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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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26 juin 2011

Chap.8. Face à face.

Un mouvement me tire de ma rêverie. C’est Béatrice qui s’étire. J’entrouvre les yeux. La clarté du soleil est moins dure. Par dessus la poitrine de Marc je la distingue qui se retourne et tend les mains vers le plafond comme pour le soulever. Un gémissement me prévient que, pour elle aussi, le réveille est pénible. Je souris aux anges qui doivent nous observer. Je me tourne vers elle en tendant le cou. Comme obéissant à un signal elle fait de même et nos regards se croisent. Ses cheveux en bataille rivalisent de désordre avec ses yeux plissés. Elle tire la langue pour s’humecter les lèvres et fait une grimace qui vaut tous les discours. Elle non plus ne voudrait pas se réveiller. Elle se laisse retomber en arrière sur l’oreiller dans une plainte étouffée. Ses bras heurtent la tête du lit, mais elle n’en a cure et les laisse au-dessus de sa tête, offrant une poitrine arrogante aux rayons matinaux.
Je me laisse à mon tour retomber sur l’oreiller et repars de nouveau dans mes songes nocturnes…

…Le temps de l’attente semble s’étirer à l’infini. Tous mes sens sont en alerte et je guette d’une oreille tendue le moindre son qui pourrait m’avertir du retour de Marc… Et de ma sœur !
Mon esprit finit par divaguer. Et si ce n’était pas Marc qui brutalement surgissait dans la pièce ? J’imagine le retour de ma mère à l’improviste, me découvrant ainsi entièrement nue, à genoux sur un des tapis qui couvre le sol du pigeonnier. Les yeux bandés, les cuisses largement écartées et les mains dans le dos. Statufiée. Parfaite représentation de ma soumission. Une honte incoercible me saisit. Un frisson me parcourt la nuque, les muscles de mon dos se contractent en un spasme irrépressible. J’essaye de chasser cette image de mon esprit et pousse un profond soupir.
De nouveau l’attente. Je tente de faire le vide. Il faut que je calme les battements de mon cœur pour mieux saisir les bruits de la nuit.
Le claquement sec du clenche qui se répercute contre les murs de pierre me fait sursauter. Je devine la lourde porte de chêne qui s’entrouvre. Des bruits de pas et le tintement caractéristique du grelot que porte maintenant Béatrice. Mon cœur s’emballe. Mes yeux s’écarquillent et se tendent comme si je voulais percer au travers de l’épais bandeau qui me barre les yeux. Je voudrais lire sur le visage de Béatrice l’expression de sa stupéfaction me découvrant ainsi offerte.
Maudit bandeau !
Je relève la tête et tends l’oreille dans l’attente de la voix rassurante de mon Maître brisant ce silence pesant. Le bruit des pas s’étouffe lorsqu’ils s’avancent sur les tapis. Seul le timbre discret du grelot me permet de deviner leur approche. J’identifie distinctement le son mat d’un objet lourd et celui cristallin de verres que l’on pose sur la table centrale.
Le grelot se tait.
Des pas feutrés tourne autour de moi. Mais qu’attendent-ils donc ?
Je devine Marc tournant autour de moi tout en intimant le silence a Béatrice d’un geste impératif. Fier de présenter à la vue de ma sœur le résultat de son dressage, lui faisant ainsi entrevoir ce qu’il attend d’elle, sans prononcer une seule parole.
Un chuintement feutré, Marc se penche sur moi. Un doigt se pose sur ma bouche. Instinctivement j’écarte les lèvres en un O accueillant. Mais le doigt ne fait qu’effleurer l’ourlet de mes lèvres. Il glisse lentement sur mon menton, mon cou, pour suivre une délicate arabesque qui va le mener sur la pointe de mon sein droit. Je prends conscience qu’avant même ce frôlement la pointe en étaient dressés dans l’attente de cette caresse.
- Elle est belle n’est ce pas ?
La voix de Mon maître claque à quelques centimètres de mon oreille. Mais c’est à Béatrice qu’il s’adresse.
Un tintement lui répond. Un hochement de tête de ma sœur certainement.
La caresse se fait plus précise, pétrissant entre le pouce et l’index la pointe turgescente tendue à me faire mal.
- Veuillez vous déshabiller, Mademoiselle Béatrice !
La voix est impérative. Ce n’est pas une simple sollicitation.
Un moment de silence, puis le carillon du grelot s’agite vivement. Je m’imagine le tee-shirt de Béatrice qui lui passe par dessus la tête.
Je sens Marc qui s’agenouille près de moi. Sa voix se rapproche de mon oreille.
- Nous allons voir si ta sœur est aussi belle que toi !
Sa caresse ne cesse pas et les pointes de mes seins y répondent par une dureté de fer. Le tintement du grelot devient plus clair. Elle doit se pencher en avant pour faire descendre son pantalon. Je suis étonnée que Béatrice ne cherche pas à commenter les demandes de Mon Maître ! Toujours prompt qu’elle est à réagir aux moindres sollicitations.
Elle a dû recevoir l'injonction impérative de garder le silence et seule la voix gouailleuse de Marc semble répondre au bruit métallique du grelot.
- Tiens donc !… Vous portez un slip Mademoiselle ?… Hummm !
Un silence puis
- Eh bien, gardez le donc… Et enlevez tout le reste !
Le grelot s’agite de nouveau.
Je sais maintenant que Béatrice n’est pas de connivence avec Marc Si cela avait été le cas elle n’aurait pas porté de sous-vêtements en sa présence, comme le veut la règle de base de la soumission. Je commence à prendre toute la mesure de la passivité de ma sœur. Oui, elle a certainement décidé d’aller au bout de l’expérience. Et il faut que je l’accepte.
- Restez debout… Ecartez les jambes… Les mains dans le dos… Entrouvrez vos lèvres s’il vous plaît… Voilà c’est mieux ! Baissez la tête Mademoiselle.
Ces ordres combien de fois les ai-je entendu ? Et combien de fois leur ai-je obéit ?
- Ta sœur est absolument magnifique, Isabelle…
Sa voix s’approche de mon oreille et susurre pour que je sois la seule à l’entendre.
- Et ce soir elle est à moi, comme tu es à moi !
Et je sais qu’il a raison. Sinon jamais Béatrice n’aurait été jusque là. Jamais elle n’aurait flirté avec les limites proches de l’interdit absolu que lui impose Marc.
- Tu veux voir ?
Je suis déchirée entre l’envie de garder ma cécité pour la soirée. Faire. Subir l’innommable d’accord ! Mais ne pas voir ! Ne pas me voir le faire ! Garder une obscure distance qui me protège.
Mais les mains de mon Maître cessent leurs caresses et s’activent derrière ma nuque.
Le bandeau tombe. Je cligne des yeux.
Et je découvre comme Marc à raison.
A l’autre bout du tapis sur lequel je suis agenouillée. Dans les éclairages indirects. C’est une déesse grecque que je découvre face à moi. Les jambes écartées, tendue nerveusement en font saillir discrètement les muscles. Le ventre est parfaitement plat et sa taille et sa cambrure accentuée par ses épaules rejetées en arrières projettent vers l’avant une poitrine victorieuse. Sa chevelure rousse tombe de chaques côtés de sa tête baissée, en une cascade iridescente. Je note que ses mamelons raidis d’excitation percent au travers du fin voile de ses cheveux qui couvrent à demi sa poitrine. Sa peau reflète la lumière ambiante en une myriade de tons froids qui contrastent et rehaussent encore l’atmosphère brûlante et irréelle de la salle. Seule la pièce de tissu blanc qui lui barre les reins et le ventre contrarie la stature hiératique de Béatrice.
Mon dieu ! Comme elle est belle !
La nudité ne nous pose pas de problème entre ma sœur et moi. Souvent nous allons nous baigner ainsi dans la piscine. Souvent nous occupons la salle d’eau ensemble et prendre ma douche devant elle ne me soucie pas.
Mais là !
La dimension est toute autre. Je prends de plein fouet la sensualité exacerbée qui se dégage du corps tendu et offert. Une chaleur intense me monte au visage. Marc m’observe en souriant. Il est lui aussi à genoux, à côté de moi les mains fermement appuyées sur ses cuisses. Il désigne d’un coup de menton volontaire la sculpture de chair.
- Elle est belle... N’est ce pas ?
La même question qu’il a posée à ma sœur et une invite à répondre.
Dans un murmure embarrassé.
- Oui… Oui, Monsieur !
Satisfait, d’un coup de rein, Marc se relève. Il s’approche de Béatrice.
- Toutefois, cette Demoiselle a beaucoup à apprendre…
D’un geste lent, il s’empare de ses cheveux qu’il ramène en arrière. Comme on le ferait d’un objet de collection qu’on admire. Il passe une main connaisseuse sur sa poitrine. Par en dessous, je peux entrevoir ma sœur qui se pince les lèvres. Sa caresse s’attarde et je m’aperçois qu’elle provoque chez moi la même réaction que s’il me la prodiguait. Mon ventre s’enflamme et les poils de ma nuque se hérissent.
- Elle doit apprendre que nulle barrière ne doit empêcher Son Maître d’accéder à ses envies…
Et tout en disant cela, il pose une main entre les cuisses de Béatrice. Cette fois elle a un sursaut et sa tête se tourne sur le côté et je devine qu’elle fait un effort violent pour rester de marbre. Mais elle ne va pas plus loin.
Pour appuyer sa démonstration l’index de Marc cherche a se frayer un chemin vers son ventre, entraînant avec lui le fin tissu qui se coince entre les lèvres entrouvertes par le doigt inquisiteur.
Béatrice émet un soupir de protestation et sa poitrine se soulève en saccade. Elle réagit malgré elle a l’indécente caresse.
Marc force le geste et frotte vigoureusement le slip blanc contre le clitoris découvert déclenchant chez ma sœur une série de soubresaut retenu et de gémissements étouffés.
Satisfait du résultat Marc retire soudainement son doigt, laissant le tissu fin coincé entre les lèvres qu’il a tenté de forcer. Marc porte ses doigts à son nez puis à ses lèvres, les goûtant comme il le ferait d’un divin nectar.
- Et bien je crois que ta sœur a les mêmes dispositions que toi à mouiller Isabelle !…Il faut en avoir le cœur net. N’est ce pas ?
Et sans attendre de réponse.
- Allons Isabelle… Enlève le slip de ta sœur ! Ouvre donc ce passage pour Ton Maître.
Il se détourne de moi. Sûr d’être obéit.
Il s’approche de la table sur laquelle est posée une bouteille de champagne et trois verres qu’il a apportés. Il en remplit un et se retournant vers nous il en tourne nonchalamment le contenu pétillant avec le doigt qui a forcé ma sœur.
Je reste un moment interdite.
Mais, je sais qu’il va falloir obéir.
Il porte le verre à ses lèvres et en boit une goulée en me regardant, impatient.
- Allons Mademoiselle !
Je me tourne vers Béatrice à l’autre bout du tapis. Elle a fermé les yeux et rouvert la bouche Elle a l’air de prendre son rôle à cœur.
Je fais mine de me relever mais je suis coupée dans mon élan par un claquement de langue désapprobateur de Mon Maître.
- A quatre pattes Mademoiselle.
Bien sur ! J’aurais du le deviner !
Je traverse le tapis à genoux et m’approche ainsi de ma sœur. Son ventre est à la hauteur de mes yeux. Je vois de prés les résultats de l’assaut de Mon Maître. Le slip est profondément enfoncé entre ses lèvres moulant précisément l’entrée de la vulve de Béatrice et le tissu qui en est légèrement ressortie est trempé de liqueur de cyprine témoin de l’excitation de Béatrice.
Troublée, je vais pour tirer le slip vers le bas d’une main tremblante.
- Tss… Tss… Non… Non, Isabelle !… Avec les dents s’il te plaît !

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Commentaires
I
Heureuse de votre retour des lointains aux parfums de poivre de Cayenne.<br /> Vous voyez j'ai révisé ma géographie ;-)<br /> Bisoux brulants à vous.
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I
Bisoux Dephine et Aurore je reste pres de vous pour les vacances
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I
Doucement Le passager et Colombine !<br /> A chacun sa vie et sa vision de la soumission.<br /> Vos compliments sont les bienvenus Le Passager mais je ne peux comparer, Je suis toujours tenue de ne pas avoir de lecture de ce type<br /> BisouxX à tous les deux.
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I
Je ne suis plus étudiante Hanuman! Je prends maintenant mes vacances lorsque cela me chante.Et pour tout vous dire cela sera fin aout (Pour rejoindre Marc bien sûr ;-)<br /> Donc je ne vous laisse pas tomber.<br /> Bsx
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L
Avec ces nouvelles confessions, je redeviens addict. L'écriture d'Isa est toujours envoûtante, son récit sonne vrai et emmène dans des contrées profondes...<br /> Je reviens régulièrement, (trop) souvent, pour voir si une suite a déjà été postée... Merci encore pour ces merveilleux textes. Bonne continuation.<br /> Cordialement
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