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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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14 mars 2021

Chap. 73. Le labyrinthe des plaisirs défendus.

C’est, un joyeux couple qui déboule dans l’accueil de  la Chambre des Images et s’arrête d’un coup comme statufié, coupé dans son élan, à la vue du spectacle qui s’offre à lui. L’hôtesse, qui aurait du les accueillir avec déférence, est agenouillée sur son fauteuil, largement troussée, visiblement disposée à recevoir une punition  par la badine que me tend Marc par le manche et qui  reste en suspension entre nous deux.

L’homme qui vient d’entrer marque un temps d’arrêt, puis son visage s’éclaire et lance un « Marc !» enjouée. Il se précipite sur lui et lui assène une accolade vigoureuse a laquelle Mon Maître répond de façon tout aussi joviale.
— Cela fait un bail ! Je savais que tu étais là, il me tardait de te revoir dans ce labyrinthe.
Apres quelques tapes sur le dos, il se dégage de l’étreinte et me jette un regard gourmand.
— Et voilà donc la belle Isabelle, dont tout le monde parle !?
Et, d’autorité, il  s’empare de ma main pour y déposer un léger baiser en se penchant vers moi. Sa barbe impeccablement taillée effleure mes doigts et son souffle chaud coule sur le dos de ma main. Sa révérence, quelque peu inattendue en ces lieux et l’adresse d’une soumise, me désarçonne mais il ne me laisse pas le temps de rougir, son regard glisse vers Loreleï nue qui se contorsionne en cachant maladroitement son bas ventre devant lui et sa bouche esquisse un « How ! » étouffé.
Volubile, il continue.
— Et çà c’est Loreleï ! La vierge que tu vas mettre à l’enchère si tu gagnes ton procès !
Je fronce les sourcils.
Et bien ! Les nouvelles vont vite ! Et je comprends toute la subtilité de Mon Maitre en proposant une autre distraction à l’assemblée. Même si ce n’est qu’une vague allusion,  la nouvelle d’une possible attraction avec la mise à l’enchère de Loreleï s’est répandue et enflammée comme une trainée de poudre se ralliant d’ors et déjà de nombreux soutiens, coupant ainsi l’herbe sous le pied de Kristale. Des soutiens non désintéressés, il est vrai, tant je mesure la convoitise que porte l’homme à la nymphe nordique.
Sans la quitter des yeux et sans laisser Marc réagir il continue.
— Tu sais, je ferais parti des jurés, et ma voix t’est déjà acquise. Et je me fais fort d’en gagner d’autre à ta cause… Apres tout c’est mon métier !
Et il a un clin d’œil de connivence à l’adresse de Marc.
Marc lui réponds par un signe de tête de reconnaissance et surenchérit
— Ce que tu ne sais pas, c’est que si Isabelle prouve son bon droit Kristale devra se soumettre à elle pour une période qui me reste à déterminer !
L’homme éclate de rire, et se tourne vers moi.
— Kristale ! Soumise d’Isabelle ?… Je ne voudrais vous faire rater çà pour rien au monde  Mademoiselle!
Ses yeux sombres s’illuminent.
— Vous avez beaucoup de chance Mademoiselle d’avoir un Maitre aussi inventif ! Je l’envie terriblement.
Il me lance un clin d’œil admiratif.
— Tu sais te faire accompagner Marc !...Mais moi aussi !
Il se tourne alors vers les deux femmes qui l’escortent.
— Je ne te présente pas Maureen !
Il désigne la femme Aux cheveux de bronze sombre aux reflets mordorés aussi souriante que lui. Elle est entièrement habillée de cuir pourpre aux parements de métal de la couleur de ses cheveux. Une chambrière de cuir noir pend à son cotés par sa dragonne  et lui donne une allure martiale que déments son visage plaisant et ses doux yeux verts amandes. Elle tient par sa sangle une longue chaine de métal brillant utilisée pour promener les animaux de compagnie et dont l’autre extrémité est accrochée par un mousqueton au collier de cuir du même acabit que porte la femme qui les suit dévotement.
Il fait un pas de côté la dévoilant un peu plus a mon regard.
— Et voici… Il marque un temps d’arrêt. …Disons qu’ici, elle s’appelle Harmony!
Comme Loreleï, Harmony est entièrement nue, ce qui révèle sa condition de soumise, seul un loup-papillon bordé de dentelle noire barre son visage presque entièrement  mais qui laisse émerger deux grand yeux d’un bleu lagon et des lèvres pulpeuses parfaitement soulignées d’un rouge intense. Elle est grande, elle me dépasse d’une tête, et son port est royale, les seins fiers aux aréoles roses sombres tendu vers nous avec arrogance. Au creux de son nombril est nichée une pierre de la couleur et l’éclats de ses yeux et  son ventre est orné d’une toison impeccablement taillée en un long « ticket de métro » aux reflets d’or pale qui guide le regard vers une vulve glabre aux lèvres sirupeuses qui ne cache rien de son excitation à être ainsi exhibée. Je remarque un fin pansement couleur chair qui tranche sur son bronzage intégral sur sa hanche et devine, aux petits traits noirs qui s’en échappe, qu’il dissimule un tatouage pouvant la rende reconnaissable. Mon attention se porte de nouveau sur le loup magnifiquement ouvragé qui ne laisse rien deviner de ses traits.
J’avais déjà remarqué quelques convives qui portaient de tels masques ! Je pensai que cela faisait parti du jeu, pour certains d’augmenter le mystère qui planait sur la soirée, pour d’autres de  mitiger une timidité légitime à se montrer ainsi offert. Mais je me rends compte alors, que pour Harmony, avec ce tatouage volontairement occulté, qu’il s’agit bien de dissimuler son identité, J’en déduis immédiatement qu’il s’agit d’une personne publique ou pour le moins reconnaissable par tout à chacun. Ma curiosité naturelle me fait rechercher dans mes souvenirs où j’aurais pu apercevoir ces jambes fusiformes au galbe majestueux. Une interrogation que je refrène sur le champ me rappelant soudain du protocole de l’assemblée. Et surtout l’autre partie de mon procès, celui concernant mes propres écrits et des limites qui me seront accordées.
Mon regard se porte sur le collier d'Harmony.
Un simple collier de chien acheté dans une animalerie.
 L’homme remarque mon insistance et croit bon de devancer mes pensées.
— Oui, je sais ! Son collier n’est pas très esthétique ! C’est une première expérience pour Harmony et nous n’avons pas eu le temps de lui choisir un collier digne d’elle.
Il se tourne vers Mon Maître.
— Je compte sur toi Marc pour lui réaliser un collier aussi beau que celui d’Isabelle !
Et il pointe un doigt vers mon collier de cuir ciselé à double laçage et à l’imposant anneau de fer brut ! Sans attendre de réponse il s’intéresse soudain à Virginie qui attend sagement les reins dénudés.
— Mais, je vous ai interrompu, peut-être ?
Et il pose une main sur la croupe offerte de l’hôtesse qui répond à sa caresse en se cambrant un peu plus.
Marc va pour répondre quand une septième personne fait irruption dans la salle d’accueil qui devient maintenant vraiment trop exigüe.
C’est une hôtesse, presque la copie conforme de Virginie, petite, blonde, une coupe de cheveux stricte, simplement vêtue d’une mini-jupe de satin noir et juchée sur des chaussures à talons hauts de même couleur.
Avec déférence  elle examine rapidement notre groupe et lorsqu’elle reconnait Marc elle s’approche de lui pour, en se hissant sur la pointe des pieds lui murmurer à l’oreille. Marc écoute attentivement et hoche la tête. Le message délivré, l’hôtesse s’éclipse aussi rapidement qu’elle était apparue.
Marc a une petite moue gênée.
— Je suis désolé les amis, il faut que je prenne congés, on me demande !
Et sans en dire plus  désigne la croupe de Virginie s’adressant directement à elle.
— Vous échappez à votre punition, Mademoiselle Virginie !... Temporairement !... Vous viendrez la réclamer dés que vos fonctions vous le permettrons. En attendant veuillez faire découvrir la Chambre des Images à nos amis !
Virginie se redresse le visage empourpré. Je ne sais si c’est de confusion ou de déception. Sa jupe courte retombe sur ses cuisses nous cachant les merveilles promise aux tourments. Elle la lisse nerveusement pour en parfaire le tombé et redevenir l’hôtesse impeccablement mise.
De nouveau Marc me prend la main et, pressée, m’entraine tout en lançant au groupe
— Je vous laisse avec Virginie ! On se revoit à la piscine !
Il fait signe à Loreleï de nous suivre et s’engage dans le couloir qui nous a vu arrivé à la Chambre des Images.
Sans que je lui demande il explique.
— Je suis attendu pour le marquage de Stéphanie… C’est strictement privé… vous ne pouvez pas m’accompagner. Je vous rejoindrais aussi à la piscine dés que cela sera terminé. Vous m’attendrez là ! Mais avant toute chose par sécurité, il faut que je cachète Loreleï !... On va à l’Echoppe des Accessoires !
Qu’il « cachète » Loreleï ?
L’expression me laisse dans l’expectative. N’est-elle pas déjà scellée par cet anneau d’or  protégeant sa virginité ?

 Chap. 74. Le sceau de l’infamie.

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Commentaires
A
C'est fou comme la fin d'un chapitre donne envie de lire le prochain.<br /> <br /> Pour savoir ce que c'est que cacheter une soumise par exemple ?<br /> <br /> Merci pour çà Isabelle.<br /> <br /> Aurelle
Répondre
O
Merci. Hâte de lire la suite ! Delphine
Répondre
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