Stéphanie semble être son contraire. A peine plus grande que moi, les cheveux raides, blonds cendrés, mi-long. Un visage régulier aux yeux clairs, plus âgé que moi je crois. Je ne sais pas, Peut être plus jeune je n’arrive pas à définir son âge. Je m’aperçois immédiatement que sa posture est celle d’une soumise, les mains dans le dos les jambes écartées mais sans ostentation. Instinctivement je regarde son cou, pas de collier… Pas de collier ! Un poids énorme me broie la poitrine et un frisson électrise ma nuque. Mon collier ! J’ai oublié mon collier ! Dans la précipitation j’ai oublié de remettre le fin lacet de cuir que j’avais enlevé pour prendre ma douche. Je défaille. Marc ne peut pas ne pas le remarquer ! Mais pour l’instant il n’en laisse rien paraître. Et il fait les présentations.
- Nicolas et Stéphanie sont là parce qu’ils ont découvert mon travail et ont aimé.
Il se tourne vers moi et sourit.
-
Un peu comme toi !
Il reprend cette fois en se tournant vers le couple.
-
Ils ont aimé, et voudrait faire réaliser quelques esquisses.
Dans un bel ensemble ils hochent la tête et les yeux de Stéphanie s’allument. Je comprends son excitation pour l’avoir éprouvé moi-même. Pourtant je suis un peu déçue. Je vais avoir une concurrente, et moi qui pensais que mon Maître allait me dédier personnellement la totalité de mon séjour ! Comme s’il avait deviné mes pensées.
-
C’est un peu impromptu… C’est pour cela que je t’ai fait venir aussi vite. Ils ont peu de temps et moi aussi. Nous commençons les séances de pose cet après-midi…Tu seras mon assistante.
Stéphanie sourit et Nicolas ne me quitte pas des yeux.
-
Ils connaissent parfaitement mes conditions et ils les acceptent.
Il s’adresse à eux.
-
N’est ce pas ?
Ils répondent en cœur.
-
Oui, Oui… Monsieur Marc.
Stéphanie hoche la tête me jette un œil par en dessous. Elle rougit.
Ces conditions je les connais ; Une totale soumission de Stéphanie à mon Maître le temps de la réalisation des œuvres. Je l’observe un peu mieux. Nous avons au moins en commun une certaine timidité, elle me semble assez troublée. Si c’est une soumise, elle l’est depuis peu. Peut être même n’est ce qu’une simple expérience qu’ils ont décidé de tenter ensemble. Leur manque d’assurance est flagrant et Nicolas ne semble pas avoir l’aplomb nécessaire pour être un bon Maître. Mais après tout il faut bien commencer ! Le fait même qu’ils se retrouvent ici montre tout de même un engagement sincère.
Nous allons tous ensembles autour de la machine à café et dégustons en silence le moka brûlant. Marc invite Nicolas à s’asseoir sur le canapé de cuir noir. Nous restons toutes les deux debout, les jambes écartées. Je bois rapidement le café repose la tasse et met mes mains derrière le dos. Stéphanie me lance un regard, un petit sourire en coin et par mimétisme fait de même. La scène est surréaliste, les deux hommes assis dégustant lentement leur café et leurs soumises debout, face à eux en position d’attente.
C’est Marc qui va rompre le silence.
-
Vous pratiquez depuis longtemps ?
Stéphanie regarde son compagnon. Certainement pour l’inciter à réponse. Elle lui délègue ainsi sa parole.
-
Oui, plus ou moins depuis que l’on se connaît, au début c’était un jeu et puis c’est devenu de plus en plus sérieux.
Il lance un regard plein de tendresse à sa compagne.
-
C’est Stéphanie qui a suggéré de mettre un peu de pigments dans notre relation.
Stéphanie pique un phare et nous regarde par en dessous avec un sourire gêné.
Comme ils sont adorables ces deux là ! Jamais on ne pourrait croire qu’ils évoluent dans un univers aussi dur. Et pourtant. Nicolas vient tout bonnement offrir sa compagne à Mon Maître pour des tourments que seuls les initiés peuvent connaître.
Marc se tourne vers moi et m’explique.
- Nicolas et Stéphanie on pris contact avec moi par l’intermédiaire de Kristale. Il y a plusieurs mois maintenant. Nous avons eu une correspondance très fournie….
Stéphanie hoche la tête.
- … Et nous avons décidé de travailler ensemble suivant mes conditions. Notre rencontre est un peu précipitée parce qu’ils sont conviés à la soirée de Kristale vendredi. Ils voulaient absolument faire connaissance avec nous avant.
Nous ? Il a dit... Nous ! Je fronce les sourcils faisant mine de ne pas comprendre Marc me fixe hausse les sourcils et continue.
-
… Ils ont lu ton Blog.
Je comprends maintenant l’insistance de leurs regards. Mettre un visage a celle qui écrit ces lignes et pose pour ces photos si licencieuses ! C’est à mon tour de rougir.
Nicolas croit bon de rajouter avec son accent chantant du sud.
- Il est fantastique, nous l’avons lu ensemble… Stéphanie opine de la tête. …Très beau, très sensuel, très à part de ce que nous avions lu et nous avons découvert une autre façon de voir la soumission !
Je suis un peu embarrassée pour répondre. Marc m’a ordonné dès les débuts de notre relation de ne pas lire de récits érotiques. Je n’ai pas de recul, pas de comparaison à pouvoir faire. J’ai lu rapidement avant de connaître Marc. Des classiques faciles à se procurer, Histoire d’O que j’avais trouvé romantique à souhait. Justine et les malheurs de la vertu, de Sade aussi. Enfin, des livres que, je crois, toutes les jeunes étudiantes en littérature ont au moins lue une fois, cachée sous ses draps, le cœur battant et l’entrejambe en feu. Mais depuis plus rien. Pourtant je suis sure que ces livres ont contribué à allumer cette petite braise sur laquelle mon Maître n’a eu qu’a souffler. Et son Art à allumer l’incendie.
Je me contente de leur adresser un sourire que je veux énigmatique et qui, en fait, cache mon ignorance.
Il s’en suit un silence embarrassé que va rompre marc.
-
Bien ! Il est temps de passer aux choses sérieuses. Il nous faut signer le contrat avec Stéphanie !
Il se lève pose sa tasse à côté des nôtres et s’adresse à Nicolas en souriant.
-
Nicolas va nous laisser… Nous n’en avons pas pour longtemps !
Je n’en revient pas, Mon Maître vient de congédier Nicolas, poliment certes, mais avec un aplomb et un ton qui ne souffre pas de contestation. Nicolas s’exécute sans brocher, à peine murmure-t-il un " Oui, bien sûr ! " et jette un coup d’œil embarrassé à sa compagne avant de se diriger vers la sortie. Marc lui emboîte le pas pour fermer à clef la porte derrière lui et avant de laisser retomber le rideau de l’atelier me lance d’une voix forte.
-
Déshabille-toi Isabelle !

18 avril 2008

Chap. 6. Piquantes retrouvailles.

Cela fait maintenant plusieurs heures que je pose lorsqu’on frappe à la porte de l’atelier.
Je suis alors nue et solidement ligotée. Cette fois Marc m’a imposé des liens de chanvres et de fer. Sans un mot, il s’interrompt et se dirige vers la salle d’expo dans laquelle il disparaît. La musique s’est tue depuis quelques instants, j’entends distinctement le bruit de la clé qui déverrouille la porte et le carillon de cuivre qui tinte doucement. Des exclamations de bienvenu, des murmures, des pas qui se rapprochent, le rideau de la porte de communication qui s’ouvre. Mon Maître entre le premier, suivi immédiatement d’une femme.
C’est elle ! C’est Kristale. Mon cœur s’accélère. Marc m’avait prévenu de sa visite au début de la séance, mais ma posture indécente ne me met vraiment pas à l’aise. Comme à son habitude elle est vraiment très élégante ; Un pantalon de toile qui moule parfaitement le galbe de ses longues jambes, un léger bustier blanc qui découvre largement ses épaules dorées et dévoile un fin lacet de cuir noir avec anneau d’or et d’acier qui ceinture son cou, ses longs cheveux blonds electrum qui encadre un visage régulier barré de lunettes de soleil qui protègent, je le sais, des yeux de glace bleue.
A l’entrée de l’atelier, Kristale marque un temps d’arrêt, ôte ses lunettes noires d’un geste affecté, me lance un regard et sourit. Elle fait un pas vers moi, se penche suffisamment près pour que je respire son parfum capiteux et me lance alors d’un ton gouailleur.
-
Décidément tu es toujours à poil lorsque je te rencontre !
Je rougis violemment et ne peux faire aucun mouvement pour dissimuler à son regard mon corps outrageusement exposé. Ses paroles, qui tranchent tellement avec son élégance, et son accent hollandais me font toujours autant d’effets, m’intimident et me font redevenir une gamine bredouillante. Mais elle n’attend pas de réponse. Elle pose prés de moi le sac de cuir Tod’s qu’elle porte en bandoulière se redresse, me tourne le dos, et se dirige vers Marc qui vient de lui servir une tasse de café.Elle s’empare de la tasse qu’il lui tend, pivote de nouveau vers moi tout en s’adressant à Lui.
-
Alors ce dressage çà avance ? Tu arrives à en tirer quelque chose ?
Marc prend le temps de siroter une goulée de moka me regarde à son tour penche la tête sur le coté en souriant.
-
Oui ... Je crois!  C’est une bonne élève. Encore quelques verrous à faire sauter !
Ils passent tous deux un long moment à me détailler en silence. Intimidée, honteuse d’être ainsi exposée, nue, à leurs yeux indiscrets, je baisse la tête pour ne plus croiser leurs regards. J’ai du faire une erreur car Kristale rompt le silence.
-
Ha oui, je vois !
Elle repose sa tasse et murmure quelques mots à Marc que je ne saisis pas bien. Il hoche la tête, pose sa tasse a son tour et se dirige vers moi. Délicatement, il délace les liens de mes poignets qui les maintiennent dans le dos. Dans le même temps il me défait des cordes de chanvre entravant mes chevilles et mes cuisses.
-
Debout Mademoiselle !
Péniblement, les jambes et les bras engourdis je me lève en vacillant. Marc ne me laisse pas le temps de me reprendre. Il s’empare de nouveau de mes poignets et d’un geste assuré par l’expérience les lie tendus sur mon ventre. Il approche de moi une chaise de paille et la désigne du geste.
-
Assieds-toi !
Je m’exécute en m’asseyant les jambes largement écartées, comme le veux les règles de soumission qui maintenant m’animent. Les brins de paille tressés s’incruste dans ma peau nue. C’est inconfortable au possible et mes fesses se mettent à me piquer et à chauffer rapidement.
Marc fait deux pas en arrière, se croise les bras et me regarde calmement.
Kristale s’approche alors de moi. Pose un genou à terre et ouvre son sac de cuir, farfouille à l’intérieur et en sort des instruments que je reconnais immédiatement. Mon sang se glace, je lance un regard paniqué et interrogateur à Mon Maître. Il hoche légèrement la tête en clignant des deux yeux, et réponds par un sourire rassurant. Je prends une profonde inspiration et me détends.
Tout en me regardant Kristale s’empare de fins gants de latex blanc qu’elle enfile langoureusement. Le garrot de caoutchouc se noue autour de mon bras. D’un geste professionnel évident Kristale promène un coton imbibé d’un liquide froid et odorant sur le pli de mon avant-bras. A travers ma peau blanche elle n’a pas de mal a trouver la veine qui l’intéresse et d’un geste assuré y plonge l’aiguille d’acier de la petite seringue. Je me pince les lèvres mais je suis surprise de ne sentir aucune douleur. Mon esprit s’échappe un instant Je crois que je viens de découvrir le métier de Kristale ! Une telle assurance, une telle dextérité dans un geste médical lève une partie du voile de cette mystérieuse étrangère au goût vestimentaire si sûr. Il ne lui faut pas longtemps pour emplir quelques minuscules éprouvettes de mon sang irlandais. Elle escamote rapidement le tout dans son sac, replie mon bras sur le coton et se relève. Marc est resté impassible durant toute l’opération.
Je me sens un peu vaseuse, la prise de sang bien qu’infime ma mise dans un état légèrement comateux. Kristale est sur le point de partir, elle jette son sac sur l’épaule et fait le geste de retirer ses gants de latex blanc lorsqu’elle s’interrompt, semble réfléchir, me lance un regard et revient vers moi. Sûre d’elle, elle me saisit par les coudes et m’oblige à me lever et je sursaute lorsque ses mains se posent sur ma poitrine et que ses doigts viennent titiller la pointe de mes seins. La caresse est âpre et rugueuse. Le caoutchouc entraîne et tire sur la peau comme le ferais la langue d’un chat. Et pourtant mes tétons se dressent réagissant immédiatement à l’étrange frôlement. Kristale le remarque et à un sourire en coin en direction de mon Maître qui nous observe sans bouger. La caresse sèche, crissante, désagréable, glisse sur mon ventre, le long de mes hanches et vient s’insinuer entre mes jambes. Je frissonne et je repense au premier attentat faites à mon intimité par Kristale. Cela me semble hier! Ses doigts gantés s’enfoncent en moi. Je me mords les lèvres et me hisse sur la pointe des pieds en soupirant m’attendant à un rude contact. Mais à ma grande surprise, la caresse est d’une douceur incroyable. Le latex s’est humidifié et les doigts glissent suavement a l'intérieur de mon ventre. Je me relâche, me repose sur mes talons et ferme les yeux. Kristale augmente la pression de ses doigts jusqu’à tirer de moi de petits gémissements étouffés et me faire écarquiller les yeux de désarroi. Satisfaite de ma réponse a sa caresse, elle se retire de mon ventre me laissant pantelante et porte les doigts à son visage, en respire l’odeur.
Isa_Kris024Elle ôte enfin les gants de latex qu’elle laisse tomber au sol, me saisit par la nuque et tente de m’embrasser. Instinctivement, je détourne la tête, mais sa main qui s’est glissé derrière mon cou se crispe sur mes cheveux et ramène mon visage face au sien. Ses lèvres se posent sur les miennes, sa langue s’insinue, vient fouiller ma bouche. Je sais qu’il faut que je réponde, mais je n’y arrive pas. Me faire embrasser par une femme me mets dans un état d’incohérence, de flottement de tout mon être. Kristale est la première à l’avoir fait et elle me le rappelle en forçant de nouveau mes lèvres. Pourtant je dois m’avouer que malgré la perversion de cet acte, je ne déteste pas ! Mon corps s’amollit, sous la pression. Ma langue s’agite timidement et vient rejoindre celle de Kristale. J’ouvre plus largement la bouche à m’en faire mal aux mâchoires, nos salives se mêlent, nos langues libérées se caressent en une sarabande effrénée. En m’obligeant une nouvelle fois à accepter ce baiser intime, elle revient affirmer sur moi sa toute puissance.

 

En fin de journée, confortablement installé sur la terrasse du petit café du village J’ai osé demandé à mon Maître la signification de cet acte sa réponse est des plus sibylline
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Nous somme invités vendredi chez Kristale… Tous les deux et d’autres…Convives. Kristale prends ses précautions. Tant pour toi que pour ses invités.
Il s’arrête un instant porte à sa bouche la chope de bière fraîche et en apprécie la première goulée. Il repose le verre. Et me regarde droit dans les yeux.
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Et je tiens vraiment à toi... Je ne voudrais pas que tu en garde un trop mauvais souvenir !
Un " trop " mauvais souvenir ! Je rougis et baisse la tête à l’écoute de cette déclaration. Je reporte mon attention sur la table de bar et mon Perrier menthe. Une soirée chez Kristale ! Ma première visite chez la blonde nordique à été des plus rude. Je tente tout de même une dernière question.
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Kristale, elle... Elle est infirmière ?
Il sourit largement.
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Elle en a la douceur en tout cas… N’est ce pas ?
J’opine de la tête en murmurant un " oui " étouffé.
Evoquer ainsi la soit disant " douceur " de Kristale et me prendre à témoins comme il le fait d’habitude en me retournant ma question, n’a fait qu’approfondir mon trouble.
Marc n’en dira pas plus et changera vite le fil de la conversation.
Je me plonge dans mes pensées et je revois la salle sombre ou j’ai subit ce que je croyais alors la pire des humiliations et qui n’étaient en fait que l’introduction de ce que j’allais vivre avec Marc. Ce lieu maudit j’allais de nouveau y retourner, de mon plein gré ... Avec même, peut être… Le sourire.

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