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Les Carnets d'Emilie

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Les Carnets d'Emilie
Les Carnets d'Emilie

Le dressage d'une oie blanche.
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13 décembre 2007

Chap 12. Invitation.

Ce matin dans la boite un courrier ! Pour moi ?!
Une longue enveloppe de papier beige. C'est Carole qui m'écrit. Une invitation rédigée à la plume comme on en fait plus. Une écriture fluide et déliée.

"Chère Emilie
Je te convie à une soirée en compagnie de mes amies, vendredi soir.
Rejoins-moi à 20h00 à la Croix de la Rabustiere. Je te conduirais.
Munis-toi d'un pyjama on y reste la nuit entière.
PS: tu vas rencontrer quelques amies du Club, Je sais que je pourrais être fière de toi".

L'invitation est soigneusement pliée dans du papier de soie. Un carton d'invitation l'accompagne. Un carton noir simplement marqué "L'Assemblée" et orné d'un étrange logotype, une sorte de chaîne de quatorze maillons formant un anneau autour d'une lettre grecque,… l'Alpha.
On dirait un fouet replié sur lui même!!!.
L'attente jusqu'à vendredi va être insupportable, …!

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8 décembre 2007

Chap 11. Absence.

Un week-end éprouvant. Je suis seule. Carole est partie pour quelques jours.
Je connais une fois de plus les affres de son absence. Elle m'a parlé d'une visite quelle devait faire et qu'elle ne pouvait refuser. Elle n'a pas voulu m'en dire plus.
Elle m'a embrassé tendrement et m'a quitté… Les images de cette semaine m'assaillent et tournent en boucle dans ma tête…Pas envie d'en dire plus…

5 décembre 2007

Chap 10. La Source.

Alors voilà…
Après l'épisode de la piscine. Carole m'ordonne de la suivre. La tête baissée, je m'exécute en trottinant. Nous passons la grande baie vitrée et entrons dans le salon. Elle me place délicatement au milieu de la pièce et, en appuyant sur mes épaules, elle me met genoux sur le tapis, en face du grand canapé de cuir blanc là où nous regardons en famille les films sur l'écran plasma du salon. Impudique, elle ôte son maillot de bains et elle se présente à moi entierement nue. Je ne peux m'empêcher de l'admirer. Je suis émerveillée par la sensualité de ses courbes et ses mouvements félins. Elle s'est assise et elle a largement écarté ses jambes découvrant son sexe parfaitement épilé. Une fleur rosée entrouverte comme une orchidée. Je suis encore à genoux sur le tapis lorsqu'elle me lance.
- Approche !
Trois mètres nous séparent, je m'apprête à me lever pour la rejoindre.
- NON !
Ce "non" tonitruant m'arrête net.
- A GENOUX,... A quatre pattes, … Approche !
Mon trouble est très fort mais je peux faire autrement.  Je me glisse à genoux jusqu'à elle. Mon visage se retrouve à quelques centimètres de son entrejambe. Il en exhale un parfum de miel chaud. Semblable à une perle de rosé, une goutte de liqueur translucide est délicatement posée à la commissure de la fente couleur de corail.
- Embrasse-moi !
L'ordre est plus doux, murmuré dans un souffle, venu du fond de son cœur. Comme hypnotisée, je me penche vers l'avant et pose mes lèvres sur son ventre près de son nombril. Timidement, de ma langue, je suçote la peau de pêche de son ventre poussant même jusqu'à m'insinuer dans le creux de son nombril. Carole me laisse un instant le bonheur de ce contact charnel et pourtant divin. Mon ventre s'enflamme. Mais cela ne lui suffit pas et ce que je redoute devient inévitable Elle me saisit la tête fermement et la force vers le bas, m'obligeant à coller ma bouche contre le sillon distillant le voluptueux nectar. Malgré ma répulsion instinctive et un faible résistance de principe, il ne me vient pas l'idée de me détourner. Timidement, je lape à la source de son ventre. Ma répulsion passe vite et je suis heureuse de boire à cette fontaine. Un liquide semblable à du miel et au goût de sirop d'orgeat me barbouille bientôt le tour de la bouche. Une sorte de frénésie partagée me saisie lorsque les reins de Carole s'agitent de soubresauts et qu'elle accentue la pression de ma tête contre son ventre. Délivrée de toute pudeur, sans retenue. Ma langue s'attarde maintenant sur son clitoris gonflé de plaisir. Intérieurement je suis comblée de procurer une telle jouissance à celle que j'aime. Encouragée, je redouble d'effort. Je l'embrasse comme j'embrasserais sa bouche, goulûment, furieusement. Je veux la pénétrer de ma langue, absorber son corps et son âme, surprise de constater que son plaisir déclenche le mien. Difficile de dissimuler les ondes voluptueuses qui parcourent mon dos et leur ressac qui gagne mon ventre incandescent. Dans un sursaut et un cri étouffé le corps de Carole se tétanise puis se détend. Elle se glisse sur le sol, près de moi. Son visage s'approche du mien. Elle sourit. Nos lèvres se joignent et nous roulons sur le tapis de laine…

21 novembre 2007

Chap 9. Reflexions.

Il faut vraiment que je fasse le point !
Le plaisir que j'ai éprouvé lorsque Carole a exigé de moi cette posture exhibitionniste me trouble. En fait, plus que la posture, c'est l'obéissance dont j'ai fait preuve qui me laisse perplexe. De me sentir ainsi à sa disposition m'a procuré un plaisir indicible. J'en avais eu les prémisses lorsque dans le bois de la Gausserie elle avait immobilisé mes mains pour me forcer à accepter ses caresses. Carole a ressenti le trouble qu'elle avait provoqué et semblait en être contente.
Je crois que je suis prête à tout pour elle. C'est nouveau pour moi, mais moins encore que ce qu'elle a exigé de moi par la suite. Il faut vraiment que je le confie à mon carnet….

16 novembre 2007

Chap 8. La Piscine.

Carole est venue me rejoindre au petit matin. Elle a salué mes parents et nous avons pris ensemble le petit déjeuné sur la terrasse. Le temps était magnifique et Carole resplendissante. Je n'avais d'yeux que pour elle, j'avais un peu peur que mes parents s'en aperçoivent aussi je suis montée rapidement dans ma chambre pour me préparer. Carole m'a suivie, nous avons furtivement échangé un baiser. Un baiser qui m'a fait rougir et baisser la tête devant elle. Nous partageons la même passion des chevaux et avons passé la matinée a trotter dans les chemins creux, nous défiant constamment à la course. A midi nous avons déjeuné en tête-à-tête, mes parents étant trop occupés au haras à préparer les prochains concours. Rassasiées nous avons parfait notre bronzage près de la piscine. Chaleur, langueur, somnolence,…
Allongées nonchalamment sur les transats nous nous observons l'une l'autre, Carole se redresse sur un coude. Je sais qu'elle me fixe à travers ses lunettes fumées. Un temps et son sourire se fige.
- "Lève-toi". Dit-elle d'un ton péremptoire.
Amusée, je quitte la chaise longue et me lève un peu gauchement.
- "Déshabille-toi, …Enlève ton maillot." Toujours sur le même ton.
Je jette un regard autour de moi, ... Personne ne peut nous voir ici. Le jeu me met un peu mal a l'aise pourtant je m'exécute. Les deux minuscules bout de tissus noirs de mon maillot tombe sur le transat de plastique blanc. Un long silence suit, la tension monte et mon cœur commence à s'emballer. C'est bizarre cette sensation de se retrouver entièrement nue devant Carole. J'ai, dans un geste de pudeur, posé une main sur mon bas-ventre et une autre au travers de ma poitrine. Elle ne s'arrête pas là pourtant. Toujours souriante elle suggère, "Met donc tes mains sur la tête". Là encore comme dans un rêve après un temps d'hésitation mes mains se lèvent me dévoilant entièrement à ses yeux. Mais cela ne lui suffit toujours pas. Le ton devient encore plus sec.
- "Ecarte les jambes,…".
Là, je marque un temps d'arrêt. De nouveau je ne peux m'empêcher de jeter un regard circulaire et vers la baie vitrée de la maison. Je crois que je rougis violemment. D'un bon Carole se lève et répète d'une voix forte qui me fait sursauter.
- "Ecarte les jambes, …"
Elle ne joue plus. Cela devient vraiment sérieux. Dans un tremblement je m'exécute.
Me voici totalement offerte. Un pas, et Carole est sur moi. Elle enlève prestement mes lunettes noires, la violente clarté du soleil m'oblige à fermer les yeux. Immédiatement je reçois ses lèvres sur ma bouche en un baiser inquisiteur. Je lui prends la tête pour accentuer l'union de nos lèvres. Elle se recule.
- "Remets les mains sur la tête et ne bouge pas".
Toute crainte a disparu, je commence à m'échapper dans les limbes du plaisir. Carole reviens sur mes lèvres ses mains s'égarent sur mon corps et gagne rapidement mon entrecuisse. Je me liquéfie littéralement. Mes jambes flageolent mais je garde la pose. La caresse de ses doigts entrouvre peu à peu la fente de mon ventre et recueille son humidité. Ses lèvres se mettent à leur tour à vagabonder, lèchent mon cou, s'égarent sur ma poitrine, sucent la pointe de mes tétons dressés, gagnent mon nombril. Une décharge électrique me traverse les reins et je ne peux retenir un petit gémissement lorsque sa langue fouille ma toison et se pose contre mon clitoris qu'elle aspire doucement.
Mon esprit s'égare, je me cambre pour accentuer la pression mon ventre contre sa bouche Une subtile succion et sa langue se fraye un passage entre les lèvres humide. Mes jambes largement écartées se mettent à trembler nerveusement. ,…Volupté ineffable,....

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29 octobre 2007

Chap 7. C'était écrit.

Ce matin un simple sms de Carole. "Parents partis, rejoins-moi, 14h, chez moi".
La matinée a été longue et le repas vite avalé. Délaissant les chevaux, je prend ma bicyclette et file vers le prieuré par le chemin du Hamel. Quand j'arrive, la porte d'entrée est entrouverte comme une invitation et j'entends de la musique à l'étage. Cela vient de la chambre de Carole. Je referme la lourde porte derrière moi et Lecture_1grimpe quatre à quatre l'escalier qui mène à sa chambre.
Elle est allongée sur son lit à peine habillée d'une longue chemise de lin blanc, un livre à la main. Sa tête se relève lentement comme quittant sa lecture à regret. Elle m'observe un moment et me lance sèchement.
- Tu es en retard !
La dureté du ton et son visage fermé de me pétrifie. Je me sens comme une petite fille prise en faute. Mais elle enchaîne aussitôt par un large sourire.
- Allez viens là !
Dit-elle, en tapotant le lit à ses côtés.
Je la rejoins. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup œil sur la couverture de cuir noir du livre, C'est apparemment un livre érotique, une silhouette nue y est gravée à l'or. Elle a suivi mon regard, souris et commence à me lire à haute voix les passages les plus crus. Au début cela me choque, le rouge monte à mes joues, puis le doux son de sa voix me berce…Apres un long moment de lecture qui, malgré moi, enflamme peu à peu mes sens, Carole s'arrête… Elle se tourne vers moi et me demande de continuer, de lui faire à mon tour la lecture.

Les joues en feu et balbutiante je commence à lire. Pendant que je m'évertue à neLecture_2 pas bredouiller ses mains se posent sur mes genoux, augmentant encore ma confusion. Je marque une pose. "Ne t'arrête pas" me dit-elle d'un ton calme mais ferme. Je continue à mots hachés de lui décrire les ébats langoureux qui se déroulent entre les pages du livre. Ses mains s'égarent sur mes cuisses et sous ma chemise. Je balbutie de plus en plus. Ses lèvres se sont approchées des miennes et ,entre deux mots, elles finissent par se rencontrer.

La lecture du livre avait enflammé mes sens et les caresses de Carole ont fait le reste. Le livre est tombé à terre et sans retenu nous nous sommes enlacées. Comme dans mes rêves nous sommes nues l'une contre l'autre. Comme dans mes rêves nous échangeons baisers et caresses. Elle a pris ma main et l'a portée entre ses jambes, sont ventre est parfaitement épilé, je perd la tête et m'enfonce dans cette douceur chaude. Je me suis raidis lorsque Carole a découvert ma virginité. Devant mon trouble ses caresses se sont adoucies... J'ai caché mon visage dans ses cheveux odorant

23 octobre 2007

Chap.10. Terminus... Paris.

Peu à peu le silence se fait entre nous. Plus nous approchons de l'hôtel moins j'ai envie de parler. C'est la fin de ce séjour hors du temps, hors de ma vie bien rangée de petite fille sage. Un manteau de tristesse commence à peser sur mes épaules. Il va bientôt falloir regagner la foule grise des trottoirs de Paris. Me fondre dans l'anonymat avec au fond de mon cœur, tapie, une braise rougeoyante sur laquelle il n'aura qu'a souffler pour que je me réanime et me jette à ses pieds. Le ciel bleu au-dessus de ma tête qui annonce une belle semaine ne participe vraiment pas a mon spleen, et il n'arrive pas à me réjouir.
Nous ne traversons pas le hall de l'hôtel en courant et en riant comme la dernière fois. Plus je me rapproche de la chambre plus je veux faire demi-tour. Prolonger cette expérience contre toute raison. Une irrépressible envie de le saisir par la manche de revenir sur mes pas, de l'entraîner vers ce bar où ce week-end a débuté et ou tout doit recommencer… Pour l'éternité…
La porte s'est refermée derrière moi. Une boule de chagrin dans la gorge, je fouille machinalement dans mon sac et en sort quelques effets fripés. Cela serra de toute façon plus propre que ce que je porte. Sans un mot, il a ouvert la fenêtre et s'est accoudé à la balustrade de pierre. La vision fugace de nos ébats à cette même fenêtre glisse devant mes yeux. Il s'est mis à contempler la rue, je me suis saisis de mes affaires et me dirige vers la salle d'eau pour noyer mes larmes sous le jet d'eau brûlant.
Je ressors de la douche sans avoir réussi à atténuer mon spleen. Mécaniquement je me suis habillée. J'ai consciencieusement replacé mon fin collier de cuir qui tinte discrètement à chaque mouvement de ma tête et suis sortie de la salle d'eau. Il m'attend assis sur le lit. La fenêtre est refermée. En silence je fais le tour de la chambre et vérifie ne rien avoir oublié. Je suis largement en avance mais maintenant je veux quitter ce lieu chargé d'émotion, sans me retourner. Je m'empare de mon sac au pied du lit et me dirige vers la porte.
- Attend un peu !
Sa voix a claqué dans le silence. C'est pour moi un soulagement que de pouvoir rompre ce mutisme embarrassé.
- Pose ton sac et viens là.
Du doigt il désigne l'espace devant lui. Je m'exécute avec un sourire forcé aux lèvres. Je me place face à lui, les mains dans le dos. J'écarte légèrement les jambes et baisse la tête vers lui. Sans quitter le lit sur lequel il est assis ses mains s'envolent vers mon ventre et déboutonne mon pantalon. Il faut à peine un instant pour qu'il tombe à mes pieds, découvrant mon string noir. Il a un moment de réflexion puis me lance.
- Tu as tes règles ?
- Non, Monsieur !
- Alors pourquoi ce slip ?
- Je … Je croyais que c'était fini pour ce week-end !
- Fini ?
- Oui…Excusez-moi Monsieur !
En fait, je me suis habillée machinalement et j'ai enfilé ce slip sans penser à la première règle qu'il m'a dicté, il y a longtemps maintenant. Et je cherche une excuse pour adoucir son courroux.
Il souffle bruyamment, émet ce claquement de langue caractéristique qui marque sa contrariété et se lève d'un bond.
- Terminé ! Terminé ?… Et tu crois donc que c'est toi qui décide ? Il faut donc que l'on termine ce week-end sur une sanction ?
Une âpre saveur d'adrénaline monte de ma gorge et envahie mon palais lorsqu'il porte les mains à sa ceinture de cuir noir. Lentement il la fait glisser le long de sa taille la libérant des passants et la replie en une boucle dans sa main droite.
- Tourne-toi, penche-toi en avant, appuie-toi sur le mur !
Mon cœur s'emballe un peu plus. Maladroitement, gênée par le pantalon qui entoure mes chevilles. Je me tourne vers le mur aux tapisseries orangées. Je me penche vers l'avant et appuie fermement mes mains sur le mur. Comme un rideau, mes cheveux tombent de part et d'autre de mon visage. Pour tromper mon angoisse je m'absorbe dans la contemplation de mes pieds. Je sais parfaitement à quoi m'expose une telle position et je me pince les lèvres d'appréhension. Ses mains se posent délicatement sur mes hanches et glisse vers mes cuisses entraînant dans son mouvement la fine ceinture de mon string. Ils abaissent doucement mon slip et s'arrêtent à mi-cuisse. C'est étonnant comme cette demi-déculottée peu avoir quelque chose d'humiliant. De sentir ma pudeur à demi dévoilé est très troublant pour moi. Ses mains remontent sur mes fesses et les caresses amoureusement. Un doigt se fraye un passage entre les deux globes ainsi offerts, écarte la délicate fente de mon abricot lisse et s'introduit en moi. Je ne peux m'empêcher d 'émettre un gémissement de plaisir étouffé. Un gémissement qui incite à aller plus loin. Tout en gardant son doigt fureteur en moi il se penche à mon oreille et me murmure.
- Je te rappelle qu'il s'agit d'une punition. Je t'interdis de ressentir le moindre plaisir… Je t'interdis de jouir !
Mon dieu ! Voilà bien une exigence que je vais avoir du mal à tenir. Surtout de la façon dont commence cette "punition". Je serre les dents et essais de faire le vide dans mon esprit. Mais comment faire obéir mon ventre ? Mon intimité se mouillant inexorablement sous la caresse qui se fait plus profonde et qui vient de recevoir le renfort d'un deuxième doigt ? Comment empêcher mon vagin de se dilater impudiquement révélant ainsi son impatience de recevoir son assaut ? Je me concentre sur ma position humiliante essayant de toutes mes forces de faire abstraction des désirs de mon corps. Malgré cela ses doigts ressortent trempés d'entre mes cuisses. Négligemment, il les essuie sur mon dos Et je sens le contact glacial de la ceinture de cuir se poser sur mes reins.
La lanière glisse doucement contre ma peau comme pour se réchauffer à son contact. Je me souviens de la morsure de la cravache sur mes reins lors de notre étrange balade sur les Causses et je ferme les yeux. La ceinture quitte mes fesses, le temps semble s'arrêter, infernale attente ! Je me mords les lèvres. Un sifflement déchire l'air suivi d'un claquement assourdissant. Une traînée de feu s'embrase sur mes reins. La douleur vrillante et soudaine irradie dans tout mon corps et je ne peux me retenir un sursaut et un cri guttural. Ce premier coup est immédiatement suivi d'un deuxième qui laboure le bas de mes fesses. Il me semble encore plus violent que le premier et m'arrache un cri de bête blessée. Un cri interrompu par le troisième coup qui s'abat avec fureur et incendie un autre sillon au bas de mon dos. La ceinture se repose doucement sur mes reins comme pour se reposer de son labeur. Il me laisse reprendre mon souffle les mains crispées contre le mur, les jambes tremblante tendues à se rompre. J'ai l'impression d'avoir été foudroyée sabrée en deux par une lame de feu, je gémis sourdement la bouche ouverte, cherchant à reprendre ma respiration coupée par la douleur fulgurante. Un peu de salive coule de mes lèvres et s'écrase sur le sol et des larmes perlent le long de mes cils. Je suis sure que les coups ont été donnés avec toute la force dont il est capable, provoquant un ébranlement complet de mon corps et de mon esprit. La douleur irradie maintenant sourdement sur tout mon postérieur et le haut de mon dos.
- Voilà pour la punition…
Déclare t il, à voix basse. Le ton calme et posé contraste étonnement avec la violence qu'il vient de me faire subir.
- Maintenant je veux continuer… Pour mon plaisir !
J'ai cru un instant que mon supplice allait cesser.
- Tu veux bien ?
Il a posé la question avec une telle candeur que j'en reste abasourdie. La douleur m'empêche de penser correctement. Mais je m'étonne qu'il me demande mon avis. Alors que je suis à sa main, pliée en deux contre le mur, la culotte baissée, honteusement offerte, ouverte et consentante. Je me rends compte que cette question n'est là que pour appuyer mon humiliation et valider ma soumission. Il me demande mon consentement tout en sachant pertinemment la douleur que j'endure et l'envie pressante que cela finisse vite.
- Tu veux bien... Isabelle ?
L'emploi de mon prénom me révèle son impatience et l'exigence d'une réponse rapide. Je renifle mes larmes et comme dans un rêve, comme si je me dédoublais, je m'entends répondre.
- Oui… Oui, Monsieur !
Ses mains se posent sur mes fesses et les caressent doucement longeant la ceinture posée au creux de mes reins. Il se penche de nouveau à mon oreille et murmure.
- Je vais te faire mal Isabelle... Très mal… Uniquement pour mon plaisir… Tu comprends çà ?
Sa voix me glace le sang. Comme pour se dérober à la souffrance mon esprit s'éloigne de mon corps, marionnette sans force. J'aimerais fuir mais il n'y a pas ici de sortie de secours.
- Oui, Monsieur… Je comprends.
Un silence prolongé, il attend autre chose il attend plus de mon engagement !
- Faites le Monsieur… Je suis à vous… Pour votre plaisir…
Le mot plaisir se noie dans mes sanglots.

Il se relève. La ceinture de cuir quitte mon dos. Dans le silence de la chambre un sifflement. Une douleur fulgurante strie mes reins. J'étouffe un cri venu du plus profond de ma poitrine. Une deuxième brûlure me coupe le souffle et écarquille mes yeux. Un troisième choc me coupe en deux et ouvre ma bouche sur un cri silencieux. Une pause. Je gémis doucement. Ma respiration est précipitée syncopée, je cherche désespérément à contrôler la douleur qui, de mes reins, irradie et pulse à travers mes cuisses et mon dos. Mais il ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits, mon martyr continu. Trois nouvelles fois mes fesses offertes sont parcourues mais des traînées de feu. La douleur est si violente que je me suis laisser basculer de tout mon poids contre le mur et que je me mords le poignet pour ne pas hurler, mon visage est inondé de larme. Jamais je n'aurais cru supporter un tel calvaire. De nombreuse fois la ceinture va s'élever et de nombreuse fois elle va s'abattre sur mes chairs. Par série de trois coups elle va mordre cruellement ma peau fragile. Peu à peu mon esprit s'envole et s'anesthésie sous les coups. Mes cris étouffés et gémissements se sont transformés en râles continus, incoercibles.
Combien de temps a duré mon supplice ? Je ne saurais le dire ! Je reviens à la réalité en comprenant que les coups ont cessé et que ce sont maintenant ses mains qui caressent mes fesses comme le ferais un chef de guerre parcourant le champ de bataille pour se repaître des dégâts infligés. Sur ma croupe brûlante Elles me paraissent fraîches et agréables. Leur douceur me tire peu à peu de ma torpeur douloureuse. Comme par magie les vaques brûlantes s'apaisent et il ne subsiste bientôt plus qu'une onde chaude et agréable qui rayonne jusque dans mon ventre. Les caresses se font plus précises et regagnent mon entrejambes. Je m'aperçois avec stupéfaction que je suis littéralement inondé. Comment mon corps martyrisé a-t-il pu prendre son plaisir ? Profitant de mon détachement et de l'envol de mon esprit, il a composé lâchement avec son tortionnaire. Ce plaisir veule pris comme sous une caresse amoureuse, sans le consentement de ma raison me démontre une fois de plus ma vraie nature. Cette nature que je réfrène sans cesse, que je cache à tous et que Marc a su me révéler. Le motif de mes tourments et de mes fantasmes qui, tel un rocher noir, se découvre à chaque reflux de l'océan de mon âme... A chaque tempête de mon corps !
Ses doigts s'introduisent en moi sans douceurs, dans un réflexe j'essaye d'écarter les jambes, sans y parvenir, prisonnière du pantalon tombé à mes chevilles et le lien de mon slip tendu a mi-cuisses. Délicatement il pose sa ceinture en travers de ma nuque. Les deux bouts de la lanière de cuir pendent maintenant de chaque coté de mon visage comme pour me rappeler ce a quoi je dois mes souffrances. Ses doigts me quittent immédiatement remplacé par un visiteur autrement plus attendu. Il s'est rapidement dégrafé et c'est maintenant son membre arrogant qui frappe à la porte de mon ventre écartant sans vergogne de sa tête d'ivoire poli les lèvres brillantes de ma vulve, s'engageant à demi dans le conduit humide. Doucement, ses deux mains se posent sur mes hanches et d'un coup de rein ferme, d'un seul élan, il me pénètre, s'introduisant sans effort au plus profond de mon ventre. Sous l'assaut je ne peux prévenir un soupir de contentement et de bonheur que j'accentue en cambrant les reins pour lui manifester ma docilité. Plusieurs fois, mécaniquement, sans âme, il va me posséder vigoureusement. Son membre huilé de mon plaisir ressortant entièrement de mon ventre, presque à le quitter, et y replonger violemment se ruant d'un seul mouvement au plus profond de mon vagin, ses mains crispées par l'effort sur ma croupe martyrisée. Par ce rythme étrange il refuse de me communiquer le moindre sentiment. Il me prend comme on prendrait une poupée de chair, sans amour. Il assoie ainsi sa toute puissance et me remet à ma place de simple sujet de plaisir. Comprenant que je ne recevrais aucune caresse, aucune preuve d'affection, je baisse la tête et attend passivement la fin de l'assaut. Malgré son assertion, je sais que c'est la punition qui continue. Je redécouvre une fois de plus le plaisir trouble de n'être qu'un objet. Les coups de boutoirs finissent par m'arracher de petite plainte de chatte énamourée. Et c'est dans un râle rauque de contentement, au plus profond de mon ventre, qu'il va jouir et s'épancher froidement comme pour soulager une envie naturelle. Il me quitte aussitôt pris son plaisir de mâle, sans caresse, sans flatterie dont il est d'habitude coutumier. Je n'ose me relever sans son consentement. Suprême humiliation il essuie son sexe gluant contre mes fesses martyrisé. Je l'entends se réajuster. Il se baisse et s'empare de mon pantalon qu'il remonte lentement le long de mes jambes entraînant dans le même mouvement mon slip toujours baissé a mi-cuisses. Sans se préoccuper de remettre ma culotte, il réajuste mon jean délavé autour de ma taille et d'un même mouvement me tirant par les cheveux me redresse et me fait pivoter face à lui. Il achève de reboutonner mon pantalon. Une fois fait, il me prend le menton dans sa main et pose un baiser délicat sur mes lèvres. Je réponds et lui souris.
- On file à la gare... Tu vas être en retard !
Vous avez déjà couru avec votre slip à demi-baissé à l'intérieur de votre pantalon ? Sur le quai je cherche le numéro de la voiture ou m'attend ma place. Quelle étrange impression, quelle honte de me sentir moite, souillée entre les jambes et les cordons de ce slip volontairement mal réajusté qui tire sur mes cuisses à chaque pas. Et j'ai traversé toute la ville à pieds en trottinant au coté de Marc regardant sans cesse derrière moi passant de temps en temps la main sur mes fesses endolories et entre mes jambes pour m'assurer qu'aucune tâche humide ne transparaît à travers le tissu. Je finis par m'engager dans le couloir qui mène à ma place. J'ai l'impression que tout le monde me regarde et peut deviner mon slip baissé à travers le tissu. Je me sens gourde et maladroite, je perds mes moyens. Lorsque je m'aperçois que la place qui m'est réservé est directement à côté d'un homme plongé dans son journal. Mon sang ne fait qu'un tour. Ce n'est pas possible ! Je ne peux pas m'asseoir là ! Passer une heure à coté de lui. Je sais ou crois deviner l'odeur d'amour que je dois exhaler et qu'il ne manquera pas de percevoir. Je connais l'effet que provoque chez certains hommes mon doux parfum de rousse, et notamment chez mon Maître. Je connais l'excitation que déchaîne cet appel hormonal et j'ai déjà, dès mon adolescence, repoussé des appels pressant d'hommes mure de par ce fait. Mais là, il s'agit d'un parfum qui me signale comme la gamine venant de subir les assauts d'un homme et donc peut être ma disponibilité à un autre ! Je ne me sens pas de force à supporter çà. Je repère une rangée vide et me dirige vers elle, Tant pis pour le contrôleur, le wagon n'est plein qu'au trois-quarts je l'amadouerais d'un sourire.
Je n'ai pas le cœur de sortir mon carnet de notes et commencer à aligner les lignes qui vont vous décrire cet incroyable week-end. Sur la vitre du train les images fugaces de ces trois jours se superposent à la toile de fond des paysages qui défilent à une vitesse infernale. Je sais que chaques lignes va me faire revivre intensément chacune de mes peurs, de mes angoisses, de mes joies et des humiliations consenties. Le trajet n'est pas très long je ne suis plus très loin de la capitale lorsque mon portable se met à sonner. Je fouille fébrilement dans la poche avant de mon sac pour en sortir le tremblant messager. Je jette un œil à l'écran…C'est lui ! Je réponds fébrilement.
- Oui Monsieur !
- Tu es confortablement assise.
Il fait cruellement allusion au feu qui couve sous moi, m'empêche de garder longtemps une position assise et me fait me tortiller sur mon fauteuil. Je jette un œil un œil autour de moi et baisse la voix.
- Oui, Oui... Mais c'est pas facile avec ce slip baissé au fond mon pantalon.
- Vraiment ? …Oui ! ... J'imagine !
Il se moque gentiment de moi. Cela me redonne un peu le sourire.
- Il y a du monde autour de toi ?
- Non trop pas, je suis presque au fond du wagon.
- Très bien… Ouvre ta braguette.
Pour me rassurer, je jette de nouveau un regard autour de moi. La plupart des passagers sont occuper à lire, dorment ou sont plongés dans leurs ordinateurs portables. Il ne me viendrait pas à l'idée de lui désobéir. J'ouvre rapidement les boutons de cuivres, mes doigts froids effleurent la peau chaude de mon bas ventre.
- Caresse-toi !
Sans hésiter, je glisse ma main par l'étroite ouverture mes doigts rencontrent l'humidité intime laissé par son précédent passage et s'enfonce dans le chaud orifice frottant doucement. Je me délecte de la petite vibration qui m'électrise lorsque j'effleure mon clitoris turgescent d'excitation. Je lâche un soupir et un petit gémissement dans le micro pour lui indiquer que j'exécute son ordre et que j'aime çà.
- Très bien Isabelle…Lèche tes doigts maintenant !
Je porte à ma bouche mes doigts luisant. Un goût acide aux odeurs mêlées explose sur ma langue.
- Quel goût as-tu, Isabelle ?
- Je… Le… Le votre… Monsieur !
La communication se coupe immédiatement. Il a raccroché ! C'est ce qu'il voulais m'entendre dire.
D'une main je referme mon portable et appuyant mon front contre la vitre, les yeux perdus dans le vague pour prolonger l'instant je tète amoureusement mes doigts… En attendant le terminus.

 

 

4 octobre 2007

Chap.9. Un goût de vanille.

Nous traversons la place St Jean lorsqu'il consulte sa montre. Le temps m'a paru s'étirer à l'infini et j'espère que mon calvaire, qui a commencé au pied d'une basilique, va se terminer sur le parvis de cette cathédrale qui se dresse devant nous. Las ! Nous nous enfonçons un peu plus dans les ruelles étroites.
Enfin nous finissons par nous présenter à la porte d'un Bouchon. L'unique salle est bondée mais il reste quelques tables à deux couverts libres le long du mur intérieur. On nous les désigne et nous prenons place. Je m'installe confortablement et m'attends à tout moment l'ordre qui me délivrera. Moi qui redoutais tant ce commandement avilissant, j'en suis à le réclamer avec impatience. Mais il fait durer ma pénitence. Il prend le temps de commander deux Portos, sans, bien sur, me demander mon avis, et se met à observer attentivement la salle. Lorsque le serveur dépose les deux petits verres remplis à ras bord du liquide au reflet de rubis il semble enfin s'apercevoir de mon existence. Il prend un des deux verres et le fait délicatement tourner entre ses doigts tout en me détaillant. Il boit délicatement une goulée du vin, repose son verre et me sourit.
- Bravo… Tu t'en es vraiment bien tirée…Avale maintenant !
Il faut maintenant que je m'exécute. A vrai dire ma bouche ne renferme plus qu'un liquide a la saveur impersonnelle. Tout au long de mes pérégrinations dans les rues de Lyon la liqueur à finis par couler par intermittence au fond de ma gorge. Il ne reste plus qu'un peu du souvenir de sa jouissance entre me lèvres, mêlé de salive abondante. Je déglutis sans peine. Soulagée. Soulagée et contente à la fois d'avoir supporté sans broncher une telle épreuve. Je porte ma main vers mon verre pour aider à effacer définitivement les traces de cette humiliation. Elle est immédiatement arrêtée dans son geste. Il vient de me prendre le poignet.
- Tu n'oublie pas quelque chose ?
Il me regarde sévèrement.
- Excusez moi… Je vous remercie Monsieur !
- Tu me remercies pour quoi ?
-  Je… Je vous remercie pour ce que vous m'avez donnez !
- Tu as aimé ?
- … J'aime tout ce qui vient de vous Monsieur.
J'ai baissé la tête en signe de soumission ce qui a un peu caché la rougeur de mes joues. Il me lâche la main et m'autorise à goûter l'apéritif. Le repas va être enjoué nous discutons à bâtons rompus comme si rien ne s'était passé. Le dessert est servi. Notre conversation semble s'épuiser lorsqu'elle va prendre un ton nouveau.
Alors qu'il est en train de tourner sa longue cuillère dans son Colonel sans me regarder, il me lance.
- Alors comme çà tu aimes bien te faire défoncer le cul ?
Un frisson intense me parcourt, j'interromps la dégustation de mon île flottante. Il a parlé d'un ton fort. J'ai l'impression que toute la salle a pu l'entendre. Je rentre la tête dans les épaules et reste bouche bée. Jamais je ne l'ai entendu s'exprimer de cette façon. C'est un langage qui sied plus à Kristale qu'à lui. Je cherche à reprendre ma respiration. Et souffle à voix basse comme pour l'inciter à parler moins fort.
- Oui, Monsieur… J'ai aimé çà.
Mes veines battent sourdement a mes tempes et je sens de nouveau le rouge m'envahir.
- Il est vrai que c'est un vrai plaisir avec toi. Tu bouges comme une vraie salope quand je te sodomise.
Mon cœur loupe un battement. Mais que se passe-t-il ? Que lui arrive-t-il ? Le ton n'a pas baissé et est toujours aussi fort. Paniquée, je jette un œil autour de moi. Le brouhaha de la salle continu comme si de rien n'était. Tout le monde discute joyeusement dans le cliquetis des verres et couverts, sans nous porter attention. Il a bien vu que j'observais la salle. Je reviens à lui, il me regarde en penchant la tête de côté et me souriant. Un demi-sourire malicieux. Je connais cet air ! Il se passe bien quelque chose... Mais quoi ? Et il continu.
- Te voir hurler, empalée au bout de ma queue est ce qui a de plus beau je pense. Ce qu'un homme peut rêver de mieux… As-tu remarqué que tu as encore des cris de gamine quand tu jouis ?
Mon dieu mais jusqu'où va-t-il aller ?
- Non, Monsieur... Je… Je ne m'entends pas réellement.
Je réponds par réflexe. Mon esprit fonctionne à cent à l'heure. Je cherche à savoir ce qui se passe. Mais je suis devant un vide insondable. Je ne comprends pas où il veut en venir. Je suis sur le point de renoncer et m'apprête simplement à subir, la tête baissée, lorsque, du coin de l'œil à la limite de mon champ visuel je perçois deux jambes qui se croisent et se décroisent nerveusement. Je lance un regard à ma droite. A un mètre à la gauche de Marc, une jeune fille rencontre mon regard et détourne vivement le visage. C'est la seule dans tout ce capharnaüm de bruit à garder le silence. Elle est attablée avec ce qui semble être sa famille. Des touristes en visite j'imagine. Deux couples, la quarantaine bien tassée. Trois garçons à l'âge improbable quinze à vingt ans peut être, deux filles, dont la plus jeune a attiré mon attention... C'est elle qui par un mouvement de jambes s'est ostensiblement approchée du bord de la table Cherchant certainement ainsi à mieux saisir notre conversation. Tous les autres convives devisent joyeusement entre eux sans lui accorder d'attention. Elle se penche maintenant sur son assiette la fixant obstinément et se remet à manger en coupant sa viande avec un soin forcé. Pendant que mon Maître continue à parler à voix haute. Je la détaille, les cheveux raides, un brun brillant et une longue frange qui cache son regard, mais j'ai pu saisir un éclair vert avant quelle ne détourne la tête. Elle est jeune, très jeune, seize ou dix-sept ans et un physique avenant. Une jupe un peu courte pour la saison un chemisier blanc immaculé et un pull-over de marque jeté négligemment sur ses épaules. Une petite fille bien élevée ! Quand je pense à ma tenue vestimentaire défraîchie et souillée d'herbe et de terre ! Elle me semble vraiment jolie…
- Et toi…. Isabelle ?
La voix appuyée de mon Maître me tire de ma contemplation… Je sursaute.
- Oui... Je… Je… !
- Tu ne m'écoutais plus ?
Ses sourcils se froncent de mécontentement.
- Si, Si, mais je… excusez-moi Maître.
- Parle plus fort s'il te plaît, je ne t'entends mal avec ce bruit !
Je prends une inspiration et hausse le ton à mon tour essayant de contrôler ma voix.
- Excusez-moi, Maître !
Peine perdue. Ma voix est parvenue à l'oreille de la petite curieuse. Elle me lance un regard par en dessous, Je me sens rougir un peu plus.
- Je te demandais donc si tu aimais que je te mette à genoux et t'oblige à me sucer ?
Je lance une œillade à sa voisine. Elle a le nez plongé dans son assiette, mais je sais que son oreille est tendue vers nous. Elle penche légèrement vers Marc. Je comprends maintenant parfaitement ce qu'il recherche. C'est pour être audible de sa voisine qu'il parle plus fort et m'oblige à lui faire écho sur la même note. Inutile de vouloir échapper à son jeu. Maintenant que j'ai découvert son manège autant aller au bout.
- Oui, Monsieur !
- Oui … Quoi ?
- J'ai… J'aime quand je vous su… Suce à genoux...
Il pioche une cuillère de sorbet à la vodka dans sa coupe de verre. La déguste et reprends.
- Il faut dire que tu es très belle quand tu es à mes genoux. Ta bouche est douce et brûlante…Et c'est divin de jouir entre tes lèvres et de savoir que tu vas avaler… En bonne soumise que tu es.
Je reste tétanisée par son langage mais je m'habitue peu à peu. La jeune fille a relevé la tête et n'a pu s'empêcher de regarder rapidement Marc qui continu a déguster son dessert, impassible. Elle s'est ensuite tournée vers moi et a tenté un timide sourire. J'ai hésité, mais j'y ai répondu, un peu crispée. Apres tout, si cela l'a fait mouiller, pourquoi pas ! Je la détaille encore un moment. Elle me paraît si jeune et a l'air un peu gauche. Je suis sure qu'elle est encore vierge.
- J'ai oublié de te demander quel goût j'avais ?
J'ouvre grand les yeux en signe d'incompréhension.
- Oui, tu sais le goût de mon sperme, celui que tu avales ?
Il a dit çà sur un ton goguenard moqueur. La petite brunette ne se cache plus pour écouter ouvertement et apparemment attends, elle aussi, une réponse.
- C'est bizarre, Un peu âpre et doux à la fois, un peu anisé… J'ai du mal à définir.
Il me sent embarrassée, marque une petite pause pendant qu'on ou amène le café et l'addition, puis il reprend.
- Cette petite conversation m'a mise en appétit. Si cela ne tenait qu'a moi je t'allongerais sur cette table, t'écarterais les jambes et te prendrais de suite… Tu es dans le même état que moi ?
Décidément, il a de ces questions !
- Oui Monsieur !
Je ne sais quoi dire d'autre et me sent un peu stupide. Mais il est vrai que mon ventre s'est peu à peu liquéfié au fils de cette étrange conversation.
- Alors …Montre-moi !
Une chape glacée me tombe sur les épaules. Cet ordre je l'ai déjà entendu et je l'ai déjà exécuté au fond de cette brasserie de la place des Terreaux. Je me recroqueville, je lance un regard circulaire, comment faire ici ? Si je me lève j'attirerais immanquablement l'attention ! Il a compris mon interrogation et mon désarroi.
- Tes doigts…Montre-moi tes doigts mouillés !
Bien sur ! C'est la façon la plus simple de lui prouver. Je prends une profonde inspiration et glisse ma main gauche, celle qui est contre le mur, entre mes jambes. Pas facile de défaire les trois boutons de mon jean, j'abandonne l'ouverture du quatrième. Ne pas porter de slip me facilite la tache. Je m'arrête un bref instant pour observer les convives autour de nous. Seule la petite indiscrète m'observe de près. Elle a baissé la tête et se frotte les lèvres de sa serviette tout en m'espionnant par en dessous. Je ne suis vraiment pas a l'aise. Ma tête s'emplit de coton et se met à bourdonner. Faire çà devant elle ! Dans un réflexe de pudeur je me saisis de ma serviette et la pose sur mes genoux cachant ainsi la main fureteuse. J'écarte un peu plus les jambes et m'introduis rapidement deux doigts. Je rencontre une onde chaude et onctueuse, je m'étonnerais toujours de cette douceur et la facilité avec laquelle on s'y sent bien. Ma honte est si forte que j'aimerais m'y couler entièrement, disparaître aux yeux du monde. Je ne peux progresser bien loin, l'ouverture de mon pantalon n'est pas suffisante et l'écartement de mes jambes est limité par les deux pieds de la petite table. Je bouge un peu les premières phalanges pour parfaire l'enrobage de mes doigts de la chaude liqueur de Cyprine. Mes contorsions ne passent pas inaperçues de la fille aux yeux verts qui, comme hypnotisée, ne peut détacher son regard du dessus de ma table. Une table qui cache à ses yeux la caresse interdite. J'imagine la tempête qui doit déferler sous son crâne. Il n'y a pas si longtemps j'étais à sa place. Une adolescence fébrilement curieuse de tous ce qui concerne le sexe accompagné de son cortège de fantasmes plus ou moins fleurs bleues. J'imagine que je lui offre ainsi une scène qui dépasse ses rêves les plus fous. J'extirpe la main de mon entrecuisse et, prestement, la présente à marc par dessus la table.
Il observe un instant mes doigts luisant.
- Oui, je vois que toi aussi...
Il se saisit de mon poignet et porte doucement ma main à sa bouche. Sa langue brûlante tourne autour de mes doigts. De mes reins monte une vague incandescente qui pulse dans tout mon corps, je fais un effort pour éviter que mes yeux se révulsent, pour ne pas être submergée par ce brusque déferlement de plaisir. Mon souffle se bloque, et à travers le brouillard de mes yeux mi-clos j'aperçois la gamine qui pique un fard, se passe un doigt rapide sur les lèvres et baisse la tête vers son assiette. La caresse cesse brutalement et il me lâche la main.
- Décidément, la saveur des rousses !
Il lève les yeux au ciel et semble perdu dans des limbes de contentement. Il se ressaisit vite.
- Boit ton café, il faut qu'on y aille ! Il ne faut pas que tu rates ton train.
Mon dieu, c'est vrai, j'avais oublié ! Mon Train… Une vague de tristesse balaye tous les sentiments de honte et de plaisirs mêlés. Tous ces étranges sentiments sur lesquels je n'arrive pas encore à mettre un nom. Je redescends sur terre. Ce week-end de folie touche à sa fin.
Il se saisit de sa tasse et la boit d'un trait sans déguster, esquisse une grimace, s'essuie la bouche, s'empare de la note et se lève. Je l'imite, mon café a refroidi, et me lève à mon tour. C'est à ce moment qu'il choisit de se pencher sur sa voisine et lancer à haute voix.
- Bon appétit, Mademoiselle !
Dans un réflexe de politesse la petite brunette a levé la tête vers lui pour répondre. Mais, interloquée, elle reste la bouche ouverte, rougit violemment, a un moment d'hésitation et enfin se détourne. Mais Marc n'attend pas de réponse et il est déjà parti se dirigeant vers le comptoir. A son départ la jeune fille relève la tête et me regarde. Je lui souris, elle sourit à son tour.

Dans la rue, je trottine gaiement à ses cotés.
- Vous saviez qu'elle écoutait notre conversation ?
Il rit.
- Bien sur… C'est bien de contribuer à l'éducation des jeunes filles.
Je reste un moment déconcertée et nous partons tous deux dans un grand éclat de rire. Entre deux rires, il continue
- Je serais toi, je ne rirais pas autant !
- Pourquoi ?
- Parce que je te rappelle que tu n'as pas de slip… Et que ta braguette est restée ouverte.
Je m'arrête brutalement, interloquée, alors qu'il s'éloigne dans un grand éclat de rire en me laissant plantée au milieu de la rue.

22 septembre 2007

Interludes. Matinée d'automne.

Samedi 22 septembre. J'ai gagné les écuries très tôt dans la matinée. La campagne est encore endormie la lueur solaire effleure à peine l'horizon tout baigne dans une lumière bleutée rehaussée de mauve. L'air est froid et piquant. Dans les box les chevaux ont senti ma présence et curieux un à un sorte leur tête de leur stalle respective. J'ai choisi ce jeune alezan magnifique, nerveux et l'oeil vif. Je dépose le harnachement récupéré a la sellerie sur le sol et le rassure en le flattant. Je lui passe le filet et le sort de son box. Ses fers tintent haut et clair sur le sol pavé de granit. Un bruit qui secoue le silence figé de l'aube et résonne à travers la cour. Cérémonieusement, j'installe le tapis et la selle sur son dos. Il trépigne. Certainement l'impatience de s'élancer vers les étendues qui entourent le haras. Je le calme de la voix et d'un geste assuré, fluide, sans a coups, dans un crissement de cuir frotté me hisse sur son dos. Au pas nous passons le porche que j'ai pris soin de laissé ouvert et gagnons le Chemin de Perte. Passé la Pommeraie je quitte les chemins de terre d'exploitation et m'élance à travers champs en direction du bois des Plantis Toute la puissance de ma monture lancée au galop monte à travers mes mollets mes cuisses et gagne mon ventre libérant mon excitation et mon exaltation retenue. Le vent siffle à mes oreilles, les fers de mon centaure alezan tambourinent violemment la prairie lui arrachant de grosse motte de terre qui volent dans les airs. Je voudrais me redresser et hurler ma joie primale, ma joie de dominer la puissante musculature qui ondule entre mes jambes. Mais le rythme est trop rapide et manquerait de me désarçonner. Imprudemment j'ai oublié de prendre ma bombe. Je veux sentir mes cheveux roux voler au travers du ciel bleu. Je calme le jeu à l'approche de la lisière de la forêt. Un formidable sentiment d'être seule au monde me parcourt. Il est encore tôt et j'ai quitté les chemins les plus parcourus depuis longtemps. Aussi loin que porte mon regard, nulle présence humaine ou de construction. Encore lancé au trot je traverse la futaie de part en part me garant des branches basses en me couchant sur l'encolure de mon cheval. Je finis par déboucher sur une vaste prairie récemment fauchée à l'herbe rase. D'un geste vif je stoppe Gento et d'un même mouvement met pieds a terre. Mon cœur bat à grands coups encore à l'unisson avec celui de l'anglo-arabe qui souffle bruyamment lâchant des naseaux un jet de vapeur dans l'air glacé du matin.
Je ne suis pas venu là par hasard, une force au-dessus de moi m'y a poussé, m'y a contrainte. J'entreprends de desseller méticuleusement l'étalon. Je pose le lourd équipements sur le sol le tapis fumant le rejoint. Je dois faire vite je ne veux pas que ma monture en sueur se refroidisse. Comme hypnotisée La tête encore embrumée par la cavalcade, j'ôte ma veste et mon sweet. Mon pantalon mes bottes les suivent sur le sol. Je ne porte pas de sous-vêtement, comme toujours lorsque je suis sous son emprise. Me voici nue et frissonnante à côté de ma monture. Je fouille dans les poches de la veste et récupère mon téléphone portable et lorsque je le glisse en bandoulière autour de mon cou mes doigts rencontre mon collier de cuir. Je le lisse un instant des images fugaces dansent devant mes yeux des images de soumission. Le froid de l'air et le foin coupé qui égratigne mes chevilles me ramène à la réalité. Je frissonne de tout mon corps. Pas facile de monter sur la fière monture sans étriers. J'amène Gento près de la selle posée sur le sol et prend appuis sur elle. Un vif coup de rein et me voici juché sur mon cheval.
Mon dieu quelle impression ! J'avais déjà monté à cru par amusements et cela fait parti des exercices d'équilibres. Mais là ! Je suis nue. La bête exhale une odeur musquée qui m'envahit profondément. Je sens entre mes cuisses l'onctuosité de son pelage mouillée de sueur, mon ventre épilé de frais en contact étroit avec sa musculature puissante qui irradie une chaleur animale. Une émotion intense me parcourt mes yeux se révulse et ma bouche s'ouvre sur un soupir de béatitude. Je resserre les rennes entre mes mains et jette un dernier regard inquiet aux alentours… Personnes. C'est à ce moment que le soleil se décide à surgir au-dessus des futaies et percer la fine couche de brume matinale. J'accueille la fin de l'aurore par un large sourire. Ses rayons me réchauffent et m'incitent à talonner ma monture. Je m'élance sur la plaine m'éloignant de l'endroit ou s'empilent mes vêtements et la selle.
Ses désirs étaient clairement énoncés, me retrouver nue sur mon cheval préféré au beau milieu d'une vaste étendue et sans que je puisse me rhabiller si quelqu'un surgissait. Tout au plus pourrais-je me sauver et encore, pas au galop car cela m'aurait été difficile sans ma selle. Je parviens bientôt au beau milieu des champs moissonnés. Plus rien autour de moi. Seule, je ne distingue plus l'endroit d'où je viens.
Une angoisse monte en moi et si je ne retrouve pas mes vêtements ? Si je ne retrouve pas l'endroit ou je les ai laissé ! Je m'imagine revenir nue aux écuries sous la risée des palefreniers. Paniquée, je scrute l'horizon, je repère le bouquet d'arbres qui me servira d'amer pour revenir sur mes pas. Rassurée, je saisi mon portable. Pas facile de prendre une photo ainsi juchée, à bout de bras ! Je tends ma main au maximum, me penche en m'appuyant sur l'encolure et déclenche l'appareil photo du portable. Il me faut faire plusieurs essais pour obtenir une photo correcte. Une fois fait, je tape fébrilement Son numéro et mon image s'envole sur les ondes, vers Mon Maître…
Il ne faut pas longtemps pour que mon téléphone sonne. Je regarde l'écran il affiche "Mon Maître" c'est bien lui ! Mon cœur loupe un battement et fait un bond dans ma poitrine. Je décroche.
-
Oui, Monsieur !
-

Merci j'ai fait de mon mieux…
-

-
J'ai un peu froid…Oui Monsieur, sauf entre les cuisses … C'est chaud.
Il réussit à me faire rougir même à des centaines de kilomètre de là.
-

-
Oui, Monsieur !
Ma main glisse sur ma poitrine, mes seins sont déjà durcis par le froid, mes caresses les réchauffent et les tend encore un peu plus.
-

-
Oui Monsieur !
Je me penche vers l'arrière, ma main passe sur mon ventre et s'insinue entre mes cuisses. Je touche du dos de la main le pelage humide de l'animal tandis que mon doigt s'insinue en moi. Gento s'est mis à brouter, totalement indiffèrent à la scène qui se passe sur son dos. Je m'enfonce plus profondément et commence à frotter comme est en train de me l'indiquer Marc dans l'écouteur. Mon souffle s'accélère et je ne peux retenir un petit gémissement.
-

-
Oui, Monsieur j'aime…J'aime çà !
Je cherche désespérément à garder mon équilibre, mes jambes se resserre sur les flancs du cheval qui fait un pas en avant et se remet à brouter, mes abdominaux me font mal, mais le plaisir monte peu à peu en vague brûlante de mon ventre. Mes doigts s'enduisent de la chaude liqueur de Cyprine. Je jette de temps en temps des regards angoissé autour de moi. Mais cette impression d'être épiée d'être en danger, vulnérable, impudique, augmente encore mon plaisir. Et voilà que pour couronner le tout il me demande de lui décrire mes caresses à haute voix.
-
Je… j'ai entré mes doigts en moi, Monsieur… C'est chaud. Je voudrais que ce soit vos doigts… Oui... Je sais, je serais patiente. Je… Ohh... Je frotte fort en pensant à vous. J'aimerais que vous me preniez… Nue, sur le dos de ce cheval… Oh Oui ! Comme j'aimerais ! Je … Je Ohhh… Oh, je… Ohh Monsieur Ohhh….
Mes reins se tétanisent, mon souffle se raccourcis, je ne peux plus parler et ne peux offrir à mon Maître que les râles indécents de mon plaisir. Mais il a d'autres exigences et il me les dicte au téléphone. Je l'écoute attentivement et referme d'un geste vif le téléphone.
Je reprends mon souffle un instant. De nouveau j'observe l'horizon autour de moi. Le ciel est maintenant dégagé de ses brumes matinales quelque gros nuages traînent encore, et le soleil me gratifie de sa chaleur sur ma peau nue. Je prends une profonde inspiration et glisse l'objet oblong entre mes jambes. Je le pose sur le dos du cheval et l'introduis en moi à demi. Je le place sur la tranche de façon à ce qu'il appui fermement contre mon clitoris puis, je me couche sur l'encolure de ma monture. Etrange sensation que d'être à demi pénétrée par le froid métal qui se réchauffe rapidement. Sous moi le grand corps puissant émet une chaleur réconfortante. Je suis bien et je colle ma joue contre sa crinière respirant son odeur suave. Une onde vibrante éclate dans mon ventre me tirant de ma torpeur. Je pousse un petit cri de surprise et je me mords les lèvres. La série de vibration me secoue de bas en haut irradiant de mon ventre vers tout mon corps. Gento a senti aussi. Il relève la tête et avance de deux pas, inquiet. Un instant de répit tout de suite suivit d'une nouvelle série de vibrations. Je me mords les doigts pour ne pas crier de plaisir et ne pas effrayer ma fidèle monture. Il a voulu me caresser, il a voulu participer à mon plaisir. De très loin il me prodige ses faveurs. Je ferme les yeux et me laisse aller. La troisième série de vibration m'achève, j'écarte largement les jambes pour profiter au mieux du contact avec le curieux olisbos. Je perds pieds et un flot de chaleur humide s'écoule de mon ventre. Il me faut un long moment pour reprendre mon souffle. Les caresses ont cessé et je sais que cela signifie la fin de notre étrange dialogue. Exténuée, je me redresse péniblement et extirpe le téléphone de son doux nid. Il est gluant de liqueur de Cyprine. Je l'essuie rapidement sur le pelage de Gento et le raccroche à sa bandoulière. Je me saisis des rennes et d'un coup de talon lance ma monture vers le bosquet d'arbre ou je sais retrouver mes vêtements. Le trot enlevé qui me porte continue la caresse de mon Maître. A chaque foulée mon ventre cogne contre le garrot du cheval, m'ouvrant en peu plus a chaque fois et libérant les preuves liquide de mon désir. Je n'en peux plus de plaisir forcé lorsque j'arrive à l'orée du bois. Mes vêtements et la selle sont bien là. D'un coup de rein je me dégage et saute à terre. J'avais oublié que j'étais pieds nus et mes chevilles viennent se griffer cruellement contre les pailles acérées du foin fraîchement coupé. Peu importe, je vais retrouver un peu de dignité. Je me rhabille rapidement. Retrouvant la sécurité de ces fines couches de tissus et quittant cette étrange sensation d'irréalité.

Le soleil est haut dans le ciel lorsque j'arrive au haras. Je passe le porche au pas. Les gens de ferme s'activent et déjà de nombreux cavaliers sont en selle. En nous croisant nous nous saluons de la main. Je mets pied à terre et confis Gento aux mains expertes du garçon qui s'est empressé de venir vers moi. Je suis encore sous les effets de cette étrange balade et bredouille un merci rapide, détourne les yeux et m'éloigne rapidement. Je sens son regard interrogateur qui me suis. Je suis plus bavarde d'habitude, mais là je n'ai vraiment pas envie de parler. D'autant plus qu'une dernière requête de mon Maître m'impose de filer devant mon ordinateur pour raconter le plus vite possible cette cavalcade, il l'attend pour ce soir toutes affaires cessantes. Et c'est la sage Isabelle un peu maladroite, un peu timide que tout le monde salut et apprécies qui traverse d'un pas rapide la cour pavée, l'entrejambes encore brûlant et trempé de sa secrète escapade…

Brutalement en tapant ces lignes une angoisse terrible me saisit. Revivant cet épisode je revois rapidement la tache humide que j'ai laissée sur le dos de Gento Dans ma précipitation je n'ai pas prise le temps de l'essuyer. Oh certes ce n'est pas grand chose et la couverture posée par dessus l'a certainement séché... Certainement ! Mais je m'imagine l'interrogation du lad qui a étrillé Gento. Et qui peut être perplexe a touché du doigt l'étrange dépôt gluant. Peut être même l'a t il porté à son nez pour en estimer l'odeur, craignant une blessure de l'animal. Mes jambes flageolent à cette idée. Je me lève et regarde par la fenêtre au loin, vers les bâtiments de l'écurie. Peu importe, il est trop tard maintenant et je souris intérieurement en regardant le soleil se coucher. Je vais aller dîner l'esprit encore troublé par cette chevauchée d'automne. Puis, je reviendrais, suivant ses désirs, corriger et poster ma brève histoire en pensant à Lui.

18 septembre 2007

Chap.8. Pénitence.

Après avoir flâné quelques temps sur la terrasse qui surplombe la cité, nous nous engageons sur un escalier de pierre qui plonge dans un parc verdoyant. C'est l'esprit léger que je m'engage à ses cotés sur le petit chemin qui descend vers le vieux Lyon. Il n'a pas dit un mot depuis notre sortie de la basilique. Des regards, des sourires, et surtout ces œillades brillantes qui me transpercent de part en part qui signalent l'effervescence de son imagination au travail et qui présagent un événement important.
es pluies de cette nuit ont imprégné la terre. Une odeur d'humus et d'humidité nous entoure, je frissonne et referme mes bras autour de moi. Il s'en aperçoit et, comme personne ne nous suit, ceinture mes épaules de son bras m'apportant un peu de sa chaleur. Il se tourne vers moi et tout en marchant me lance.
- Il faut penser à ta pénitence !
Une pénitence ? Bien sur, il y a toujours une pénitence après une confession ! Même une petite, ne serais ce que pour faire bonne mesure, personne n'étant parfait et ayant quelque chose à se faire pardonner… Surtout moi. J'ai donc bien compris la lueur des ses yeux et son sourire en coin. Un autre frisson me parcourt, mais pas de froid.
Le sentier de bitume traverse le parc et descend en pente douce vers la ville. Il sinue entre les massifs et les plates bandes De place en place, de petits sentiers le quittent et rejoignent des clairières agrémentées de banc. C'est sur un de ces sentiers qu'il m'entraîne en resserrant son étreinte sur mes épaules. Le chemin devient étroit et les feuilles que je frôle laisse des traces froides et mouillées sur mon pantalon. Nous nous enfonçons dans la végétation humide pour finir par déboucher dans une étroite clairière entourée de massif d'hortensia. Les arbres clairsemés permettent encore d'entr'apercevoir le chemin que nous avons quitté. Il pivote alors sur lui-même et me prend par les épaules, me contemple longuement. Je lui souris. Son regard se fait plus dur. Un nouveau frisson me parcourt. Ses changements d'attitudes me désarçonnent toujours autant. Il prend une profonde inspiration.
- A genoux… En prière !
Sa voix est calme mais impérative il n'a pas élevé le ton mais celui ci ne souffre pas de discussion.
Je baisse les yeux, le sol est détrempé. Je lui jette un regard suppliant. Mais je crois que m'épargner de mouiller mes vêtements est le dernier de ses soucis. Devant mon hésitation il fronce les sourcils. Prise de panique je m'exécute immédiatement. Je m'abaisse, pose un premier genou dans l'herbe trempée puis un deuxième, j'écarte largement les jambes et me redresse en cambrant les reins. Mon visage se lève vers lui et mes mains viennent se joindre devant ma bouche en un simulacre de prière. Enfin je ferme les yeux puisque c'est une condition de cette "Position de Requête"… De supplication…Et d'attente !
Je sais ce qu'annonce une telle position et je m'y prépare en entrouvrant légèrement la bouche. Je ne me trompe pas. Le bruit des boutons qui quittent leurs œillets, des tissus que l'on manipule est suivi par la présentation de sa verge tendue et impatiente qui s'insinue entre mes mains en prière. Elle s'y loge confortablement et vient butter contre mes lèvres. Lèvres que j'achève d'ouvrir prête à accueillir l'intrus. Contre toute attente, il ne s'engouffre pas vers ma gorge mais le gland d'ivoire poli s'introduit à demi dans ma bouche stoppant sa course et restant comme suspendu entre mes doigts. Je crois comprendre qu'il m'appartient de compléter la caresses et me penche un peu plus vers l'avant pour l'emboucher totalement. Le bruit caractéristique d'un claquement de langue sur le palais m'en dissuade. Je refrène mon mouvement me recule un peu pour de nouveau me retrouver le gland à demi embouché. J'attends ainsi sans bouger son bon vouloir. Mon esprit s'envole un instant. Je pense avec une pointe d'angoisse au chemin que l'on vient de quitter et des promeneurs qui peuvent surgir à chaque instant. Je m'imagine surprise ainsi à genoux…Etonnamment j'en tire plus d'excitation que de peur. Et puis, je dois lui faire confiance je suis cachée par les massifs d'hortensias et il me préviendrait…Enfin j'espère !
Il goutte un long moment la situation puis ses mains viennent rejoindre les miennes autour de la chaude colonne de chair. Lentement, délicatement, il leur imprime un mouvement de va et vient le long de la hampe tendue. Il m'accompagne un moment dans cette caresse et finis par me lâcher. J'ai bien sur compris son désir et je continu le mouvement de moi-même. Une de ses mains se pose sur ma tête près de mon front. Je réalise ma pénitence méticuleusement avec une honte sourde qui monte peu à peu en moi. Je prends conscience que je ne suis qu'un réceptacle actif pour une offrande qui me révulse. Il me contraint ainsi à le masturber en attendant la bouche ouverte le résultat de son plaisir tout en m'empêchant de prendre, ne serais ce qu'un peu, du mien en refusant la caresse de mes lèvres. Mes gestes deviennent mécaniques, régulier, rythmés, sans âme. Le temps s'étire et me semble une éternité d'attente. Paradoxalement je me sens seule face à l'objet de mon tourment et je m'inflige moi-même ma propre pénitence. Enfin ce que je redoute tant finit par se produire. Le gland se durcit imperceptiblement entre mes lèvres et un spasme le traverse libérant la liqueur apre qui jaillis et s'écrase sur mon palais, et retombe en flots sirupeux sur ma langue crispée contre mes dents comme pour éviter le contact de l'offrande. L'acte se consomme en trois jaillissements brefs emplissant ma bouche de honte absolue. Je prolonge ma caresse quelque instant pour en recueillir les dernières gouttes. Lentement, je retire mes mains et les place délicatement dans mon dos en soumise bien dressée lui signalant ainsi que suis dans l'attente de son bon vouloir. Je pense que l'ordre exécré ne va pas tarder et qu'il va falloir que je boive ma honte jusqu'à la lie. Mais l'ordre ne vient pas. Il reste un long moment entre mes lèvres gouttant certainement le spectacle. L'humidité du sol traverse la toile de mon pantalon mouillant mes genoux et augmentant l'inconfort de ma situation. Il finit par quitter ma bouche et se réajuste. Généreux il m'accorde l'autorisation d'ouvrir les yeux.
- Mais garde la bouche ouverte ! - Précise-t-il.
Il prend son temps et s'offre même le luxe de déambuler lentement autour de moi. Il s'amuse ainsi à prolonger mon attente qu'il me sait pénible. Revenant devant moi, il me prend par les épaules et me relève. Se redresser en gardant la bouche ouverte sans en renverser l'abject contenu et en gardant les mains dans le dos m'oblige à me cambrer à l'extrême. Il me regarde longuement avec un sourire de contentement évident, pose sa main droite sur ma joue et de son pouce referme délicatement mes lèvres.
- Je t'interdis d'avaler une goutte sans mon ordre !
La consternation qui s'abat sur moi me fait presque vaciller. J'écarquille les yeux et relève les sourcils en un mouvement d'incompréhension. Mais j'entrevoie déjà la teneur réelle de ma pénitence je vais être punie là où mon éducation pèche.
- Tu as compris ?
Il attend une réponse tout en sachant que je ne peux parler. Je hoche la tête plusieurs fois, presque grotesque. Bien sur que j'ai compris !
- Très bien… Alors ont y va !
Sans attendre, il tourne les talons et s'éloigne à travers les massifs, rejoignant le chemin d'asphalte. Je reste un moment interloquée. Je ne m'attendais vraiment pas à çà ! Sortant de ma torpeur je le rejoins rapidement après avoir tenté vainement de nettoyer mon pantalon en le frottant de mes mains.

Une fois sortie du parc son pas ralenti et je me replace à ses côtés. Cette fois il ne met plus son bras autour de mes épaules. Il est vrai que nous sommes de nouveau en publique ! Il nous faut un long moment pour rejoindre le centre du vieux Lyon. Nous ne pouvons pas, et pour cause, échanger le moindre mot mais je croise de temps à autre son regard moqueur, content de lui. Et content, il peut l'être, une punition aussi machiavélique ne peut que réjouir son auteur. Ma bouche est envahie par sa saveur. Une saveur doucement saumâtre et un peu acidulé en même temps, difficile à définir. Une texture suave qui glisse sur ma langue et que dilue ma salive. Je me rends compte que je m'habitue rapidement à ce goût et finis même par ne plus le sentir. Il ne subsiste plus que l'immense honte de marcher dans la rue les genoux tachés de terre et la bouche fermée sur le résultat d'une obscène caresse buccale consentie à mon Maître.
Je détourne la tête à chaque fois que nous croisons un badaud comme pour me protéger et cacher le rouge de mes joues. Mon malaise augmente encore lorsque nous débouchons sur la rue piétonnière principale. Elle est noire de monde et il faut que je me fraye un passage entre les touristes en baissant la tête. Je me demande s'ils peuvent deviner le lourd secret que porte la jeune fille rougissante qui les frôle ? Je fixe obstinément le sol à deux mètres de moi relevant de temps en temps la tète pour ne pas perdre Marc qui vient de se mettre à longer les vitrines s'intéressant à leur contenu plus qu'a moi. Moi, qui d'habitude adore faire du lèche vitrine, je suis à des lieux d'apprécier le ralentissement de son pas !
Il finit par s'arrêter devant une devanture de bijouterie. Il reste un moment songeur a observer les différentes parures exposées. Il me jette un coup d'œil, son regard glisse sur ma bouche et mon cou, nu. Et brusquement sans hésiter pousse la porte de l'échoppe.
Je suis catastrophée. En aucun cas je ne veux entrer. Ma tête se met à bourdonner, je suis à la limite de perdre pied, je voudrais m'évanouir et reste tétanisée devant la vitrine, les yeux dans le vague. Il ressort, d'un mouvement sûr me prend la main et me tire vers l'intérieur. Je résiste un moment traînant les pieds. Son regard se durcit et sa main écrase la mienne. Je me rends compte que suis en train de désobéir et que cela ne peut qu'aggraver ma punition… Si cela est possible ! Je me laisse entraîner et m'engouffre à sa suite dans le magasin.
Les vendeuses de bijouterie doivent toutes être comme çà ! Jeune, jolie, blonde, pas plus grande que le client, parfaitement maquillée jupe droite noire et chemisier blanc immaculé, un parfum suave et sucré et surtout un large sourire qui découvre des dents carnassières parfaitement alignées. Et moi, qui entre dans son univers sophistiqué, tirée par la main comme une gamine capricieuse, des vêtements froissé de trois jours, les cheveux en bataille, les genoux tachés de terre et d'herbe… Si je pouvais m'enfoncer sous terre, je le ferais immédiatement! Et Marc qui fanfaronne, entamant prestement une conversation enjouée avec la jolie vendeuse. Oui il cherche un bijou ! … Un collier ! … Elle lui présente plusieurs modèle en strass. Non ! Ce n'est pas ce qu'il cherche, il se tourne vers les vitrines basses, elle le suit les mains jointes. La discussion reprend ponctuée de petits rires qui accompagnent ses plaisanteries à l'emporte-pièce. Tous deux sont maintenant penchés sur une série de colliers filiformes…Ils ne portent aucune attention à moi, la blonde vendeuse est toute yeux et oreilles pour lui, elle ne me jette même pas un coup d'œil. Elle à tout de suite compris qui dirigeait et qui décidait. Comment fait-il çà ? Ce détachement absolu qui fait que j'ai l'impression de ne plus exister ? De devenir une simple spectatrice de ma vie. Comment fait-il pour être capable en un éclair de m'oublier totalement comme si je n'avais jamais existée, et, tout aussi rapidement, me faire renaître d'un simple regard ? Enfin ils se relèvent, il a trouvé ce qu'il cherchait. Il se tourne vers moi, il tient entre ses mains un large ruban de velours rehaussé d'un cœur de brillant. Un kitsch à n'en plus pouvoir ! Une humiliation de plus ! Il s'approche et le noue autour de mon cou. Il se recule et interpelle la vendeuse.
- Charmant… n'est ce pas ?
- Il lui va très bien.
Répond la vendeuse d'une voix fluette tout en me détaillant de la tête aux pieds. Elle semble découvrir mes genoux tachés, elle fronce les sourcils et me lance un regard interrogateur mais elle n'ose aller plus loin dans son examen.
- Il te va très bien !
Il me contemple un moment esquisse un sourire et reprend.
- Tu aimes ?
Il s'adresse à moi, tout en sachant pertinemment que je ne peux ouvrir la bouche. Il ne m'a pas tendu un miroir, il ne m'a pas entraîné devant cette psyché qui trône dans un coin de l'échoppe. C'est la blonde qui se propose mais il l'arrête d'un geste.
- Alors… Tu aimes ?
Il attend une réponse et… Et brusquement je comprends, ou crois comprendre, le sens de sa question. Bien sur ce n'est pas à propos du collier qu'il demande mon avis. Il a un goût suffisant pour juger par lui-même. Non! Ce qu'il me demande c'est si j'aime cette situation ! Ce qu'il me demande c'est si j'aime mon état de soumise exhibée à une vanille la bouche pleine de son sperme. Le sang qui rougissait mon visage reflue violemment, j'ai froid tout à coup. Le sol vacille sous moi. Il faut que je garde contenance à tout prix. Je hoche rapidement la tête et détourne le regard. L'atmosphère s'est brutalement alourdie. La vendeuse devient soudainement gauche, sans voix. Je crois qu'elle commence à se rendre compte de l'étrange relation qui nous lie sans aller, je pense, imaginer l'impensable contenu que retiennent mes lèvres !
- Je... Je vous fais un paquet ?
Marc sourit largement.
- Non merci… C'est pour consommer tout de suite !
Et voilà comment il retourne une situation ! D'une simple boutade mais qui résume tellement bien la situation. Je passe en un instant de la honte la plus profonde à une envie de rire irrépressible. Je glisse la langue entre mes dents et me la mords férocement. Je n'y tiens plus, sans me retourner et surtout sans l'assentiment de mon Maître j'ouvre rapidement la porte de verre et sort de la boutique.
Il me rejoint quelques instant après. Je me suis adossée au mur à côté de la boutique et tente de me calmer, de reprendre mon souffle par le nez.
- Tu n'es pas gentille de partir sans dire au revoir à cette charmante personne !
Il rit et se moque ouvertement. Je lui lance des yeux furibonds. Il a porté à son paroxysme mon humiliation devant cette fille. Je le hais pour cela. Mais ma colère retombe de suite lorsqu'il porte sa main à ma joue.
- Ouvre la bouche !
Je lance des regards anxieux au badauds qui circulent autour de nous. Mais à part quelques regards en coin ils ne portent pas attention à nous. J'entrouvre les lèvres découvrant leur précieux contenu. Je baisse les yeux. Mon humiliation n'aura donc pas de fin !
- C'est bien… J'ai eu peur que ton départ précipité et ton fou rire ne te fasse avaler ta pénitence.
Il referme ma bouche de son pouce et s'éloigne. Du coin de l'œil je saisis une silhouette qui s'avance en dehors de la bijouterie. C'est la vendeuse qui certainement intrigué par mon comportement n'a pu s'empêcher de sortir pour nous observer. M'a-t-elle vu ouvrir la bouche et baisser les yeux ? Nos regards se croisent, gênée, elle esquisse un sourire timide. Je ne réponds pas à son sourire et lui lance un œil noir. D'un coup de rein arrogant je me décolle du mur auquel je suis adossé et d'un pas décidé sans me retourner, je rejoins mon Maître…

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