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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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21 mars 2008

Chap.2. Reprise en mains.

Je suis arrivée depuis deux heures.
J'investis le petit meublé que Marc m'a loué dans un village pas très loin de son atelier. De la tomette bien cirée sur le sol disjoint. Des meubles anciens, une table de chêne au milieu de laquelle trône un petit bouquet de fleurs séchées arrangé avec goût. Dans la chambre une odeur de lavande et un lit de dentelle blanche tout ce qu'il y a de plus vieillot mais d'un charme fou. Sous mes fenêtres coule le Lot, exsangue, un filet d'eau paresseux qui serpente dans un lit de galets gris.
Je sursaute lorsque l'on frappe à ma porte. Mon cœur se met à battre à mes tempes. Je me précipite pour ouvrir. Il est là, devant moi. Je ne l'attendais pas avant demain matin ! Je lui souris mais son visage reste fermé. Hors de question de lui sauter au cou. Hors de question de prendre la parole la première. Je me ravise donc et ouvre en grand la porte en faisant un pas en arrière, lui laissant le passage en baissant la tête.
En mon for intérieur je bondis de joie, mais je ne dois surtout pas me laisser aller. Il s'avance les bras chargés de paquets et s'engage dans l'appartement. Je referme doucement la porte derrière lui. Il dépose les paquets sur la table et examine la pièce sans m’accorder un regard. Je m’adosse à la porte de bois sombre, les mains dans le dos, les jambes écartée et la tête baissée. Je l'observe à la dérobé attendant un signe de sa part.
Sans un mot, Il disparaît dans la chambre adjacente, en ressort après un instant. Examine la salle d'eau et la cuisine, une cuisine en Formica, la seule faute de goût de l'appartement. Il inspecte ainsi les lieux pendant une bonne dizaine de minute. Mon cœur s'est un peu calmé, mais le temps s'étire et l'attente est insupportable. Apparemment satisfait de mes conditions d'hébergement ses pas se rapprochent et il vient se camper face à moi. Il m'observe un moment. Sans un mot il me prend par le menton et me redresse la tête. Il me fixe droit dans les yeux, lève son autre main de son index tournoyant me fait un signe rapide et impérieux en désignant mes vêtements.
Je devine immédiatement ce qu’il veut.
Mon tee-shirt glisse sur le sol. Maladroitement, je dégrafe mon soutien-gorge qui le rejoint. Je me déhanche pour faire glisser mon jean découvrant mon petit slip de coton blanc. La tête baissée je balbutie quelques mots d'excuses.
- Excusez-moi, Mon… Monsieur.  Je… Je ne pensais pas que… je ne savais pas que …
Je prends conscience qu'en demandant son pardon je ne risque que d'augmenter son courroux. Heureusement, je porte le fin collier de cuir qui marque la servilité à mon Maître. Il reste obstinément muet, et je ne sais si ma demande de pardon a trouvé grâce à ses oreilles.
Embarrassée, j'accélère le mouvement et ôte rapidement la pièce de tissus fautive, découvrant mon ventre parfaitement rasé de la veille. Çà au moins je ne l'ai pas oublié. Dans un mouvement leste, je me défais de mes nu-pieds et reprend ma position de déférence. Le carrelage me semble glacé sous mes pieds. Cela ne fait que deux mois que nous nous sommes quitté à Lyon et pourtant me retrouver nue devant lui m'intimide presque autant qu'au premier jour. Le rouge me monte aux joues et je tremble légèrement de tout mon corps.
Il ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits. D'un geste vif il me saisit par les cheveux, par la queue de cheval, que j'ai gardée pour conduire et il m'entraîne vers la cuisine. Je ne peux que le suivre en trottinant, les mains toujours dans le dos. Sa poigne puissante m’appuie sur la tête et me tire sans ménagement par les cheveux. Dans un même élan et toujours sans un mot, il me plie et me couche à plat ventre sur la table de la cuisine. Je sursaute au contact du Formica glacé contre mon ventre. Dans un réflexe, je me hisse sur la pointe des pieds pour ne pas me couper sur l'arrête aiguë de la table. Sans attendre une main se glisse entre mes cuisses et entrouvre sans ménagement la fente de mon ventre qui n'avait pas connu d'intrusion depuis notre séparation. Je me raidis un peu sous l'appréhension et la rudesse du geste. Sans préparation, ses doigts s'insinuent en moi. Je retiens un gémissement et écarquille les yeux de surprise. Mais mon ventre réagit très vite à la caresse imposée. Mes reins se cambrent et les battements de mon cœur s’accélèrent. La pointe de mes seins se durcissent au contact du plastique froid et se tendent presque à me faire mal. L'introspection plus insistante distend sans vergogne les parois du délicat passage.
Sans doute satisfait de ma réaction humide il se retire me laissant le souffle coupé et le rouge aux joues. Un long moment se passe. Il doit se délecter de la vision que j'offre alors, écartelée sur la table de cuisine les jambes largement écartées et ma fleur brillante d'humidité entrouverte par ses rudes caresses. Les mains maintenues volontairement dans le dos, sans besoin d’un lien, montrant ainsi ma totale soumission. Le bruit caractéristique de boutons qui se dégrafent et de tissus que l'on manipule me conforte dans l'idée que ces préliminaires brutaux ne sont que les prémisses d'un assaut plus rude. Effectivement, toujours sans douceur ses mains se posent sur mes fesses offertes et ses pouces écartent la tendre corolle de ma fleur. Je sens la tête de son sexe dur et doux se poser sur le réceptacle ainsi entrouvert. Je frissonne de tout mon corps. Et d'un seul élan sans prévenir, plonge au plus profonds de moi. Il se fraye un passage autrement plus facilement que les doigts éclaireurs ne l'on fait. L'assaut est violent et je ne peux me retenir de pousser un cri de surprise vite étouffé dans un souffle rauque. La charge est si forte qu'elle me plaque contre la table, les arrêtes vives s’incrustent dans la chair de mes cuisses. Je fais un effort violent pour ne pas protester et exprimer ma douleur. Un second coups de boutoir suivi d'un troisième ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits totalement chamboulés par cet assaut. Il marque alors une pause. Je repose mon visage brûlant sur le Formica. Le contact de ma joue contre la surface froide me rassérène un peu, diminuant le feu qui a envahi mon visage. Je le sens qui palpite en moi, profondément logé. Je ferme les yeux et apprécie l'instant. Je lui pardonne déjà cette rudesse, je lui pardonne de me prendre ainsi sans préambule, sans égard, comme l'objet que j'ai de nouveau choisie d’être. Et pour tout dire cette situation m'excite au-delà de ce que je devrais. Ses mains caressent amoureusement mes reins, glissent le long de mon dos, massent mes hanches. Lui aussi semble apprécier la situation, d'autant plus qu'il doit avoir une vue imprenable sur mon corps ainsi empalé.
Le plastique de la table commence à se réchauffer sous moi lorsqu'il se retire doucement, dans un glissement d'abandon. Je me sens vide tout à coup. Je voudrais qu'il revienne, qu'il replonge en moi, même s'il doit me blesser.
Il en a décidé autrement. Lentement il fait le tour de la table. Et sans ménagement soulève ma tête en la tirant la couette de mes cheveux. Je n'ose pas ouvrir les yeux, mais je sens se coller contre mes lèvres le globe d'ivoire poli qui vient de me pénétrer. Dans un réflexe, je détourne la tête. Réflexe que je regrette aussitôt. Mais je n'ai pu le refréner. Cette caresse qu'il veut m'imposer, je croyais l'avoir accepter et même y prendre goût. Mais en fait, au plus profond de moi, je continu à la rejeter comme le signe de la plus profonde déchéance. Pourtant je sais qu'il faut que je m'y résolve. Et le bruit caractéristique de sa langue qui claque contre son palais, un bruit qui signale son agacement devant mon refus, me rappelle immédiatement à l'ordre. Il ne me force pas. Il attend simplement que je reprenne mes esprits.
Lentement je tourne la tête pour de nouveau lui faire face et entrouvre les lèvres.
C'est plus qu'il ne lui en faut. Comme il a prit mon ventre, il force ma bouche. Sans délicatesse, il se rue entre mes lèvres, percute mon palais, distant mes joues écarlates et vient cogner contre le fond de ma gorge L'introduction est furieuse, comme pour se venger de mon refus. Un violent haut le corps me saisi lorsqu'il touche au plus profond et je tente de me relever mais il me tient fermement par les cheveux et m'oblige ainsi à l'engloutir dans sa totalité. Son ventre vient cogner contre mon front et mon souffle chaud, saccadé, se glisse entre nous. J'étouffe et suis dans un état de détresse indescriptible, mon estomac se contracte en des spasmes incontrôlables. Une nausée que j'essaye de juguler avec peine. Je gémis de vaines protestations assourdies et pour m'aider à supporter un tel assaut je dénoue les mains de mon dos et saisis les rebords de la table sur laquelle je me cramponne désespérément. Il faut absolument que je me calme. D'autant plus qu'il n'a pas l'intention de relâcher son étreinte. Je cherche mon souffle et respire bruyamment par le nez. L'afflux d'air frais me tranquillise un peu. Je me concentre pour faire abstraction des spasmes qui secouent mon ventre. Ma nausée reflux lentement, mes timides ruades de protestation se calment. Redevenue paisible, lui montrant ainsi que j'accepte sa présence au plus profond de ma bouche, il s'adoucit à son tour et se retire à demi. Me laissant de quoi respirer à pleins poumons. Le plus difficile est passé, je remets mes mains dans le dos et attends son bon vouloir. Me voyant redevenue docile, il lâche mes cheveux, ses mains viennent caresser mes joues et jouer autour de ma bouche distendue comme pour me flatter. Lentement, il se lance en une série de doux va et vient entre mes lèvres et je m'attends à tout moment à recevoir l’odieux hommage.
Un hommage qui ne viendra pas.
A mon grand étonnement il se retire et se réajuste devant moi. Intriguée j'essaye de croiser son regard mais ma position ne me le permet pas. Je n'ose bouger et reste étendue sur cet hôtel sacrificiel improvisé. Il fait le tour de la table et regagne le salon. Je l'entends fureter à droite à gauche et revenir vers moi. Je penche la tête en me contorsionnant et aperçois du coin de l'œil la feuille de papier qu’il tient entre les mains. Il dépose doucement cette feuille au creux de mes reins et commence à écrire. Je souris intérieurement. Me voici moi, avec mes prétentions d'écrivaine, transformée un en simple lutrin de chair offerte. Il ne lui faut pas longtemps pour tracer les quelques lignes que je sens distinctement progresser à travers le papier sur la peau de mon dos. Cette étrange littérature achevée sa main gauche vient fouiller entre mes cuisses, ses doigts plonge rapidement en moi et en ressortent aussitôt. Toujours de cette main, il appuie fermement contre le papier. Intriguée, je ne comprends pas la signification de cet étrange rituelle. Mais je n'ose briser le silence qui règne depuis le début de notre "entretien". Une fois fait, il se redresse et regagne le salon. Ses pas s'éloignent et je perçois distinctement l'ouverture et la fermeture de la porte d'entrée. Est-il parti ? Je n'ose bouger de crainte de son retour. Me voici seule, nue, coucher sur une table de cuisine, les jambes impudiquement écartée venant de subir les assauts d'un homme qui n'a pas prononcé un mot et est reparti sans autres explications.
Et cette feuille de papier posée sur mes reins qui m'intrigue au plus au point ! Je m'amuse presque de cette situation d'incertitude. Si l'on me voyait ainsi je crois que l'on rirait bien de cette curieuse humiliation. Je laisse passer un long moment, jusqu'à me convaincre qu'il ne reviendra pas. Péniblement les membres endoloris et la tête embrumée, je me redresse. La feuille de papier tombe en virevoltant sur le sol. Je la regarde en penchant la tête de coté. Pourquoi donc cette hésitation ? Cette crainte à m'en saisir ? . Elle est couverte de son élégante écriture à l'encre bleue à peine déformée par le mou support sur laquelle elle a été couchée. Je me penche et la saisie entre mes doigts. J'ai oublié que je suis nue et sans pudeur les jambes toujours écartées j'en commence la lecture.

"Isabelle.
Comme tu as pu le constater, je suis content de te retrouver…"
Je souris. Oui j'ai remarqué !
"…Nous allons donc continuer ton éducation pour, je l'espère, ton plus grand bonheur. Nous avons aussi beaucoup de travail pour faire de toi un modèle irréprochable. Et bien sur tout cela commence immédiatement.
Tu es priée de ne pas te rhabiller de la soirée De même ce soir tu te coucheras nue sur le dos, les jambes écartées tu devras te bander les yeux avec un foulard ou un tissu quelconque et surtout tu laisseras ta porte d'entrée non verrouillée et celle de ta chambre grande ouverte. On se revoit demain à 9h dans mon atelier.
Marc S…"
Le reste de sa signature est brouillée. Je comprends brusquement la signification du rituel de Marc. La signature est brouillée par la liqueur de Cyprine qu'il avait cueillis à la source de mon ventre. Comme hypnotisée, je fixe la tache qui magnifie son nom en une si intime communion avec mon corps. Et irrésistiblement comme sous une impulsion venue du plus profond de mon âme je porte la feuille à mes lèvres et embrasse son nom, amoureusement, ajoutant la salive qui manquait à l'étrange missive.

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Commentaires
I
Allez ne vous impatientez plus.. C'est parti. Et rien ne pourra plus m'arreter cette fois ci. Pour vous conter à quel point mon Maître est fou. Et à quelle point je l'AIME.
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I
Comment çà Notre ?<br /> Ma chère Aurore..!?
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O
Hum...nous y voila enfin !<br /> <br /> Magnifique début. de nouvelles aventures commencent pour toi....que d'excitation encor eune fois dans ce superbe récit...<br /> <br /> Merci !<br /> <br /> Delphine
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M
humm...<br /> J'aime assez cette humiliation de reprendre contact avec toi sans te dire un mot et en ne communiquant que par une lettre.<br /> Te voici soudain objet de plaisir dont Marc vient disposer à sa guise en te dictant tes instructions pour la nuit avec la perspective du RDV du lendemain qui plane dans tes pensées...<br /> A très vite pour la suite,<br /> M.H.
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I
Comment ça Notre ?
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