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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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3 août 2008

Chap. 14. Tourisme.

Par la fenêtre entrebâillée la froide lumière solaire du matin coule sur notre lit. L’air de la chambre s’est rafraîchi pendant la nuit. Un air frisquet du matin qui annonce les chaleurs de la journée Nous nous éveillons dans les bras l’une de l’autre. Je contemple Stéphanie qui commence à ouvrir les yeux et s’étire comme le ferais un chat engourdi. Le drap découvre à demi nos corps nue. Sa tête glisse contre mon épaule. Elle me regarde à son tour en clignant des yeux et me lance un "  b’jour " comateux tout en me souriant. Je lui réponds en souriant à mon tour. Encouragée par ma réponse elle se rapproche en se pelotonnant contre moi et articule difficilement " … fait froid ". Je remonte le drap par dessus nos têtes et l’enlace par les épaules. Elle émet une sorte de miaulement étouffé de contentement. Je la sens frissonner contre ma peau. Sous les draps dans la clarté diffuse mon regard s’attarde sur les courbes de la jeune fille qui s’incrustent intimement avec les miennes. Une peau de miel clair qui appelle les baisers et les caresses. Je me pince les lèvres pour ne pas céder à la tentation de les poser sur cette chair vibrante. Je goutte un long instant le contact de son corps qui me semble devenir de plus en plus chaud... Brûlant. D’un imperceptible coup de rein la jeune fille se colle encore plus à moi.
Je pousse un profond soupir, repousse doucement Stéphanie qui émet un grognement de dépits. J’écarte le drap et me lève d’un bon. Elle se redresse sur un coude et, les cheveux ébouriffés, me regarde de ses grands yeux clairs avec une grimace de déception et de reproche au coin de la bouche. Je sais ce qu’elle tentait de réveiller en moi ! Toujours sans un mot, je lui rends son regard complice en lui lançant un clin d’œil et sans m’habiller, entièrement nue, traverse la chambre pour gagner la cuisine. Un café très fort et une douche froide me feront le plus grand bien.

Nous avons rendez-vous avec marc cette après-midi. Comme presque chaque jour je travaille avec lui dans son atelier. Enfin, "je travaille " ! C’est bien plus un plaisir de me retrouver sous son objectif que réellement une contrainte. Cette fois Stéphanie est invitée. Elle est invitée au même titre que moi comme "Sujets" de Marc. Je dois faire fi de ma jalousie, notre contact est maintenant trop intime.
Nous allons passer notre matinée à déambuler dans le bourg. Un gros village comme il en existe des milliers en France qui n’aurait aucun intérêt s’il n’y avait, tout près, l’antre de Mon Maître. On y trouve de tout et de rien. En ce milieu d’été les échoppes à touristes sont légions et nous nous y amusons un peu mais en faisons rapidement le tour. Je ne compte plus les attouchements fugaces et regards complices échangés avec Stéphanie. Et nos mains qui se rencontrent et se prennent en traversant le cloître pour aller sur la rue principale. Une main aussitôt lâchée lorsque nous croisons des badauds.
Nous passons un long moment à siroter sans un mot à la terrasse d’un café. Le soleil est un peu voilé mais on sent sa chaleur inonder la place du village à peine tempéré par l’imposante fontaine qui trône en son milieu. En fait toutes les deux nous attendons qu’une chose, que le temps passe rapidement pour se retrouver enfin dans le frais atelier de Marc. Stéphanie est mollement assise sur sa chaise comme quelqu’un qui s’ennuie ferme. Elle finit par baisser ses lunettes de soleil sur le nez et me regarde par dessus la monture.
- Tu crois qu’on va faire quoi cet après-midi... à l’atelier ?
Cela confirme ce qu’il me semblait, elle aussi, elle pense qu’à cet instant.
- Je ne sais pas c’est toujours un peu la surprise avec Marc ! Mais tu peux compter sur lui pour que cela ne soit pas banal.
Elle opine du chef.
- Çà oui je sais, je me doute… Mais en fait, je n’ai jamais poser nue… Enfin sauf hier mais c’était pas la même chose…
- En tout cas tu as l’air plus détendu ce matin. Ne t’inquiète pas Marc s’occupe de tout. Il… Il nous aura bien en main. Et puis après ce qu’il t’a demandé de faire hier soir je crois que cela te semblera facile !
Stéphanie pique un phare et regarde rapidement les tables autour de nous pour s’assurer que personnes nous écoutent. Elle se redresse et se penche sur la table pour me murmurer.
- Il t’a déjà fait le coup à toi… c’était bizarre non ?
Je prends un air interrogateur. Marc m’en a déjà fait tellement.
- Le coup ? … Quel coup ?
Stéphanie se recroqueville, de nouveau elle jette un œil autour d’elle.
- Bah ! Ben tu sais !… De … De le garder dans ta bouche. Comme avec toi à Lyon, comme hier soir !
Effectivement cette fois j’y suis. Je ne sais quoi répondre. Heureusement elle n’attend pas ma réponse Elle pouffe et sirote un peu de son fizz.
- Tu as remarqué comme ils ont un goût différent… Les hommes.
Je reste un peu consterné et doit certainement rougir comme une Madeleine. Je n’ai jamais connu d’autre "goût " que celui de mon Maître, le premier qui aie forcé ma bouche. Je hausse discrètement les épaules et lève les sourcils en signe d’ignorance. Je consulte ma montre et trouve le prétexte pour couper court cette conversation qui m’indispose un peu. Stéphanie me fait l’impression d’une gamine qui trépigne en se découvrant une sexualité insoupçonnée.
- On va y aller… Il ne faut pas faire attendre Marc !
Stéphanie ne peut s’empêcher de fanfaronner en se levant de table.
- Bof ! De toutes les façons il ne nous fera pas un autre trou !
Et elle part d’un éclat de rire cristallin mais qui tinte un peu faux.

Je ne relève pas son irrévérence. J’ai déjà remarqué chez Stéphanie cette propension à passer facilement de la soumission tremblante à la fanfaronnade dés que la main du Maître s’éloigne. Je renonce à expliquer à cette gamine présomptueuse qu’avec Marc tout se paye.
D’une façon ou d’une autre.

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Commentaires
M
content de retrouvé la suite de t'est carnets
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V
"Je renonce à expliquer à cette gamine présomptueuse qu’avec Marc tout se paye.D’une façon ou d’une autre."<br /> Et la note sera salée... question de goût.<br /> Charmé de te lire de nouveau.<br /> Valincourt.
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