Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Visiteurs
Depuis la création 462 039
Publicité
Les Carnets d'Emilie
Les Carnets d'Emilie

Le dressage d'une oie blanche.
Voir le profil de isabelle_mad sur le portail Canalblog

Quadra H

Quadra B

Derniers commentaires
Newsletter
Suivez-moi
10 mars 2023

Chap. 80. Kajira Stéphanie

— Je peux te parler ?
Sans même attendre de réponse, elle me saisit par la main et m’entraine vers l’escalier qui mène aux chambres. Isabelle fait mine de nous suivre. Stéphanie lui lance un regard furibond.
—  J’veux lui parler seule !
Et elle m’emprisonne le poignet comme pour s’accaparer de moi. Isabelle reste interdite comme statufiée par l’injonction. Je réussis toutefois à me saisir à mon tour de la main de Loreleï. Hors de question de la laisser de nouveau, seule !
Stéphanie s’en aperçoit, fronce les sourcils et fait la moue, mais ne dit rien.

Notre étrange farandole traverse l’étage à la recherche d’une chambre libre, ce qui à cette heure ne semble pas gagné. Du coin de l’œil je devine qu’isabelle nous suit de loin. Stéphanie est torse nu, juste affublée d’une serviette de bain ceinte autour des reins, ses long cheveux blond lui battent la taille a chaque pas, elle ne porte plus de collier. Loreleï est entièrement nue comme l’a voulu Marc pour la soirée, son grelot de novice émet un tintement clair à chaque enjambée.
Stéphanie finit par trouver une chambre vide et nous pousse rapidement  à l’intérieur en refermant la porte derrière elle.

La chambre est douillettement aménagée, un grand lit sans tête ni pied de lit trône au centre. Il est recouvert d’un simple drap de satin et les couvertures et autre complément de literie sont soigneusement pliés et rangés sur une petite commode On sent bien que ce lit n’est pas, a priori, proposé pour y dormir.
Stéphanie désigne du doigt une des deux chauffeuses qui garde le lit de chaque côté à Loreleï.
— Toi, la pucelle, tu t’assoies là !… Et je ne veux pas t’entendre !
Loreleï la regarde sans comprendre.
Exaspérée Stéphanie, l’empoigne par les épaules et la force à reculer vers le fauteuil jusqu'à ce qu’elle bascule et l’assoie d’autorité dessus. La jeune fille à un vif mouvement de sursaut, elle ouvre grand les yeux et la bouche de surprise. Sans le savoir Stéphanie en l’asseyant sans ménagement a inséré un peu plus l’amant d’acier qui comble son fondement.
Sans prêter la moindre attention à la mimique de Loreleï, Stéphanie se tourne vers moi en oubliant totalement la jeune fille, s’adoucit soudainement et dénoue la serviette qui pèse sur ses hanches la laissant tomber sur le sol me lancant d’une voix enjouée, qui tranche avec la froideur avec laquelle elle m’a interpellée ainsi qu’Isabelle et Loreleï.
— Tu as vu ?

KElle se cambre et se tourne à demi vers moi me présentant sa hanche gauche ainsi mise en valeur. Je baisse le regard et découvre une marque étrange profondément incrusté dans les chairs de la jeune femme, manifestement une brûlure alors qu’elle me la présente comme on aurait pu le faire d’un simple tatouage.
Le marquage est récent, certainement fait dans les heures qui précédent et elle est encore enduite de crème antiseptique qui s’accumule dans les sillons laissés par le fer. La marque est une sorte de lettre un « K » stylisé paré de jambages alambiqués.
— Tu sais ce que çà veux dire ?
Tout en restant hypnotisée par la marque et ne voulant pas la priver de l’explication qu’elle brule manifestement de me donner, je balance la tête de droite à gauche.
— C’est un Kef !...Le Kef des Kajirae !
Je lève les yeux vers elle interloquée. Son visage rayonne d’enthousiasme et ses beaux yeux bleus pétillent d’excitation.
— Cela  veut dire, que maintenant je peux être ta soumise !... Comme de tous ceux que je choisirai !
Son visage se crispe un peu.
— … Et aussi ceux que je ne choisirai pas aussi c’est vrai ! Mais bon !
Impulsivement, j’effleure du bout des doigts la boursouflure autour de la marque.
— Cela fait mal ?... Cela va rester comme çà ?
— C’est étonnant mais non ! J’ai presque rien senti ! Un peu comme une brève décharge électrique … Marc m’a dit que cela allait être long à cicatriser…mais non çà va changer avec le temps… Ça peut même disparaitre par endroit si j’en prends pas soin !
Je m’assombris.
— C’est Marc qui te l’a fait ?
— Oui, hier soir ! Dans la cave du Maitre des Ombres !...
Elle trépigne.
— C’était super excitant ! Il y avait Laure aussi pour la Dévolution !
Je me renfrogne un peu et garde pour moi que Marc, au début de notre histoire, m’avait promis le même stigmate, mais dans un autre but (Cf.  WE Lyon Chap. 4.), je ne savais pas encore ce qu’était une Kajira. Je m’interroge à haute voix, tout en me remémorant le formidable corps de la somptueuse Kajira italienne.
— Laure ne porte pas cette marque !
Stéphanie hésite.
— Non !... Mais heu !... Ce n’est pas obligatoire ! Tu peux choisir !... Il y a une autre façon de recevoir la Dévolution, mais  on n’a pas voulu me le dire…
Elle réfléchie un peu penaude puis se revigore en trépignant.

— Bon bah, moi j’ai voulu… !!! Alors ?
Je fronce les sourcils.
— Alors quoi ?
— Bah ! Tu me veux comme soumise ?
— Je ... Je ne sais pas si je saurais !
Stéphanie redevient sérieuse tout à coup.
— Hoooo ! Si, tu le sauras, je l’ai senti lors de cette soirée  (Cf. une saison d’airain : chap. 47 La peur de Stéphanie) depuis je ne pense qu’a çà !... Etre ta soumise.
Embarrassée, je me pince les lèvres et lance un œil vers Loreleï.
— Mais, je vais être la maitresse de Loreleï… Bientôt… Enfin peut-être !
Loreleï qui a entendu son nom se redresse comme le ferai un animal de compagnie captivé par son maitre qui vient de le siffler.
— Ça n’empêche pas ! Marc a bien fait mon dressage aussi et tu es sa soumise en même temps !
Je sursaute mentalement à la remarque. Mes soupçons se confirment, Marc a bien mené le dressage de Stéphanie en même temps que le mien.
— Ha je croyais c’était Kristale qui…
La jeune femme dodeline de la tête.
— Oui… Aussi… et Maud aussi !
Mon intérêt s’avive tout à coup. Peut-être vais-je pouvoir tirer certaines choses au clair.
— Tu le veux vraiment ?
Le visage de la postulante s’éclaircit
— Ho ! Oui Madame… Je le veux !
Et sans que je lui demande elle s’agenouille devant moi en écartant les jambes et plaçant ses mains dans son dos en une parfaite posture de soumission.
— Alors tu as appris le mantra de la docilité par cœur ?
— Oui, Madame !
— Alors ?
Stéphanie s’humecte les lèvres.
— Maitresse, je suis à vous !... Mon corps  et mon âme vous appartiennent et vous en userez suivant vos désirs… Pour votre plaisir !
Comme en réponse a un cantique je lance de plus en plus assurée.
— Ton ventre ?
Sa voix se raffermit.
— Mon ventre vous appartient, vous en userez à votre convenance suivant vos désirs, pour votre plaisir !
— Ta bouche ?
— Ma bouche vous appartient, vous en userez à votre convenance suivant vos désirs, pour votre plaisir.
— Ton cul ?
Et là, je m’aperçois en souriant que ce mantra était plutôt destiné aux désirs des maîtres. Stéphanie s’en aperçois elle aussi et bégaye un peu mais continue vaillamment.
— Me,.. Mon… Mon cul vous appartient vous en… userez à votre convenance suivant vos désirs, pour votre plaisir.
— Et ?
— Et je ferai en sorte que vous soyez toujours fière de moi !
Stéphanie a ânonné les mantras de la soumission avec une telle ferveur que j’en reste un instant pantoise. Je sens bien qu’il ne faut en aucun cas la décevoir et ses yeux levés vers moi, pleins d’espoir ne me donne pas de possibilité de refuser sa demande passionnée.

Solennellement  je dénoue mon collier de cuir et me penche vers son cou.
— Il te faut un collier… Mon collier ! Pour sceller ta soumission !
Stéphanie deviens rouge de bonheur. Elle murmure comme pour elle-même.
— Ho oui… Madame !
Une fois lacé le large collier de cuir je réajuste délicatement l’anneau de fer qui maintenant pend au cou de ma nouvelle soumise et me redresse vivement.
— Bien ! Et n’oublie pas que tu me dois une entière et totale franchise.
— Tout ce que vous voudrez Madame !
— Alors dit moi ! Est-ce que tu t’es fait saillir par le chien de Maud ? (Cf. Chap. 58. Deuxième souffle)

Si je lui  avais assené une gifle cela n’aurait pas eu plus d’effet. Stéphanie, interloquée, rougie fortement ses yeux s’écarquillent en me fixant et sa bouche s’ouvre grande de stupéfaction.
Je reste de marbre en attendant sa réponse.
— Je … Mais…
Elle se renfrogne et se mouille les lèvres.
— Elles ont voulu oui !
Elle baisse les yeux.
— Mais pas moi !… J’ai refusé… Elles m’ont fouetté durement pour çà !!
Elle a refusé !
Je souris largement, Stéphanie, sans le savoir encore, vient de me fournir une argumentation supplémentaire pour ma défense au procès qui s’annonce. Marc doit absolument apprendre çà !
Je ploie un genou pour me mettre à la hauteur du visage de la blonde Kajira. Je lui prends le menton dans la main en relevant son visage et, la forçant à me regarder droit dans les yeux.
— Et moi, si je te le demandais ? Tu le ferais ?

 Chap. 81. Les Amours clandestins.

Publicité
Publicité
Commentaires
A
bonjour<br /> <br /> début du blog en 2006, ça va faire un bail...<br /> <br /> mais c'est devenu très très calme, toujours étudiante ?<br /> <br /> lol...<br /> <br /> la suite un jour ?
Répondre
M
très chère Isabelle..<br /> <br /> je pense que nous ne saurons jamais la finalité et les décisions de ce tribunal, sauf s'il vous à excommuniez, mais nous l'aurions peut être su...<br /> <br /> Ce ci étant, nouvel an approche, on peut donc faire des voeux, une suite ?<br /> <br /> bonne nouvelle année (qui vient de dire d'attente ?)..<br /> <br /> bon courage.
Répondre
C
Intéressant .....à suivre
Répondre
P
Bonjour et encore merci pour ce beau récit, Isabelle. Avec l'espoir de ne pas attendre trop longtemps pour lire le suivant... Philippe
Répondre
L
Une soumise devient la maîtresse d'une Kajira. C'est un peu comme quand on devient parent. La fin de l'insouciance et le début des responsabilités ou des ennuis. C'est selon.
Répondre
Publicité