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Les Carnets d'Emilie

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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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Les Carnets d'Emilie

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14 juillet 2011

Chap.10. Intime bâillon.

Marc hoche la tête avec une moue de satisfaction. Béatrice est totalement ferrée. Il l’a compris comme je viens de le comprendre. Il contemple le slip qu’il tient du bout des doigts et semble se perdre dans ses pensées.
Un moment d’absence qui ne dure pas. Ses yeux se portent sur moi.
Il pose un genou à terre.
- Ouvrez la bouche en grand Mademoiselle !
Sans chercher à comprendre j’obéis.
En un geste rapide et précis Mon Maître lève la main vers moi et enfonce d’un seul trait le slip de ma sœur entre mes lèvres. Surprise j’ai un haut le cœur et un sursaut en arrière lorsque le tissu touche le fond de ma gorge. J’ai le reflex d’éructer l’intrus mais me contrôle en prenant une large et bruyante inspiration par le nez. Mes yeux se mouillent et une larme perle à mes cils. Heureusement je n’ai pas refermé, en un réflexe incoercible, ma bouche sur les doigts de Mon Maître !
Mes genoux se posent de nouveau au sol et je me calme bien que je comprenne maintenant la teneur de la punition. Devant ma passivité retrouvée, Marc introduit méticuleusement, entre mes lèvres, les bouts de satin qui pendent encore hors de ma bouche. Il s’emploie à ne laisser dépasser, des deux côtés de mes lèvres, que le cordon du string. Désarçonnée, je lève les yeux vers ma sœur. Je sais quelle m’observe au travers de ses yeux mi-clos. Que doit-elle penser de moi ? Etre capable d’accepter cette humiliation infamante. La bouche emplie du slip qu’elle portait il y a quelques instants et abondamment souillé du nectar de son ventre qui plus est ! Je peux en sentir le goût et l’odeur animal qui se mêle à ma salive. La larme se décroche de mes cils et roule le long de ma joue. Marc la rattrape d’un index en crochet avant qu’elle ne tombe au sol et la porte à ses lèvres la goûtant comme un met précieux. Je lui lance un regard implorant. Il y répond d’un clin d’œil en souriant. Un encouragement ?
Toujours à demi agenouillé contre la jambe de Béatrice, il me lance.
- Maintenant que cet obstacle est tombé et qu’il est sous bonne garde. Nous allons vérifier si ta sœur a les mêmes aptitudes que toi à manifester son plaisir !
Il crochète de son bras gauche la jambe droite de Béatrice et y pose sa main droite. Il en caresse la surface juste au dessus du genou et, après en avoir jugé la douceur, ses doigts remontent, pivotant ostensiblement entre ses cuisses écartées vers l’entrejambe parfaitement épilé.
Je comprend ce qu’il va faire. J’écarquille un instant les yeux pour montrer ma désapprobation. Puis, je ferme les yeux et détourne mon regard d’indignation.
Immédiatement Marc a un claquement de langue de réprimande.
- Tss… Tss…Mademoiselle ! Veuillez regarder, s’il vous plaît !… Et vous en rendrez compte dans les moindres détails dans vos récits !
Je souffle du nez et si je le pouvais, je me mordrais les lèvres. Lentement je redresse la tête et ouvre les yeux.
La main de Marc s’est figée à quelques centimètres de la vulve de Béatrice. Une fois sûr que je suis à nouveau attentive, il reprend sa progression.
Tout en me regardant, il lance d’une voix forte.
– Mademoiselle Béatrice, veuillez écarter un peu plus les jambes que votre sœur puisse mieux voir !
Je suis stupéfaite de constater que Béatrice exécute l’ordre sans rechigner.
Sa jambe droite emprisonnée, elle tortille son pied gauche sur le tapis pour l’éloigner d’une vingtaine de centimètres, augmentant l’ouverture et facilitant ainsi le passage de la main de Mon Maître.
Le tendre fruit fendu totalement glabre, lisse comme un abricot est maintenant une proie facile. La main reprend sa marche. Un premier contact du bout des doigts sur les lèvres de la fente fine comme une cicatrice fait se crisper Béatrice. Les muscles de ses cuisses se contractent comme pour fuir, mais elle ne peux plus se dérober maintenant. Les doigts se font pressant et écartent le tendre passage. Une première phalange du majeur s’introduit puis la première de l’index. Je n’ose plus cligner des yeux. Et je vois progresser entre les plis délicats les deux doigts joints. Je lève rapidement les yeux vers le visage de ma sœur. Elle se mord les lèvres et sa poitrine se soulève en une respiration retenue. Mais elle garde docilement les mains derrières le dos. Le temps de ce coup d’œil et les doigts sont déjà profondément enfoncés en elle. Mon Maître imprime un mouvement de rotation à sa main. La chevalière qu’il a l’annulaire s’encastre entre les lèvres comme si elle aussi elle voulait pénétrer le passage déjà envahi Cette fois Béatrice gémit. Mais je ne parviens pas à définir si c’est un soupir de protestation ou de plaisir. Ses reins se creusent, son ventre se tend. A une cinquantaine de centimètres de mes yeux je ne peux manquer la palpitation sourde qui pulse sous son nombril.
- Et bien ! Ta sœur n’a vraiment rien à t’envier !
Il retire brusquement ses doigts du fourreau de chair. Il les tend vers moi
- Regarde !
Ils sont luisant de liqueur de Cyprine et Marc les balance si prés de mon visage que je peux en sentir l’odeur fade et sensuelle.
Pourquoi je hoche la tête en signe d’assentiment ? Peut-être par réflexe ! Et la bouche emplie du slip de ma sœur, je ne peux lancer le rituel " Oui, Monsieur !"
Marc sourit et continue son monologue
- Tu paries qu’il ne faut pas grand chose pour qu’elle jouisse comme une jeune rosière ?
Et joignant le geste à la parole, de nouveau, il empale fermement le délicat orifice. Une nouvelle fois sollicitée, et de la plus vigoureuse des façons, Béatrice ne peut s’empêcher un gémissement. Comme en réponse à sa plainte Marc imprime un puissant et rapide mouvement de va et vient à ses doigts lubrifiés, écartant sans vergogne les lèvres offertes et nappées de liqueur huileuse. Cette fois ma sœur perd contenance. Tout son corps se cambre. Elle lance une plainte aiguë vers le plafond et rompant la pose se couvre le visage de ses mains comme pour se cacher, et retenir ce cri qui est manifestement un cri de jouissance. Dans son spasme elle cherche à resserrer ses cuisses et ploie sur ses genoux. Mais revient vite en arrière en tendant ses jambes et se soulevant sur la pointe des pieds comme pour amortir un nouveau coup de boutoir qui la soulève presque du sol.
Comme dans un rêve, je contemple les doigts de Marc luisant de liqueur de Cyprine entamer, un piston bien lubrifié, un mouvement de va et vient de plus en plus rapide ! Béatrice est si crispée qu’elle reste maintenant sur la pointe des pieds et enfoui son visage dans ses bras. Ce qui n’étouffe pas les petits jappements de plaisir qu’elle ne peut s’empêcher de lâcher. Jappements qui se transforment en un long gémissement énamouré lorsque Marc amplifie encore son oscillation entre ses jambes martyrisant le fruit distendu de ses doigts maintenant nappé d’un sirop onctueux et brillant qui mouille sa main jusqu’au poignet.
J’aurais voulu y échapper, mais le spectacle de Béatrice écartelée, se tortillant pour repousser la montée de son plaisir sous les doigts de mon Maître. Cette vision ne peut manquer de m’échauffer les sens . Et bien malgré moi, mon ventre s’enflamme et se mouille sans vergogne appelant la caresse. Je serre les dents sur le slip trempé pour essayer de me contrôler de repousser ce plaisir coupable. Mais cela est peine perdue. Les gémissements de ma sœur m’entraînent à sa suite dans une onde brûlante qui me submerge et monte du creux de mes reins le long de ma colonne vertébrale, hérissant les cheveux de ma nuque. Mon cœur s’emballe et ma respiration s’accélère. Ces doigts ! Je les veux en moi !… Maintenant ! Moi aussi je veux me tordre de plaisir comme le fait ma sœur sous mes yeux !

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3 juillet 2011

Chap.9. La voie de mon Maître.

Je reste un moment le souffle coupé. Comme à chaque fois que Marc me sommes d’exécuter ce qui est à la limite de mes interdits ! Limites qu’il repousse sans vergogne à chacune de nos entrevues. Pour fuir, je m’échappe dans une sorte de rêve éveillé. Mon esprit s’enfonce dans un doux matelas cotonneux.
Le ventre de Béatrice palpite à une vingtaine de centimètres d e mes yeux. Un nombril sculpté comme une rose immaculée posée sur un oreiller de satin opalin. Et juste en dessous, la barre de coton blanc. Ma sœur n’a pas bougé. Elle n’a même pas fermais à la demande de Marc. Et pourtant je sais qu’elle l’a distinctement entendue. Si elle n’a pas protesté, c’est quelle a accepté !
J’approche mon visage de la peau tendue. Je ferme les yeux. Un parfum d’Ylang-Ylang m’enveloppe. Une fleur du Sud pour une fleur du Nord !
Mon, front touche son ventre brûlant. Une vibration intense se communique à mes tempes et court le long de mon dos. Je ne peux empêcher une larme de sourdre de mes paupières. De mon front, je touche une icône ! Si je vais plus loin je vais tomber en catatonie, terrassée par le sacrée que je vais profaner. Mes oreilles bourdonnent et ma poitrine va exploser sous les coups de boutoir redoubler de mon cœur.
Mais il faut que j’aille là où mon Maître m’emmène, quoique qu’il arrive Quoique qu’il en soit !
Je déglutis avec peine et ouvre la bouche tentant de m’emparer de la pièce de tissu. Mes dents s’agrippent sur l’élastique et ma lèvre supérieure frôle la peau lisse comme l’ivoire y laissant une trace humide. Béatrice a un frémissement. Instinctivement elle rente son ventre pour éviter le contact de mes lèvres. Elle pousse en même temps un petit soupir de surprise que Marc a certainement perçu. Je suspends un instant mon entreprise. Mais aucun ordre, aucun son ne vient de Mon Maître. L’atmosphère est survoltée, une tension fabuleuse crépite entre nous et Marc doit en savourer chaque seconde en silence.
Délicatement, je tire avec mes dents le devant du slip vers moi. Un léger effort pour dégager le tissu de la fente qui semble se séparer à regret du cocon de satin.
Puis d’un coup sec je tire la légère barrière vers le bas. Dans le mouvement mon front heurte à nouveau le ventre palpitant et mon nez frôle la fleur découverte d’où s’échappent, enfin libérées, les effluves capiteux aux parfums chauds de musc et de cannelle mêlés aux senteurs âpres et douceâtres de la liqueur de cyprine qui mouille le tissu.
J’ouvre les yeux
Face à moi apparaît le plus beau des calices. Le sexe de Béatrice est totalement épilé avec soin, comme l’était le mien il y a trois semaines. Une fente délicate en barre le fruit lippu et la fragrance caractéristique qui s’en dégage me saisie de stupéfaction
Cette senteur…Je la connais… C’est la mienne !
Les dents serrées sur l’élastique, je lève les yeux vers ma sœur. Elle a gardé les mains dans le dos et si sa tête est penchée vers moi comme une pénitente dans le châtiment, elle garde les yeux obstinément fermés. Sa respiration qui soulève sa poitrine en un rythme syncopée trahit le trouble profond qui l’étreint. Je sais que dans cette communion parfaite entre nous deux elle me devine au travers de ses paupières closes !
Le constat de l’entrejambe intégralement glabre de ma sœur ne peut manquer de relancer mes interrogations. Tandis que je m’évertue à tirer, les dents crispées, le slip vers le bas, je m’interroge;
Il y a à peine quelques jours Béatrice n’était pas épilée. La toison soigneusement taillée en triangle aux reflets de bronze ornait son ventre. Je l’ai constaté à la piscine où nous nous baignons souvent nues, tard le soir, lorsque nous sommes sûres que tout le personnel du haras est parti.
Et donc, si elle s’est ainsi apprêtée ! Est-ce que parce qu’elle savait que Marc allait venir ? Et que, déjà, elle se préparait à sa rencontre avec l’idée bien arrêtée de se soumettre à lui ?
Ma tête bourdonne, les questions se bousculent et s’entrechoquent.
Elle le savait donc ? Et avant moi ?
Toute la soirée j’ai deviné une sorte de connivence entre eux. Des regards et sourires furtifs dont j’étais exclue. Ou bien n’était ce que le jeu de la séduction que déployait Béatrice avec force ?
Quoiqu’il en soit, je suis maintenant persuadée qu’elle avait décidé de séduire Marc et qu’elle s’y était préparée, dans les moindres détails. J’en ai la preuve palpitante sous les yeux. Mais avait-elle prévu la voie sur laquelle l’entraînait Marc ? Avait-elle prévu que je serai actrice et spectatrice de sa proposition de soumission ? Une chose est sûre, dans cette voie, elle s’y est engagée en courant, et elle ne peut plus faire demi-tour. Pas devant moi en tout cas.
La chute de rein de Béatrice maintien le cordon du slip en haut de ses fesses et l’empêche de glisser vers le bas. J’entrouvre les lèvres et lâche le tissu. Je fais un écart vers la droite pour tenter de saisir le lacet sur le côté et ainsi le déloger plus facilement. Béatrice qui a compris ma difficulté resserre les jambes jusqu'à les joindre presque. Mon Maître ne proteste pas de la rupture de la pose. Il doit avoir également compris l’impossibilité d’enlever le slip de Béatrice si elle garde les jambes écartées.
Mes lèvres frôlent la hanche de ma sœur. Je sens distinctement sa peau qui se hérisse et le frisson qui y court. Il faut maintenant que je fasse vite ! D’un coup de dents décidé, je m’empare de l’élastique en laissant un baiser humide sur sa peau et le tire prestement vers le bas.
Cette fois-ci il descend facilement. Entraînée par le mouvement je me penche en prenant appui de mes mains sur le sol et le descends ainsi jusqu’au genoux de Béatrice. Satisfaite et soulagée, j’abandonne le tissu et me redresse, reprenant ma position à genoux, à quelques centimètres de Béatrice.
Je signifie ainsi à Mon Maître que j’ai accompli son ordre.
Marc repose son verre sur la table. Il s’approche lentement. Parvenu à la hauteur de Béatrice il tend la main vers elle
- Voulez vous terminer Mademoiselle Béatrice et me donner votre slip ?
Comme sortant d’un songe Béatrice ouvre les yeux quelle avait gardé mi-clos tout le long de l’opération. Sans une hésitation, elle se penche, se saisit du sous-vêtement et d’un coup de hanche rapide, sautillant d’un pied sur l’autre en libère le slip qu’elle dépose d’un seul mouvement lorsqu’elle se redresse sur la main tendue. Comme si elle se débarrassait d’un objet brûlant !.
- Et reprenez la pose Mademoiselle !
Elle écarte de nouveau les jambes et glisse ses mains dans le dos. Se cambrant et projetant ainsi sa poitrine vers Mon Maître.
Marc observe un instant le slip de satin dont il éprouve la texture entre le pouce et l’index. L’humidité qu’il y rencontre le fait sourire.
- Voyez-vous Mademoiselle Béatrice je devrais vous punir pour ce manquement !
Il garde le silence un instant pour que ce qu’il vient de dire soit bien saisi.
Puis continu.
- Mais ce sont vos débuts… Je peux me permettre une certaine mansuétude mais en aucun cas je ne peux pardonner… ce n’est pas en mon pouvoir ! Toute faute mérite sanction...Donc pour ce soir et compte tenu de votre inexpérience, ce sera Mademoiselle Isabelle qui sera sanctionnée à votre place et ceci pour chaque manquement qui pourrait encore vous advenir.
Je cligne des yeux et un frisson me parcourt le dos.
- Vous pouvez remercier votre sœur !
Les lèvres de Béatrice tremblent. Ses yeux tanguent de Marc à moi. Elle ne cherche pas a dissimuler le trouble intense qui l’étreint.
- Maintenant Mademoiselle !
La voix de Marc se fait sèche et impérative
Elle sursaute et dans un bredouillement incontrôlable Béatrice bafouille.
- Je... Je te remer…cie … Isa… belle !
Mais son regard fuit le mien, et son visage est empourpré de honte.
Maintenant je le sais ! Non, Béatrice ne devinait pas jusqu’où Marc l’entraînerait sur le chemin qu’elle a choisi de suivre à ses côtés… A mes côtés !

26 juin 2011

Chap.8. Face à face.

Un mouvement me tire de ma rêverie. C’est Béatrice qui s’étire. J’entrouvre les yeux. La clarté du soleil est moins dure. Par dessus la poitrine de Marc je la distingue qui se retourne et tend les mains vers le plafond comme pour le soulever. Un gémissement me prévient que, pour elle aussi, le réveille est pénible. Je souris aux anges qui doivent nous observer. Je me tourne vers elle en tendant le cou. Comme obéissant à un signal elle fait de même et nos regards se croisent. Ses cheveux en bataille rivalisent de désordre avec ses yeux plissés. Elle tire la langue pour s’humecter les lèvres et fait une grimace qui vaut tous les discours. Elle non plus ne voudrait pas se réveiller. Elle se laisse retomber en arrière sur l’oreiller dans une plainte étouffée. Ses bras heurtent la tête du lit, mais elle n’en a cure et les laisse au-dessus de sa tête, offrant une poitrine arrogante aux rayons matinaux.
Je me laisse à mon tour retomber sur l’oreiller et repars de nouveau dans mes songes nocturnes…

…Le temps de l’attente semble s’étirer à l’infini. Tous mes sens sont en alerte et je guette d’une oreille tendue le moindre son qui pourrait m’avertir du retour de Marc… Et de ma sœur !
Mon esprit finit par divaguer. Et si ce n’était pas Marc qui brutalement surgissait dans la pièce ? J’imagine le retour de ma mère à l’improviste, me découvrant ainsi entièrement nue, à genoux sur un des tapis qui couvre le sol du pigeonnier. Les yeux bandés, les cuisses largement écartées et les mains dans le dos. Statufiée. Parfaite représentation de ma soumission. Une honte incoercible me saisit. Un frisson me parcourt la nuque, les muscles de mon dos se contractent en un spasme irrépressible. J’essaye de chasser cette image de mon esprit et pousse un profond soupir.
De nouveau l’attente. Je tente de faire le vide. Il faut que je calme les battements de mon cœur pour mieux saisir les bruits de la nuit.
Le claquement sec du clenche qui se répercute contre les murs de pierre me fait sursauter. Je devine la lourde porte de chêne qui s’entrouvre. Des bruits de pas et le tintement caractéristique du grelot que porte maintenant Béatrice. Mon cœur s’emballe. Mes yeux s’écarquillent et se tendent comme si je voulais percer au travers de l’épais bandeau qui me barre les yeux. Je voudrais lire sur le visage de Béatrice l’expression de sa stupéfaction me découvrant ainsi offerte.
Maudit bandeau !
Je relève la tête et tends l’oreille dans l’attente de la voix rassurante de mon Maître brisant ce silence pesant. Le bruit des pas s’étouffe lorsqu’ils s’avancent sur les tapis. Seul le timbre discret du grelot me permet de deviner leur approche. J’identifie distinctement le son mat d’un objet lourd et celui cristallin de verres que l’on pose sur la table centrale.
Le grelot se tait.
Des pas feutrés tourne autour de moi. Mais qu’attendent-ils donc ?
Je devine Marc tournant autour de moi tout en intimant le silence a Béatrice d’un geste impératif. Fier de présenter à la vue de ma sœur le résultat de son dressage, lui faisant ainsi entrevoir ce qu’il attend d’elle, sans prononcer une seule parole.
Un chuintement feutré, Marc se penche sur moi. Un doigt se pose sur ma bouche. Instinctivement j’écarte les lèvres en un O accueillant. Mais le doigt ne fait qu’effleurer l’ourlet de mes lèvres. Il glisse lentement sur mon menton, mon cou, pour suivre une délicate arabesque qui va le mener sur la pointe de mon sein droit. Je prends conscience qu’avant même ce frôlement la pointe en étaient dressés dans l’attente de cette caresse.
- Elle est belle n’est ce pas ?
La voix de Mon maître claque à quelques centimètres de mon oreille. Mais c’est à Béatrice qu’il s’adresse.
Un tintement lui répond. Un hochement de tête de ma sœur certainement.
La caresse se fait plus précise, pétrissant entre le pouce et l’index la pointe turgescente tendue à me faire mal.
- Veuillez vous déshabiller, Mademoiselle Béatrice !
La voix est impérative. Ce n’est pas une simple sollicitation.
Un moment de silence, puis le carillon du grelot s’agite vivement. Je m’imagine le tee-shirt de Béatrice qui lui passe par dessus la tête.
Je sens Marc qui s’agenouille près de moi. Sa voix se rapproche de mon oreille.
- Nous allons voir si ta sœur est aussi belle que toi !
Sa caresse ne cesse pas et les pointes de mes seins y répondent par une dureté de fer. Le tintement du grelot devient plus clair. Elle doit se pencher en avant pour faire descendre son pantalon. Je suis étonnée que Béatrice ne cherche pas à commenter les demandes de Mon Maître ! Toujours prompt qu’elle est à réagir aux moindres sollicitations.
Elle a dû recevoir l'injonction impérative de garder le silence et seule la voix gouailleuse de Marc semble répondre au bruit métallique du grelot.
- Tiens donc !… Vous portez un slip Mademoiselle ?… Hummm !
Un silence puis
- Eh bien, gardez le donc… Et enlevez tout le reste !
Le grelot s’agite de nouveau.
Je sais maintenant que Béatrice n’est pas de connivence avec Marc Si cela avait été le cas elle n’aurait pas porté de sous-vêtements en sa présence, comme le veut la règle de base de la soumission. Je commence à prendre toute la mesure de la passivité de ma sœur. Oui, elle a certainement décidé d’aller au bout de l’expérience. Et il faut que je l’accepte.
- Restez debout… Ecartez les jambes… Les mains dans le dos… Entrouvrez vos lèvres s’il vous plaît… Voilà c’est mieux ! Baissez la tête Mademoiselle.
Ces ordres combien de fois les ai-je entendu ? Et combien de fois leur ai-je obéit ?
- Ta sœur est absolument magnifique, Isabelle…
Sa voix s’approche de mon oreille et susurre pour que je sois la seule à l’entendre.
- Et ce soir elle est à moi, comme tu es à moi !
Et je sais qu’il a raison. Sinon jamais Béatrice n’aurait été jusque là. Jamais elle n’aurait flirté avec les limites proches de l’interdit absolu que lui impose Marc.
- Tu veux voir ?
Je suis déchirée entre l’envie de garder ma cécité pour la soirée. Faire. Subir l’innommable d’accord ! Mais ne pas voir ! Ne pas me voir le faire ! Garder une obscure distance qui me protège.
Mais les mains de mon Maître cessent leurs caresses et s’activent derrière ma nuque.
Le bandeau tombe. Je cligne des yeux.
Et je découvre comme Marc à raison.
A l’autre bout du tapis sur lequel je suis agenouillée. Dans les éclairages indirects. C’est une déesse grecque que je découvre face à moi. Les jambes écartées, tendue nerveusement en font saillir discrètement les muscles. Le ventre est parfaitement plat et sa taille et sa cambrure accentuée par ses épaules rejetées en arrières projettent vers l’avant une poitrine victorieuse. Sa chevelure rousse tombe de chaques côtés de sa tête baissée, en une cascade iridescente. Je note que ses mamelons raidis d’excitation percent au travers du fin voile de ses cheveux qui couvrent à demi sa poitrine. Sa peau reflète la lumière ambiante en une myriade de tons froids qui contrastent et rehaussent encore l’atmosphère brûlante et irréelle de la salle. Seule la pièce de tissu blanc qui lui barre les reins et le ventre contrarie la stature hiératique de Béatrice.
Mon dieu ! Comme elle est belle !
La nudité ne nous pose pas de problème entre ma sœur et moi. Souvent nous allons nous baigner ainsi dans la piscine. Souvent nous occupons la salle d’eau ensemble et prendre ma douche devant elle ne me soucie pas.
Mais là !
La dimension est toute autre. Je prends de plein fouet la sensualité exacerbée qui se dégage du corps tendu et offert. Une chaleur intense me monte au visage. Marc m’observe en souriant. Il est lui aussi à genoux, à côté de moi les mains fermement appuyées sur ses cuisses. Il désigne d’un coup de menton volontaire la sculpture de chair.
- Elle est belle... N’est ce pas ?
La même question qu’il a posée à ma sœur et une invite à répondre.
Dans un murmure embarrassé.
- Oui… Oui, Monsieur !
Satisfait, d’un coup de rein, Marc se relève. Il s’approche de Béatrice.
- Toutefois, cette Demoiselle a beaucoup à apprendre…
D’un geste lent, il s’empare de ses cheveux qu’il ramène en arrière. Comme on le ferait d’un objet de collection qu’on admire. Il passe une main connaisseuse sur sa poitrine. Par en dessous, je peux entrevoir ma sœur qui se pince les lèvres. Sa caresse s’attarde et je m’aperçois qu’elle provoque chez moi la même réaction que s’il me la prodiguait. Mon ventre s’enflamme et les poils de ma nuque se hérissent.
- Elle doit apprendre que nulle barrière ne doit empêcher Son Maître d’accéder à ses envies…
Et tout en disant cela, il pose une main entre les cuisses de Béatrice. Cette fois elle a un sursaut et sa tête se tourne sur le côté et je devine qu’elle fait un effort violent pour rester de marbre. Mais elle ne va pas plus loin.
Pour appuyer sa démonstration l’index de Marc cherche a se frayer un chemin vers son ventre, entraînant avec lui le fin tissu qui se coince entre les lèvres entrouvertes par le doigt inquisiteur.
Béatrice émet un soupir de protestation et sa poitrine se soulève en saccade. Elle réagit malgré elle a l’indécente caresse.
Marc force le geste et frotte vigoureusement le slip blanc contre le clitoris découvert déclenchant chez ma sœur une série de soubresaut retenu et de gémissements étouffés.
Satisfait du résultat Marc retire soudainement son doigt, laissant le tissu fin coincé entre les lèvres qu’il a tenté de forcer. Marc porte ses doigts à son nez puis à ses lèvres, les goûtant comme il le ferait d’un divin nectar.
- Et bien je crois que ta sœur a les mêmes dispositions que toi à mouiller Isabelle !…Il faut en avoir le cœur net. N’est ce pas ?
Et sans attendre de réponse.
- Allons Isabelle… Enlève le slip de ta sœur ! Ouvre donc ce passage pour Ton Maître.
Il se détourne de moi. Sûr d’être obéit.
Il s’approche de la table sur laquelle est posée une bouteille de champagne et trois verres qu’il a apportés. Il en remplit un et se retournant vers nous il en tourne nonchalamment le contenu pétillant avec le doigt qui a forcé ma sœur.
Je reste un moment interdite.
Mais, je sais qu’il va falloir obéir.
Il porte le verre à ses lèvres et en boit une goulée en me regardant, impatient.
- Allons Mademoiselle !
Je me tourne vers Béatrice à l’autre bout du tapis. Elle a fermé les yeux et rouvert la bouche Elle a l’air de prendre son rôle à cœur.
Je fais mine de me relever mais je suis coupée dans mon élan par un claquement de langue désapprobateur de Mon Maître.
- A quatre pattes Mademoiselle.
Bien sur ! J’aurais du le deviner !
Je traverse le tapis à genoux et m’approche ainsi de ma sœur. Son ventre est à la hauteur de mes yeux. Je vois de prés les résultats de l’assaut de Mon Maître. Le slip est profondément enfoncé entre ses lèvres moulant précisément l’entrée de la vulve de Béatrice et le tissu qui en est légèrement ressortie est trempé de liqueur de cyprine témoin de l’excitation de Béatrice.
Troublée, je vais pour tirer le slip vers le bas d’une main tremblante.
- Tss… Tss… Non… Non, Isabelle !… Avec les dents s’il te plaît !

8 juin 2011

Chap 7. Les liens du sang


Les rayons du soleil matinal filtrent à travers les persiennes et viennent me chatouiller les paupières. J’entrouvre les yeux et les referme aussitôt, éblouie par l’intense clarté. A tâtons je repousse le drap qui me couvre à mi-corps. Je prends une profonde inspiration pour chasser de mes poumons les derniers miasmes de la nuit. Je me redresse sur un coude mais je manque d’assurance et retombe de tout mon long sur la poitrine de Marc. J’ai mal à la tête !
Je tente de nouveau d’ouvrir les yeux. Dans la buée de mes larmes je distingue la silhouette nue allongée à la gauche de Mon Maître. Elle est couchée sur le ventre, le visage a demi posé sur son bras replié. Son autre bras disparait sous celui de Marc. Sa chevelure auburn, emmêlés comme après une course effrénée, couvre l’oreiller repoussé et tasser contre la tête du lit. Sa jambe droite est repliée au-dessus des draps dévoilant une cuisse longue et ferme. Ses reins et ses fesses impudiquement exposés reflètent la lumière chaude du matin.
Sous mon menton la poitrine de Mon Maître se soulève en un rythme régulier. Ils dorment encore profondément. J’émets un petit gémissement de douleur, une douleur vrillante me traverse le crâne, et me laisse retomber lourdement en arrière en gardant une main sur la poitrine de Marc.
Je replonge dans ce demi-sommeil bienfaisant qui souvent suit mes nuits.
Et les images de cette soirée dansent sur l’écran sombre de mes paupières.
...
- Mademoiselle Béatrice ?… Pourquoi avez vous les jambes écartées ?
- pourquoi avez vous les mains dans le dos ?
- Pourquoi êtes vous cambrée ?
- Pourquoi ?
- …
Stupéfaite j’écoute Béatrice égrener les réponses que je viens de psalmodier, il y a quelques instants.
- …Et tu aimes être ainsi offerte Béatrice ?
Comme un coup de tonnerre la réponse tombe et je comprends qu’elle ne joue plus. Qu’elle a lâché prise.
- Oui, Maître Marc… J’aime çà !
J’aurai du être scandalisée, révoltée peut être !
Il n’en a rien été ! Bien au contraire. A peine ai-je été troublée mais cela a vite laissé la place à un sentiment de fierté et de complicité avec ma sœur encore jamais égalée.
Son verre vide, Marc se lève du sofa et revient le poser sur la table. Il s’accroupit près de Béatrice.
- Et maintenant Mademoiselle … Êtes vous excitée ?… Est-ce que vous mouillez?
Du coin de l’œil je vois ma sœur baisser la tête et murmurer à voix basse comme pour n’être entendue que par Mon Maître.
- Ou… Oui, Marc !
Marc a un claquement de langue agacé.
- Pardon ?
Béatrice bafouille embarrassée
- Je… Pard… Je… Oui, Maître !
Du coin de l’œil, à la limite de mon champ visuel, Je l’aperçois me lancer un regard interrogateur. Je reste de marbre, impassible. Mais mon cœur bat à cent à l’heure.
Marc pouffe
- Eh bien …Il y a du travail !… Je vous propose de commencer immédiatement, Mademoiselle ?
Cette fois la réponse est plus assurée
- Oui, Maître !

Je ferme les yeux et souris intérieurement. Soit la bienvenue, Béatrice ! Bienvenu dans mon monde ! J’avais toujours cru en l’impossibilité de te décrire l’intense émotion que d’être ainsi dirigée, prise en main, soumise à Mon Maître. Tu as dû me prendre pour folle. Tes sourires narquois m’ont toujours dissuadé d’aller très loin dans mes pauvre tentatives d’explications.
Et voilà que ce soir tu partages de la façon la plus intime ce que mes mots ne peuvent décrire et que seul l’expérience peut faire toucher du doigt. L’indicible bonheur de servir.


Marc se relève
- Voilà qui est mieux… Restez à genoux Mademoiselle Béatrice, jusqu'à ce que je revienne vous chercher.
Il se tourne vers moi
- Mademoiselle Isabelle ?… Vous devriez me montrer mes quartiers… N’est-ce pas ?
Je mets un instant à réagir. Marc vient de me signifier que le repas est fini et je n’ai presque rien mangé.

Le Pavillon des hôtes est situé un peu en retrait du haras. Un chemin pavé et bordé de buis sombres nous y mène en sinuant entre les massifs de genets et de genévrier. Je pousse la porte et, passé le hall, nous pénétrons dans la salle centrale. Ce monumental gîte à colombages est la résidence des VIP qui passent au haras. Un ancien pigeonnier arrangé avec goût par ma mère dans le style de notre région, avec une touche de modernité qui souligne son ancrage dans notre temps.
Le détecteur de présence a mis en route les éclairages d’ambiance qui illuminent l’enchevêtrement des poutres de chêne qui nous surplombent. Une lourde table ronde de chêne doré trône au centre de la pièce parfaitement circulaire. Deux escaliers opposés de fonte noire aux balustrades de laiton doré montent en longeant les murs de pierre blanches vers les chambres. De nombreux tapis multicolores couvrent la presque totalité du sol masquant un parquet patiné par le temps. Les chaises ouvragées de cuir sont sagement alignées le long du mur en une ronde impeccable. Sur les parois, des tentures aux motifs africains éclatant réchauffent la froideur de la pierre et de la chaux. L’endroit semble plaire à Marc. Il en fait le tour à pas lent en détaillant les œuvres exposées sur des sellettes murales à intervalles réguliers. Son intérêt se porte soudain sur les tapis épais. Il en pointe un du doigt.
- Il manque une œuvre d’art ici !
Il soulève un sourcil en me lançant une œillade complice.
Je fais mine de ne pas comprendre.
- Allons Mademoiselle !… Déshabillez-vous et à genoux !
Je considère un instant le tapis un peu hagarde. Mais si Marc le veut !
- En bout de tapis… Je réserve l’autre bout à Mademoiselle Béatrice !
Le sang quitte mon visage. Je fais un pas en avant vers lui.
- Oh monsieur !… Oh non !… S’il vous...
Le froncement sévère de ses sourcils stoppe net ma protestation indignée.
Je reste la bouche ouverte de stupéfaction.
Il s’approche et s’empare de mon menton et me referme la bouche en souriant.
- Allons Isabelle… Qu’est ce qui te pose problème ?
- Mais, Mais…Monsieur.. C’est ma sœur !
J’ai mis dans ma voix toute la supplication possible.
Cela le fait rire et il hausse les épaules.
- Et alors ?
Ma tête se vide, je n’arrive plus a penser, l’émotion me submerge.
- Mais… Mais…
- Béatrice en a envie… Je le sais… Et tu le sais !
Mes jambes flageolent. Marc continu.
- Ta sœur est actuellement à genoux dans le salon… Et elle m’attend !
Il me lâche le menton et recule d’un pas. Je baisse les yeux sur le tapis, résignée.
- Oui, Monsieur !
Vaincue et à bout d’argument, je commence à me déshabiller mécaniquement, laissant tomber un à un mes vêtements sur le sol sous le regard espiègle de Mon Maître
Une fois nue, je m’agenouille docilement au bord du tapis en fixant l’autre bout comme hypnotisée. Marc s’empare de mes effets pendant que j’écarte les jambes et glisse mes mains dans le dos. Mon maître dépose mes vêtements sur une des chaises mais garde mon fin tee-shirt noir qu’il replit plusieurs fois sur lui-même pour en former un long ruban. Il se penche sur moi et entreprends de me sangler les yeux avec ce bandeau improvisé.

 

29 mai 2011

Chap.6. Obsédé Sensuel.

Béatrice accuse le choc. Ses sourcils se lèvent en une expression de surprise Elle entrouvre la bouche pour répondre, puis se ravise. Nerveusement elle s’empare de son verre, le porte à ses lèvres avant de s’apercevoir qu’il est vide. Marc s’empare de la bouteille. Elle tend son verre à lui. En suspension au-dessus de la table le goulot et le bord du verre se rencontrent et s’entrechoquent dans un petit carillon cristallin. La main de Béatrice tremble ! Mais de quoi ? D’indignation, de frustration ou d’excitation ? Le frémissement n’échappe pas à Mon Maître. De sa main gauche il saisit le poignet de Béatrice pour stabiliser sa main. Au lieu de la rassurer cela achève de la déstabiliser. Elle baisse les yeux et détourne le regard.
Le verre remplit et Marc lui lâchant le poignet elle lance un merci d’une voix éraillée suivit d’un raclement de gorge embarrassée. Elle porte le verre à ses lèvres. Lorsqu’elle le repose, il est au trois-quarts vide.
- Tout de même Marc !…Il m’en faut un peu plus !
Elle retrouve son calme et contre-attaque même en continuant.
- Vous pensez donc que la domination n’est que sexuelle ?…
- Non, Béatrice ! Elle n’est que sensuelle… Et vous le savez bien, si vous lisez votre sœur plus qu’au premier degré… Ce que je crois. Sinon il y a longtemps que vous l’auriez dissuader d’entretenir une relation aussi destructrice.
Il me pointe du doigt.
- D’ailleurs, ce que vous voyez là est-il sexuel ? Dites-moi donc où ?
Béatrice me regarde, instinctivement je rectifie ma position qui s’était quelque peut avachie. Elle réfléchit un instant et hausse les épaules.
- La position en elle-même est suffisamment parlante. Non ?.
- Parce que vous savez ce qu’elle veut dire ! Ou bien elle fait appelle à des pulsions et des désirs cachés au fond de vous ?
Béatrice balance la tête d’indécision. Elle ne sait que répondre. Elle ne peut le nier, puisque c’est elle-même qui vient de suggérer l’aura érotique qui émane de ma position. Et elle ne veut certainement pas consentir pour ne pas laisser prise à Marc sur elle.
Elle est acculée et Marc le sait. Il la laisse un instant dans son incertitude.
Puis continue
- Mais Isabelle peut nous aider à résoudre cette controverse mieux que quiconque !
Il se tourne vers moi.
- Mademoiselle?… Pourquoi avez vous les jambes écartées ?
Et voilà ! Çà continue ! L’humiliation ne cessera donc pas ? Je prends une profonde inspiration et lâche d’une traite ce qui maintenant est connue par cœur
- Parce que je suis à votre disposition et mon ventre doit toujours vous être accessible.
- Et pourquoi avez vous les mains dans le dos ?
- Ma poitrine offerte est le témoin de votre domination et de mon plaisir à vous servir, Monsieur!
- Pourquoi êtes vous cambrée ?
- Parce que mes reins vous sont proposés selon votre bon vouloir et vos exigences.
- Et pourquoi avez vous les lèvres entrouvertes ?
- Pour… Pour que vous puissiez utiliser ma bouche suivant vos désirs et votre volonté, Monsieur.
Mes joues s’enflamment de plus en plus au fur et à mesure que je réponds doctement au questions de mon Maître.
- Et tu aimes être ainsi offerte Isabelle ?
- Oui Monsieur !
- Et si je te demande de te mettre nue, ici immédiatement… Tu le feras ?
- Je… Oui Monsieur ! Si c’est votre souhait !
- Est-ce que cette idée te fait mouiller ?
Mes pommettes me brûlent. La soirée prend une drôle de tournure et je dois m’avouer que l’excitation monte passablement.
-… Oui Monsieur !
Marc se tourne à nouveau vers Béatrice. Croise les jambes nonchalamment. Il ouvre la paume de sa main vers le haut en me désignant et en haussant les épaules dans un geste d’interrogation.
- Alors Béatrice ?
Je commence à entrevoir le jeu de Marc. Il vient subtilement de retourner sa propre question à Béatrice.
Elle se penche sur la table et se met à jouer avec son couteau. En le faisant tressauter sur la table pour se donner une contenance.
- Comme je vous disais Marc… Il m’en faut plus !
Contrarié, Marc se recule sur sa chaise et croise les bras. Il hoche plusieurs fois la tête. Comme s’il était confronté à un choix intérieur !
Et sa décision prise, se tournant vers Béatrice il lance d’une voix monocorde.
- Très bien, alors allez vous agenouiller à côté d’Isabelle !
Il n’y a pas de commandement dans sa voix. C’est une simple proposition faite sur le ton de celui qui s’attend être naturellement obéit.
Les yeux de Béatrice s’écarquillent stupéfaite par l’aplomb de Mon Maître. Elle joue encore un instant avec le couteau en fronçant les sourcils. Cette fois ci, elle est confrontée à une tempête intérieure qui assombrie sont visage. Son regard se porte sur moi, puis sur Mon Maître qui attend un sourire narquois aux lèvres. Il l’a met au défi et je sais que ma sœur n’est pas femme à s’en laisser compter.
Brusquement son visage s’éclaire. Dans un même mouvement elle se lève en repoussant violemment du pli des genoux la chaise en arrière. Abandonnant le couteau elle tape des deux mains sur la table en souriant malicieusement et lâche d’une voix enjouée
- Chiche ?
D’une vive enjambée elle se place à côté de moi, et sans hésitation s’agenouille sur le sol.
Sa réaction a été si ardente que Marc en reste un moment interdit. Il ne s’attendait certainement pas a une capitulation rapide. Il a un petit claquement de langue et secoue légèrement la tête comme s’il se disait "Trop facile" Et je sais qu’il est déçu de ne pas pouvoir avoir donné toute sa mesure à la joute oratoire dans laquelle il se délecte. Pour Marc la puissance et le plaisir commencent par le verbe.
Sans quitter sa chaise, Il se penche sur nous en s’appuyant des deux coudes sur ses genoux et observe Béatrice attentivement.
- Il vous manque quelque chose pour que vos sensations soient complètes… Mademoiselle !
Je ne peux m’empêcher de tourner la tête pour la regarder. Sa posture est pourtant la copie conforme de la mienne. Elle arbore toutefois un sourire narquois presque hautain. Elle joue.
- Isabelle Allez donc me chercher un collier !
Le collier... Bien sûr !
- Votre collier de novice, celui avec le grelot… Il lui ira très bien je pense !
- Oui Monsieur !
Je me lève rapidement. Je titube un peu, mes jambes sont engourdies d’immobilité. Je m’élance vers ma chambre. Dans une boite fermant à clé se présentent, sagement rangés, une demi-douzaine de colliers de tout sorte. Ils ont tous en commun un anneau d’acier qui marque ma soumission. Tous, sauf un, où l’anneau est remplacé par un grelot de fer. Je le prends entre mes mains. Un petit tintement métallique me rappelle à mes souvenirs. Le cuir en est patiné par les longues heures de port et l’acidité de ma sueur. Sueur froide, de peur et d’effroi, d’humiliation. Sueur brûlante d’amour, de passion, de plaisirs interdits. Il y a maintenant une partie de moi dans ce joug très particulier.
Lorsque je reviens dans la salle, Béatrice n’a pas bougé Les derniers rayons de soleil traversent la baie vitrée et viennent auréoler sa silhouette et enflammer ses cheveux roux. Je reste un instant stupéfaite. Mon dieu comme elle est belle !
Une beauté sculpturale que renforce encore sa position. Une poitrine arrogante projetée vers l’avant. Des cuisses nerveuse et musclée par les longues heures d’équitation et les travaux du haras, Elle garde naturellement la cambrure et le port de tête d’une cavalière, presque hautaine mais qui offre ainsi son cou au collier que j’apporte.
Marc me désigne Béatrice d’un geste de sa main.
Inutile de parler.
Je me glisse derrière Béatrice et me penche sur son cou. Je ceinture le collier en repoussant ses longs cheveux de bronze sur le côté. Mes mains tremblent et le contact de sa peau me fait frémir. Elle ne bronche pas. A l’horizon le soleil s’écroule derrière le bois du Faye. Ses rayons s’éteignent et la pièce s'obscurcit brutalement comme sous l’effet d’un sombre avertissement.
Je regagne ma place et m’agenouille dévotement.
Marc reste un long moment à nous observer. Même Béatrice n’ose pas rompre le silence. Nonchalamment Marc se sert un verre de vin, se lève, nous contourne, et gagne le large canapé à côté de la cheminée. Où je l’entends s’asseoir confortablement. Et de derrière nous, venu de la pénombre, nous parvient une voix douce, calme, presque bienveillante, mais ferme.
- Bien... Reprenons !… Mademoiselle Béatrice ?… Pourquoi avez vous les jambes écartées ?

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22 mai 2011

Chap. 5. La règle du jeu

Et voilà ! Béatrice a gagné ! Elle a poussé Marc dans ses retranchements et pour lui il est évident qu’une manifestation de sa domination est plus parlante qu’une longue démonstration.
Dans le silence qui s’abat sur nous je m’empare de ma serviette de table. Je m’essuie les lèvres et la repose lentement à côté de mon assiette. Ma main tremble légèrement. Il me vient un bref instant l’idée de protester, de dire que ce n’est pas l’endroit, ni le moment. J’ouvre la bouche et prends toute la mesure de ce que me demande Marc. Je le supplie en pensée de revenir sur sa décision.
Mes lèvres se referment sur mes protestations
Je me lève. Mes genoux flageolent. Je me sens tout à coup vide de force. Je lance un cou d’œil rapide à Béatrice Elle est figée, un morceau de viande piqué sur sa fourchette en suspension vers sa bouche. Elle me détaille avec attention. Je peux deviner ce qu’elle se dit. Nous avons parlé longuement de ma condition avec Marc. Mais cela n’était que des paroles et des impressions échangées et tout se terminais généralement dans un éclat de rire. Mais là !
Là, elle doit réaliser qu’elle va assister à ce qu’elle n’a fait qu’entrevoir. Elle l’a recherché. Peut être involontairement, par bravade, par amusement mais je suis sure qu’inconsciemment elle l’a cherché. Elle va comprendre que Mon Maître ne recule devant rien. Et encore moins de me mettre à genoux Même devant ma sœur si nécessaire.
Je m’essuie les mains moites de sueur contre mes cuisses et me baisse. Le contact du carrelage contre mes genoux est rude et froid. J’écarte les cuisses et porte les mains dans mon dos. Mon visage est au niveau de la table. Je préfère ne pas regarder ma sœur. Je baisse la tête. Mon visage est enflammé comme jamais.
- Regarde nous Isabelle.
La voix de Marc est impérieuse.
Je relève la tête . Je me rends compte que Béatrice ne me fixe plus mais son regard va de son assiette à Marc. Ses yeux papillonnent et la légère rougeur de ses joues trahit sa confusion. Elle porte une bouchée à ses lèvres. Et semble faire des efforts considérables pour garder son naturel.
Elle tousse et lance, pour essayer de paraître sur d’elle.
- Eh bien ! heureusement que maman n’est pas là !
Elle a un petit rire nerveux.
Marc saisit la balle au bond
- Au contraire, Je suis sur qu’elle apprécierait de voir comme sa fille est obéissante !… N’est ce pas Isabelle ?
Mon dieu, mais pourquoi me prendre à témoin ? Mon humiliation n’est-elle pas suffisante ?
- Je… Je pense Monsieur !
Ma honte et ma confusion sont totales et j’ai bien l’impression que ma sœur est dans le même état. Seul Marc semble parfaitement à son aise. Je devine même qu’il jubile intérieurement. Il est sur son terrain et vient de nous y entraîner toutes deux d’une façon subtile. Je sais qu’il ne va pas lâcher la main facilement. D’autant plus que Béatrice semble fascinée par ce qui se passe devant elle. Elle baisse les yeux vers son assiette pour un attraper une bouchée. Puis sans nous regarder.
- Et… Et donc Isabelle semble y trouver du plaisir… A l’évidence… Enfin je veux dire à sa lecture en tout cas.
- Pas forcément ! Dans son cas plaisir et déplaisir sont étroitement liés.
- Et vous ?
- Cela doit toujours être partagé ! Je pense, avec d’autres, qu’il doit y avoir symbiose avec sa soumise. Par exemple, une punition n’est jamais à sens unique. Cela engage le Maître d’une façon des plus profonde.
Je me rappelle le malaise de Mon Maître lorsqu’il m’a amené au pavillon de chasse et de sa fureur lorsque je m’étais mise sous le pouvoir de Jacques dans les couloirs sombres de la maison de Kristale.
- Mais nous agissons en sorte à ce que le plaisir prédomine des deux côtés bien sur. Et je dois dire que présider au dressage d’Isabelle est un plaisir rare.
Un long silence suis. Béatrice se perd dans ses pensées tandis que Marc achève tranquillement son assiette.
Mes genoux me font mal.
Béatrice finit par rompre le silence.
- Et donc, vous emmenez Isabelle pour continuer son… Son dressage !…C’est cela ?
Elle a du mal à le dire alors que le mot dressage elle le prononce tous les jours au haras ! Marc se recule sur sa chaise en repoussant légèrement l’assiette.
- Isabelle a finit sa phase de dressage, ce n’est plus une novice...
Béatrice l’interrompt
- Il y a plusieurs stades ?
Marc croise les bras comme un professeur qui va expliquer une lesson.
- Il y a le stade du dressage de la novice pendant lesquels elle apprend tous les codes de la soumission et à s’y plier formellement. Cela se prolonge par le stade de soumise où on juge de ses capacités à obéir et se soumettre quelles que soient les demandes.
Puis, pour certaines, vient le stade d’esclave ou elle n’existe plus qu’en tant qu’objet… Et enfin celui de Kajira
Mon Maître Marque un temps d’arrêt et me regarde droit dans les yeux.
- La Kajira est la soumise ultime. Celle qui obéit et sert toutes les personnes qui la reconnaissent comme tel. Paradoxalement elle n’a plus de Maître. Elle est libre de sa soumission… On ne possède pas une Kajira, elle est naturellement à vous…. Et ainsi la boucle est bouclée !
Béatrice semble impressionnée
- Je ne pensais pas qu’il y avait un tel … Parcours!
Marc revient à elle et sourit
- Il est rare ! A ma connaissance je n’en connais qu’une qui a été au bout. Encore que!… Elle a un Maître "préféré" pour l’instant, mais je gage que bientôt elle se libérera totalement.
Je frissonne. Je sais qu’il fait allusion à Laure l’Odalisque italienne de Kristale. Et je me remémore les moments de volupté passés ensemble. Laure cultive la sensualité et la soumission au niveau d’un art.
Béatrice porte ses yeux sur moi.
J’évite son regard.
- Et c’est là, que vous emmenez ma sœur ?

- Vous n’avez pas compris Béatrice… C’est elle qui a pris ce chemin… C’est elle qui décidera. Je ne fais que l’accompagner !
Béatrice reprend une gorgée de vin puis lance tout en reposant le verre.
- Oui, elle a choisit… Mais ce qui m’étonne c’est qu’elle y prenne autant de plaisir !
- Vraiment ? Cela vous étonne ?… Vous n’avez vraiment jamais pratiqué la domination ou la soumission avec votre amant ? Ne serais ce que par jeu ?
Béatrice s’empourpre littéralement. Je sais qu’à la lecture de mes aventures elle a essayé avec son dernier petit ami.
Le visage de Béatrice prend un peu plus de couleur
- Heu ! Oui ! Mais c’était comme çà ! Pour essayer !… Mais cela n’était pas probant ! Il manquait de… conviction. Et puis c’était trop physique je crois…
Marc l’interrompt
- Vous avez raison Béatrice la maîtrise des émotions joue une large place. Je dirais qui plus est que c’est l’élément moteur du plaisir. Le dressage se doit d’être également … Disons… Cérébral !… Surtout pour une femme.
Béatrice fronce les sourcils
Marc lui sourit et continue
- Savez vous ce que nous avons fait au fond du domaine dans cette grange ?
Béatrice change de position se balançant d’une fesse sur l’autre, visiblement mal a l’aise.
- Humm ! Oui ! Je l’imagine !
Elle me jette un regard complice en souriant à demi.
- Vous l’imaginez ! Vous l’imaginez, seulement !
- En fait j’ai demandé à Isabelle de se mettre nue et à ma disposition… Pour être sûr qu'elle éprouvait du plaisir j’ai glisser deux doigts entre ses jambes et je l’ai caresser longuement.
Si la terre pouvait s’ouvrir sous moi, je crois que j’en serais soulagée. A mon tour mes joues s’enflamment. Je baisse les yeux de honte.
-… Votre sœur a une propension à mouiller avec abondance dés qu’elle est en position de soumission !
Mes yeux se révulsent sous mes paupières closes.
- …Puis, je l’ai prise. Parce que c’était mon désir ! Je l’ai prise debout contre une botte de paille. Isabelle est étroite mais elle sait s’ouvrir pour mieux accueillir un homme. Elle écarte les cuisses, se cambre et ondule de la croupe pour facilité la pénétration comme une femme d’expérience.
Je crois que je vais défaillir. Je ne l’ai jamais entendue parlé ainsi. Une honte irrépressible me submerge. Je garde les yeux fermés pour essayer de m’échapper. Mais ne peux m’empêcher de les observer au travers de mes paupières mi-closes
- Lorsque j’ai été sûr qu’Isabelle était parfaitement offerte et disponible à mes exigeances. Je lui ai donné l’ordre de s’asseoir sur une des bottes de paille et j’ai sollicité sa bouche…. Vous savez ce que cela veux dire ! Ou bien vous l’imaginez ?…Isabelle a ouvert la bouche docilement et j’ai enfoncé ma verge aussi profondément que je l’ai pu entre ses lèvres. Une autre qualité d’Isabelle est que sa bouche est un véritable enfer, douce et brûlante à la fois.
Il sourit en se servant un autre verre de vin.
Béatrice est maintenant livide. Elle a un visage de marbre comme hypnotisée par Marc. Sa bouche est entrouverte de stupéfaction. Mais je peux deviner qu’elle ne perd pas une miette du récit. Comme pour lui-même Marc continue
- Isabelle n’aime pas trop çà !…
Il repose le verre
- …Et pourtant elle m’a gardé longuement dans sa bouche avec dévotion, parce que c’est ce que je voulais et qu’elle tient parfaitement son rôle de soumise déterminée à faire plaisir à son Maître...
Il se tourne vers moi
- N’est ce pas Mademoiselle ?
J’ouvre en grand les yeux et lance un regard désespéré à Béatrice qui ne bronche pas. Je réponds à voix basse avec toute la résignation dont je suis capable pour lui faire comprendre quel point je suis outrée.
- Je… Oui, Monsieur !
Satisfait de la réponse il continue.
- j’aurai pu jouir dans sa bouche. Mais aujourd’hui. J’ai préféré l’allonger sur le dos. Je n’ai même pas eu à lui demander d’écarter les jambes. Je l’ai prise doucement avec délicatesse et j’ai enfin pris mon plaisir au fond de son ventre… Et elle m’a dit merci…. Comme le veut l’étiquette !
Je suis effondrée. En quelques phrases, il vient de décrire ce qu’il a exigé de moi à ma sœur et avec des mots les plus crus dont il sait à quel point ils m’écorchent les oreilles. Je pense avoir touché le fond lorsque Marc se tourne vers ma sœur.
- Alors Béatrice !… Est-ce que mon petit récit vous a excité ?… Est-ce que vous mouillez ?

14 mai 2011

Chap. 4. Le Maître du jeu.

J’ai encore de la paille dans les cheveux lorsque je franchis le seuil de la maison. Marc est devant moi, sa large silhouette me cache à demi des yeux de Béatrice qui nous accueille.
- Eh bien ! Vous en avez mis un temps ? Le dîner est prêt !
Amusé Marc lance
- Nous avons fait un petit… Pèlerinage !
Un Pèlerinage ! Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel à la boutade. Il n’en loupe jamais une ! Je baisse la tête et, à petits pas comme prise en faute, sort en retrait de Mon Maître. J’évite le regard de ma sœur et m’élance dans le couloir qui mène à la salle d’eau en lançant.
- Je vous rejoins…

J’inspecte mon corps nu dans la glace. De multiples égratignures et de petites plaques rouges émaillent la blancheur de ma peau. Maudit soient ceux qui ont décrété que faire l’amour dans la paille est agréable ! Çà pique et çà démange ! La paille ! J’en ai d’accrochée jusque dans mes poils pubiens encore mouillés, emmêlés et poisseux des hommages de Mon Maître. En tirant sur les fétus pour m’en débarrasser, je repense à nos rudes retrouvailles. Maintenant je sais réellement ce qu’a éprouvé la jeune fille dans la grange et son inconfort ajouté à sa honte. Je soupir et entre sous la douche fumante.
Marc et Béatrice sont déjà attablés lorsque je pénètre dans le séjour. Des gouttes d’eau perlant de mes cheveux coulent le long de ma nuque. J’ai fait au plus vite bâclant mon essuyage. Mon jean me colle désagréablement sur les cuisses et les fesses.
Béatrice m’observe en coin avec un petit sourire complice que je le lui connais bien. Machinalement je réajuste mon collier de cuir m’assurant que l’anneau d’acier tombe parfaitement et je m’assoie.
Ma sœur a choisi de dresser la petite table ronde plutôt que l’imposante table de ferme en chêne qui trône au centre de la salle. A table nous sommes très proches presque au coude à coudes les plats nous attendent sur la desserte à droite de Béatrice
- Je nous ai mis en triangle Isabelle… C’est plus sympa !
Je note qu’effectivement nos places forment un triangle parfait. Mais la façon dont Béatrice a prononcé le mot triangle est lourd de sous-entendu. Marc sourit et porte à ses lèvres le large verre de cristal et sirote le vin qui y scintille doucement. Il repose le verre et lance railleur.
- La plus stable et la plus belle des figures !
- Et nous en formons la base cher Maître…
Mon sang se glace. " Cher Maître " ! Béatrice vient d’employer les mots qui devraient m’être réservés. Ou bien fait-elle simplement allusion à son statut d’artiste ?
- C’est comme cela que l’on dit, n’est ce pas Isabelle ?… " Cher Maître " ?
- Je… Oui, Oui !
Elle se moque gentiment mais d’une façon manifeste. Je pensais bien que la soirée allait être difficile et ambiguë, mais cela commence fort. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression d’être une balle avec laquelle vont jouer Marc et Béatrice dans un jeu singulier ?
Un long silence suit. L’embarras et le malaise qui plane est palpable.
Brusquement Béatrice claque dans ses mains.
-Allons, allons, on se détend… Nous savons tous trois ce qu’il en est entre vous deux ! N’oublie pas que je te suis pas à pas sur ton blog… Alors pas de faux-semblants et détendons nous… N’est ce pas Marc ? Sinon ma petite Zaza va mourir de honte avant la fin du repas !
Un nouveau sourire de Marc. Sourire auquel je réponds timidement. Béatrice éclate de rire. Je lui sauterais au cou pour la remercier, elle vient de briser la glace en deux mots. Immédiatement toute la tension qui me crispait retombe et s’évanouit. D’un geste rapide je m’empare de mon verre de vin à demi rempli et remarque la bouteille. Béatrice a chapardé dans la réserve de grands crus de notre père. La chaleur d l’alcool me fait du bien. Peut être ai-je besoin de çà pour, à mon tour, participer à leur jeu. Ma sœur me regarde en faisant la moue. J’ai vidé le verre d’un trait. Je ne bois du vin que dans les grandes occasions et je viens de lui faire comprendre que cela en est une.
L’atmosphère se détend rapidement. La conversation va bon train et part à hue et à dia pour se perdre parfois dans de grands éclats de rire. J’observe Béatrice. Elle est vive, brillante et tiens tête à Marc sans aucune difficulté. J’ai même l’impression qu’elle joue de son charme pour mieux l’intéresser. Elle a noué ses longs cheveux cuivrés en un chignon impeccable qui laisse libre sa nuque fine et blanche comme de l’ivoire. Ses yeux verts pétillent malicieusement. Comme j’aimerais lui ressembler dans quelques années ! Marc ne semble pas insensible à son jeu de séduction. Et la joute oratoire se passe essentiellement en eux.
- Dite moi donc Marc Vous allez pouvoir m’éclairer comment faites-vous pour exercer autant de pouvoir sur ma petite sœur ?
- J’exerce sur Isabelle le pouvoir qu’elle veut bien me donner
- Vous voulez dire que c’est elle qui le désire
- C’est elle qui est venue à moi je n’ai fait que lui proposer une possibilité de vivre ses fantasmes
- Vous auriez pu la forcer ?
Marc ricane gentiment
- Non ! Cela n’est pas dans ma … Philosophie, et de plus cela n’aurait pas été bien loin Je peux faire bien plus et mieux avec une personne consentante qu’avec une personne contrainte. Contrairement a ce que l’on pourrait croire dans ce jeu c’est Isabelle qui fixe et accepte les règles et elle peut tout stopper en un seul mot.
Dubitative, Béatrice lance
- Ah oui ! C’est ce fameux " safe-word "…
- Oui, voyez-vous, l’existence même de ce mot prouve que c’est Isabelle qui gère sa soumission.
- Mais alors et vous ?
- Moi ! Je suis le Maître de jeu, j’invente les règles,... Elle n’a plus qu’a se reposer sur moi pour vivre ses envies. Et je fais de mon mieux pour les deviner et les réaliser.
Béatrice reste un instant sans voix. Elle semble traversé par une tempête intérieure. Elle repense certainement à toutes les expériences et les épreuves que Marc m’a fait traverser. Celles que j’ai écrites et celles que je lui ai racontées.
Elle ouvre plusieurs fois la bouche comme si elle cherchait ses mots.
- Mais… Mais vous avez été loin tout de même, c’est parfois un peu… Limite !
- Jamais plus loin que ce que désire Isabelle dans la réalisation de ses fantasmes
- Vous voulez me dire qu’Isabelle est une perverse !
Je rougis et baisse les yeux sur mon assiette. Je sens le regard de Béatrice sur mon front. Marc ne répond pas a la question qui semble plus être une affirmation qu’une question. Elle continue dans son introspection a haute voix.
- Et je me demande jusqu’où pouvez vous aller ?
- Il n’y a pas réellement de limite. C’est à ma fantaisie, à celle d’Isabelle,… Et à la votre !
Elle semble surprise par la dernière affirmation. Autant que moi d’ailleurs ! Pourquoi donc " la sienne " ?
– Vraiment ?… J’ai du mal l’imaginer !
Marc à un petit raclement de gorge. Reste un moment silencieux. Puis lance en me regardant
- Mademoiselle,… Veuillez quitter la table et vous agenouiller sur le sol !

4 mai 2011

Chap. 3. Flash-back

Malgré les années la grange n’a pas changé. A peine la futaie, qui a servi de refuge à ma curiosité de petite fille, est-elle plus touffue. Je n’y étais pas revenue depuis. Je n’en avais ni l’usage, ni l’envie. Une étrange sensation de culpabilité m’en tenait éloignée.
Je tire la grande porte de bois bardée de métal qui coulisse avec facilité, témoins du parfait entretien du bâtiment. Un rai de lumière perce la pénombre de la grange et éclaire un amoncellement de bottes de paille. Une forte senteur de foin coupé s’échappe de l’ombre. Mon cœur bat plus fort que je ne le voudrais
Marc passe devant moi et fait quelques pas à l’intérieur. Il se tourne vers moi.
- Alors ?… C’est ici ?
Je reste agrippée à la porte comme si une force voulait, contre mon gré, me précipiter à l’intérieur. Les images de la jeune fille, nue et offerte aux turpitudes de ses agresseurs me reviennent en vagues puissantes. (Cf. Origines)
- Oui… Oui, Monsieur ?
Il hoche la tête, dubitatif et inspecte le hangar. Il finit par me tendre la main.
- Allez ! Venez Mademoiselle.
Un pas maladroit, puis un deuxième. Mon cœur s’accélère
C’est fait ! De nouveau je me retrouve au beau milieu de la scène qui a embrasé mes fantasmes d’adolescentes. Je lance un regard inquiet à Marc et joins les mains devant moi.
Il avise une botte de paille à un pas de lui. Il se penche pour s’y asseoir et dans un même temps, sans même me regarder, me lance.
- Déshabillez-vous Mademoiselle !
Mon cœur loupe un battement, Machinalement mon regard se porte vers l’extérieur. Je ne peux m’empêcher d’inspecter le vieux chêne au pied duquel je me cachais pour observer à loisirs ce qui précisément est en train de m’arriver.
Le passé et le présent se télescope. Et je sais maintenant pourquoi mon Maître a souhaité ce pèlerinage.
Rassurée, je me déchausse de deux coups de talon. Mes mains glissent sur mon jean que je dégrafe rapidement. Je me contorsionne pour le faire tomber à mes pieds. Je passe rapidement mon tee-shirt par dessus la tête et laisse retomber sur mon pantalon. C’est incroyable la facilité avec laquelle je peux me retrouver nue quand Mon Maître l’exige maintenant. Il ne lui vient apparemment même pas l’idée que je puisse refuser.
J’ai un dernier petit sursaut de pudeur en rabattant mes mains devant mon ventre Cela fait plusieurs mois que je ne me suis pas retrouver ainsi, nue, devant ses yeux inquisiteurs. Un puéril sursaut de pudeur vite jugulé. Je prends la pose adéquate. J’écarte les jambes à demi, les mains dans le dos, je cambre les reins, la poitrine fièrement projetée vers l’avant. Je baisse les yeux vers le sol. La paille qui tapisse le sol me griffe les chevilles. Un souffle d’air frais venu de la porte ouverte court sur mes jambes et remonte entre mes cuisses. Je prends conscience de ma vulnérabilité. Comme le devait être la jeune fille violentée par le régisseur !
A cette idée un frisson me parcourt de la tête aux pieds.
Marc m’observe un long moment. Son regard sur ma peau est comme une longue caresse invisible. Il se relève et se rapproche de moi. Ma respiration s’accélère.
Je sursaute lorsque sa main se pose sur ma hanche et que l’autre s’empare délicatement de mon sein tendu jouant du pouce avec le téton déjà à demi érigé.
- Tu es de plus en plus belle…
Sa main quitte mon sein glisse sur mon ventre, furète un instant sur mon nombril puis descend à la rencontre du fin duvet roux qui orne maintenant le temple qui lui est dédié. Ses doigts s’immiscent entre les plis entrouverts. Je me mords les lèvres lorsque son majeur s’introduit. Je rougis intérieurement. Je ne peux plus lui cacher l’état d’excitation indescriptible qui m’étreint. Mon ventre est trempé.
- Et de plus en plus… Réactive !
Son ton est malicieux, il sait me mettre mal à l’aise en jouant de ma timidité maladive.
- Ainsi… C’est ici que tu as pris tes premières leçons !
Il ajoute comme pour lui même.
- Une autodidacte en quelque sorte !
Il continue
- Et tu y as trouvé du plaisir ?
Son index rejoint son majeur dans l’étroit passage humide
- Je… Oui Monsieur !
- Et tu aurais aimé être à la place de cette fille ?
- Je ne sais pas Monsieur !
Comment l’avouer ? Bien sur que j’aurais voulu y être ! Mais en rêve seulement. Je n’aurai pas supporté les mains du régisseur sur ma peau et son désir pervers, subir son souffle rauque s’abattre sur mes reins. C’est toute la différence entre le fantasme et la réalité.
- Allons Isabelle ! Ne me raconte pas d’histoire ! Aujourd’hui, tu y es n’est ce pas ?
Ses doigts s’enfoncent en moi un peu plus..
- Je… Oui Monsieur … Vous avez raison, j’aurais aimé être à sa place !
Ses doigts me quittent. Il se redresse et d’une voix assurée me lance.
- Alors prends là, Isabelle… Immédiatement !
Je mets un instant à comprendre ce que veut mon Maître. Je lui lance un regard interrogateur, bouche bée. Il est solidement campé sur ses jambes, les bras croisés sur la poitrine. Il attend.
Je jette un regard autour de moi. C’est là dans ce coin que la jeune fille a été prise de force de la plus humiliante des façons. L’empilement de botte de foin n’est pas tout à fait au même endroit et n’a pas la même disposition, mais c’est là qu’a eu lieu l’infamie. Mes visions s’imposent à moi d’une façon claire. Je garde les mains dans le dos et m'approche du mur de paille. Je lance un dernier regard vers la silhouette de mon Maître qui se découpe en ombre chinoise devant la porte. Je me penche vers l’avant, appuyant le haut de ma tête et mes avant-bras contre la paroi. La paille m’égratigne les poignets. J’écarte les jambes et me cintre, offrant mes fesses tendues outrageusement.
En reprenant ainsi la pose offerte par la jeune sacrifiée il y a bien des années, je ne peux m’empêcher de m’identifier à la tendre victime. Comme dans un rêve, j’entends l’homme qui s’approche derrière moi et je vois, en une étrange superposition, la jeune fille nue et offerte, debout, appuyée contre les bottes de paille et le régisseur qui lui écarte les jambes. Je frissonne lorsque les mains de Mon Maître se posent sur mes hanches. Je me mords les lèvres pour ne pas crier lorsqu’il s’introduit en moi. Je me hisse sur la pointe des pieds et je cambre les reins pour faciliter son assaut. Et je suis au comble du bonheur lorsque réalisant mon fantasme le régisseur se penche sur moi et me murmure à l’oreille d’une voix rauque. " Alors… Tu aimes çà, petite salope… "

22 avril 2011

Chap.2. Une balade apéritive

Je reste un peu en retrait lorsque Béatrice descend les deux marches de l’entrée et s’avance vers Marc. Elle arbore un large sourire de bienvenu et arrivé à sa hauteur, l’embrasse sur les joues
- Bonjour Marc, …Vraiment contente de vous rencontrez…Enfin !
Suivent les amabilités d’usages que j’écoute d’une oreille distraite.
Un doute m’étreint et me laisse dans l’expectative. Une impression bizarre qui me laisse interdite. Tout se passe comme s’ils se connaissaient de longue date !
Béatrice se plie en quatre pour passer pour une bonne maîtresse de maison.
Elle propose des rafraîchissements et énonce ce qu’elle a préparé pour le dîner. Elle s’enquiert auprès de moi pour savoir si le pavillon des hôtes a été aéré et le ménage fait… Je n’ai à peine le temps d’en placer une. Même Marc s’amuse de sa volubilité en me jetant parfois des œillades amusées. Je finis par froncer les sourcils en la coupant net.
- Je vais faire visiter le haras à Marc !… Vous venez Marc ?
Et je m’éloigne d’un pas décidé en lui lançant un regard interrogateur.
Je prends brusquement conscience que je viens de l’appeler Marc… Deux fois de suite.
Je me fige.
- Heu… je veux dire…
Ma sœur m’observe par en dessous en inclinant la tête, elle attend quelque chose.
Je joins mes mains et pique un fard.
- Vous… Vous me suivez… Monsieur !
J’ai essayé de donner le ton le plus neutre possible au dernier mot.
Béatrice sourit en se pinçant les lèvres comme pour ne pas éclater de rire.
Je réprime une soudaine colère. Elle connaît tout de ma relation avec Marc, c’est certainement la lectrice la plus assidue de mon blog. Je viens de comprendre qu’elle a certainement décidé d’en jouer. De jouer avec mon trouble et toutes les ambiguïtés qui ne vont pas manquer d’émailler le court séjour de Marc.
Nous nous dirigeons vers le Cournil lorsque ma mère débouche en trombe des bureaux du Club-House. Elle nous a vu et s’oriente vers nous d’un pas assuré. De loin, avant même d’être à nos côtés, elle lance
- …désolée les enfants, je ne dîne pas avec vous ce soir. Je prends une douche et part de suite, on m’attend pour la vente et je suis à la bourre…
Elle s’avise de la présence de Marc à mes côtés et lui tend une main énergique.
- Bonjour Marc… Enchantée… Je vous laisse avec les filles… Elles prendront soins de vous. Isabelle tu fais visiter le haras à Marc, s’il te plaît…
- Oui, c’est ce que je…
Et sans écouter la fin de ma phrase elle repart en courant presque vers la maison.
Elle se retourne une dernière fois en lançant une main en l’air et en criant
- Vous montez Marc ?… Ha oui… C’est vrai !
Pressée, elle ne lui laisse pas le temps de répondre et le fait pour lui.
Marc reste un instant à la regarder s’éloigner visiblement impressionné par son dynamisme puis se tourne vers moi.
- Ouaho !… Elle est toujours comme çà ?
Et je hausse les épaules et lève les sourcils.
- Ben oui !
Intérieurement je suis soulagée qu’elle n’assiste pas au dîner. Et la vente des yearlings va certainement la tenir éloigné pendant une bonne partie de la semaine.
Marc interroge
- On selle des chevaux ?
- Je pensais prendre le tout-terrain, Il est tard… Demain si vous le voulez bien ?

Marc n’a rien dit lorsque j’ai pris le volant. J’ai conduit le lourd véhicule à travers les pâtures et les chemins creux des forets de la propriété en lui montrant les principales installation. Après un long détour je m’arrête sur la butte la plus élevée, cette où on domine les écuries, juste aux pieds de la carrière.
Je coupe le contact et saute du véhicule. Marc me suit. Je m’adosse à un arbre en pointant du doigt les alentours. Je lui explique alors la vie du haras, ma vie. Je lui explique que sitôt finies mes études je reviendrais ici, pour y écrire et élever des chevaux. Il m’écoute avec attention en hochant la tête et puis tout à coups je n’y tiens plus et lance à brûle-pourpoint.
- Ma sœur… Béatrice… Vous vous connaissez ?
Il met un temps a réagir surpris par le changement de ma conversation.
- Oui… En quelque sorte… Elle sait que tu es ma petite chienne dévouée, non ?.
Et voilà comment il retourne la situation, il vient de me rappeler ma condition en deux mots. Je sens mes joues s’embraser. Bien sûr qu’elle sait ! Me revient brusquement en mémoire un épisode particulièrement troublant (Cf. Le Triangle à quatre côtés). Mais je n’ai jamais su si cela n’étais pas simplement encore un de ces jeux dont Mon Maître est friand ?
A cette évocation mon visage s’empourpre.
- Oui… Elle sait… Mais ce que je veux dire … C’est que… Vous vous connaissez … Comment ?
Je suis si troublée que j’en perds mon vocabulaire. Marc s’en aperçoit et éclate de rire. Il s’approche et pose délicatement ses doigts sur ma poitrine. Je porte les mains derrière moi, le long du tronc de l’arbre pour lui signifier l’acceptation et l’encouragement à la caresse. Il titille un instant la pointe gonflée de mon sein droit à travers le coton tendu de mon tee-shirt.
Songeur comme pour lui-même il lance.
- De quoi avez vous peur, Mademoiselle ?… Seriez-vous jalouse ?
Je sens qu’il n’attend pas de réponse, mais ne peux m’empêcher.
- Ho !… Mais non… Du tout…Monsieur… Et puis Béa C’est pas son…son…
La pression des doigts s’accentue sur le mamelon durcit.
Je ne trouve plus les mots.
Marc vient à mon secours.
- … Son… Truc ? C’est cela Mademoiselle ?
- Oui… Oui monsieur !
Sachant que nous nous somme compris
- Vraiment ?
Il devient encore plus songeur
- Ce n’est pas ce qu’elle m'a dit !
Une onde glacée me parcourt le dos. Mon regard se porte vers le sien. Il sourit.
Je veux m’assurer que nous parlons de la même chose et lance étonnée.
- La… La soumission ?
Son sourire s’élargit. Il reporte son attention vers l’horizon.
- Si tu me la montrais cette grange ?
Perdue dans la confusion de mes pensées, je ne réagis pas.
- …Tu sais cette grange où tu as perdu ton innocence ?
Inutile d’insister, Marc vient de changer de conversation, y revenir serai mal reçu mais un malaise diffus m’étreint lorsque je remonte dans le Cournil.

 

13 avril 2011

Chap. 1. Protocole.

Je dévale les escaliers quatre à quatre. Sans reprendre mon souffle je traverse le hall. Du coin de l’œil je m’avise de la présence de Béatrice dans la cuisine. Et ouvre la porte d’entrée.
Je lui crie.
- Il est là !
Ma sœur lève vers moi son visage étonné et me jette un regard interrogatif. Je reprends mon souffle et surexcitée, je lance à nouveau
- Marc !… Marc !… Il est là !
Et sans attendre de réponse je me précipite à l’extérieur.
Le message est clair. L’écran de mon portable s’est illuminé sur une phrase simple.
" Je suis devant. Je t’attends " Mon cœur bat à tout rompre. Je cours sur le chemin qui longe l’arrière des stalles et qui débouche sur le côté de l’entrée principale du haras.
Je m’arrête brusquement et prends conscience de mon attitude de petite fille qui cours au devant d’une surprise longtemps attendue. Une profonde inspiration pour reprendre mon souffle. Je calme mon pas avant de tourner le coin du porche. J’essaye de reprendre un peu de dignité en me grandissant un peu et d’une démarche mesurée et digne je passe l’angle de pierre qui me cache de mon visiteur.
Il est là !
Impossible de calmer les battements de mon cœur. Je m’approche à pas comptés et je ne sais trop quelle attitude adopter.
Je vois bien qu’il m’attend. Nonchalamment à demi assis sur l’aile d’un coupé sport sombre, les jambes et les bras croisés. Je m’approche. Son regard est caché par des lunettes noires mais je peux deviner qu’au demi-sourire de ses lèvres il goûte la situation. Je connais sa facilité à lire en moi le moindre de mes gestes et de mes attitudes. Il ne peut manquer de deviner l’embarras qui m’étreint.
Il m’avait pourtant prévenu: "Je suis de passage pas très loin de chez toi, j’en profiterai pour te rendre visite…. Nous descendrons ensemble, Kristale t’attend avec impatience…" Ainsi est venu le temps de passer de nouveau sous la férule de mon Maître! L’accompagner dans le sud, et comme il me l’a annoncé retrouver l’autorité de la blonde nordique.
Mais pour l’instant, Il est là, … Chez moi ! C’est une chose que je ne pouvais concevoir, ni même imaginer.

- J’ai failli attendre !
Son ton est goguenard.
- Je … excusez-moi Monsieur… J’ai couru… Je…
Et je me rends compte qu’il est vain de continuer mes piètres explications.
J’ai envie de lui sauter au cou, mais je sais qu’il vaut mieux éviter ce type d’effusions avec Marc. Je me contente de me caler devant lui. Je lance rapidement un regard circulaire pour m’assurer que personne ne nous observe et j’écarte les jambes tout en glissant mes bras dans le dos. Je cambre les reins et, dans une totale attitude de soumission, je baisse les yeux vers le sol en lançant, d’un ton de voix le plus humble possible.
- Bonjour, Maître !… Je suis à votre service !
J’attendais ce moment avec impatience, mais je ne peux m’empêcher de rougir fortement ce qui ajoute encore à mon embarras. J’espère simplement que Marc ne va pas faire traîner le protocole en longueur. Je prie intérieurement pour que personne ne surgisse et me vois dans cette posture bizarre et provocante face à un inconnu.
D’un coup de rein Marc se décolle de la carrosserie de la voiture. Il s’approche d’un pas puis se met à tourner autour de moi. Je sais qu’il est en train d’inspecter ma posture. Je sens son regard qui court le long de mon dos et s’attarde sur mes fesses tendues et indécemment projetées par ma cambrure. D’une main il écarte mes cheveux roux ramenés en arrière en une queue de cheval, découvrant ma nuque.
- Je le vois bien… Tu as ton collier !
Il fait allusion au très discret lacet de cuir qui me ceinture le cou. Pour les initiés, un petit anneau de fer signale mon appartenance à un Maître… Mon Maître !
Il lâche mes cheveux et reviens devant moi se postant à un mètre.
- Et… Tu as un slip sous ton jean ?
La question me désarçonne un instant, comme déclaration de retrouvailles c’est plutôt direct !
- Je… Non, Monsieur ! Je vous attendais… Je... Je suis à votre disposition !
Et nous savons tout deux ce que cette simple phrase sous-entend.
Un silence qui s’éternise. Marc se délecte de mon trouble.
- Ouvre ton pantalon !
Si la terre s’ouvrait sous mes pieds, j’en aurai été soulagée.
Un froid glacial me parcourt la nuque. Je ferme les yeux un cours instant pour tenter de reprendre sur moi. Marc prend çà pour une tentative de refus. Et d’une voix calme, il précise.
-  C’est un ordre Isabelle !
- Je… Oui Monsieur… Excusez m… !
Je me pince les lèvres. Mon dieu, toujours ce réflexe de petite fille bien élevée que de vouloir demander son pardon alors qu’il a horreur de çà !
Je ne peux m’empêcher de jeter un regard par dessus mon épaule pour vérifier à nouveau que nous sommes seuls. Fébrilement, je glisse mes mains sur mon ventre à la rencontre du bouton de la ceinture, puis ceux de la braguette et les déboutonnent un à un. Le jean s’entrouvre. Docilement je tire sur mon tee-shirt pour le trousser et dévoiler ainsi au regard de mon Maître ce qu’il exige de contempler. Je m’immobilise en détournant la tête pour ne pas croiser son regard.
Dans ma tête mes émotions s’entrechoquent. Me demander çà ! Ici devant chez moi. Et si quelqu’un nous surprenait ? Nous sommes samedi et la plupart du personnel est en congé. Mais ma sœur et peux être même ma mère, qui doit s’activer à ses préparatifs de départ, pourraient passer par là ! Je vais défaillir si cela continu. Mes oreilles bourdonnent et le sang frappe à mes tempes. Mon dieu, faites qu’il fasse vite.
- C’est bien ! C’est bien ! … Parfait !
Il vient en fait de vérifier ce qui était convenu depuis quelques semaines. Je devais arrêter l’épilation de mon ventre. Et c’est un duvet aux délicats reflets roux et or qui brille au soleil de l’après-midi que mon Maître peut contempler à loisir.
- Tu peux te rhabiller !
Quel soulagement ! Visiblement cela marque la fin de cet examen et que le signal de soumission a été accepté. Je me détends et quitte la pose comme un soldat quitte le garde à vous au signal " Repos ". Je me reboutonne précipitamment tandis que Marc, sans plus me prêter attention, se dirige vers son véhicule.

Je marche sur l’allée qui mène au parking des visiteurs. Derrière moi, le véhicule me suit au pas dans un ronronnement puissant et un grésillement de pneu sur le gravier. Je sais quel spectacle j’offre, je sens le regard de Marc sur mon dos, ma croupe gainée de mon jean serré. Cela m’amuse et force le déhanchement. Cette petite facétie m’empêche de penser à la soirée qui s’annonce.
Il va falloir que je présente Marc à ma mère et ma sœur. Cette seule pensée me ramène à la réalité. D’un geste je désigne à Marc l’emplacement où se garer et attends passivement. Je regarde vers la maison. Béatrice est sortie sur le seuil pour observer le nouvel arrivant.
Elle sourit.

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