Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Visiteurs
Depuis la création 462 039
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Les Carnets d'Emilie

Le dressage d'une oie blanche.
Voir le profil de isabelle_mad sur le portail Canalblog

Quadra H

Quadra B

Derniers commentaires
Newsletter
Suivez-moi
15 septembre 2021

Chap. 77. Les traits d’Harmony

Je me suis calée au fond des larges coussins qui tapissent l’alcôve et me laisse aller à une douce torpeur. Voyant cela, Loreleï, toute aussi nue que moi, est venu se blottir à côté de moi, ses fesses se logeant moelleusement contre mon ventre et emmêlant ses longues jambes avec les miennes. Je lui ceins les épaules avec mes bras et dépose un baiser affectueux sur son cou qui s’offre à mes lèvres. Elle frissonne et se pelotonne un peu plus, comme un petit animal de compagnie qui cherche la chaleur de sa maitresse. Je m’empare doucement de son sein gauche que je caresse délicatement, simplement pour le plaisir de sentir le grain de soie de ce petit fruit arrogant à la pointe toujours en érection.
L’effet des dragées aphrodisiaques doit maintenant être passé mais son excitation sensuelle semble perdurer. Peut-être le fait d’être toujours comblée intimement par l’hôte de métal lui rappelle qu’il en a été décidé ainsi !
Tendrement enlacées, nous sombrons toutes deux dans une torpeur méditative et observons, intriguées, Marc en train d’encorder méthodiquement le corps offert d’Harmony. Ses gestes sont précis et méticuleux, les cordes de chanvre se déploient et ses lovent délicatement autour des poignets, des bras, contournant un sein, se glissant entre les cuisses largement écartées de la suppliante des plaisirs licencieux. Harmony nous tourne le dos elle est comme il se doit, nue, à genoux sur un grand zafu de méditation richement brodés et fait face à un coin de l’alcôve comme le serait une élève punie par un maître intransigeant. On lui a relevé les cheveux en une queue de cheval haute placée sur le crane dénudant son cou que ceinture encore son banal collier de chien en métal nickelé. Maureen est à côté d’elle, un genou à terre, elle supervise avec amusement le ligotage de sa novice mystérieuse et vérifie périodiquement que son loup qui garantie son anonymat reste bien en place et augmente encore sa confusion en lui décrivant sa situation à haute voix.
— Tu as voulu être chienne Harmony, n’est ce pas ?
Harmony hoche la tête sans un mot.
— Et bien tu vas l’être ! Et plus que tu ne l’as jamais été ! Marc te ligote comme il sait si bien le faire et tu n’auras pas d’échappatoire… Théo et moi avons décidé de te livrer à tous les hommes, ou les femmes, qui le désireront et comme ils le voudront…
Théo s’est assis juste a côté de nous et observe un moment Marc œuvrer consciencieusement puis se tourne vers moi.
— Marc vous a déjà attachée de la sorte, j’imagine, Mademoiselle Isabelle ?
Je confirme révérencieusement.
—Oui, Monsieur !
— Et il vous a livrée au plaisir d’autres hommes, ainsi ligotée ?
Je ne peux m’empêcher de rougir à l’évocation de ces humiliations que j’ai, à mon corps acceptant, appréciées au-delà de ce que mon esprit et ma décence me permettent d’avouer.
—Je… Oui, Monsieur !
Il reporte son attention sur les tourmenteurs d’Harmony. Et croit bon de m’expliquer en aparté.
— C’est la première fois vous savez, pour Harmony ! C’est lors d’une soirée un peu arrosée qu’elle nous a confié ses fantasmes. C’est une femme de pouvoir dans un sens, et pourtant elle ne rêvait que d’être dominée et soumise dans ses ébats. Comme elle est intelligente, et je crois que la plupart des soumises ici le sont, elle avait deviné que nous partagions les mêmes aspirations… Elle nous a demandé de l’initier avec une seule condition, c’est que nous respections son anonymat. Elle ne se doutait peut-être pas que cela la mènerait aussi loin !
Mais elle a l’air d’apprécier !
Il se tourne de nouveau vers moi.
— Et vous Mademoiselle ? Cela s’est fait comment ?
— Vous ne m’avez pas lue ?
— Ha oui, c’est vrai ! Il parait que vous contez vos aventures !... Non, je dois vous avouer que non. Je ne sais de vous que ce que Marc a bien voulu m’en dire ! Que vous étiez belle, docile et obéissante et si curieuse et impliquée que, jusqu'à maintenant, vous ne reculez devant aucunes dépravations… Enfin ! Jusqu’à cette histoire avec le chien de Kristale! Ce qui nous amène à votre petite entourloupe et votre procès pour… Pour quoi d’ailleurs ? Désobéissance ?
Il se passe une main sur le menton, se caressant la barbe, en contemplant Harmony qui bientôt sera dans l’impossibilité totale de refuser quoi que se soit et reprends
— C’est vrai que la méthode est un peu rude, bien que je sache que cela se pratique…
Sur cette réflexion il interpelle la suppliciée à haute voix.
— Dis-moi Harmony ! Cela te dirait de te faire saillir par un chien… Un beau mâle vigoureux ? Je suis sûr qu’ils ont çà ici !
Tout le corps de la femme se crispe et on peut ressentir toute l’angoisse qui la saisit au sursaut qui suit et des vigoureux de dénégation de sa tete, sa queue de cheval fouette l’air de gauche à droite !
Théo éclate de rire et enfonce le clou.
— De toutes les façons, tu n’es pas en position de refuser quoi que ce soit petite chienne !
Cette fois Harmony cherche à se tourner vers Théo gênée par ses entraves, se tord le cou vers nous sans y parvenir et lance d’une voix suppliante.
— S’il vous plait pas çà !... On avait convenu….
— On avait convenu, coupe Théo, que l’on vous feraient découvrir des plaisirs interdits et des humiliations sans limites… Cela en est un, Mademoiselle !
Il me prend alors à témoin.
— Qu’en pensez-vous, Mademoiselle Isabelle ?
Je me remémore m’as confrontation avec le molosse de Maud, et ressent presque physiquement sa langue épaisse qui s’insinue entre mes cuisses que je ressers convulsivement emprisonnant un peu plus celle que Loreleï avait glissée entre les miennes. Je dois m’avouer que la situation proposée peut être excitante, surtout quand on en n’est pas le sujet. Mais je ne peux, par une sorte de sororité bienveillante, en soutenir le projet. Je vais pour exposer que pour une première soumission cela risquai fort de cabrer Harmony définitivement, ce qui était arrivée pour moi, alors que je pouvais me targuer de la connaissance de la perversité d’un maitre, lorsqu’une des soubrettes pénètre dans l’alcôve et s’adresse à Théo sans ambages.
— Vous m’avez demandée, Maître ?
Je lève les yeux vers elle et ne peux m’empêcher de me dire que les servantes de cette soirée se ressemblent toutes, un visage avenant casqué d’un carré blond strict, à demi-nue la poitrine arrogante, vêtue d’une simple jupe courte de velours noir dont je sais qu’elle couvre à peine un ventre nu parfaitement épilé et juchée sur des escarpins à talonnette qui les forcent à cambrer. Seul le nombre des bracelets qui pendent à leurs poignets les distinguent, en nombre et en couleur. Des bracelets de métal vivement coloré parfaitement ronds et rigides comme le serai ceux d’un semainier. En début de soirée aucunes d’elles n’en portaient et, au fil des heures et des jours, leur nombre augmentait sensiblement pour certaines, moins pour d’autre  — C’est leur pourboire !—  Avait répondu Marc énigmatiquement à mon interrogation.
Sans se relever Théo lève les yeux vers elle.
— Oui Mademoiselle ! J’aimerai que vous passiez un message par le truchement de la sono de la Chambre des Echos. Vous direz en substance que Mademoiselle Harmony, ici présente, est a la disposition de tout ceux et celles qui désirerait en jouir. Et ce jusqu'à…
Il s’interrompt
— Au fait, quelle heure est-il ?
Il m’interroge du regard et je lui réponds par un geste d’ignorance. Aucune personne ne porte de montre et même l’hôtesse semble avoir perdu la notion du temps. Seule la clarté qui sourd du couloir projetée  par ses fenêtres nous informe sur une soirée bien engagée.
Théo a une petite moue dépité et, se tournant vers la jolie hôtesse, il complète.
— Eh bien vous direz, jusqu'à ce qu’elle rende grâce !
La soubrette se plie d’une courbette, faisant comprendre qu’elle avait compris et s’éclipse aussi rapidement qu’elle avait surgi.
Il se retourne vers moi
— Qu’en pensez-vous Mademoiselle Isabelle ? Vous a-t-on déjà livrée de la sorte sans que l’on sache qui vous étiez ?
A sa question, ressurgi l’image de la chambre d’hôtel à Lyon. Là où Mon Maître après m’avoir attachée et bandé les yeux m’as laissée, quittant la chambre) à la disposition d’un inconnu (Cf. : Week-end a Lyon, L’offrande.)
Je tente de contenir mon rougissement naturel par une profonde inspiration et lui relate mon aventure.
— … Mais en fait cela était inversé… C’est moi qui ne savait pas qui était mon… mon… mon amant de passage !
Je reprends mon souffle.
— Ici c’est Harmony qui est cachée !
Théo passe sa main sur son menton.
— Ha ! Vous croyez que cela serait plus intéressant qu’elle voit ses amants ? Que faites vous du piment qu’apporte le mystère ? Dans cette chambre à Lyon qui vous dit que ce n’est pas Marc qui était resté dans la chambre pour vous baiser comme le ferai un inconnu ? Vous en auriez chacun une sensation différente et pour vous celle de vous faire saillir par un autre sur ordre de votre maître ce qui pour une soumise en apprentissage est la base. Non ?
Mon esprit se met à mouliner à toute vitesse. Je revois en accéléré cette épisode de ma vie de soumise. Les yeux bandés, je l’ai bien entendu sortir pour laisser la place à l’inconnu qui s’est présenté peu après ! Ce que je vais pour rétorquer à Théo lorsque un éclair de compréhension me terrasse me laissant la bouche  bée. A la fin de la séance, après le départ de l’inconnu, Marc m’a interpellée pour me féliciter de ma docilité. J’ai même cru qu’il avait assisté tout du long à ma déchéance acceptée. Mais je n’ai pas entendu la porte se rouvrir à son retour. Il était donc bien là et seul ! Peut-être n’étais ce qu’une mise en scène !
Je détourne la tête pour contempler Marc qui passe les dernières cordes entre les cuisses d’Harmonie pour les maintenir largement écartées, dévoilant le fruit promis à tous ceux qui voudront y gouter. Un fruit impudiquement exposé, une figue parfaitement glabre, fendu, entrouverte sur un délicat fourreau incarnat vernissé de liqueur de Cyprine qui sourd en un filet laiteux trahissant l’excitation de la jeune femme. Ma vision se trouble et je reviens à ma réflexion. Oui le machiavélisme de Marc aurait bien pu accoucher d’une telle mise en scène ! Et quelque chose au fond de moi l’espère. Mais je sais qu’il est vain de vouloir connaitre la vérité, jamais il ne me la dira et se contentera comme à son habitude de répondre par une autre question du style « Tu aurais moins apprécié si cela avait été le cas ? »
 Je me mords les lèvres et reprends le fil de la discussion pour tenter de m’échapper et de reprendre pieds dans l’instant qui s’offre à nous.
— Non ! Mais on peut s’arranger pour dévoiler le visage d’Harmony à ses amants sans pour autant qu’il puisse le voir.
Théo fronce les sourcils d’incompréhensions.
— Vous savez, pour une femme le cérébral compte pour beaucoup dans sa jouissance. Le masque qu’elle porte la protège en quelque sorte il ne masque pas seulement son identité… Vous pouvez vous en servir pour augmenter sa honte. Il suffit de l’offrir à visage découvert sans que ses amants puissent la voir, mais…Qu’elle sache, qu’ils pourraient, si ils le décidaient !

Aussitôt suggéré, aussitôt fait !
Harmonie parfaitement immobilisée, se sont les deux hommes  qui déplacent le zafu rehaussé sur lequel elle est proposée  et la présente dans un des angles de la  pièce lui calant le visage contre l’encoignure ne laissant que suffisamment d’espace pour le passage d’un homme ou d’une femme debout, sans possibilité de se pencher pour la dévisager, mais laissant ouverte la sollicitation sa bouche pour d’éventuelles caresses buccales. Marc dévie les luminaires du mur pour que le coin qui accueille Harmony se noie dans l’ombre, dissimulant un peu plus son visage.
Satisfait, Théo se tourne alors vers moi.
— Mademoiselle Isabelle, comme vous en avez eu l’idée. Vous aurez l’honneur de lui ôter son loup !...


Chap. 78. Dans les vapeurs d’Hécate

Publicité
Publicité
Commentaires
G
J'ai oublié, il faut remplacer zafu par zabuton. <br /> <br /> D'autre part, Harmony ou Harmonie ?<br /> <br /> ...
Répondre
M
belle reprise après l'été, continuez la suite de votre intination. ? Petie question : avec du recul et ses années d'apprentissage avec Marc, regrettez vous votre engagement ou referiez vous la même chose <br /> <br /> <br /> <br /> cordialement <br /> <br /> <br /> <br /> michel
Répondre
G
La "liqueur de Cyprine" a encore frappé ! Vous êtes incorrigible. ;-)<br /> <br /> Pour l'inconnu de Lyon, il ne l'était pas pour lui, un service pour un autre.<br /> <br /> Au plaisir de vous lire...
Répondre
Publicité