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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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2 avril 2008

Chap.4. Retour à l'atelier.

Il fait beau et sous le soleil je traverse la place du village à larges enjambées. Au fur et à mesure que je m'approche de la bâtisse mon pas ralenti et mon cœur s'accélère. Je m'arrête presque devant les hautes fenêtres. Je jette un œil vers l'atelier mais je n'arrive pas à distinguer l'intérieur, les rideaux sont tirés. Je prends une profonde inspiration et me dirige vers l'escalier de pierre que je grimpe quatre à quatre.
Lorsque j'entre c'est le carillon qui m'accueille. Un tintement métallique qui résonne dans la salle d'exposition. Je referme délicatement la porte derrière moi. De l'atelier me parvient de la musique assourdie par le rideau qui sépare les deux salles. Je prends le temps de regarder les œuvres au mur A droite deux immenses dessins que je ne connaissais pas, un bleu et un marron. Des pieds fermement tenus et soulevés de terre et une jeune femme qui semble prisonnière de son cadre de verre et qui en essuie la buée pour mieux me regarder….
Je m'avance et écarte le rideau. Aussitôt le parfum de térébenthine me parvient plus fortement et je me laisse griser par ces retrouvailles avec l'atmosphère particulière qui émane des lieux. J'entre timidement en laissant retomber le rideau derrière moi. Je m'avance d'un pas, Il est là, nonchalamment assis sur le canapé de cuir noir qui a connu mes premières humiliations, une tasse de café fumante posée sur l'accoudoir. Il dessine fébrilement dans un carnet à dessin relié de cuir. Il ne porte aucune attention à moi, pourtant je sais qu’il m’a entendu entrer. Je reste un moment sans savoir trop quoi faire. N'y tenant plus je me dirige vers le petit vestiaire pour me déshabiller et me présenter nue devant lui.
-
Non !
Sa voix est juste assez forte pour couvrir la musique envoûtante de Dark Sanctuary qui empli l'espace. Je reviens sur mes pas et présente devant lui. Je n'ose pas parler. J'écarte les jambes, baisse la tête et met les mains dans le dos dans une position d'attente qui paradoxalement me calme et me rassure. Un long moment se passe. Je le regarde dessiner. Des bijoux à venir, des bagues, des colliers, des arabesques et des signes de construction que seul lui peut comprendre. Sans lever la tête il me lance.
-
Baissez votre pantalon !
Sans hésitation mais un peu déstabilisée par l’emploi du vouvoiement, je détache la sangle qui me sert de ceinture, j'ouvre largement la braguette du jean et délicatement je le fais glisser à mi-cuisse libérant le tee-shirt qui couvre ma poitrine et retombe au raz du haut de mes fesses et de mon ventre parfaitement épilé. Je reprends immédiatement la pose du mieux que je peux, entravé que je suis par le pantalon baissé. L'air frais qui passe par la fenêtre ouverte de l'atelier se glisse entre mes jambes. Une caresse rafraîchissante qui adoucit la chaleur intense qui vient de se déclencher dans mon ventre.
-
Vous avez bien dormi Mademoiselle ?
Il fait allusion à l'ordre étrange qu'il m'a donné hier. Il veut savoir l'effet produit.
-
Pas trop bien Monsieur. Je… Je vous attendais !
J'hésite à lui faire part du cauchemar qui m'a terrorisé l'espace d'un instant.
-
Et j'ai fait un cauchemar !
Il s'arrête de dessiner, lève enfin ses yeux clairs vers moi. Il ne semble pas faire attention à ma demi-nudité et au spectacle de mon ventre offert à son regard. Mais je rougis violemment. Ce qui le fait sourire. Ma propension à rougir pour la moindre émotion le met toujours en joie.
-
Vous m'intéressez... racontez-moi !
-
Des... Des hommes étaient entrés par la porte que vous m'aviez demandé de laisser ouverte… Ils étaient autour de moi, ils m'observaient. Ils… Ils me voulaient… Ils…
-
Des hommes ?
Il appuie sur le "Des".
-
Oui, Monsieur... Plusieurs...
-
C'est un de vos fantasmes d'être à la merci de plusieurs hommes ?
Je ne m'attendais pas à cette question. Elle me déconcerte. Je ne peux cacher mon trouble et mon hésitation à répondre à une si perfide question. Et pourtant il a peut être raison… Je repense à l'étrange excitation qui m'animait à mon réveil… Et le fait que je ne me souvienne pas de la suite de mon rêve !
Etait-il si licencieux que mon esprit l'a oblitéré, refoulé ?
-
Je… Je ne crois pas Monsieur !
-
Vous ne croyez pas ou vous ne savez pas ?
-
Je… ne sais pas !
Il
réfléchit pendant un instant portant la main à son menton. Puis il reprend en murmurant, comme pour lui-même.
-
Il va falloir que je t'aide à résoudre ça !
I
l relève la tête et me fixe avec un large sourire. Ce sourire qui augure les plus lumineuses des idées comme les plus sombres desseins me concernant. Je prends peur. Je sais à quel point Marc est capable d'exploiter la moindre de mes angoisses pour agrémenter ses jeux. Le silence qui suit est pesant. C'est le carillon de la porte qui va briser ce silence.
Quelqu'un est en train d'entrer !
Un froid glacial me court le long du dos, dans un mouvement de panique je fais mine de remonter mon pantalon pour couvrir mes fesses dénudées. D'un bond Marc s'est levé et d'un geste il me dissuade d'aller au bout de mon intention. Le pantalon retombe sur mes genoux. D'un pas rapide il se dirige vers le rideau et disparaît derrière. Je ferme les yeux, une angoisse serre ma gorge, et si les visiteurs entraient ici ? S’ils me voyaient au milieu de l'atelier le cul nu, jambe écartée, les mains dans le dos... Les mains dans le dos ? Je reprends rapidement la pose et tends l'oreille pour essayer de deviner ce qui se passe dans la salle d'exposition.
C'est un groupe qui vient d'entrer. Ce n'est pas très étonnant le village médiéval est beau et est parcouru en été par un flot incessant de touristes. Les paroles de bienvenues de mon Maître me parviennent étouffées, couvert par les nombreux pas des personnes qui déambulent dans la salle. Des exclamations, des questions, des étonnements. Un jeu relationnel auquel se prête Marc avec une audible délectation. J'imagine ses pensées qui vont vers moi. Vers la jeune fille presque nue dans une pose indécente qui l'attend juste derrière un voile de tissus. Une onde vibrante me parcourt et mon ventre se liquéfie. Joie et peur mêlées.
Sa voix un peu plus forte.
- Je vous laisse admirer, je reviens dans un instant…
J'entends le rideau s'entrouvrir rapidement et ses pas se rapprocher de moi. Son souffle dans mon cou, un baisé chaud sur ma nuque une main qui effleure mes hanches.
-
Caressez-vous Mademoiselle !
Il n'attend pas de réponse. Il sait qu'il va être obéit. Il repart immédiatement rejoindre les touristes de passage.
Ma main droite quitte mon dos et doucement vient se poser au bas de mon nombril. Sur ma peau brûlante, elle glisse vers la rose entrouverte et en rencontre le tendre bourgeon A son contact une onde électrique parcourt mon ventre. Mon ventre s’amollit, mes cuisses s’écartent, mon doigt s’introduit délicatement dans la fente onctueuse.
Dans la salle, derrière mon dos, les discussions reprennent. Un moment d’angoisse lorsque j’entends à travers un brouillard cotonneux les visiteurs demander s’ils peuvent voir l’atelier. Je suspends ma caresse et tend l’oreille, mon cœur s’accélère. C’est avec soulagement que j’entends Marc décliner l’impossibilité de visiter l’atelier. Tranquillisée, je reprends mon intime masturbation. Mes doigts sont maintenant couverts de liqueur de Cyprine. Les frottements en sont plus suaves, plus voluptueux je sursaute de temps à autres sous l’effet d’un arc électrique qui traverse mon ventre, je me pince alors les lèvres pour ne pas gémir.
Enfin les visiteurs quittent la salle d’exposition. La porte se referme dans le cliquetis cuivré du carillon. J’entends distinctement le bruit de la serrure que l’on clenche pour interdite une nouvelle visite impromptue. Des pas derrière moi. Mon Maître vient se poster dans mon dos. Seule sa voix me parvient calme et posée.
-
Penchez-vous en avant, Mademoiselle !
Sans même hésiter tout en continuant à me caresser, j’essaye d’écarter encore un peu plus les jambes, gênée par mon pantalon. Je baisse la tète et me penche en cambrant les reins. Ses doigts remonte mon tee-shirt sur mes reins, frôlent mes hanches, s’attardent sur mes fesses tendues vers lui, se glissent entre mes jambes et viennent rejoindre mes doigts qui s’activent en moi. Le simple contact de nos mains qui se touchent en un endroit aussi intime déclenche en moi une joie ineffable. J’ouvre le bouche et exhale un soupir de contentement.
-
Vos mains sur la tête Mademoiselle.
A regret, je m’exécute quittant la douce moiteur et plaçant mes mains croisées et humides sur le sommet de ma tête. Me forçant ainsi à me cambrer un peu plus.
C’est maintenant la main de mon Maître qui prend le relais de mes caresses. Mais plus fortes, plus rude. C’est deux doigts qui s’enfoncent profondément en moi. Mes caresses ont préparé le passage. L’humidité de ma jouissance facilite son introduction. Il ne s’en prive pas, prodigue alors à ses doigts un rapide mouvement de va et vient, me secouant de la tête aux pieds. Sa main gauche vient ceinturer mon ventre et assurant ainsi sa prise, c’est un troisième doigt, puis un quatrième qui viennent porter main forte aux deux premiers et distendent sans vergogne les parois de mon sexe. Je pousse un cri de surprise et souffle bruyamment. J’ai l’impression que c’est la main entière qu’il veut entrer en moi par le délicat passage. Le mouvement de va et vient s’accélère et je ne peux maintenant retenir un long vagissement de plaisir sous les coups qui me pénètrent et me distendent. Les yeux écarquillés, je suis à la limite de hurler lorsque s’arrête soudainement l’odieuse inquisition. La main qui me maintient le ventre pour m’empêcher de basculer vers l’avant pendant le rude assaut remonte sur ma poitrine et me redresse. En deux pas Marc se place face à moi. Il m’observe un instant tenter de reprendre mon souffle encore éberluée par la violence de la caresse. Il monte sa main droite devant mon visage. Elle est luisante de liqueur de Cyprine. Qu’il me montre ainsi le résultat de ma jouissance me met mal à l’aise. Je détourne les yeux l’espace d’un court instant, les joues en feu.
Il pivote un instant son poignet pour observer sa main sous tous les angles et la tend vers ma bouche.
-
Léchez s’il vous plaît, Mademoiselle !
Je prends une profonde inspiration, tend mon visage vers sa dextre et prend un des doigts tendus dans ma bouche. Je retrouve le goût de mon intimité. Je le regarde pendant que je m’active mais je suis interrompu par un petit claquement de langue.
-
J’ai dit léchez, Mademoiselle…. Pas sucer !
Je relâche aussitôt la prise autour de sont index. Je me mouille les lèvres et presque amusée entreprend de lécher méthodiquement les doigts écartés de mon Maître. Il semble particulièrement apprécié cette caresse. Son visage s’éclaire.
-
C’est très bien. Je sens que je vais pouvoir faire de vous une brave petite chienne, Mademoiselle.
J’accuse le coup. Je n’aime pas lorsqu’il me nomme ainsi. Et il le sait.
-
Nous allons avoir une quinzaine chargée… Nous allons commencer par quelques séances de pose dés demain. J’ai besoin de toi pour des œuvres un peu spéciales…
Je l’écoute attentivement tout en léchant ses doigts. J’adore les séances de pose. Il en sort toujours de magnifiques œuvres qui me ravissent.
-
De plus Kristale va venir te rendre visite… Elle t’attend avec impatience.
Kristale ! Sentiments mêlés de crainte, de curiosité, d’intérêt aussi et à mon corps défendant un certain élan de tendresse. L’évocation de son nom fait jaillir des évocations à la fois douloureuse et sensuelles. Kristale... Une femme magistrale qui a de singuliers effets sur moi. La première qui m’aie caressé et la première que j’ai caressée, sous la contrainte il est vrai ! La pression de ma langue sur les doigts de mon Maître se fait plus langoureuse.

Je me suis couchée tôt ce soir. Mon Maître ne m’a pas donné l’autorisation de me caresser. Je me tourne et me retourne dans mon lit. Le sommeil ne vient pas. D’indécentes visions m’assaillent. Mon ventre se mouille lorsque je couche sur le carnet a spirale l’histoire de ces premières journées. Quelques pages noircies couvertes d’une écriture nerveuse, souvent raturées. Je fais jouer entre mes doigts le gros bloc de feuilles vierges qui vont recevoir mes prochains tourments. Je soupir, repose le carnet et le stylo sur la table de chevet, écarte largement les jambes le drap se moule sur mon ventre brûlant. Mes doigts viennent caresser le cuir du collier d’apparat qui ceinture mon cou et rencontrent l’or de ma croix de baptême. Leur proximité me fait sourire et me provoque une vague de honte vite refoulée. Presque par réflexe, comme si elles ne m’obéissaient pas mes mains viennent ses poser sur mes seins. En chœur mes pouces en titillent les pointes qui durcissent sous la caresse. Je me mords les lèvres. Non… Je ne dois pas… J’ai promis.

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Commentaires
I
Doucement les filles c'est pas un forum ici!<br /> Et puis de toute les façons sa présence meme sur ce blog érotique met à jour "sa" petite pathologie perso.<br /> Non ?<br /> Baisers tendres.
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O
Bien d'accord avec toi Aurore....<br /> <br /> Merci pour ton soutien !
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A
T'inquiete Delphine c'est de la meme veine que ceux qui pense qu'etre gai ou lesbienne est une maladie.<br /> Cela ne sent pas tres bon comme commentaire!<br /> Aurore.
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O
Ne dramatisons tout de meme pas ....Ce ne sont que des jeux entre adultes consentants....<br /> <br /> Si vous ne partagez pas cette vision des choses n'en dégoutez pas les autres...<br /> <br /> delphine
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D
ton petit message me touche beaucoup...je suis en en effet une fidèle lectrice, passionnée par tes récits...et j'avoue que j'aimerais beaucoup être à ta place..peut être que je trouverai un jour celui qui me fera vivre de telles aventures...<br /> delphine<br /> <br /> Posté par oolyon, 10 avril 2008 à 11:04<br /> <br /> -----<br /> <br /> Mais enfin, Delphine, si tout cela fonctionne bien comme fantasme, il ne faut pas non plus oublier qu'il s'agit de pathologie, quand même.<br /> <br /> Alors, désirer se retrouver dans une situation pathologique !? Rechercher quelqu'un dont la pathologie serve la sienne ? Etonnant de lire ça, vraiment étonnant.<br /> <br /> L'élégance réelle de l'écriture ne doit pas servir à trop cacher ce dont il est question...
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