Chap. 40. Trahison.
Les coups de boutoir que m’assène Jacques me plaquent contre le mur. J’essaye de m’échapper en esprit, de ne plus penser et cela me paraît une éternité que l’homme a entamé un profond va-et-vient entre mes jambes. Mortifiée, je n’ose pas esquisser le moindre geste. Bien que cambrée pour faciliter sa pénétration, je reste une poupée inerte entre ses mains. Je ne veux en rien lui céder. Ne lui donner à aucun moment l’idée fausse que j’aime ce qu’il et en train de me faire subir. Il s’arrête souvent pour me caresser et me murmurer des mots orduriers à l’oreille. Il se délecte visiblement de l’effet qu’ils font sur moi, qui me cache la tête entre mes bras appuyés contre le mur.
A ma gauche, un claquement attire mon attention. Je tourne légèrement la tête et distingue à travers la buée de mes larmes le faible raie de lumière que laisse filtrer une des portes du couloir qui vient de s’entrouvrir. Jacques ne semble pas l’avoir remarqué, tout occupé qu’il est à prendre son plaisir.
Une silhouette finit par en franchir le seuil. Une silhouette vêtue d’un peignoir blanc… Un autre homme !
Je distingue mal dans la pénombre, mais une autre silhouette nue, longiligne, féline, aux longs cheveux noirs qui surgit de derrière lui et que je reconnais immédiatement. C’est Laure ! Et l’homme qui la précède c’est Marc ! Mon cœur fait un bon dans ma poitrine. Mon Maître, Enfin ! Mes yeux se sèchent immédiatement et je me réjouis intérieurement de sa présence. Et dire que je n’étais qu’à quelques mètres de la chambre où ils se trouvaient ! Je maudis mon indécision et l’hésitation que j’ai eu à ouvrir ces portes. Une appréhension fatale qui m’a fait tomber sous le joug de mon persécuteur. Mais peu importe maintenant, Marc est là ! Et il va venir me chercher ! Je ne peux m’empêcher de sourire de soulagement et de relever un peu plus la tête.
Marc se tourne vers nous. Il nous a vu, c’est sûr, bien qu’il fasse sombre, nous sommes à quelques mètres de lui et en plein milieu du couloir. Et pourtant il ne s’approche pas, il ne se précipite pas. Tout au contraire, il s’appuie nonchalamment d’une épaule sur le chambranle de la porte restée ouverte et croise les bras. Je distingue un peu mieux son visage éclairé par la lumière diffuse de la chambre. Son regard est impassible. Je ne comprends pas ce qui se passe mais un étrange décalage se fait entre mes pensées, mes espoirs d’être sauvée et son attitude passive ! J’ai froid au cœur tout à coup, et mon sourire se fige. Jacques continue à s’agiter en moi en poussant des petits ahanements à chaques coups de rein.
Laure, qui ne porte plus sa chaîne mais simplement son collier, se poste à ses côtés en prenant la pose de soumission et tous deux, maintenant, nous regardent placidement.
Un malaise et une honte intense déferlent en moi. Me faire posséder sous les yeux de Mon Maître ! Que peut-il bien penser de moi à me voir ainsi ? Certes il m’a déjà donné à un autre, mais les conditions n’étaient pas les même et il contrôlait tout. (Souvenirs).Ici, je donne l’impression que je me suis jetée dans les bras de Jacques et consenti à subir ses assauts les plus licencieux. Heureusement je le sais suffisamment fin pour qu’une fois les premiers moments de stupeur passés, il comprenne ce qui m’arrive et vienne à mon secours.
Jacques vient d’arrêter ses à-coups. Il garde ses mains sur mes hanches et se penche de nouveau à mon oreille et murmure de façon que nous ne soyons entendus que de nous seuls, tout en me caressant le ventre juste au dessus de mon sexe entrouvert sous ses assauts et distendu par sa présence animale.
- Tu as vu… Marc est là ! … Je crois qu’il aime bien que tu te fasses défoncer sous ses yeux ! … Tu ne crois pas ?
Je souffle mon désaccord. Rien ne l’arrête, pas même la présence de Mon Maître.
Mon Maître ! Mais qu’attend t il pour intervenir ? Jacques montent ses mains sur ma poitrine et en malaxe ostensiblement les seins en pinçant même les mamelons érigés pour essayer de tirer de moi quelques gémissements. Je serre les dents et de nouvelles larmes me montent aux yeux. Je regarde Marc et lui lance un regard que je veux le plus désespéré possible. Il faut lui faire comprendre que c’est lui que j’aime, que je veux en moi ! Pas cet individu vulgaire que j’abhorre.
Il à perçu ma détresse, je le sais ! Le sourire compatissant qu’il me lance me redonne de l’espoir. Il se tourne vers Laure en lui murmurant quelque chose à l’oreille. La brune sculpturale d’un mouvement fluide fait un demi-tour et disparaît dans la chambre. Il lui faut quelques instants suffisamment longs pour que Jacques effectue quelques mouvements lents et discrets à l’intérieur de mon vagin pour qu’elle reparaisse.
Elle tient deux coupes de champagne à la main et se dirige sans hésitation vers nous. Elle effectue une petite génuflexion et, la tête baissée, tend un des deux verres à Jacques qui s’en empare avec un "hum " de satisfaction et d’admiration. Sans me prêter la moindre attention elle fait demi-tour et vient offrir la seconde coupe de champagne à Mon Maître qui s’en saisit. Il tourne un instant le verre entre ses doigts en observant attentivement le liquide doré et pétillant et soudainement le lève dans notre direction. Jacques lui répond immédiatement en levant également son verre dans sa direction. Ils se saluent ! Marc porte le verre a ses lèvres, et Jacques l’imite. Je sens quelques gouttes glacées échappées du verre s’écraser sur le bas de mes reins.
Je suis consternée, un froid mortel fige mes pensées. Ainsi non seulement Marc ne vient pas me délivrer mais en plus il salut mon agresseur et lui offre le verre de l’amitié ! Une boule me serre la gorge, je me sens abandonnée, trahie ! Et j’ai l’impression de devenir folle lorsqu’il murmure de nouveau à l’oreille de Laure et que celle ci, sans l’ombre d’une hésitation, s’agenouille aux pieds de Marc et entrouvrant les pans de son peignoir enfouis sa tête entre ses jambes. Elle est en train de prodiguer à mon Maître, et sur sa demande, une caresse des plus indécente devant mes yeux effarés. Je ne vois que sa nuque et ses longs cheveux noirs qui balaye son dos à chaques mouvements de sa tête mais je devine qu’elle y met toute sa conviction et son savoir-faire. Même ses reins parfaitement cambrés finissent par suivre le mouvement de ses lèvres que je devine ouvertes et arrondies sur la virilité de Mon Maître.
Mon humiliation et mon désespoir sont totales lorsque Jacques se penche à mon oreille y vient y susurrer, goguenard.
- Ton Maître est un type bien et il a beaucoup de goût… Je crois que l’on va passer une bonne soirée ensemble ma belle petite chienne !