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Les Carnets d'Emilie
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Le dressage d'une oie blanche.
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27 mai 2009

Chap. 40. Trahison.

Les coups de boutoir que m’assène Jacques me plaquent contre le mur. J’essaye de m’échapper en esprit, de ne plus penser et cela me paraît une éternité que l’homme a entamé un profond va-et-vient entre mes jambes. Mortifiée, je n’ose pas esquisser le moindre geste. Bien que cambrée pour faciliter sa pénétration, je reste une poupée inerte entre ses mains. Je ne veux en rien lui céder. Ne lui donner à aucun moment l’idée fausse que j’aime ce qu’il et en train de me faire subir. Il s’arrête souvent pour me caresser et me murmurer des mots orduriers à l’oreille. Il se délecte visiblement de l’effet qu’ils font sur moi, qui me cache la tête entre mes bras appuyés contre le mur.
A ma gauche, un claquement attire mon attention. Je tourne légèrement la tête et distingue à travers la buée de mes larmes le faible raie de lumière que laisse filtrer une des portes du couloir qui vient de s’entrouvrir. Jacques ne semble pas l’avoir remarqué, tout occupé qu’il est à prendre son plaisir.
Une silhouette finit par en franchir le seuil. Une silhouette vêtue d’un peignoir blanc… Un autre homme !
Je distingue mal dans la pénombre, mais une autre silhouette nue, longiligne, féline, aux longs cheveux noirs qui surgit de derrière lui et que je reconnais immédiatement. C’est Laure ! Et l’homme qui la précède c’est Marc ! Mon cœur fait un bon dans ma poitrine. Mon Maître, Enfin ! Mes yeux se sèchent immédiatement et je me réjouis intérieurement de sa présence. Et dire que je n’étais qu’à quelques mètres de la chambre où ils se trouvaient ! Je maudis mon indécision et l’hésitation que j’ai eu à ouvrir ces portes. Une appréhension fatale qui m’a fait tomber sous le joug de mon persécuteur. Mais peu importe maintenant, Marc est là ! Et il va venir me chercher ! Je ne peux m’empêcher de sourire de soulagement et de relever un peu plus la tête.
Marc se tourne vers nous. Il nous a vu, c’est sûr, bien qu’il fasse sombre, nous sommes à quelques mètres de lui et en plein milieu du couloir. Et pourtant il ne s’approche pas, il ne se précipite pas. Tout au contraire, il s’appuie nonchalamment d’une épaule sur le chambranle de la porte restée ouverte et croise les bras. Je distingue un peu mieux son visage éclairé par la lumière diffuse de la chambre. Son regard est impassible. Je ne comprends pas ce qui se passe mais un étrange décalage se fait entre mes pensées, mes espoirs d’être sauvée et son attitude passive ! J’ai froid au cœur tout à coup, et mon sourire se fige. Jacques continue à s’agiter en moi en poussant des petits ahanements à chaques coups de rein.
Laure, qui ne porte plus sa chaîne mais simplement son collier, se poste à ses côtés en prenant la pose de soumission et tous deux, maintenant, nous regardent placidement.
Un malaise et une honte intense déferlent en moi. Me faire posséder sous les yeux de Mon Maître ! Que peut-il bien penser de moi à me voir ainsi ? Certes il m’a déjà donné à un autre, mais les conditions n’étaient pas les même et il contrôlait tout. (Souvenirs).Ici, je donne l’impression que je me suis jetée dans les bras de Jacques et consenti à subir ses assauts les plus licencieux. Heureusement je le sais suffisamment fin pour qu’une fois les premiers moments de stupeur passés, il comprenne ce qui m’arrive et vienne à mon secours.
Jacques vient d’arrêter ses à-coups. Il garde ses mains sur mes hanches et se penche de nouveau à mon oreille et murmure de façon que nous ne soyons entendus que de nous seuls, tout en me caressant le ventre juste au dessus de mon sexe entrouvert sous ses assauts et distendu par sa présence animale.
- Tu as vu… Marc est là ! … Je crois qu’il aime bien que tu te fasses défoncer sous ses yeux ! … Tu ne crois pas ?
Je souffle mon désaccord. Rien ne l’arrête, pas même la présence de Mon Maître.
Mon Maître ! Mais qu’attend t il pour intervenir ? Jacques montent ses mains sur ma poitrine et en malaxe ostensiblement les seins en pinçant même les mamelons érigés pour essayer de tirer de moi quelques gémissements. Je serre les dents et de nouvelles larmes me montent aux yeux. Je regarde Marc et lui lance un regard que je veux le plus désespéré possible. Il faut lui faire comprendre que c’est lui que j’aime, que je veux en moi ! Pas cet individu vulgaire que j’abhorre.
Il à perçu ma détresse, je le sais ! Le sourire compatissant qu’il me lance me redonne de l’espoir. Il se tourne vers Laure en lui murmurant quelque chose à l’oreille. La brune sculpturale d’un mouvement fluide fait un demi-tour et disparaît dans la chambre. Il lui faut quelques instants suffisamment longs pour que Jacques effectue quelques mouvements lents et discrets à l’intérieur de mon vagin pour qu’elle reparaisse.
Elle tient deux coupes de champagne à la main et se dirige sans hésitation vers nous. Elle effectue une petite génuflexion et, la tête baissée, tend un des deux verres à Jacques qui s’en empare avec un "hum " de satisfaction et d’admiration. Sans me prêter la moindre attention elle fait demi-tour et vient offrir la seconde coupe de champagne à Mon Maître qui s’en saisit. Il tourne un instant le verre entre ses doigts en observant attentivement le liquide doré et pétillant et soudainement le lève dans notre direction. Jacques lui répond immédiatement en levant également son verre dans sa direction. Ils se saluent ! Marc porte le verre a ses lèvres, et Jacques l’imite. Je sens quelques gouttes glacées échappées du verre s’écraser sur le bas de mes reins.
Je suis consternée, un froid mortel fige mes pensées. Ainsi non seulement Marc ne vient pas me délivrer mais en plus il salut mon agresseur et lui offre le verre de l’amitié ! Une boule me serre la gorge, je me sens abandonnée, trahie ! Et j’ai l’impression de devenir folle lorsqu’il murmure de nouveau à l’oreille de Laure et que celle ci, sans l’ombre d’une hésitation, s’agenouille aux pieds de Marc et entrouvrant les pans de son peignoir enfouis sa tête entre ses jambes. Elle est en train de prodiguer à mon Maître, et sur sa demande, une caresse des plus indécente devant mes yeux effarés. Je ne vois que sa nuque et ses longs cheveux noirs qui balaye son dos à chaques mouvements de sa tête mais je devine qu’elle y met toute sa conviction et son savoir-faire. Même ses reins parfaitement cambrés finissent par suivre le mouvement de ses lèvres que je devine ouvertes et arrondies sur la virilité de Mon Maître.
Mon humiliation et mon désespoir sont totales lorsque Jacques se penche à mon oreille y vient y susurrer, goguenard.
- Ton Maître est un type bien et il a beaucoup de goût… Je crois que l’on va passer une bonne soirée ensemble ma belle petite chienne !

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Commentaires
H
Docilitée et obéissance.<br /> <br /> Dressage à la soumission,ici par la pression psychologique.<br /> <br /> D'autres Maitres choisissent en priorité d'autres moyens,le physique.<br /> <br /> Quelle est le plus facile à vivre,à supporter?<br /> <br /> Le contrat avait été clairement énoncé dés le départ avec attribution de la clef de safeword,le sésame libératoire.<br /> Isabelle en toute connaissance de cause a toute son intelligence pour décider à chaque instant de son devenir présent.<br /> Alors non,.....non il n'y a rien d'anormale dans cette relation particulière et priviligiée,la liant mentalement par la domination à son Maitre.<br /> C'est Isabelle qui a choisit son Maitre (le sacré veinard) et qu'elle est allé rejoindre de son propre chef et sa soumission imparfaite n'est que la résultante sine qua non de son dressage incompléte,comme elle le dit elle-meme.<br /> <br /> Bisous chaleureux à Isabelle.<br /> <br /> Hanuman
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V
Très Chère colombine ! Le Bdsm c'est poussé l'autre le plus loin possible dans un désir commun, parfois il peut devenir destructeur, et il faut savoir dire STOP d'un côté comme de l'autre...<br /> (Mais je connais des relations vanilles toutes aussi explosives et même pires...).<br /> Oui pas la peine de parler du côté où je me place... J'avoue que la situation m'excite aussi car elle place la soumise dans sa "vraie" position. Reste maintenant à savoir si isabelle recherche ces situations, et c'est à elle de le dire... A priori oui... <br /> La soumsission est aussi (comme la domination) une recherche intérieure... <br /> Bises à toi petite colombine (et à isabelle aussi) parce que si on aime bien pousser ces demoiselles aux larmes, on aime aussi les caliner !
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C
@Le passager, Valmont21 et Le Marquis...pour avoir un tel discours je ne vous demande même pas de quel côté du manche vous vous tenez ?....Suis-je ironique là ?<br /> <br /> Bien sûr que la soumission implique beaucoup de choses et si Isa est toujours avec Marc 2ans après cette soirée c'est qu'elle a accepté sa condition mais....oui il y en a un !<br /> N'a t-elle pas dit que 2ans après elle avait encore du mal à devoir écrire cette soirée ??<br /> <br /> La soumission n'est pas que du sexe ou que ça puisse être inclus ? Vous ne croyez pas ?<br /> <br /> Alors même si Isa a accepté les conditions de sa soumission à Marc aujourd'hui comme il y a 2ans , ça n'empêche pas que le psychologique peut souffrir !<br /> <br /> Il y a des régles , des limites à définir alors ne l'oubliez pas messieurs puis le rôle d'un dominant/Maitre c'est de prendre soin de sa soumise même si là Marc sait qu'en imposant cela à Isa il l'a sait capable !
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M
Il es courant qu'un Maitre prête sa soumise, Isabelle à accepter la soumission et son Maitre l'éduque il ni a rein d'extraordinaire la, elle n'es pas en danger physique, son Maitre la prête mais au départ cela fessais partie des règles du jeu. Isabelle n'a pas refuser la pénétration il ne la pas prise de force elle savais que cela pouvais arriver donc pas de quoi crier au scandale, il sagie d'une relation D/s soft
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V
Et dire que certains pensent que le sexe dans le bdsm n'est que de l'échangisme déguisé...<br /> Et bien non, la preuve... là nous sommes en face de la preuve inverse, en clair la domination s'exerce aussi cérébralement à travers un acte sexuel. D'ailleurs là il s'agit d'une domination 100 % cérébrale même si elle est accompagnée d'une pénétration. isabelle aurait tout aussi bien pu recevoir des coups de cravache... Evidement la nature particuliere de la relation sexuelle en fait un signe encore plus fort... Mais isabelle est une soumise, pas la petite amie de Marc, pas la compagne de tous les jours...<br /> Je ne trouve en fait rien de choquant, et si Marc pense qu'isabelle ne peut supporter cette épreuve il la libérera... Mais si elle ne résiste pas à ce début d'éducation plutôt soft physiquement, elle aura du mal à s'endurcir moralement dans sa condition et prendre conscience de qu'elle attend de la relation qu'elle a elle même sollicitée aupres de son dom......<br /> Ceci dit c'est toujours bien écrit, et si cela ressemble à un roman, ce n'en est pas un !<br /> Une nouvelle Vanessa Duries ?
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