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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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6 avril 2021

Chap. 74. Le Sceau de l’Infamie

Nous avons de nouveau traversé la maison pour nous retrouver dans le hall d’accueil. Les gardiens de l’entrée étaient toujours là à attendre d’éventuels retardataires. Ils nous ont salués courtoisement à notre passage en louchant ostensiblement sur Loreleï qui, nue, nous suivait de son étrange démarche élastique, sur la pointe des pieds, comme si elle marchait en permanence sur des œufs ou sur un sol qui risquait à tout moment de s’effondrer sous ses pas. Nous avons contourné le double escalier, maintenant désert, et emprunté un passage a l’opposé de celui qui nous avait accueillis vers le vestibule, un couloir qui nous mène enfin à l’Echoppe des Accessoires.
L’échoppe est une grande cave chichement éclairée de flambeaux orangés, encombrée de table de chêne noirci et de vitrine de verre biseauté où toutes sortes d’ustensiles sont exposés et savamment illuminés, qui lui donne l’air mystérieux d’une officine d’alchimiste. Dans la pénombre, je distingue une série de cravaches et de fouets de cuir multi-chromes tressés et cirés, bien plus beaux que les badines que j’utilise au haras et manifestement manufacturés pour imposer le respect. Au mur de pierre, à côté d’une massive croix de Saint-André, semblable à celles de la cave du Maître des Ombres, une série de vitrines et de mannequins, agencées par thèmes, exposent artistiquement, des cagoules de cuir, des mords, des guêpières et toutes sortes de sensuels dispositifs dont, pour beaucoup, que je n’arrive pas à identifier ou à deviner la fonction.
Les deux magasiniers qui tiennent l’échoppe s’avancent vers nous en souriant. C’est un couple, lui est corpulent, une bedaine et un visage poupon lui donne un air jovial et rassurant. Sa tenue rappelle le vestimentaire moyenâgeux du Maître des Ombres. Pantalon de cuir épais et chemise de lin écru ample qui s’ouvre sur un torse velue à souhait. Elle, aussi joviale et aimable que lui, un visage poupin ceint de cheveux noirs coiffés en un parfait carré, expose avec fierté la corpulence d’une « jolie plante » sertie d’un pantalon de cuir noir rehaussé d’un corset, de cuir noir également, d’où jaillit une poitrine généreuse parfaitement bordée par un laçage savant du corset.
L’homme s’approche et s’adresse à Marc avec une courbette de bienvenu.
— Bonsoir je m’appelle Bart et voici Elsa… Vous désirez quelque chose de spécial Maître ?
Marc parcours l’échoppe du regard et lance en désignant Loreleï d’une main négligente
— Je désire cacheter Mademoiselle, on m’a dit que vous faisiez çà !
Le visage de l’homme s’éclaire,
— Oui bien sur ! C’est même notre spécialité ! Vous avez votre propre cachet ?
— Oui, oui… J’ai ça sur moi !
Et de fouiller dans sa poche intérieure, il en sort une bague de bronze qu’il tend au boutiquier.
— Il vous faut choisir le témoin !
Et il désigne le comptoir derrière lequel vient de prendre place la femme aux cheveux de jais.
Nous nous approchons du comptoir vitré où reposent parfaitement alignés des séries de ce que je pense être des olisbos aux formes phallique de toutes tailles et de toutes matières et couleurs. Mais ceux qui m’intriguent le plus sont regroupés sur la droite, posés sur un lit de velours noir, les plus petits ont une forme étrange, oblongue au bout pointu qui s’enfle rapidement pour enfin se resserrer sur un col fin et se terminer sur un pied comme celui d’un verre tulipe. La plupart ont leurs pieds terminés par un cabochon de verre ou de cristal de différentes couleurs, d’autres sont neutres et libres d’ornements.
En silence Marc observe la vitrine puis fini par montrer du doigt un de ces objets en métal mat et aux pieds chromés. Il est de taille moyenne et tient dans une main ouverte.
La femme s’assure en désignant Loreleï.
— C’est pour Mademoiselle ?
Marc opine du chef.
— Elle est préparée ?
Marc sourit largement.
— Oui, nous en sortons !
Elsa pouffe à la boutade et sourit largement à son tour.
— Alors çà lui ira parfaitement !
L’homme dépose la bague sur le comptoir, pendant que la femme s’empare de l’objet désigné laissant une place vide supplémentaire sur le lit de velours où il reposait. Elle le dépose à côté de la bague et s’empare d’une petite lampe en verre à mèche de coton qu’elle allume avec un Zippo de métal incrusté de pierres noires. Un parfum d’alcool à bruler emplit l’air. Intriguées nous nous approchons pour assister à l’opération.
Elsa sort de sous le comptoir un bâton de cire à cacheter qu’elle se met aussitôt à fondre dans une cuillère de métal doré au dessus de la flamme. Une fois la cuillère emplie presque à ras-bord de cire rouge, elle s’empare posément de l’olisbos qu’elle retourne et verse sur son pied la cire brulante. Avant que celle-ci ne se fige elle y applique la bague de bronze. Une fois relevé elle découvre un sceau de cire, un chardon couronné ceint d’une fine tresse, le blason que s’est choisi Mon Maître.
Elsa examine son travail et semble satisfaite. Elle relève les yeux vers Marc  et questionne.
— Désirez-vous un onguent pour aider à le placer ? Nous en avons de trois sortes ; Un Neutre, un Angélique et un Infernal !
Marc fronce les sourcils.
— Un Infernal ?
— Oui, Monsieur ! Au contraire de l’Angélique qui apaise qui fait oublier le servant,  il prodigue une forte chaleur qui dure plusieurs heures et procure des sensations fortement aphrodisiaques — Elle plisse les yeux et continue —  Je vous le garantie je l’ai moi-même essayé !
Marc se tourne vers Loreleï qui fait semblant de s’intéresser à la conversation mais dont elle ne saisit aucun traitre mot. Se sentant jaugée elle adresse à Marc un sourire enjôleur tout en replaçant ses mains dans son dos comme le veut l’étiquette de soumise.
Marc doit prendre cela comme un assentiment de sa part, car il lance à Elsa.
— Oui, je crois que cela lui sera profitable,… Va pour l’Infernal !
Elsa désigne alors un cheval d’arçons en cuir et chêne dans le coin de la boutique.
— Vous voulez lui placer ou désirez vous que l’on s’en charge ?
Malicieusement Marc accepte ce que visiblement Elsa espère de tout son cœur.
— Je vous en prie, faites nous part  de votre expérience !
Elsa s’empare du curieux olisbos maintenant cacheté et d’un petit pot de verre rouge. Bart qui a suivi la conversation en silence se saisit, des poignets de Loreleï et l’entraine vers le chevalet. Marc se place derrière moi et, me prenant par les épaules, me pousse doucement devant lui, me forçant à les suivre pour assister à la scène.
Passivement Loreleï suit l’homme et se laisse basculer à plat ventre sur le cheval d’arçon de cuir patiné par l’usage, non sans nous lancer un dernier regard apeuré. D’une main assurée l’homme lui regroupe les poignets dans le dos et les maintient fermement, lui empêchant ainsi tout mouvement de dérobade. Il pose sa main gauche, largement écartée sur le bas du dos de la nymphe et, du pied il repousse celui de la jeune femme vers l’extérieure en pesant sur sa cheville. Loreleï devine ce qu’on attend d’elle et écarte d’elle-même les jambes en se cambrant nous offrant ainsi le spectacle édifiant de sa croupe offerte.
Sans lâcher sa prise sur l’olisbos, Elsa ouvre le pot de verre et plonge son majeur et son index regroupés dans l’onguent mielleux qu’il contient. Elle s’enduit copieusement les doigts et les ressortant vivement les dépose sur la rosette offerte et déjà distendue. Loreleï a un petit cri de surprise et je l’entends marmonner ce que je prends pour une molle protestation dans sa langue de se voir encore une fois sollicitée de la plus intime des façons. Au contact des doigts d’Elsa ses jambes se tendent et ses fesses se crispent joliment.

Sceau Loo 4Les doigts massent longuement la rosette, et jugeant l’assouplissement suffisant, si introduisent d’un coup à mi-garde augmentant la protestation étouffée de la jeune fille. Une fois installés les doigts épais continuent leur massage et s’écartent l’un de l’autre comme les jambes d’un compas dilatant le passage et beurrant le conduit de l’onguent sirupeux. Une fois satisfaite, et estimant que la préparation de l’anus est suffisante Elsa s’empare de l’olisbos, l’enduit à son tour d’onguent et lui présente la partie la plus étroite qu’elle se met en devoir d’y enfoncer doucement avec un lent mouvement de rotation. Les protestations de Loreleï se font plus audibles au fur et à mesure de la progression de l’engin. Jusqu'à se transformer en une plainte aigu et indignée lorsque la pénétration atteint la partie la plus renflée de l’olisbos, la rosette est alors dilatée au plus fort et forme avec l’engin un O parfait qui l’épouse exactement, couronnant ainsi le métal mat d’une couronne de chair distendue. Elsa ralentie son geste de torsion se délectant visiblement des plaintes de la nymphe ainsi outragée et nous laissant le temps de contempler l’infamie de sa profanation.
Satisfaite, la tortionnaire met fin au calvaire de la jeune femme en poussant délicatement, de deux doigts, le pied du témoin qui s’enfonce d’un coup, gobé, comme le ferait une bouche d’une cerise. L’anus se resserre autour du col étroit et le pied, surmonté du sceau de mon Maître, vient se loger exactement entre les deux globes fessiers qui se détendent visiblement soulagés de la douleur qui les raidissait.
Consciencieusement, Elsa essuie d’un petit chiffon de soie, le trop plein d’onguent qui dégoutait entre les fesses de Loreleï et s’écarte invitant Marc à contempler son œuvre.
— Cela vous va Monsieur ?
Il ne peut s’empêcher de me prendre à témoin. Après tout Loreleï sera peut-être bientôt ma soumise !
— Qu’en penses-tu Isabelle ? Cela lui va bien non ?
— Je… oui Monsieur, très bien !
— Tu veux le même ?
Un froid me saisis. Toute à l’observation de la pose de l’engin, je n’ai pas envisagé ce qu’il vient de me proposer. J’aurais pourtant dû m’y préparer. Je me refugie dans la seule réponse qu’une soumise peut faire à son Maître en présence d’étranger.
— Je… Si cela est votre bon plaisir, Maître !
Cela m’est venu comme le credo appris par cœur maints fois répété depuis le début de mon noviciat. « Je suis à votre disposition… Suivant vos désirs pour votre plaisir ! »
Il semble satisfait de ma réponse, et se tourne vers Loreleï que l’on vient de relever.
Son visage est rouge de honte et d’embarras, jusqu'à la pointe des oreilles. Est-ce l’effet de l’onguent Infernal ou bien vient-elle de se rendre compte que l’intromission du témoin de sa servitude n’était pas qu’une simple passade et qu’elle devrait le garder jusqu'à ce que le bon vouloir de Marc en décide autrement ? Toujours est il que les tétons de ses seins sont furieusement dressés et que le O extatique que forme ses lèvres révèlent la vague de plaisir involontaire qui parcours son corps.

Marc formules les remerciements d’usage aux artisans du plaisir de Loreleï et se dirige vers la porte. La jeune fille empalée le suit comme pour fuir les lieux, mais sa démarche a perdu de sa superbe nonchalance. Elle marche avec lourdeur et précaution, les jambes légèrement arquées, come si elle marchait chaussée avec des raquettes de trappeur.
Interloquée, je rattrape Marc dans le couloir et ose lui lancer d’une voix que je veux la plus humble possible.
— Mais… Et moi ? Maître !
— Je viens d’en décider autrement. J’exige que tu restes totalement disponible à tous les plaisirs et à tous ceux qui le désirent !
Et de se tourner en me lançant un clin d’œil.
— Mais tu n’es pas obligée de le fanfaronner !

Chap. 75. Le Bain d’Aphrodite.

 

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Commentaires
D
Hwi ne fait plus la moindre faute...
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A
Bonsoir Isabelle.<br /> <br /> C'est l'anneau d'or de Loreleï que l'on voit sur la photo ?<br /> <br /> Il me semble qu'il ferme bien les deux lèvres, comme tu le dis.<br /> <br /> Je suis curieuse hein ? ;-)<br /> <br /> Bisou
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H
Superbe comme d'habitude... c'est si bien décrit, çà donne envie ! ;-)
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N
Le plug et en prime l'anneau de chasteté, c'est le Q de Lorelei ?
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E
Magnifiquement écrit, et illustré ;-)<br /> <br /> D'ailleurs beaucoup de chapitre mériteraient de tels illustrations.;-)<br /> <br /> C'est vraiment un beau passage à la fois en retenue et subtilité, sans vulgarité.<br /> <br /> Merci Isabelle
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