Chap. 69. La Terreur de Loreleï
Kristale se tient en appui à un grand sofa parfaitement circulaire en accord avec la pièce et qui marque le centre de ce carrefour d’une demi-douzaine de couloirs.
À ses côtés, de part et d’autre, je reconnais la formidable guerrière noire et la jolie métisse aux yeux verts pailletés d’or présentées au cocktail de bienvenue. Elles portent toutes les deux le même collier de fer brut mais cette fois la plus jeune s’est départie de sa tunique de soumission et est entièrement nue, les mains dans le dos.
Un peu en retrait se tient un jeune homme en complet gris, le teint halé des gens qui passe leur vie en pleine air, sportif, un « golden boy » plutôt bel homme, les cheveux coupés en une brosse blonde à l’allure soignée. Il baisse la tête et se tient également les mains dans le dos. Je remarque un élégant collier de cuir noir qui soutient un anneau à demi dissimulé sous le col blanc de sa chemise. Il observe avec attention mais par en dessous, comme à contrecœur, le sofa central.
Le sofa lui, est occupé par Issa, le colosse d’ébène. Il a quitté son costume et est entièrement nu. Sa musculature puissante luit comme du jais poli. Il ne nous porte pas attention, trop occupé à honorer la bouche distendue de celle que je reconnais comme Jade, la hautaine asiatique qui nous accompagnait dans la cave de présentation.
Elle a perdu toute sa superbe et son arrogance ! Ses grands yeux d’onyx mouillé sont exorbités par l’effort et l’effroi de devoir accueillir entre ses lèvres le bélier aux dimensions hors-nature du géant noir. Issa ne se soucis pas des plaintes étouffées de la belle et tente de lui faire emboucher plus profondément encore l’imposant bélier en la saisissant par les oreilles à deux mains pour l’empêcher de refuser l’envahissante introduction, tout en lui assenant de petits coups de rein empressés. La réaction de la délicate asiate est immédiate, elle rue de tout son corps en cherchant à se dégager de l’empalement buccale tandis qu’un mugissement d’angoisse et de protestation sort de sa poitrine. Peine perdue, l’emprise du géant est bien trop forte ! Peine perdue également pour lui de s’introduire plus avant, il est manifeste que le gosier de la belle est bien trop étroit pour aller plus avant et satisfaire le désir du géant de lui faire emboucher entièrement un invité aussi imposant. En témoignent ses joues gonflées par le comblement outrancier de sa bouche par la monstrueuse tête du pal. De dépit l’africain lui lâche la tête et se retire dans un visqueux bruit de succion d’entre les lèvres de Jade, laissant apparaitre à mes yeux ébahis un gland poli aussi gros et luisant qu’un cœur d’agneau.
Machinalement je tourne ma langue dans la bouche pour en estimer les capacités. Que la jeune femme ait pu emboucher ne serait ce qu’une partie d un morceau aussi gros me laisse dubitative.
En se retirant il pivote vers nous, déniant enfin remarquer notre présence. Un large sourire de contentement marque sa satisfaction en apercevant Loreleï.
— Haha ! Voici la vierge qui va se faire déflorer par le mâle le mieux monté de la soirée !
Et, bravache, de se cambrer pour faire pointer le pal luisant de salive vers la jeune fille.
Délaissant la belle asiate qui reprends son souffle à grandes goulées d’air et essuie ses larmes d’effort, il se redresse et s’approche de Loreleï le sexe tendu vers elle.
— Mesure ton bonheur ma petite, prends le dans tes mains !
Immédiatement Kristale traduit à la jeune batave la proposition outrancière de l’africain, sur un ton martial.
Comme pour me demander mon approbation Loreleï me lance un regard furtif, ses yeux sont brillants, fixes. Elle semble ailleurs ! Je connais cet état ! C’est celui dans lequel je me réfugie lorsque je suis poussée dans les retranchements de ma pudeur, échappant ainsi à la lutte entre le désir et la peur de ses conséquences. Mais c’est la première fois que je la constate chez la jeune fille et me demande si la dragée blanche que je l’ai forcé à ingurgiter n’est pas pour quelque chose à sa vacuité.
Loreleï tend timidement la main droite pour s’emparer par la hampe du pieu dressé vers elle. Celle-ci est si épaisse qu’elle ne peut en faire le tour entre le pouce et l’index. Sa bouche s’entrouvre et ses yeux s’écarquillent de stupéfaction en constatant le gabarit de celui qui se veut être son futur hôte.
Kristale continue à lui parler dans sa langue et sa stupéfaction se transforme en panique. Sans lâcher le vif boutoir elle cherche de nouveau refuge dans mes yeux.
— Je viens de lui dire que c’est avec çà qu’elle va se faire dépuceler !
Ricane Kristale.
A la frayeur de Lorelei réponds le rire gras du géant noir.
— Embrasse le donc, petite !
Kristale traduit encore une fois.
En état second Loreleï se penche et accole ses lèvres au globe de chair frémissante.
— Ne soit donc pas timide !
Kristale demande à sa protégée d’y mettre plus d’ardeur et de conviction.
La jeune fille s’exécute immédiatement et tente d’emboucher le pal mais, bien qu’ouvrant grand la bouche elle n’y parvient pas. Renonçant à son entreprise mais pour faire bonne mesure sa petite langue rose se met à arpenter en lèches langoureuses le gland qui, maintenant violacé d’excitation me semble sous la caresse avoir encore doublé de volume.
Le géant sourit d’aise et se tourne vers Kristale.
— Et bien ! Elle va déguster dis donc, quand je vais te la dépuceler !
Loreleï continue à s’activer avec de plus en plus d’empressement.
— On va lui montrer ! Hein Jade ?
Jade trône au milieu du sofa comme une magnifique sculpture de bronze. Elle a porté des mains dans le dos et écarté largement ses cuisses en une parfaite posture de soumission. Son visage et redevenue aussi impassible que celui d’un bouddha, mais la pointe de ses seins sombres aux aréoles presque noires de sa poitrine menue mais bien formée, pointent outrancièrement, trahissent son excitation. Son collier de perles noires s'accorde parfaitement avec ses long cheveux noirs qui cascadent sur ses épaules jusqu’aux reins.
— Il faut qu’elle voit bien ! Allonge-toi sur le dos !
L’homme en complet gris s’avance d’un pas, le visage stupéfait, il ouvre la bouche comme pour protester mais semble se raviser.
Servilement, Jade quitte sa position pour se déployer au beau milieu du sofa, écartant les jambes et les bras, crucifiée, en attente de son supplice. Sans prévenir Loreleï, Issa s’arrache de son étreinte et s’agenouille au pied du sofa saisissant la frêle asiate par la taille et la faisant glisser ainsi contre lui en lui écartant les jambes pour la mettre à sa hauteur.
— Dia !Ayana ! Tenez là !
La déesse noire et la jolie métisse aux yeux verts se penchent immédiatement sur Jade et lui emprisonne les poignets l’écartelant un peu plus. Dans le même temps Issa tend la main vers Loreleï et lui ceinture la taille tout en lui caressant la hanche et la forçant à s’approcher un peu plus
— Viens prés de moi toi et regarde bien !
S’adressant à l’homme au complet gris !
— Toi aussi regarde bien ce que je vais faire à ta femme !
Je lance un œil à l’homme ainsi interpellé et comprends maintenant l’étrangeté du couple qu’il forme avec Jade. Un couple de soumis ! Comme l’était le couple de Stéphanie et Nicolas lors de notre première rencontre (Cf. La postulante. Une Saison d’Airain). Et je devine maintenant qu’il va tirer un plaisir trouble à voir sa compagne ainsi humiliée sous ses yeux.
Je me déplace subrepticement pour me retrouver à la gauche du groupe et ne rien perdre du spectacle qui est proposé à Loreleï.
Posé délicatement sur le ventre de jade, le bélier de chair s’étale jusqu'à son nombril me donnant toute la mesure de ce qu’elle va devoir accueillir en elle. Issa se recule pour préparer l’assaut découvrant à mes yeux incrédules l’étroitesse de la porte qu’il veut forcer. Une délicate figue imberbe surmontée d’un fin triangle de toison d’astrakan parfaitement taillé qui prolonge la fine fente de sa vulve. Celle-ci elle est si serrée qu’on y devine à peine le délicat ourlet de ses petites lèvres. C’est un bijou d’une grande délicatesse que s’apprête à fendre le bélier aux dimensions hors-norme. L’entreprise me semble impossible ou bien au prix d’un tourment que Jade me semble pourtant disposée à accepter.
A mon corps défendant, une chaleur sourde se glisse entre mes jambes et papillonne jusqu'à mes reins. Bien qu’horrifiée par ce qui se prépare, par une sourde empathie mon corps se prépare au même assaut. Peut-être même le désire-t-il. Je déglutis péniblement et cache mon trouble en lançant un regard circulaire, mais personne ne me prête attention, tous sont captivés par la promesse d’issa. Même le jeune homme soumis en complet gris dont le visage est maintenant rouge de confusion.
Issa lui-même savoure l’instant, il masse de son gland la délicate entrée en en jaugeant les possibilités comme un voleur s’apprêtant à commettre une effraction. Jugeant qu’il est nécessaire d’entrouvrir le passage et lâchant Loreleï, de ses deux pouces il écarte sans ménagement la fente découvrant un clitoris gonflé ornant comme un pistil l’entrée du cœur d’une orchidée qui se découvre nacrée de rose et juteuse à souhait trahissant ainsi qu’elle attend son pourfendeur et se prépare à son rude assaut.
Maintenant entrouvertes les lèvres roses, Issa appui son gland contre la fine porte. Lentement, il exerce une pression de plus en plus forte. Les lèvres se déforment et s’écartent sous la contrainte. Jade a compris le début de l’effraction et gémit sourdement accompagnant une plainte langoureuse venu de la chambre des échos. La pression s’accentue et les lèvres refluent un temps, comme pour résister, puis soudain s’écartent docilement, se distendent en bordant le bélier de marbre violacé d’un délicat liseré qui l’épouse parfaitement. Il n’est introduit qu’au tiers et pourtant Jade halète farouchement et tente de redresser son visage vers le pal qui s’enfonce en elle pour en jauger la progression. Elle constate l’outrance de l’entreprise, et de dépit retombe en arrière les yeux révulsés.
Mon ventre s’amollie de plus en plus. Mon périnée grésille d’électricité et des doigts invisibles viennent fouiller mon vagin. Je me mords les lèvres. Je regarde Loreleï de biais. Elle est hypnotisée par la scène. Ses deux mains ramenées devant son ventre agitées par le mouvement lent de ses doigts cachent à peine qu’elle se caresse subrepticement, mais les mamelons de ses seins roses érigées outrancièrement la trahissent. Elle aussi est excitée ! Et malgré la terreur que peut lui inspirer le pal monstrueux je la soupçonne aussi de rêver être à la place de Jade. Kristale s’est approchée de l’amant de Jade et l’enlace fraternellement par l’épaule comme pour le consoler, mais son sourire accuse le plaisir malsain qu’elle prend à jouer la consolatrice machiavélique. Elle lui murmure quelque chose à l’oreille et l’homme pâlit, baisse la tête en se pinçant les lèvres. Kristale le saisit alors par la mâchoire et le force à contempler la scène de l’humiliation de sa bien-aimée.
Le géant noir décide de mettre un terme à la résistance de l’étroit passage. Maintenant à demi engagé et ne risquant plus de refus devant l’obstacle il se saisis des cuisses de la jeune femme et d’un vigoureux coup de rein s’enfonce un peu plus faisant disparaitre à mes yeux l’énorme globe poli, comme gobé par le ventre de Jade.
Jade se cambre et hurle, toujours maintenue crucifiée par Dia et Ayana.
Difficile de savoir si il s’agit d’un cri de souffrance ou de jouissance d’être ainsi forcée de façon innommable par un pal d’une dimension qu’elle n’est visiblement pas conçue à recevoir. Apres un ou deux coups de boutoir ponctués par les râles de la jeune femme, Issa jubile.
— Allez ma belle ! J’en suis à la moitié …
Une nouvelle fois, comme pour s’assurer des dires de son assaillant, Jade tente de se redresser pour constater de visu qu’entre ses cuisses elle est parfaitement emmanchée et que le pal de son tourment ne la comble que sur la moitié de sa longueur. Elle retombe vaincue et résignée le visage grimaçant. Issa profite de son abandon pour s’enfoncer un peu plus. Cette fois Jade se contente d’accuser la progression en étouffant une plainte qui couvre à peine celles qui sortent de la sono et lui font échos depuis le début de l’outrage.
Toute à ma contemplation, je sursaute lorsque deux mains se posent sur mes épaules. Je ne me retourne pas. Un visage se colle à mon oreille et m’interpelle à voix basse.
— Ça t’excite ?
C’est la voix de mon Maître, Marc est revenu !
Je me détends et sans me retourner lui confirme mon état à voix tout aussi basse.
— Oui, Monsieur !
Mutine, je cambre les reins et me colle contre lui. La proéminence qui se heurte au bas de mon dos me témoigne que je ne suis pas la seule. Ce que me confirme également un rapide regard circulaire. Lorelei, les yeux exorbités, est rouge d’excitation. Comme si elle agissait contre son gré sans pouvoir s’en empêcher sa main gauche ne cache qu'avec peine le mouvement de ses doigts sur son bas ventre qui s’est accéléré jusqu'à devenir paroxystique. Perdue dans son monde, renonçant à toute pudeur, je m’attends à ce qu’un orgasme la foudroie debout.
Le visage de Marc s’approche de nouveau de mon oreille.
— Viens !... J’ai beaucoup mieux pour toi !
Il se décolle de moi et me saisit la main, choses qu’il fait rarement, pour m’entrainer à sa suite.
Je hurle en silence comme pour ne pas déranger le couple qui s’active et son auditoire.
— Et Loreleï ?
Mon Maître marque un temps d’arrêt puis hoche la tête en un signe d’assentiment.
Sans lâcher la main de Marc je m’étire et saisis le poignet de la jeune fille interrompant ainsi sa plaisante entreprise. Elle sursaute et, sortie aussi brusquement de son rêve, elle me lance un regard furibond. Apercevant Marc derrière moi elle se calme aussitôt.
Un dernier cri de jade ponctué d’une éructation de victoire du géant noir accompagne notre sortie de la pièce.
Chap. 70. Black Mirror.