Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Visiteurs
Depuis la création 462 039
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Les Carnets d'Emilie

Le dressage d'une oie blanche.
Voir le profil de isabelle_mad sur le portail Canalblog

Quadra H

Quadra B

Derniers commentaires
Newsletter
Suivez-moi
14 août 2007

Chap.6. Amazone.

Comme elle chaude et agréable cette eau qui coule sur ma peau ! Sensuelle et salvatrice. Elle éloigne de moi les caresses indésirables. J'y resterais des heures, emportée par mes pensés. Je ressens en flash-back agressifs les attouchements négligés de mon offenseur. Je repousse ces évocations douloureuses en fermant les yeux et savoure les ruissellements de l'eau brûlante sur mon corps. Comme sous l'action d'un choc électrique, je sursaute ! Une panique me saisie, mon cauchemar va-t-il recommencer ?
Deux mains se posent sur mes hanches. Il vient de me rejoindre dans la vapeur de la douche. Toute à ma méditation je ne l'ai pas entendu s'approcher et se glisser à mes cotés. Rassurée, je referme les yeux et me colle contre lui. Nos mains esquissent un ballet langoureux. Il susurre à mes oreilles des mots qui me calme. Il coupe l'eau, le ruissellement cesse, s'empare du savon et entreprend de m'enduire méticuleusement le corps d'une liqueur onctueuse et parfumée. Ses mains m'effleurent et glissent sur mon corps savonné. Aucune des parties ne lui échappe. Je découvre la sensualité des glissements imperceptibles, les pressions d'un masseur divin aux mains évanescentes. Le film huileux qui enduit ma peau transforme chaque caresse en frôlement intimes insoutenables qui finissent par faire monter en moi un désir provocant. Je me colle passionnément contre lui. Je le veux en moi ! De façon impérieuse ! Je perds toute réserve et mes mains glissent entre ses jambes m'emparant de sa verge tendue. L'enserrant fermement entre mes doigts je polis la colonne de chair délicatement et, sous l'effet de l'empressement un peu maladroitement. Contenir sa puissance entre mes mains n'est pas fait pour me calmer. Je me hisse sur la pointe des pieds et écarte les jambes le dirigeant impatiemment vers ma rose entrouverte. Il ne répond pas à mon désir. Il ne fait qu'effleurer la porte entrebâillée, mais n'en franchit pas le seuil. Il joue avec moi, avec mon désir. Il se penche sur mon épaule et me murmure à l'oreille.
- Tourne-toi !
Je réalise que c'est lui qui doit mener la danse, et pas moi ! Lentement langoureusement je me tourne et colle mon dos contre son ventre emprisonnant sa verge entre nous deux. Je m'amuse de le sentir ainsi dressé au bas de mon dos.
- Penche-toi en avant !
Sa voix se fait plus forte, plus directive.
La pression de ses mains glisse de mes épaules sur le bas de mon dos, gagnent mes fesses offertes. Poussant plus avant leurs caresses savonnées, elles écartent et explore le doux sillon. Je suis tellement bien et détendue que je ne sens pas tout de suite le pouce qui force mes reins. Une simple pression qui distend l'étroit passage et me pénètre discrètement. Je réalise qu'il a choisi de jouir d'un autre passage que ceux qui viennent d'être utilisé par l'inconnu. Il affirme ainsi son choix et sa domination. Je me crispe et me cabre un peu pour marquer ma désapprobation, mais très vite sous la tendre caresse, je me détends de nouveau me souvenant de ma première expérience si douloureuse et si plaisante à la fois!
J'enfouis ma tête dans mes bras, me cale fermement dans l'angle de la douche et me prends les lèvres entre les dents. Sans qu'il me le demande j'écarte un peu les jambes et cambre les reins montrant ainsi que j'accepte et me prépare à l'assaut qui va suivre. Il ne se fait pas attendre ! Bien que mieux préparée et aidée par le voile huileux sa pénétration n'en est pas moins redoutable. Il m'arrache un premier cri étouffé en s'engageant et en forçant le passage. Ce n'est pas mes plaintes qui vont faire cesser la charge. Loin de là ! Un deuxième, suivit d'un troisième coup de boutoir achèvent de faire tomber mes défenses et il s'enfonce profondément dans mes entrailles. Une douleur fulgurante qui vite s'estompe marque sa victoire. Mes cris se transforment en un hurlement que j'essaye d'étouffer en écrasant mon visage et ma bouche contre le carrelage froid et humide de la douche. J'espère que l'hôtel est bien insonorisé ! Mais sur le moment je n'en ai cure. Je redécouvre une seconde fois que la douleur peut être maîtresse du plaisir. Pendant de longues minutes et sous les assauts répétés c'est le plaisir qui va peu à peu remplacer la souffrance transformant mes cris de détresse en profonds vagissements de jouissance. La charge est maintenant si violente qu'elle me décolle parfois du sol et me plaque contre les parois de faience. Comme un pantin désarticulé je cherche dans des gesticulations désordonnées un appui pour me raccrocher ! Je ne suis bientôt plus que qu'une boule de plaisir intense abolie de toute raison et de tout équilibre. Mes mains étreignent tour à tour mon visage, pour étouffer mes cris, mes hanches, pour parer et tenter d'amortir les coups de béliers, s'agrippent nerveusement au mitigeur, se pendent à la pomme de douche. Mais tout est enduit de savon tout glisse et m'échappe. je ne suis plus maîtresse de ce corps onctueux empalé sur une colonne de béatitude…

Je suis restée longtemps sous la douche à me remettre et à redescendre sur terre. Il s'est éclipsé comme il était venu, discrètement, un simple visiteur qui a laissé le feu à mon ventre et mes reins. Je me sens légère, ragaillardie, et pourtant il est tard et ma journée a été des plus éprouvante. Je me sèche nonchalamment et gagne la chambre. Une seule des deux lampes de chevets est allumée. Il règne une douce ambiance chaleureuse alors que dehors l'orage n'en finit pas de tonner à notre fenêtre.
Il est là, allongé paresseusement sur le lit, nu. Les deux mains sous la nuque la jambe repliée sous un genou, les yeux clos… le repos du guerrier. Je suis sure qu'il ne dort pas. Je jette négligemment le drap de bain sur le sol et m'approche du Seigneur au repos. Une silhouette massive large d'épaule, protectrice. Le corps d'un homme dans sa maturité. Une musculature que l'on devine puissante mais pas arrogante, utile, moelleuse, ou de nombreuses têtes ont dû s'appuyer pour y chercher le réconfort. Une peau légèrement halée paré d'une pilosité dorée qui brille doucement sous le discret éclairage. Un ventre tendu presque creux ou l'on a envie de passer la main. Sa poitrine se soulève dans un rythme régulier, serein. Je me sens tout à coup faible et désemparée. Si jeune, si inexpérimentée. Une envie animale de chercher protection de me pelotonner contre ce corps ou les cicatrices de la vie ont laissées des marques attendrissantes.
Un pas de plus et je suis prêt de lui. Je m'assois sur le lit. Mon regard ne peut s'empêcher de se poser sur l'instrument de mes tourments. Lui aussi est au repos niché dans son nid de paille d'or, la tête appuyée sur la cuisse, inoffensif… Désarmant. Comme hypnotisée, je ne peux m'empêcher de poser la main sur lui. Timidement de deux doigts je le caresse doucement. Comme une gamine prise en faute, je lui jette un coup d'œil par en dessous Il n'a pas bougé, Il n'a pas ouvert les yeux et pourtant je sais qu'il m'observe à travers ses paupières à demi closes. Je m'enhardis et force la caresse. Un frémissement léger. Je soulève le gland vers moi et le contemple en souriant intérieurement. Comment cette chose si fragile peut faire autant de mal et donner autant de plaisir ? Dans une impulsion irraisonnée de tendresse je plonge le visage vers lui et dans un tendre baiser le ceinture de mes lèvres.
Il n'en faut pas plus pour réveiller le doux tourmenteur. Entre mes doigts il se déplie et se tend. Dans ma bouche il enfle doucement mais sûrement, envahissant bientôt tout l'espace qui lui est offert. Je parfais mes caresses avec ma langue et l'embouche prestement avant qu'il atteigne toute sa démesure. La sensation unique de sentir ma bouche ainsi envahie me trouble profondément. Contre ma langue et au fond de mon palais je suis témoin intime de la résurrection de mon Maître en moi. J'en tire une immense fierté. Je veux qu'il me voie. Je veux qu'il contemple à qu'elle point je peux être entreprenante. Je sais maintenant qu'il peut jouer le bel indifférent, il se trahit dans ma bouche même. D'un geste je rabats sur le coté mes cheveux qui s'étalaient sur son ventre découvrant à ses yeux, comme un rideau qui se lève, la scène que je joue pour lui.
Il est maintenant tendu comme un arc. Je suis ravie que cela soit entièrement de ma faute. Mon ventre s'est enflammé et ma nuque se raidit sous l'effort. Je n'y tiens plus. Je le veux en moi de nouveau. J'enduis de salive le fier gland lisse comme le marbre en prévision de mon assaut. Le tenant toujours d'une main je saute sur le lit et me mets à califourchon sur lui. Je le regarde. Il n'a pas bougé. Il reste les mains derrière la nuque, les yeux mi-clos. Puissant Seigneur attendant ma révérence charnelle. Je glisse sa verge entre mes jambes a la rencontre de ma vulve déjà entrouverte et humide d'excitation et l'insinue facilement en moi. Je m'agenouille un peu plus et le voici entamant sa progression dans le passage trempé de mon intimité. Une fois introduit, je le relâche et, les deux mains dans le dos, levant la tête au plafond, cambrant les reins, lentement… très lentement je m'empale sur le pieu lisse goûtant chaque centimètre de sa progression entre mes cuisses. Je fais durer le plus longtemps possible le doux empalement et finis par l'engloutir totalement. Nos ventres se rejoignent, mes cuisses largement écartelées sur lui, comblée, Je ne retiens pas un profond soupir de contentement. Il est en moi ! Je sens son pieu planté au plus intime de mon corps. Une contraction irrépressible de mon ventre et je le moule aussi sûrement que le doigtier d'un gant de cuir fin. Je peux deviner chaque pulsation, chaque tension de son sexe contre les parois de mon vagin. Un courant électrique crépite le long de mon dos et ma vulve se rétracte dans un reflex, le serre comme pour ne plus le laisser repartir. Je reste un long moment à goûter l'instant. Mais il m'en faut plus! Je me soulève un peu et retombe lordement m'empalant plus profondément encore. Une fois, deux fois… J'amorce le mouvement autour du piston. Il réagit enfin ! Dégageant ses mains de sous la nuque il les pose sur mes cuisses m'encourageant à continuer ma chevauchée. Il a ouvert les yeux et je sais quel spectacle impudique je lui offre. Jeune dévergondée, les reins cambrés, la poitrine dressée, les jambes largement écartées, fièrement empalée sur son sexe. Seules mes mains que j'ai ramenées dans le dos et la tête que j'ai abaissée, atteste de sa domination et de ma soumission.
Encouragée par son attention je commence une longue cavalcade. Un trot saccadé le long du piston huilé de ma liqueur de Cyprine. Je ne veux plus me contenir. Le trot devient galop. A chaque pénétration je ne peux retenir de petits cris de chatte énamourée Une chaleur intense gagne mon ventre, mes suisses se tendent et mes muscles me font mal. Qu'importe ! Le plaisir monte et je vais à sa rencontre en une cavalcade échevelée... Un arc électrique me fauche en pleine course. Mon ventre et ma nuque se tétanisent, un voile lumineux passe devant mes yeux révulsés. Tout mon corps se crispe et se paralyse. La bouche grande ouverte sur un cri silencieux je m'abats au ralenti sur sa poitrine… Je tente de reprendre mon souffle en des halètements ponctués de petits vagissements indécents de plaisir consommé.
Il ne m'a pas rejoins dans ce plaisir. Ses mains se posent sur mon dos trempé de sueur, descendent le long de ma colonne vertébrale, déverrouillent mes mains qui s'abattent sans force sur le lit, le long de son corps et gagnent mes fesses, les écartent doucement. Ses doigts glissent à la rencontre des lèvres de ma vulve encore empalée qu'ils lissent doucement. C'est à ce moment qu'il décide de me récompenser et m'honorer d'un liquide brûlant qui inonde mon ventre. Béate, j'accueille son offrande d'un soupir d'acquiescement lui signalant ainsi mon contentement.

Je tourne la tête collant ma joue sur son épaule et à travers un voile de larmes et de sueur je distingue, luisant faiblement sur la table de chevet, mon collier de cuir et la chaîne d'or qui porte ma croix de baptême. Ce soir je n'ai choisi que la soumission au plaisir et il a accepté. Je lui ai démontré ma capacité à devancer son plaisir et ses désirs. Dans un état de ravissement intense je ferme les yeux et m'endors, sereine amazone, sur la poitrine de mon Maître.

Publicité
Publicité
Commentaires
I
Et gros bisous Aliana. En plus je crois savoir que tu n'es pas loin de Marc !<br /> Je t'envie...Ahh Le Sud ! ;-))
Répondre
A
j'adore toujours autant lire vos textes si délicieussement intime...
Répondre
Publicité