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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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13 janvier 2010

Chap.61. Le premier seuil.

Je reste un moment à regarder s’éloigner le véhicule qui disparaît sous les frondaisons, prostrée dans une sorte de torpeur cotonneuse. Une sensation intense d’abandon, renforcé par le fait que je suis seule, nue, au beau milieu de la clairière. Le soleil s’abaisse sur l’horizon se faufilant et zébrant la forêt assombrie de rayons de bronze liquide. Un petit vent frais se lève et vient m’envelopper. Cela me tire de ma torpeur. Je frissonne, redresse la tête et prend une profonde inspiration. Je me tourne vers la bâtisse menaçante. Il faut que j’y aille !
La pelouse est grossièrement entretenue. Les herbes sèches me piquent les chevilles et les pierres dissimulées me font trébucher, j’ai peur quelles ne m’entaillent la plante des pieds. C’est avec soulagement que je pose un premier pas sur les escaliers du perron. Je tremble de tout mon corps, j’ai ramené mes mains sur la poitrine et sur mon ventre comme pour me dissimuler d’éventuels regards. Je grimpe timidement les degrés. Au moins à l’intérieur je serais à l’abri. Cette pensée me fait presque sourire. A l’abri !
Une lourde porte à double battant garde l’entrée. Je la pousse doucement. Elle s’ouvre sur des gonds parfaitement huilés. Cette maison n’a que l’apparence de l’abandon et doit certainement être souvent visitée. J’entre. Un petit hall au carrelage en losange vert et blanc, un paillasson aux crins rigides qui râpe mes pieds. Je fais un saut de côté pour échapper à sa rudesse. Un couloir sombre à droite et trois portes en face de moi. L’une d’entre elles est entrouverte et une faible lumière s’en échappe. Mon cœur bat la chamade, et mes tempes bourdonnent. Je devine que c’est là ! Là qu’il me faut me présenter. Je pousse la porte et fais un pas en avant en gardant instinctivement une main devant mon bas ventre. Je tends le cou pour essayer de deviner la pièce. C’est une sorte de boudoir ou de salle d’attente, un sol de parquet ciré, un immense lustre de perles de verre, pas de meubles, hormis deux grands fauteuils à oreilles de bois doré et au tissu grenat. Sur l’un d'eux se tient une femme. Une femme au port distingué, assise précautionneusement sur le rebord du fauteuil. Un tailleur de prix à la coupe impeccable. Les cheveux blonds platine presque blancs noués en un impeccable chignon dégageant sa nuque altière. A ses doigts une longue cigarette quelle porte nonchalamment à la bouche et en tire une longue bouffée. Ses yeux de glace bleue m’observent à travers le fin rideau de fumée qu’elle exhale avec une délectation évidente.
Cette femme c’est Kristale !
Etonnement, la tension qui me nouait le ventre et crispait les muscles de mon dos s’évanouit. J’en sourirais presque tellement je suis soulagée de me retrouvé face à un visage connu.
- Te voilà enfin petite gourde ! Approche donc !
Je me redresse comme une enfant qui se cachait et que l’on vient de découvrir. Rassurée, je m’approche et, à un mètre de Kristale, je reprends la pose de soumission. La blonde nordique tire une longue goulée de fumée odorante de sa cigarette puis l’écrase dans un cendrier d’argent posé sur l’accoudoir. D’un mouvement souple elle se lève et avance d’un pas vers moi. Dans un art consommé de la mise en scène elle pose un doigt sur ma hanche et le traîne sur ma peau le tirant derrière elle en faisant le tour de ma taille, passant sur mes bras noués, mes reins et revenant sur l’autre hanche. Apres m’avoir détaillé à loisir en faisant le tour de mon corps nu, exposé, elle lance à voix basse.
- Tu sais Pourquoi tu es ici… Ton Maître te l’a dit ?
- Oui… Madame !
Cette fois j’ai répondu sans hésiter, avec même une certaine assurance. Je me suis fait à l’idée de la punition qui va suivre. L’image de Laure fouettée jusqu’au sang glisse rapidement devant mes yeux. Tout ce que je souhaite maintenant c’est que cela aille vite.
- Je dois tout de même te reposer la question… Tu peux renoncer maintenant, mais tu ne le pourras plus après ton accord !
Une sourde menace perce à travers le ton sentencieux de sa voix
- Isabelle…Es-tu consentante ? Acceptes-tu la sanction qui va t’être appliquée, quelle que soit cette sanction ?
Je ferme les yeux un instant. Mais, mon dieu, quelle sanction ? On me demande d’accepter sans même savoir ce qui m’attend. Marc tout d’abord, puis maintenant Kristale ! Ma totale confiance à Marc m’y a fait consentir. Mais Kristale ? Je la sais capable du pire… Et il faudrait que j’accepte sans savoir ? Ma raison est en train de s’abolir.
Je ne peux que consentir d’une voix blanche.
- Oui, Madame… Je suis consentante et j’accepte la sanction !
Je perçois nettement que Kristale se détend. Comme si elle redoutait un refus de ma part.
Elle s’approche de mon oreille et souffle à voix basse.
- A partir de maintenant tu es à ma disposition, tu es ma petite chienne ! Tu as compris Isabelle ?
- Oui, Madame !
-  Répète ; Je suis votre chienne… Madame !
Un feu intense embrase mes joues. Je n’aime vraiment pas exprimer verbalement ma soumission dans des termes aussi cru. C’est humiliant au possible. Et pourtant il faut bien que je le fasse.
- Je… Je suis votre… chienne, Madame.
Sous le coup de la honte, j’ai prononcé le mot, chienne, un ton en dessous.
Kristale ne relève pas.
- Bien… Et en tant que chienne, je fais de toi ce qu’il me plaît et tu obéis sur l’instant, nous somme bien d’accord ?.
- Oui… Oui, Madame !
Tout en parlant, d’un pas lent, Kristale tourne autour de moi.
- Bien... Bien.
Elle se campe devant moi et cherche dans ses poches. Elle en sort deux élastiques des chouchous et un peigne.
- A genoux !
L’ordre a claqué sèchement. Sans même réfléchir, je me penche promptement et m’agenouille sur le sol, gardant les mains dans le dos. J’écarte les jambes. Kristale fouille dans mes cheveux. Et je sens qu’elle me peigne, séparant ma chevelure auburn par le milieu en deux masses de cheveux et les reliant avec les chouchous sortis de sa poche. Une fois fait, elle s’en retourne sur le fauteuil et s’assoit en croisant les jambes Elle m’observe avec un sourire en coin.
- Tu es mignonne comme çà… Je préfère !
Je dois surtout être ridicule oui ! Affublée d’une coiffure de gamine à peine pubère. Les deux couettes tombant de chaque côté de mon visage
Elle fait le geste de s’essuyer le menton puis se recule dans le fauteuil.
Elle s’éclaircit la voix d’un raclement de gorge puis commence avec son étrange accent hollandais…

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Commentaires
A
L'attente fait parti du plaisir ;-))<br /> A te lire ma Louve.<br /> Bsxxx
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L
Prend ton tps isabelle; il est rare que l'on décrive avec autant de présision ce qui passe par la tete d'une soumise lors de son dressage.<br /> Je me delecte de chaque détail<br /> Tu as la chace d'etre tombee sur de bon mentors et de nous faire partager tes emois<br /> C'est un don rare<br /> profitons en tous.<br /> Bisous...Petite Gourde !
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M
elle ne lambine pas elle fais duré le plaisir, ces pas pareil son reçi elle le raconte comme bon lui semble sous le couver de Marc
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H
Tu lambines...petite gourde !<br /> Pourtant tu as eu deux ans pour peaufiner ton récit, cela mériterait une punition bien sentie.<br /> Une fessée cul nu OTK avec ta jupe écossaise et tes couettes, évidemment.<br /> Bisous, Petite Isabelle
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C
ton émoi Isa et sache que je suis de tout coeur avec toi!!<br /> Bisous
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