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Les Carnets d'Emilie

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Le dressage d'une oie blanche.
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8 mai 2008

Chap. 8. Bienvenue.

- Déshabilles-toi Isabelle !
Je sursaute. Comment !... Pourquoi est ce moi qui dois me déshabiller ! Et devant elle en plus ! C’est elle qui vient demander sa soumission !
Stéphanie reste immobile les jambes écartées, les yeux obstinément fixés au sol. J’ôte rapidement mes chaussures, mon chemisier, je suis en train de descendre mon pantalon sur les chevilles lorsque Marc revient dans la salle. Une fois nue, je reprends la pose à côté de Stéphanie. Mais cela ne lui suffit pas il se ressert une tasse de café sans en proposer à la jeune fille.
-
En chienne, Mademoiselle !
Un moment de flottement, à qui s’adresse-t-il ? Stéphanie nous regarde à tour de rôle, elle se pose la même question. Mais je devine que c’est à moi qu’il a lancé l’humiliante invite. Je me penche, me met à quatre pattes face au sofa et baisse la tête. - Asseyez-vous Stéphanie !
Son ton contraste avec celui qu’il avait eu jusqu'à présent. Je l’entends s’asseoir à côté de la jeune fille.
-
Relève la tête Isabelle… Regarde-nous.
Je m’exécute.
Ils sont tous les deux assis sur le cuir noir. Marc est nonchalamment vautré et sirote sa tasse de café, Stéphanie a les yeux rivés sur le sol devant moi, les mains posées sur ses genoux joints, les pieds en dedans. Elle n’a vraiment pas l’air à l’aise. Et je ne vaux pas mieux ! Etre nue devant une femme ne me poserait pas trop de problème. Mais là ! Je suis exposée aux yeux d’une jeune fille qui sait parfaitement que je suis l’objet sexuel de l’homme assis à côté d’elle. Et qui plus est, une jeune fille qui ne semble pas bien au fait de l’univers dans lequel elle s’engage. Je prends une profonde inspiration pour contenir l’onde brûlante qui envahis mon visage lorsque je croise subrepticement les yeux troublés de Stéphanie.
- Isabelle a commis une grosse faute aujourd’hui…
Il sirote une goulée de son moka. Et voilà, il va mettre le doigt dessus ! Je frissonne. Oh non ! Il ne va pas me punir devant cette mijaurée !
- Vous savez laquelle Mademoiselle ?
Il se tourne vers Stéphanie.
Elle le regarde un instant puis reporte son regard sur moi. Elle se tord les mains. Mais sans hésiter, elle lance.
- Elle n’a pas de collier ?
Marc semble surpris par le soudain aplomb de Stéphanie. Il lève les sourcils, repose sa tasse.
- Bravo !… Elle qui en parle si bien dans son Blog de son collier de cuir ! Voilà qu’elle oublie de le mettre… Et aujourd’hui en plus ! Au moment ou je vous reçois. C’est vraiment vous manquer de respect, sans compter l’embarras dans lequel elle me met… C’est une faute majeure !
Sa voix trahit sa déception et une colère contenue. Mon sang se fige. Qu’elle gourde d’avoir oublier ce collier ! Plus que la peur de la sanction, c’est le fait d’avoir mis en défaut mon Maître, d’avoir faillit, devant ces inconnus, qui me terrasse. Sans collier toute ma crédibilité de soumise dévouée s’effondre.
- N’est ce pas Stéphanie ?
- Oui, je... Je pense.
- Pensez-vous que je doive la punir maintenant ?
Qu’on la prenne en témoins pour valider une sanction n’a jamais du lui arriver ! Elle ne sait visiblement pas quoi répondre.
Marc vient à son secours.
- Non, non... Aujourd’hui est votre jour.
Il marque une pose, se tourne vers elle et, froidement.
- Vous prendriez sa punition pour vous ? Vous prendriez sa place ?
Là, je le reconnais bien Mon Maître ! Cette propension à retourner une conversation, à vous déstabiliser avec des questions que vous n’attendez pas.
Je jubile intérieurement. Je n’aimerais pas être à la place de Stéphanie, obligée de prendre une décision qui, quoiqu’elle choisisse, va terriblement l’engager. Même si je suis nue à ses pieds, les jambes écartées, je suis assurée que c’est elle qui est, à ce moment là, plus mal à l’aise.
Je commence à avoir mal au cou à les regarder ainsi, le visage rejeté vers l’arrière. Stéphanie croise et décroise les pieds, elle réfléchit à toute vitesse et finit par lancer.
- Si vous le désirez Monsieur !
Exactement la réponse qu’il fallait donner. Mon estime pour cette petite blonde vient de remonter. Elle vient de donner le bout de sa laisse à mon Maître. Elle est vraiment engagée malgré son air de pas y toucher.
Marc doit penser la même chose que moi car il sourit largement.
- Et quel genre de punition devrais-je vous appliquer ?
Il se cale confortablement au fond du canapé avec un sourire chafouin. Stéphanie semble de plus en plus déstabilisée. Elle réfléchit à haute voix.
- Je… La faute est très grave… Je pense que la punition doit être en conséquence. Je... Non je ne sais pas Monsieur ! Je ne suis pas encore au fait de tout cela Monsieur.
- Bien ! … Nous verrons cela ! Pour l’instant il faut signer le contrat de modèle.
Marc se tape sur les genoux pour signifier la fin de la conversation. Il se lève et se dirige vers le bureau dans la salle d’exposition.

Stéphanie profite de son absence pour me regarder et lancer une grimace de stupéfaction, un sourire, les yeux écarquillée, l’air malicieux. Je lui réponds par un sourire suivi d’un pincement de lèvre pour lui faire comprendre de ne surtout pas parler. Mais j’aime bien ce début de complicité entre soumises. Je commence à bien la sentir cette fille !
Marc revient rapidement Il tient une pochette rouge. Une pochette que je reconnais, celle qui contient mon contrat et de toutes celles qui ont posées pour lui. Il l’ouvre et en sort un contrat vierge. Il se penche vers moi et le pose sur mes reins. Le contact du papier me fait frémir. Je me pince les lèvres et regarde Stéphanie de travers. Je vais encore une fois servir de lutrin !
- Venez donc signer votre contrat s’il vous plaît !
La voie de mon Maître est totalement neutre presque glaciale. Il tend la main vers elle. Elle lui prend la main et se lève gracieusement. Je suis un peu jalouse, mon engagement a été moins solennel. Mon contrat, je l’ai signé appuyée sur un simple bureau, nue, les jambes écartées pendant que mon Maître était au téléphone.
Marc l’a fait s’agenouiller derrière moi comme le ferais un homme pour me prendre. Elle perd un peu l’équilibre, ses mains se posent sur mes fesses, leur contact est glacial. Maladroitement en si prenant à plusieurs reprise Stéphanie cale la feuille de papier sur mon dos et commence à compléter le formulaire. Marc en profite pour aller se servir une énième tasse de café. Ce sont de longues minutes pour moi. Mais je reste passive. A peine excitée par la situation. Marc n’a pas le temps de terminer sa tasse lorsque les grattements sur la peau de mon dos cessent et que je sens Stéphanie se redresser derrière moi.
Elle a fini. Le pacte est scellé. Enfin presque !
Marc se rapproche de nous, s’agenouille au côté de Stéphanie et pose sa tasse sur mon dos. Je m’abstiens de lever les yeux au ciel… Mon humiliation continue.
Je retiens un petit cri de surprise lorsqu’une main se glisse entre mes jambes. En fait, ce n’est pas une main, mais deux qui viennent se frotter à la porte de mon intimité. Je devine immédiatement ce que mon Maître est en train de faire. De sa main il entraîne et guide celle de Stéphanie. De son index il l’invite et l’oblige à venir fouiller mon ventre. Leurs deux doigts joints s’enfoncent en moi. Je me retiens de bouger, Ne surtout pas faire tomber la tasse ! Lentement je baisse la tête et ouvre la bouche pour mieux respirer. Ils s’attardent et le plaisir monte en moi, au-delà de la honte. Je sais ce que veux mon Maître et je sais que je ne pourrais pas résister longtemps. Une vague chaude brûle mes reins et remonte le long de ma colonne vertébrale libérant du fond ma gorge un léger soupir de plaisir. Puis un deuxième. C’est au troisième râle clairement audible par tous deux, qu’il décide de cesser le jeu. Il ôte sa main de moi entraînant les doigts de Stéphanie. Et je sens nettement les doigts de la jeune fille, enduit de ma liqueur de Cyprine, que l’on essuie sur le contrat. Une pose et cette fois ce sont les cheveux de Stéphanie qui viennent balayer mes flans. Je ne vois rien mais je sais que comme pour mon contrat mon Maître est en train de le valider avec la salive de la jeune fille et qu’il appose pour cela ses lèvres sur le contrat juste à côté de mes traces d’humidité, mon témoignage en quelque sorte !
L’acte accomplis tous deux se lèvent. On me débarrasse rapidement des objets qui encombrent mon dos. La main de Marc se pose sur mon épaule et m’incite à me relever. Je me redresse, ma tête tourne un peu. Je me retrouve face à Stéphanie.

Elle est cramoisie de honte et évite mon regard. Elle frotte convulsivement ses doigts dans la paume de sa main, ceux que mon Maître à introduit de force dans mon vagin. Elle est tétanisée par ce qu’Il vient de lui imposer. Je ne dois pas valoir mieux ! Mes joues sont en feu. Reprendre la pose de soumission me rassure et me calme. Je regarde la jolie blonde qui ne sait plus trop quoi faire de son corps. En la voyant ainsi déstabiliser j’imagine ses pensées, son étonnement devant une aussi rapide mis en œuvre de sa soumission par mon Marc et je ne peux m’empêcher de penser avec une pointe d’ironie "Bienvenue au club ".

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30 avril 2008

Chap. 7. La Postulante.

En principe Marc m’a laissé mes matinées de libre. Nous ne travaillons que l’après-midi et le soir, ce qui me laisse le loisir de faire la grâce matinée, d’aller au marché, de flâner, de visiter, de prendre un rythme de vacancière. Mais bien sûr, quoiqu’il en soit, je reste sous sa domination, prête à satisfaire son moindre désir. C’est presque sans surprise que je saisis mon bruyant messager qui tressaute sur la table du balcon et que je vois apparaître " Mon Maître " sur l’écran. Je porte le téléphone a l’oreille.
- Tu es où ?
Pas de préambule avec Marc !
-
Je suis sur la terrasse de l’appartement, je prends mon ptit dèj’. Je viens de me lever  et…
-
Tu as un quart d’heure, je t’attends à l’atelier… C’est important !
Il raccroche sans attendre de réponse. Et je réponds dans le vide
- Oui, Monsieur !
A partir delà tout va très vite. Il est hors de question de le faire attendre plus longtemps que nécessaire. Je jette un œil à ma montre, laisse en plan la table parsemée de mes reliefs de déjeuner, file en courant dans la chambre en jetant mon peignoir sur le divan. Heureusement j’avais déjà pris une douche. Je me lave les dents rapidement tout en me brossant les cheveux. Pas de maquillage ! Je vais avoir une mine affreuse ! Je saute dans mon jean, enfile un sweet, m’empare de mon sac de toile. En moins de cinq minutes je suis dans la voiture. Je m’aperçois que je ne porte que trois vêtements sur moi avec mes chaussures. Je souris intérieurement, au moins j’aurais vite fait de me déshabiller s’il s’agit d’un besoin pressant de Mon Maître.
Lorsque je déboule dans l’atelier il y a déjà du monde. Mon Maître n’est pas seul. Je cache ma surprise et d’un pas maîtrisé je m’approche de Lui tout en souriant aux intrus.
-
Bon… Bonjour Monsieur !
Ma voix est timide. Il ne répond pas et se contente de sourire en jetant un œil à la pendule au mur de l’atelier. Je suis à l’heure.
- Je te présente Nicolas et Stéphanie.
Je leur tends la main en souriant.
Un joli petit couple à l’apparence très sage. Nicolas semble impressionné de se retrouver là, il joint les mains devant lui pour se rassurer. Il me salut d’un hochement de tête en murmurant un bonjour embarrassé du bout des lèvres et me détaille avec insistance de la tête au pied, comme s’il me connaissait déjà mais ne m’avais jamais vu. Il est râblé, un physique nerveux, de type méditerranéen, des cheveux bruns, coupés très court, des yeux marron,
Stéphanie semble être son contraire. A peine plus grande que moi, les cheveux raides, blonds cendrés, mi-long. Un visage régulier aux yeux clairs, plus âgé que moi je crois. Je ne sais pas, Peut être plus jeune je n’arrive pas à définir son âge. Je m’aperçois immédiatement que sa posture est celle d’une soumise, les mains dans le dos les jambes écartées mais sans ostentation. Instinctivement je regarde son cou, pas de collier… Pas de collier ! Un poids énorme me broie la poitrine et un frisson électrise ma nuque. Mon collier ! J’ai oublié mon collier ! Dans la précipitation j’ai oublié de remettre le fin lacet de cuir que j’avais enlevé pour prendre ma douche. Je défaille. Marc ne peut pas ne pas le remarquer ! Mais pour l’instant il n’en laisse rien paraître. Et il fait les présentations.
- Nicolas et Stéphanie sont là parce qu’ils ont découvert mon travail et ont aimé.
Il se tourne vers moi et sourit.
-
Un peu comme toi !
Il reprend cette fois en se tournant vers le couple.
-
Ils ont aimé, et voudrait faire réaliser quelques esquisses.
Dans un bel ensemble ils hochent la tête et les yeux de Stéphanie s’allument. Je comprends son excitation pour l’avoir éprouvé moi-même. Pourtant je suis un peu déçue. Je vais avoir une concurrente, et moi qui pensais que mon Maître allait me dédier personnellement la totalité de mon séjour ! Comme s’il avait deviné mes pensées.
-
C’est un peu impromptu… C’est pour cela que je t’ai fait venir aussi vite. Ils ont peu de temps et moi aussi. Nous commençons les séances de pose cet après-midi…Tu seras mon assistante.
Stéphanie sourit et Nicolas ne me quitte pas des yeux.
-
Ils connaissent parfaitement mes conditions et ils les acceptent.
Il s’adresse à eux.
-
N’est ce pas ?
Ils répondent en cœur.
-
Oui, Oui… Monsieur Marc.
Stéphanie hoche la tête me jette un œil par en dessous. Elle rougit.
Ces conditions je les connais ; Une totale soumission de Stéphanie à mon Maître le temps de la réalisation des œuvres. Je l’observe un peu mieux. Nous avons au moins en commun une certaine timidité, elle me semble assez troublée. Si c’est une soumise, elle l’est depuis peu. Peut être même n’est ce qu’une simple expérience qu’ils ont décidé de tenter ensemble. Leur manque d’assurance est flagrant et Nicolas ne semble pas avoir l’aplomb nécessaire pour être un bon Maître. Mais après tout il faut bien commencer ! Le fait même qu’ils se retrouvent ici montre tout de même un engagement sincère.
Nous allons tous ensembles autour de la machine à café et dégustons en silence le moka brûlant. Marc invite Nicolas à s’asseoir sur le canapé de cuir noir. Nous restons toutes les deux debout, les jambes écartées. Je bois rapidement le café repose la tasse et met mes mains derrière le dos. Stéphanie me lance un regard, un petit sourire en coin et par mimétisme fait de même. La scène est surréaliste, les deux hommes assis dégustant lentement leur café et leurs soumises debout, face à eux en position d’attente.
C’est Marc qui va rompre le silence.
-
Vous pratiquez depuis longtemps ?
Stéphanie regarde son compagnon. Certainement pour l’inciter à réponse. Elle lui délègue ainsi sa parole.
-
Oui, plus ou moins depuis que l’on se connaît, au début c’était un jeu et puis c’est devenu de plus en plus sérieux.
Il lance un regard plein de tendresse à sa compagne.
-
C’est Stéphanie qui a suggéré de mettre un peu de pigments dans notre relation.
Stéphanie pique un phare et nous regarde par en dessous avec un sourire gêné.
Comme ils sont adorables ces deux là ! Jamais on ne pourrait croire qu’ils évoluent dans un univers aussi dur. Et pourtant. Nicolas vient tout bonnement offrir sa compagne à Mon Maître pour des tourments que seuls les initiés peuvent connaître.
Marc se tourne vers moi et m’explique.
- Nicolas et Stéphanie on pris contact avec moi par l’intermédiaire de Kristale. Il y a plusieurs mois maintenant. Nous avons eu une correspondance très fournie….
Stéphanie hoche la tête.
- … Et nous avons décidé de travailler ensemble suivant mes conditions. Notre rencontre est un peu précipitée parce qu’ils sont conviés à la soirée de Kristale vendredi. Ils voulaient absolument faire connaissance avec nous avant.
Nous ? Il a dit... Nous ! Je fronce les sourcils faisant mine de ne pas comprendre Marc me fixe hausse les sourcils et continue.
-
… Ils ont lu ton Blog.
Je comprends maintenant l’insistance de leurs regards. Mettre un visage a celle qui écrit ces lignes et pose pour ces photos si licencieuses ! C’est à mon tour de rougir.
Nicolas croit bon de rajouter avec son accent chantant du sud.
- Il est fantastique, nous l’avons lu ensemble… Stéphanie opine de la tête. …Très beau, très sensuel, très à part de ce que nous avions lu et nous avons découvert une autre façon de voir la soumission !
Je suis un peu embarrassée pour répondre. Marc m’a ordonné dès les débuts de notre relation de ne pas lire de récits érotiques. Je n’ai pas de recul, pas de comparaison à pouvoir faire. J’ai lu rapidement avant de connaître Marc. Des classiques faciles à se procurer, Histoire d’O que j’avais trouvé romantique à souhait. Justine et les malheurs de la vertu, de Sade aussi. Enfin, des livres que, je crois, toutes les jeunes étudiantes en littérature ont au moins lue une fois, cachée sous ses draps, le cœur battant et l’entrejambe en feu. Mais depuis plus rien. Pourtant je suis sure que ces livres ont contribué à allumer cette petite braise sur laquelle mon Maître n’a eu qu’a souffler. Et son Art à allumer l’incendie.
Je me contente de leur adresser un sourire que je veux énigmatique et qui, en fait, cache mon ignorance.
Il s’en suit un silence embarrassé que va rompre marc.
-
Bien ! Il est temps de passer aux choses sérieuses. Il nous faut signer le contrat avec Stéphanie !
Il se lève pose sa tasse à côté des nôtres et s’adresse à Nicolas en souriant.
-
Nicolas va nous laisser… Nous n’en avons pas pour longtemps !
Je n’en revient pas, Mon Maître vient de congédier Nicolas, poliment certes, mais avec un aplomb et un ton qui ne souffre pas de contestation. Nicolas s’exécute sans brocher, à peine murmure-t-il un " Oui, bien sûr ! " et jette un coup d’œil embarrassé à sa compagne avant de se diriger vers la sortie. Marc lui emboîte le pas pour fermer à clef la porte derrière lui et avant de laisser retomber le rideau de l’atelier me lance d’une voix forte.
-
Déshabille-toi Isabelle !

18 avril 2008

Chap. 6. Piquantes retrouvailles.

Cela fait maintenant plusieurs heures que je pose lorsqu’on frappe à la porte de l’atelier.
Je suis alors nue et solidement ligotée. Cette fois Marc m’a imposé des liens de chanvres et de fer. Sans un mot, il s’interrompt et se dirige vers la salle d’expo dans laquelle il disparaît. La musique s’est tue depuis quelques instants, j’entends distinctement le bruit de la clé qui déverrouille la porte et le carillon de cuivre qui tinte doucement. Des exclamations de bienvenu, des murmures, des pas qui se rapprochent, le rideau de la porte de communication qui s’ouvre. Mon Maître entre le premier, suivi immédiatement d’une femme.
C’est elle ! C’est Kristale. Mon cœur s’accélère. Marc m’avait prévenu de sa visite au début de la séance, mais ma posture indécente ne me met vraiment pas à l’aise. Comme à son habitude elle est vraiment très élégante ; Un pantalon de toile qui moule parfaitement le galbe de ses longues jambes, un léger bustier blanc qui découvre largement ses épaules dorées et dévoile un fin lacet de cuir noir avec anneau d’or et d’acier qui ceinture son cou, ses longs cheveux blonds electrum qui encadre un visage régulier barré de lunettes de soleil qui protègent, je le sais, des yeux de glace bleue.
A l’entrée de l’atelier, Kristale marque un temps d’arrêt, ôte ses lunettes noires d’un geste affecté, me lance un regard et sourit. Elle fait un pas vers moi, se penche suffisamment près pour que je respire son parfum capiteux et me lance alors d’un ton gouailleur.
-
Décidément tu es toujours à poil lorsque je te rencontre !
Je rougis violemment et ne peux faire aucun mouvement pour dissimuler à son regard mon corps outrageusement exposé. Ses paroles, qui tranchent tellement avec son élégance, et son accent hollandais me font toujours autant d’effets, m’intimident et me font redevenir une gamine bredouillante. Mais elle n’attend pas de réponse. Elle pose prés de moi le sac de cuir Tod’s qu’elle porte en bandoulière se redresse, me tourne le dos, et se dirige vers Marc qui vient de lui servir une tasse de café.Elle s’empare de la tasse qu’il lui tend, pivote de nouveau vers moi tout en s’adressant à Lui.
-
Alors ce dressage çà avance ? Tu arrives à en tirer quelque chose ?
Marc prend le temps de siroter une goulée de moka me regarde à son tour penche la tête sur le coté en souriant.
-
Oui ... Je crois!  C’est une bonne élève. Encore quelques verrous à faire sauter !
Ils passent tous deux un long moment à me détailler en silence. Intimidée, honteuse d’être ainsi exposée, nue, à leurs yeux indiscrets, je baisse la tête pour ne plus croiser leurs regards. J’ai du faire une erreur car Kristale rompt le silence.
-
Ha oui, je vois !
Elle repose sa tasse et murmure quelques mots à Marc que je ne saisis pas bien. Il hoche la tête, pose sa tasse a son tour et se dirige vers moi. Délicatement, il délace les liens de mes poignets qui les maintiennent dans le dos. Dans le même temps il me défait des cordes de chanvre entravant mes chevilles et mes cuisses.
-
Debout Mademoiselle !
Péniblement, les jambes et les bras engourdis je me lève en vacillant. Marc ne me laisse pas le temps de me reprendre. Il s’empare de nouveau de mes poignets et d’un geste assuré par l’expérience les lie tendus sur mon ventre. Il approche de moi une chaise de paille et la désigne du geste.
-
Assieds-toi !
Je m’exécute en m’asseyant les jambes largement écartées, comme le veux les règles de soumission qui maintenant m’animent. Les brins de paille tressés s’incruste dans ma peau nue. C’est inconfortable au possible et mes fesses se mettent à me piquer et à chauffer rapidement.
Marc fait deux pas en arrière, se croise les bras et me regarde calmement.
Kristale s’approche alors de moi. Pose un genou à terre et ouvre son sac de cuir, farfouille à l’intérieur et en sort des instruments que je reconnais immédiatement. Mon sang se glace, je lance un regard paniqué et interrogateur à Mon Maître. Il hoche légèrement la tête en clignant des deux yeux, et réponds par un sourire rassurant. Je prends une profonde inspiration et me détends.
Tout en me regardant Kristale s’empare de fins gants de latex blanc qu’elle enfile langoureusement. Le garrot de caoutchouc se noue autour de mon bras. D’un geste professionnel évident Kristale promène un coton imbibé d’un liquide froid et odorant sur le pli de mon avant-bras. A travers ma peau blanche elle n’a pas de mal a trouver la veine qui l’intéresse et d’un geste assuré y plonge l’aiguille d’acier de la petite seringue. Je me pince les lèvres mais je suis surprise de ne sentir aucune douleur. Mon esprit s’échappe un instant Je crois que je viens de découvrir le métier de Kristale ! Une telle assurance, une telle dextérité dans un geste médical lève une partie du voile de cette mystérieuse étrangère au goût vestimentaire si sûr. Il ne lui faut pas longtemps pour emplir quelques minuscules éprouvettes de mon sang irlandais. Elle escamote rapidement le tout dans son sac, replie mon bras sur le coton et se relève. Marc est resté impassible durant toute l’opération.
Je me sens un peu vaseuse, la prise de sang bien qu’infime ma mise dans un état légèrement comateux. Kristale est sur le point de partir, elle jette son sac sur l’épaule et fait le geste de retirer ses gants de latex blanc lorsqu’elle s’interrompt, semble réfléchir, me lance un regard et revient vers moi. Sûre d’elle, elle me saisit par les coudes et m’oblige à me lever et je sursaute lorsque ses mains se posent sur ma poitrine et que ses doigts viennent titiller la pointe de mes seins. La caresse est âpre et rugueuse. Le caoutchouc entraîne et tire sur la peau comme le ferais la langue d’un chat. Et pourtant mes tétons se dressent réagissant immédiatement à l’étrange frôlement. Kristale le remarque et à un sourire en coin en direction de mon Maître qui nous observe sans bouger. La caresse sèche, crissante, désagréable, glisse sur mon ventre, le long de mes hanches et vient s’insinuer entre mes jambes. Je frissonne et je repense au premier attentat faites à mon intimité par Kristale. Cela me semble hier! Ses doigts gantés s’enfoncent en moi. Je me mords les lèvres et me hisse sur la pointe des pieds en soupirant m’attendant à un rude contact. Mais à ma grande surprise, la caresse est d’une douceur incroyable. Le latex s’est humidifié et les doigts glissent suavement a l'intérieur de mon ventre. Je me relâche, me repose sur mes talons et ferme les yeux. Kristale augmente la pression de ses doigts jusqu’à tirer de moi de petits gémissements étouffés et me faire écarquiller les yeux de désarroi. Satisfaite de ma réponse a sa caresse, elle se retire de mon ventre me laissant pantelante et porte les doigts à son visage, en respire l’odeur.
Isa_Kris024Elle ôte enfin les gants de latex qu’elle laisse tomber au sol, me saisit par la nuque et tente de m’embrasser. Instinctivement, je détourne la tête, mais sa main qui s’est glissé derrière mon cou se crispe sur mes cheveux et ramène mon visage face au sien. Ses lèvres se posent sur les miennes, sa langue s’insinue, vient fouiller ma bouche. Je sais qu’il faut que je réponde, mais je n’y arrive pas. Me faire embrasser par une femme me mets dans un état d’incohérence, de flottement de tout mon être. Kristale est la première à l’avoir fait et elle me le rappelle en forçant de nouveau mes lèvres. Pourtant je dois m’avouer que malgré la perversion de cet acte, je ne déteste pas ! Mon corps s’amollit, sous la pression. Ma langue s’agite timidement et vient rejoindre celle de Kristale. J’ouvre plus largement la bouche à m’en faire mal aux mâchoires, nos salives se mêlent, nos langues libérées se caressent en une sarabande effrénée. En m’obligeant une nouvelle fois à accepter ce baiser intime, elle revient affirmer sur moi sa toute puissance.

 

En fin de journée, confortablement installé sur la terrasse du petit café du village J’ai osé demandé à mon Maître la signification de cet acte sa réponse est des plus sibylline
-
Nous somme invités vendredi chez Kristale… Tous les deux et d’autres…Convives. Kristale prends ses précautions. Tant pour toi que pour ses invités.
Il s’arrête un instant porte à sa bouche la chope de bière fraîche et en apprécie la première goulée. Il repose le verre. Et me regarde droit dans les yeux.
-
Et je tiens vraiment à toi... Je ne voudrais pas que tu en garde un trop mauvais souvenir !
Un " trop " mauvais souvenir ! Je rougis et baisse la tête à l’écoute de cette déclaration. Je reporte mon attention sur la table de bar et mon Perrier menthe. Une soirée chez Kristale ! Ma première visite chez la blonde nordique à été des plus rude. Je tente tout de même une dernière question.
-
Kristale, elle... Elle est infirmière ?
Il sourit largement.
-
Elle en a la douceur en tout cas… N’est ce pas ?
J’opine de la tête en murmurant un " oui " étouffé.
Evoquer ainsi la soit disant " douceur " de Kristale et me prendre à témoins comme il le fait d’habitude en me retournant ma question, n’a fait qu’approfondir mon trouble.
Marc n’en dira pas plus et changera vite le fil de la conversation.
Je me plonge dans mes pensées et je revois la salle sombre ou j’ai subit ce que je croyais alors la pire des humiliations et qui n’étaient en fait que l’introduction de ce que j’allais vivre avec Marc. Ce lieu maudit j’allais de nouveau y retourner, de mon plein gré ... Avec même, peut être… Le sourire.

9 avril 2008

Chap. 5. La plus belle.

Il fait bon dans l’atelier.
Une douce lumière matinale y pénètre par les baies du nord. Les deux grandes baies du sud sont occultées par d’épais rideaux. Une odeur de café frais couvre à peine les senteurs de térébenthine. Depuis plus de deux heures Marc est au travail !
Je suis nue, couchée sur une large sellette dans une pose des plus indécentes. Ma peau est brûlante sous le projecteur à la lumière crue. Matière malléable à sa merci réagissant aux moindres de ses sollicitations, de ses désirs. Comme une marionnette docile il me manipule selon son bon vouloir !
Un bras qui se tend, des reins qui se cambrent, des cuisses qui s’écartent ou se referment, voluptueuse ou pudique selon l’instant. Muse lascive et soumise. En cet instant nul besoin de collier. D’ailleurs il a exigé que je sois totalement nue, sans aucun bijou, sans aucun artifice pas même un trait de Rimmel.
Nue comme au jour de ma naissance. De temps à autre le crépitement de l’appareil photographique s’interrompt. L’artiste plonge alors dans une réflexion intense que rien ne peut troubler, pas même la musique énigmatique de Dark Sanctuary qui nous sert de toile de fond sonore. Patiente, docile, j’attends alors qu’il revienne à moi, frémissante, attentive aux prochaines sollicitations qui ne vont pas tarder. Quelque fois il me sourit et s’enquière de mon bien être, me demande si cela va bien. Une inquiétude inconcevable à mes oreilles, Lui, Mon Maître, redevient alors l’Artiste prévenant, avec même, suprême étonnement, des mots d’encouragement pour les poses les plus difficiles. Celles qui tendent les muscles à l’extrême et désarticulent les jointures. Et qui souvent finissent dans des éclats de rires incoercibles tant la douleur est insupportable. Mais pour lui je suis prête à tout subir.
Souvent sa main s’égare, effleure ma peau, s’attarde sur un sein pour en tendre le mamelon, vient flatter une cuisse, explorer mon ventre et mon nombril, les globes de mes fesses, fouiller mes cheveux odorants et caresser ma nuque.
Je suis bien ! Offerte et désirable, je suis bien !
Comme l’argile malléable entre les mains brûlantes du suprême sculpteur je n’ai qu’à me laisser porter, à me plier, à me soumettre à sa puissante volonté.
Je sais qu’une alchimie mystérieuse est en train d’opérer. Il va faire de la petite étudiante au teint pâle, presque falote, de cette fille que l’on croise dans la rue sans se retourner, sans même s’apercevoir qu’elle existe. Il va faire d’elle une Reine, un être de feu et de flammes. Une œuvre qui allumera dans les yeux des hommes les lumières des pensées impures, et enflammera leurs cœurs. Une œuvre offerte au monde que personne ne pourra s’empêcher d’admirer.
Il va faire de moi… La plus Belle.

Belle2

2 avril 2008

Chap.4. Retour à l'atelier.

Il fait beau et sous le soleil je traverse la place du village à larges enjambées. Au fur et à mesure que je m'approche de la bâtisse mon pas ralenti et mon cœur s'accélère. Je m'arrête presque devant les hautes fenêtres. Je jette un œil vers l'atelier mais je n'arrive pas à distinguer l'intérieur, les rideaux sont tirés. Je prends une profonde inspiration et me dirige vers l'escalier de pierre que je grimpe quatre à quatre.
Lorsque j'entre c'est le carillon qui m'accueille. Un tintement métallique qui résonne dans la salle d'exposition. Je referme délicatement la porte derrière moi. De l'atelier me parvient de la musique assourdie par le rideau qui sépare les deux salles. Je prends le temps de regarder les œuvres au mur A droite deux immenses dessins que je ne connaissais pas, un bleu et un marron. Des pieds fermement tenus et soulevés de terre et une jeune femme qui semble prisonnière de son cadre de verre et qui en essuie la buée pour mieux me regarder….
Je m'avance et écarte le rideau. Aussitôt le parfum de térébenthine me parvient plus fortement et je me laisse griser par ces retrouvailles avec l'atmosphère particulière qui émane des lieux. J'entre timidement en laissant retomber le rideau derrière moi. Je m'avance d'un pas, Il est là, nonchalamment assis sur le canapé de cuir noir qui a connu mes premières humiliations, une tasse de café fumante posée sur l'accoudoir. Il dessine fébrilement dans un carnet à dessin relié de cuir. Il ne porte aucune attention à moi, pourtant je sais qu’il m’a entendu entrer. Je reste un moment sans savoir trop quoi faire. N'y tenant plus je me dirige vers le petit vestiaire pour me déshabiller et me présenter nue devant lui.
-
Non !
Sa voix est juste assez forte pour couvrir la musique envoûtante de Dark Sanctuary qui empli l'espace. Je reviens sur mes pas et présente devant lui. Je n'ose pas parler. J'écarte les jambes, baisse la tête et met les mains dans le dos dans une position d'attente qui paradoxalement me calme et me rassure. Un long moment se passe. Je le regarde dessiner. Des bijoux à venir, des bagues, des colliers, des arabesques et des signes de construction que seul lui peut comprendre. Sans lever la tête il me lance.
-
Baissez votre pantalon !
Sans hésitation mais un peu déstabilisée par l’emploi du vouvoiement, je détache la sangle qui me sert de ceinture, j'ouvre largement la braguette du jean et délicatement je le fais glisser à mi-cuisse libérant le tee-shirt qui couvre ma poitrine et retombe au raz du haut de mes fesses et de mon ventre parfaitement épilé. Je reprends immédiatement la pose du mieux que je peux, entravé que je suis par le pantalon baissé. L'air frais qui passe par la fenêtre ouverte de l'atelier se glisse entre mes jambes. Une caresse rafraîchissante qui adoucit la chaleur intense qui vient de se déclencher dans mon ventre.
-
Vous avez bien dormi Mademoiselle ?
Il fait allusion à l'ordre étrange qu'il m'a donné hier. Il veut savoir l'effet produit.
-
Pas trop bien Monsieur. Je… Je vous attendais !
J'hésite à lui faire part du cauchemar qui m'a terrorisé l'espace d'un instant.
-
Et j'ai fait un cauchemar !
Il s'arrête de dessiner, lève enfin ses yeux clairs vers moi. Il ne semble pas faire attention à ma demi-nudité et au spectacle de mon ventre offert à son regard. Mais je rougis violemment. Ce qui le fait sourire. Ma propension à rougir pour la moindre émotion le met toujours en joie.
-
Vous m'intéressez... racontez-moi !
-
Des... Des hommes étaient entrés par la porte que vous m'aviez demandé de laisser ouverte… Ils étaient autour de moi, ils m'observaient. Ils… Ils me voulaient… Ils…
-
Des hommes ?
Il appuie sur le "Des".
-
Oui, Monsieur... Plusieurs...
-
C'est un de vos fantasmes d'être à la merci de plusieurs hommes ?
Je ne m'attendais pas à cette question. Elle me déconcerte. Je ne peux cacher mon trouble et mon hésitation à répondre à une si perfide question. Et pourtant il a peut être raison… Je repense à l'étrange excitation qui m'animait à mon réveil… Et le fait que je ne me souvienne pas de la suite de mon rêve !
Etait-il si licencieux que mon esprit l'a oblitéré, refoulé ?
-
Je… Je ne crois pas Monsieur !
-
Vous ne croyez pas ou vous ne savez pas ?
-
Je… ne sais pas !
Il
réfléchit pendant un instant portant la main à son menton. Puis il reprend en murmurant, comme pour lui-même.
-
Il va falloir que je t'aide à résoudre ça !
I
l relève la tête et me fixe avec un large sourire. Ce sourire qui augure les plus lumineuses des idées comme les plus sombres desseins me concernant. Je prends peur. Je sais à quel point Marc est capable d'exploiter la moindre de mes angoisses pour agrémenter ses jeux. Le silence qui suit est pesant. C'est le carillon de la porte qui va briser ce silence.
Quelqu'un est en train d'entrer !
Un froid glacial me court le long du dos, dans un mouvement de panique je fais mine de remonter mon pantalon pour couvrir mes fesses dénudées. D'un bond Marc s'est levé et d'un geste il me dissuade d'aller au bout de mon intention. Le pantalon retombe sur mes genoux. D'un pas rapide il se dirige vers le rideau et disparaît derrière. Je ferme les yeux, une angoisse serre ma gorge, et si les visiteurs entraient ici ? S’ils me voyaient au milieu de l'atelier le cul nu, jambe écartée, les mains dans le dos... Les mains dans le dos ? Je reprends rapidement la pose et tends l'oreille pour essayer de deviner ce qui se passe dans la salle d'exposition.
C'est un groupe qui vient d'entrer. Ce n'est pas très étonnant le village médiéval est beau et est parcouru en été par un flot incessant de touristes. Les paroles de bienvenues de mon Maître me parviennent étouffées, couvert par les nombreux pas des personnes qui déambulent dans la salle. Des exclamations, des questions, des étonnements. Un jeu relationnel auquel se prête Marc avec une audible délectation. J'imagine ses pensées qui vont vers moi. Vers la jeune fille presque nue dans une pose indécente qui l'attend juste derrière un voile de tissus. Une onde vibrante me parcourt et mon ventre se liquéfie. Joie et peur mêlées.
Sa voix un peu plus forte.
- Je vous laisse admirer, je reviens dans un instant…
J'entends le rideau s'entrouvrir rapidement et ses pas se rapprocher de moi. Son souffle dans mon cou, un baisé chaud sur ma nuque une main qui effleure mes hanches.
-
Caressez-vous Mademoiselle !
Il n'attend pas de réponse. Il sait qu'il va être obéit. Il repart immédiatement rejoindre les touristes de passage.
Ma main droite quitte mon dos et doucement vient se poser au bas de mon nombril. Sur ma peau brûlante, elle glisse vers la rose entrouverte et en rencontre le tendre bourgeon A son contact une onde électrique parcourt mon ventre. Mon ventre s’amollit, mes cuisses s’écartent, mon doigt s’introduit délicatement dans la fente onctueuse.
Dans la salle, derrière mon dos, les discussions reprennent. Un moment d’angoisse lorsque j’entends à travers un brouillard cotonneux les visiteurs demander s’ils peuvent voir l’atelier. Je suspends ma caresse et tend l’oreille, mon cœur s’accélère. C’est avec soulagement que j’entends Marc décliner l’impossibilité de visiter l’atelier. Tranquillisée, je reprends mon intime masturbation. Mes doigts sont maintenant couverts de liqueur de Cyprine. Les frottements en sont plus suaves, plus voluptueux je sursaute de temps à autres sous l’effet d’un arc électrique qui traverse mon ventre, je me pince alors les lèvres pour ne pas gémir.
Enfin les visiteurs quittent la salle d’exposition. La porte se referme dans le cliquetis cuivré du carillon. J’entends distinctement le bruit de la serrure que l’on clenche pour interdite une nouvelle visite impromptue. Des pas derrière moi. Mon Maître vient se poster dans mon dos. Seule sa voix me parvient calme et posée.
-
Penchez-vous en avant, Mademoiselle !
Sans même hésiter tout en continuant à me caresser, j’essaye d’écarter encore un peu plus les jambes, gênée par mon pantalon. Je baisse la tète et me penche en cambrant les reins. Ses doigts remonte mon tee-shirt sur mes reins, frôlent mes hanches, s’attardent sur mes fesses tendues vers lui, se glissent entre mes jambes et viennent rejoindre mes doigts qui s’activent en moi. Le simple contact de nos mains qui se touchent en un endroit aussi intime déclenche en moi une joie ineffable. J’ouvre le bouche et exhale un soupir de contentement.
-
Vos mains sur la tête Mademoiselle.
A regret, je m’exécute quittant la douce moiteur et plaçant mes mains croisées et humides sur le sommet de ma tête. Me forçant ainsi à me cambrer un peu plus.
C’est maintenant la main de mon Maître qui prend le relais de mes caresses. Mais plus fortes, plus rude. C’est deux doigts qui s’enfoncent profondément en moi. Mes caresses ont préparé le passage. L’humidité de ma jouissance facilite son introduction. Il ne s’en prive pas, prodigue alors à ses doigts un rapide mouvement de va et vient, me secouant de la tête aux pieds. Sa main gauche vient ceinturer mon ventre et assurant ainsi sa prise, c’est un troisième doigt, puis un quatrième qui viennent porter main forte aux deux premiers et distendent sans vergogne les parois de mon sexe. Je pousse un cri de surprise et souffle bruyamment. J’ai l’impression que c’est la main entière qu’il veut entrer en moi par le délicat passage. Le mouvement de va et vient s’accélère et je ne peux maintenant retenir un long vagissement de plaisir sous les coups qui me pénètrent et me distendent. Les yeux écarquillés, je suis à la limite de hurler lorsque s’arrête soudainement l’odieuse inquisition. La main qui me maintient le ventre pour m’empêcher de basculer vers l’avant pendant le rude assaut remonte sur ma poitrine et me redresse. En deux pas Marc se place face à moi. Il m’observe un instant tenter de reprendre mon souffle encore éberluée par la violence de la caresse. Il monte sa main droite devant mon visage. Elle est luisante de liqueur de Cyprine. Qu’il me montre ainsi le résultat de ma jouissance me met mal à l’aise. Je détourne les yeux l’espace d’un court instant, les joues en feu.
Il pivote un instant son poignet pour observer sa main sous tous les angles et la tend vers ma bouche.
-
Léchez s’il vous plaît, Mademoiselle !
Je prends une profonde inspiration, tend mon visage vers sa dextre et prend un des doigts tendus dans ma bouche. Je retrouve le goût de mon intimité. Je le regarde pendant que je m’active mais je suis interrompu par un petit claquement de langue.
-
J’ai dit léchez, Mademoiselle…. Pas sucer !
Je relâche aussitôt la prise autour de sont index. Je me mouille les lèvres et presque amusée entreprend de lécher méthodiquement les doigts écartés de mon Maître. Il semble particulièrement apprécié cette caresse. Son visage s’éclaire.
-
C’est très bien. Je sens que je vais pouvoir faire de vous une brave petite chienne, Mademoiselle.
J’accuse le coup. Je n’aime pas lorsqu’il me nomme ainsi. Et il le sait.
-
Nous allons avoir une quinzaine chargée… Nous allons commencer par quelques séances de pose dés demain. J’ai besoin de toi pour des œuvres un peu spéciales…
Je l’écoute attentivement tout en léchant ses doigts. J’adore les séances de pose. Il en sort toujours de magnifiques œuvres qui me ravissent.
-
De plus Kristale va venir te rendre visite… Elle t’attend avec impatience.
Kristale ! Sentiments mêlés de crainte, de curiosité, d’intérêt aussi et à mon corps défendant un certain élan de tendresse. L’évocation de son nom fait jaillir des évocations à la fois douloureuse et sensuelles. Kristale... Une femme magistrale qui a de singuliers effets sur moi. La première qui m’aie caressé et la première que j’ai caressée, sous la contrainte il est vrai ! La pression de ma langue sur les doigts de mon Maître se fait plus langoureuse.

Je me suis couchée tôt ce soir. Mon Maître ne m’a pas donné l’autorisation de me caresser. Je me tourne et me retourne dans mon lit. Le sommeil ne vient pas. D’indécentes visions m’assaillent. Mon ventre se mouille lorsque je couche sur le carnet a spirale l’histoire de ces premières journées. Quelques pages noircies couvertes d’une écriture nerveuse, souvent raturées. Je fais jouer entre mes doigts le gros bloc de feuilles vierges qui vont recevoir mes prochains tourments. Je soupir, repose le carnet et le stylo sur la table de chevet, écarte largement les jambes le drap se moule sur mon ventre brûlant. Mes doigts viennent caresser le cuir du collier d’apparat qui ceinture mon cou et rencontrent l’or de ma croix de baptême. Leur proximité me fait sourire et me provoque une vague de honte vite refoulée. Presque par réflexe, comme si elles ne m’obéissaient pas mes mains viennent ses poser sur mes seins. En chœur mes pouces en titillent les pointes qui durcissent sous la caresse. Je me mords les lèvres. Non… Je ne dois pas… J’ai promis.

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26 mars 2008

Chap.3. Songe d'une nuit d'été.

Il est tard maintenant, je suis fourbue, autant par le voyage que j'ai fait presque d'une traite tant l'impatience d'arriver près de mon Maître était grande, que par cette insolite entrée en matière avec Lui. J’ai pris un repas rapide, seule, sans enthousiasme, Un repas que j’ai trouvé dans les paquets que Marc a déposés sur la table à son arrivée. Heureusement, il pense à tout !
Je me glisse entre les draps parfumés. Ils sont frais et agréable et se collent contre ma peau encore humide de ma douche. Je me saisis du petit volume à la couverture de cuir rouge, "La Sorcière" de Michelet, parcours quelques lignes mais ne peux continuer. J'ai une sensation étrange de périls et de plaisir mêlés. Comme il m'en a donné l'ordre, je suis entierement nue sous les draps. Je pose le livre sur le chevet, éteins la lampe et me saisie du torchon de lin blanc que j'ai trouvé dans la cuisine. Comme il me l'a dit, je le noue consciencieusement autour de ma tête aveuglant mes yeux. Je pousse un soupir et repose ma tête sur l'oreiller. Mes mains se posent sur les draps et mon esprit se met à vagabonder.
Les draps de coton épais appuie sur mon entre jambes, les images de la séance dans la cuisine dansent devant mes yeux. Je frissonne, qu'a-t-il donc manigancé ? Je me sens vulnérable et offerte, il est indéniable que quelqu'un va venir ! Je commence à avoir peur. N'importe qui, n'importe quoi, peut ouvrir la porte et venir se faufiler dans ma chambre. Les pires angoisses commencent à m'envahir. Je me remémore cet épisode pénible à l'extrême qu'il m'a imposé à Lyon dans la chambre d'hôtel, avec cet inconnu. Je commence à craindre un nouveau viol consenti. Car, bien sur, il est inconcevable que je n'aille pas au bout de ses désirs. Cette pensée calme les battements de mon cœur. Accepter ma situation a un effet lénifiant. Je ne suis plus qu'attente et crainte à la fois, mais une crainte qui s'estompe peu à peu. Les images terribles de mes fantasmes reflux et peu à peu je m'enfonce dans une douce torpeur, je m'assoupis voluptueusement…
Je sursaute violemment. Mon cœur bat à tout rompre et un froid mortel court le long de mon échine jusque dans mes tempes où se hérissent le duvet de mes cheveux. Une terreur sans nom vient de me réveiller brutalement…
Il y a quelqu'un dans la chambre !
Ma respiration se bloque. Je veux faire le moins de bruit possible pour écouter la nuit. Mais le sang qui bat à mes oreilles en un vacarme assourdissant m'empêche de me concentrer. Pourtant je sais, qu'ils sont là ! Deux, trois, peut être quatre. Je sens leur présence près de mon lit. Je peux presque les voir à travers le bandeau. J'ai peur a hurler et je reste tétaniser comme la biche au aboie lorsque la meute la cerne de ses crocs.
Les ombres se rapprochent, leurs mains immondes se tendent vers moi. Un cri d'angoisse veut sortir de ma gorge, un cri avorter par la terreur. C'est terrible je ne peux même pas crier. Le son reste bloquer au fond de moi. Je m'époumone en vain d'un hurlement silencieux, ma poitrine me fait mal, Vaincue, je me mets à sangloter de peur. Mes larmes mouillent mon bandeau improvisé et me calment. Je vais sangloter un long moment et, pour échapper à l'étreinte des ombres, je replonge dans l'abysse noir et rassurant.

Un chant d'oiseau parvient à mes oreilles. Une lumière vive se faufile sous le bandeau jusqu'à mes paupières. Je sors peu à peu de ma torpeur. D'un geste j'ôte le tissu qui ceint mon visage. Je fronce les sourcils et contracte mes paupières sous le flash blanc de la lumière solaire. Mon dieu ! Quelle heure est-il ? D'un mouvement souple je me tourne vers le gros réveil à aiguilles et entrouvre les yeux, 7h 25… Ouf ! Ma tête retombe sur l'oreiller. Je regarde autour de moi. La chambre blanche est vide... Vide ! .. Bien sur ! Je me remémore ce mauvais rêve, ces hommes qui m'entouraient… Je souris mais mon sourire a un arrière goût amer. Ce cauchemar a été si fort qu'il flotte encore autour de moi. Sous les draps Je glisse mes mains sur la poitrine pour en faire dresser les tétons, par jeu, et toujours par jeu ma main se blottie entre mes cuisses et devient la douce coquille de ma rose humide. J'ai une furieuse envie de me caresser. Je pense à me saisir de mon portable pour l'appeler et lui demander l'autorisation. Mais je me ravise. On se voit dans moins de deux heures comme convenu. D'un geste ample je repousse les draps et d'un bond je me lève. Nue comme un ver, je passe devant le miroir du bahut, prend une pose provocante et éclate de rire. Mon esprit est déjà avec lui. Je traverse le petit salon non sans avoir jeter un œil angoissé un peu partout, on ne sait jamais ! Et je me précipite vers la douche pour faire partir cette mauvaise sueur froide de la nuit.

21 mars 2008

Chap.2. Reprise en mains.

Je suis arrivée depuis deux heures.
J'investis le petit meublé que Marc m'a loué dans un village pas très loin de son atelier. De la tomette bien cirée sur le sol disjoint. Des meubles anciens, une table de chêne au milieu de laquelle trône un petit bouquet de fleurs séchées arrangé avec goût. Dans la chambre une odeur de lavande et un lit de dentelle blanche tout ce qu'il y a de plus vieillot mais d'un charme fou. Sous mes fenêtres coule le Lot, exsangue, un filet d'eau paresseux qui serpente dans un lit de galets gris.
Je sursaute lorsque l'on frappe à ma porte. Mon cœur se met à battre à mes tempes. Je me précipite pour ouvrir. Il est là, devant moi. Je ne l'attendais pas avant demain matin ! Je lui souris mais son visage reste fermé. Hors de question de lui sauter au cou. Hors de question de prendre la parole la première. Je me ravise donc et ouvre en grand la porte en faisant un pas en arrière, lui laissant le passage en baissant la tête.
En mon for intérieur je bondis de joie, mais je ne dois surtout pas me laisser aller. Il s'avance les bras chargés de paquets et s'engage dans l'appartement. Je referme doucement la porte derrière lui. Il dépose les paquets sur la table et examine la pièce sans m’accorder un regard. Je m’adosse à la porte de bois sombre, les mains dans le dos, les jambes écartée et la tête baissée. Je l'observe à la dérobé attendant un signe de sa part.
Sans un mot, Il disparaît dans la chambre adjacente, en ressort après un instant. Examine la salle d'eau et la cuisine, une cuisine en Formica, la seule faute de goût de l'appartement. Il inspecte ainsi les lieux pendant une bonne dizaine de minute. Mon cœur s'est un peu calmé, mais le temps s'étire et l'attente est insupportable. Apparemment satisfait de mes conditions d'hébergement ses pas se rapprochent et il vient se camper face à moi. Il m'observe un moment. Sans un mot il me prend par le menton et me redresse la tête. Il me fixe droit dans les yeux, lève son autre main de son index tournoyant me fait un signe rapide et impérieux en désignant mes vêtements.
Je devine immédiatement ce qu’il veut.
Mon tee-shirt glisse sur le sol. Maladroitement, je dégrafe mon soutien-gorge qui le rejoint. Je me déhanche pour faire glisser mon jean découvrant mon petit slip de coton blanc. La tête baissée je balbutie quelques mots d'excuses.
- Excusez-moi, Mon… Monsieur.  Je… Je ne pensais pas que… je ne savais pas que …
Je prends conscience qu'en demandant son pardon je ne risque que d'augmenter son courroux. Heureusement, je porte le fin collier de cuir qui marque la servilité à mon Maître. Il reste obstinément muet, et je ne sais si ma demande de pardon a trouvé grâce à ses oreilles.
Embarrassée, j'accélère le mouvement et ôte rapidement la pièce de tissus fautive, découvrant mon ventre parfaitement rasé de la veille. Çà au moins je ne l'ai pas oublié. Dans un mouvement leste, je me défais de mes nu-pieds et reprend ma position de déférence. Le carrelage me semble glacé sous mes pieds. Cela ne fait que deux mois que nous nous sommes quitté à Lyon et pourtant me retrouver nue devant lui m'intimide presque autant qu'au premier jour. Le rouge me monte aux joues et je tremble légèrement de tout mon corps.
Il ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits. D'un geste vif il me saisit par les cheveux, par la queue de cheval, que j'ai gardée pour conduire et il m'entraîne vers la cuisine. Je ne peux que le suivre en trottinant, les mains toujours dans le dos. Sa poigne puissante m’appuie sur la tête et me tire sans ménagement par les cheveux. Dans un même élan et toujours sans un mot, il me plie et me couche à plat ventre sur la table de la cuisine. Je sursaute au contact du Formica glacé contre mon ventre. Dans un réflexe, je me hisse sur la pointe des pieds pour ne pas me couper sur l'arrête aiguë de la table. Sans attendre une main se glisse entre mes cuisses et entrouvre sans ménagement la fente de mon ventre qui n'avait pas connu d'intrusion depuis notre séparation. Je me raidis un peu sous l'appréhension et la rudesse du geste. Sans préparation, ses doigts s'insinuent en moi. Je retiens un gémissement et écarquille les yeux de surprise. Mais mon ventre réagit très vite à la caresse imposée. Mes reins se cambrent et les battements de mon cœur s’accélèrent. La pointe de mes seins se durcissent au contact du plastique froid et se tendent presque à me faire mal. L'introspection plus insistante distend sans vergogne les parois du délicat passage.
Sans doute satisfait de ma réaction humide il se retire me laissant le souffle coupé et le rouge aux joues. Un long moment se passe. Il doit se délecter de la vision que j'offre alors, écartelée sur la table de cuisine les jambes largement écartées et ma fleur brillante d'humidité entrouverte par ses rudes caresses. Les mains maintenues volontairement dans le dos, sans besoin d’un lien, montrant ainsi ma totale soumission. Le bruit caractéristique de boutons qui se dégrafent et de tissus que l'on manipule me conforte dans l'idée que ces préliminaires brutaux ne sont que les prémisses d'un assaut plus rude. Effectivement, toujours sans douceur ses mains se posent sur mes fesses offertes et ses pouces écartent la tendre corolle de ma fleur. Je sens la tête de son sexe dur et doux se poser sur le réceptacle ainsi entrouvert. Je frissonne de tout mon corps. Et d'un seul élan sans prévenir, plonge au plus profonds de moi. Il se fraye un passage autrement plus facilement que les doigts éclaireurs ne l'on fait. L'assaut est violent et je ne peux me retenir de pousser un cri de surprise vite étouffé dans un souffle rauque. La charge est si forte qu'elle me plaque contre la table, les arrêtes vives s’incrustent dans la chair de mes cuisses. Je fais un effort violent pour ne pas protester et exprimer ma douleur. Un second coups de boutoir suivi d'un troisième ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits totalement chamboulés par cet assaut. Il marque alors une pause. Je repose mon visage brûlant sur le Formica. Le contact de ma joue contre la surface froide me rassérène un peu, diminuant le feu qui a envahi mon visage. Je le sens qui palpite en moi, profondément logé. Je ferme les yeux et apprécie l'instant. Je lui pardonne déjà cette rudesse, je lui pardonne de me prendre ainsi sans préambule, sans égard, comme l'objet que j'ai de nouveau choisie d’être. Et pour tout dire cette situation m'excite au-delà de ce que je devrais. Ses mains caressent amoureusement mes reins, glissent le long de mon dos, massent mes hanches. Lui aussi semble apprécier la situation, d'autant plus qu'il doit avoir une vue imprenable sur mon corps ainsi empalé.
Le plastique de la table commence à se réchauffer sous moi lorsqu'il se retire doucement, dans un glissement d'abandon. Je me sens vide tout à coup. Je voudrais qu'il revienne, qu'il replonge en moi, même s'il doit me blesser.
Il en a décidé autrement. Lentement il fait le tour de la table. Et sans ménagement soulève ma tête en la tirant la couette de mes cheveux. Je n'ose pas ouvrir les yeux, mais je sens se coller contre mes lèvres le globe d'ivoire poli qui vient de me pénétrer. Dans un réflexe, je détourne la tête. Réflexe que je regrette aussitôt. Mais je n'ai pu le refréner. Cette caresse qu'il veut m'imposer, je croyais l'avoir accepter et même y prendre goût. Mais en fait, au plus profond de moi, je continu à la rejeter comme le signe de la plus profonde déchéance. Pourtant je sais qu'il faut que je m'y résolve. Et le bruit caractéristique de sa langue qui claque contre son palais, un bruit qui signale son agacement devant mon refus, me rappelle immédiatement à l'ordre. Il ne me force pas. Il attend simplement que je reprenne mes esprits.
Lentement je tourne la tête pour de nouveau lui faire face et entrouvre les lèvres.
C'est plus qu'il ne lui en faut. Comme il a prit mon ventre, il force ma bouche. Sans délicatesse, il se rue entre mes lèvres, percute mon palais, distant mes joues écarlates et vient cogner contre le fond de ma gorge L'introduction est furieuse, comme pour se venger de mon refus. Un violent haut le corps me saisi lorsqu'il touche au plus profond et je tente de me relever mais il me tient fermement par les cheveux et m'oblige ainsi à l'engloutir dans sa totalité. Son ventre vient cogner contre mon front et mon souffle chaud, saccadé, se glisse entre nous. J'étouffe et suis dans un état de détresse indescriptible, mon estomac se contracte en des spasmes incontrôlables. Une nausée que j'essaye de juguler avec peine. Je gémis de vaines protestations assourdies et pour m'aider à supporter un tel assaut je dénoue les mains de mon dos et saisis les rebords de la table sur laquelle je me cramponne désespérément. Il faut absolument que je me calme. D'autant plus qu'il n'a pas l'intention de relâcher son étreinte. Je cherche mon souffle et respire bruyamment par le nez. L'afflux d'air frais me tranquillise un peu. Je me concentre pour faire abstraction des spasmes qui secouent mon ventre. Ma nausée reflux lentement, mes timides ruades de protestation se calment. Redevenue paisible, lui montrant ainsi que j'accepte sa présence au plus profond de ma bouche, il s'adoucit à son tour et se retire à demi. Me laissant de quoi respirer à pleins poumons. Le plus difficile est passé, je remets mes mains dans le dos et attends son bon vouloir. Me voyant redevenue docile, il lâche mes cheveux, ses mains viennent caresser mes joues et jouer autour de ma bouche distendue comme pour me flatter. Lentement, il se lance en une série de doux va et vient entre mes lèvres et je m'attends à tout moment à recevoir l’odieux hommage.
Un hommage qui ne viendra pas.
A mon grand étonnement il se retire et se réajuste devant moi. Intriguée j'essaye de croiser son regard mais ma position ne me le permet pas. Je n'ose bouger et reste étendue sur cet hôtel sacrificiel improvisé. Il fait le tour de la table et regagne le salon. Je l'entends fureter à droite à gauche et revenir vers moi. Je penche la tête en me contorsionnant et aperçois du coin de l'œil la feuille de papier qu’il tient entre les mains. Il dépose doucement cette feuille au creux de mes reins et commence à écrire. Je souris intérieurement. Me voici moi, avec mes prétentions d'écrivaine, transformée un en simple lutrin de chair offerte. Il ne lui faut pas longtemps pour tracer les quelques lignes que je sens distinctement progresser à travers le papier sur la peau de mon dos. Cette étrange littérature achevée sa main gauche vient fouiller entre mes cuisses, ses doigts plonge rapidement en moi et en ressortent aussitôt. Toujours de cette main, il appuie fermement contre le papier. Intriguée, je ne comprends pas la signification de cet étrange rituelle. Mais je n'ose briser le silence qui règne depuis le début de notre "entretien". Une fois fait, il se redresse et regagne le salon. Ses pas s'éloignent et je perçois distinctement l'ouverture et la fermeture de la porte d'entrée. Est-il parti ? Je n'ose bouger de crainte de son retour. Me voici seule, nue, coucher sur une table de cuisine, les jambes impudiquement écartée venant de subir les assauts d'un homme qui n'a pas prononcé un mot et est reparti sans autres explications.
Et cette feuille de papier posée sur mes reins qui m'intrigue au plus au point ! Je m'amuse presque de cette situation d'incertitude. Si l'on me voyait ainsi je crois que l'on rirait bien de cette curieuse humiliation. Je laisse passer un long moment, jusqu'à me convaincre qu'il ne reviendra pas. Péniblement les membres endoloris et la tête embrumée, je me redresse. La feuille de papier tombe en virevoltant sur le sol. Je la regarde en penchant la tête de coté. Pourquoi donc cette hésitation ? Cette crainte à m'en saisir ? . Elle est couverte de son élégante écriture à l'encre bleue à peine déformée par le mou support sur laquelle elle a été couchée. Je me penche et la saisie entre mes doigts. J'ai oublié que je suis nue et sans pudeur les jambes toujours écartées j'en commence la lecture.

"Isabelle.
Comme tu as pu le constater, je suis content de te retrouver…"
Je souris. Oui j'ai remarqué !
"…Nous allons donc continuer ton éducation pour, je l'espère, ton plus grand bonheur. Nous avons aussi beaucoup de travail pour faire de toi un modèle irréprochable. Et bien sur tout cela commence immédiatement.
Tu es priée de ne pas te rhabiller de la soirée De même ce soir tu te coucheras nue sur le dos, les jambes écartées tu devras te bander les yeux avec un foulard ou un tissu quelconque et surtout tu laisseras ta porte d'entrée non verrouillée et celle de ta chambre grande ouverte. On se revoit demain à 9h dans mon atelier.
Marc S…"
Le reste de sa signature est brouillée. Je comprends brusquement la signification du rituel de Marc. La signature est brouillée par la liqueur de Cyprine qu'il avait cueillis à la source de mon ventre. Comme hypnotisée, je fixe la tache qui magnifie son nom en une si intime communion avec mon corps. Et irrésistiblement comme sous une impulsion venue du plus profond de mon âme je porte la feuille à mes lèvres et embrasse son nom, amoureusement, ajoutant la salive qui manquait à l'étrange missive.

11 mars 2008

Chap.1. Douce folie.

Suis-je folle ?
Me voici de nouveau sur la route, le cœur qui bat la chamade. Pour éviter de me poser trop de questions j'ai poussé le son de la radio mais le bruit de la soupe commerciale qui en sort n'arrive pas à couvrir les visions qui m'assaillent.
Suis-je folle ?
Pour la troisième fois je me précipite vers lui pour subir de mon plein gré les plus doux des tourments, la plus agréable des humiliations. Je ne peux m'empêcher de me remémorer ce week-end de folie à Lyon au début de l'été. Et plus loin notre premier entretien dans son atelier. Ma première humiliation nue, à genoux. J'en frissonne d'aise et je souris. Oui, certainement, d'aucune m'estimerais folle !
Et ces longs mois à patienter sans quasiment aucun contact avec lui ! Avec la certitude que, peut être, une autre est à genoux au milieu de son atelier. Et tout le cortège de fantasmes qui accompagne cette évocation. Elle est plus belle. Plus docile. Plus soumise. Plus experte que moi ! Je la vois danser autour de lui, s'incruster dans ses toiles, je le vois m'oublier ! A cette évocation je crispe mes mains sur le volant, mon ventre se tord de frustration. Encore une fois je me calme par une profonde inspiration et j'essaye de me concentrer sur le long ruban d'asphalte de l'autoroute qui me lie à lui. D'un basculement rapide je me regarde dans le rétroviseur pour me rassurer. Les yeux noisette de mes vingt ans encadrés de cheveux auburn se moquent de moi. J'ai encore un visage qui porte mon adolescence en étendard et pourtant j'ai mûri, terriblement mûris et je sais que cette maturité me rend encore plus désirable.
Oui !... Aujourd'hui c'est mon jour ! Et je cours vers Lui pour reprendre ma place.
Dans un souffle une puissante berline me double. Un éclair gris ! Je la regarde s'éloigner devant moi. Elle est déjà plus proche de Lui que moi ! Je veux rejoindre d'urgence l'odeur de la térébenthine de l'atelier et la saveur de l'adrénaline au fond de ma gorge. J'appuie d'un pied rageur sur l'accélérateur.
Oui… Je suis folle !

9 mars 2008

Chap16. La Perle.

Enfin une journée de repos.
Je me suis installée devant mon ordinateur et j'ai le temps aujourd'hui de vous raconter la suite de la démonstration que m'ont donnée Claire et Sandy.
Pendant que Sandy tournait ainsi autour du tapis, Claire s'est levée gagnant le centre et commence à se déshabiller. Comme je vous l'ai déjà dit Claire est certainement la plus âgée de l'Assemblée, grande, blonde aux yeux verts, beaucoup de chien, secrétaire de direction d'une agence de consultant, je crois ! Ce qui explique peut être sa froideur et son ton autoritaire. Elle dévoile sans retenue un corps longiligne, presque maigre, une poitrine vraiment petite aux aréoles rose tendre et, elle aussi, un sexe parfaitement épilé, une fente très fine presque imperceptible. Elle se met à genoux et appelle Sandy. Toujours à quatre pattes Sandrine s'approche. Claire se saisit du pendentif de Sandy.Une chaîne d'or ou pend une magnifique perle grise. Elle décroche la perle et l'a fait rouler entre ses doigts alors que de l'autre main, prenant son menton, elle incite Sandrine à se redresser pour contempler le spectacle qui va suivre.
En souriant, Claire fait rouler la perle sur son corps Passe sur sa bouche, sa poitrine, la précieuse sphère de nacre. La perle glisse sur son nombril, s'y attarde un peu et brusquement d'un seul élan Claire l'a fait disparaître en la faisant pénétrer dans la fine fente de son entrejambe, la poussant au plus profond de son majeur dans un soupir de plaisir. Elle s'allonge alors sur le tapis de laine, écarte largement les cuisses et interpelle Sandrine.
-
Allez ma petite chienne, …Va chercher, …Cherche !
Sandy rougissante nous jette un œil de coté et, se remettant à quatre pattes, glisse la tête entre les jambes de Claire partant à la recherche de la perle disparue au fond du doux et humide fourreau. Pendant de longues minutes Sandy s'évertue à atteindre et récupérer sa perle. Et plus ses efforts redoublent plus Claire chavire et perd pieds sous les caresses qu'elle impose à sa protégée. En appui sur les coudes elle écarte encore plus les jambes et, rejetant la tête en arrière, commence à émettre un concert de petits halètements et glapissement de plaisir.
Vous devinez bien les effets que le spectacle provoque sur nous. Carole, en contemplant la scène, me caresse doucement la nuque. Je me tourne vers elle, nos regards se parlent. Une chaleur intense grandit entre mes jambes. De petites palpitations courent par vagues dans mon ventre et mes reins. Sentiment étrange de vouloir à la fois participer à l'action et en être honteuse, voyeuse. Retenue et envie mêlée. Tout cela contrôlé par Carole. Je cherche une approbation de son regard,  approbation qui ne vient pas… Sandy vient de récupérer son précieux bien, certainement éjecté par les contractions de plaisir de Claire. Du bout des lèvres délicatement Sandy dépose la perle sur le nombril de Claire et reprend immédiatement sa posture de soumission.

Claire reprend son souffle et lance à Sandy.
- C'est bien petite chienne, tu t'y prends de mieux en mieux !
Puis se tournant vers Carole.
-
Tu veux essayer Carole ? .. Plaisir garanti je t'assure !  Ma petite chienne est à ta disposition… Comme la tienne sera à la mienne.
Continue-t-elle en me jetant un regard qui me fait froid dans le dos.
Poliment Carole déclina l'invitation prétextant que l'heure est tardive mais que ce n'était que partie remise. Que nous allions prendre congé et que nous la remercions de la démonstration.
Toujours nue Claire se redresse fierement et ordonne d'un ton sec à Sandy d'en faire autant.
Sandy se relève et sans en attendre d'ordre, écarte les jambes, mets les mains dans le dos et entrouvre la bouche en baissant les yeux. Carole embrasse Claire d'un baiser rapide sur les lèvres. Puis se tourne vers Sandy lui saisi la tête et l'embrasse profondément tout en lui glissant une main entre les jambes, introduisant deux doigts au plus profond de son intimité. Sandy ne bronche pas. Comme si ne rien n'était Carole se tourne vers moi et me dit.
-
Dit au revoir à Claire et Sandy !
Je m'avance vers Claire. Avant que je n'esquisse un mouvement elle me saisit la tête et me prodigue un baisé fougueux alors que son corps nu et encore brûlant des caresses de Sandy se colle contre moi. J'ai un mouvement instinctif de reculs. Ce qui semble agacer Claire.
-
Ma chère Carole cette petite à beaucoup à apprendre…
-
Je sais Claire mais je suis sur qu'elle est pleine de bonne volonté…
Dans ma confusion en peu abasourdie j'esquisse un pas pour partir. Avant de stopper net. Carole me foudroie du regard.
-
Tu ne salues pas Sandy. ???
-
Pardon…
Dis-je, en essayant d'échapper à son regard.
J'embrasse Sandrine timidement.
-
Mieux que çà!  Dis Carole, Elle nous a fait une belle démonstration. Remercie la mieux que çà !
Le ton de Carole est dur, cassant, presque en colère. Je devine qu'elle doit donner devant Claire une leçon d'autorité. De nouveau j'embrasse Sandrine glissant ma langue entre ses lèvres et appuie mon baiser. Mais ce la ne suffit pas à Carole qui saisit ma main et la plaque contre le ventre de Sandy.
-
Caresse la §
Dit elle d'un ton toujours aussi autoritaire.
Timidement j
'introduis mon majeur dans la cavité palpitante. Sandrine est littéralement inondée mon doigt progresse facilement dans la chair chaude et vibrante.
-
Deux doigts- M'ordonne Carole- Et frotte bien !
Mon index rejoins mon majeur alors que nous sommes toujours les lèvres soudées. Sandrine commence à réagir. Sa langue vient caresser la mienne. Elle me rend le baisé subrepticement. Carole s'en aperçoit, sous sépare d'une main ferme. Et se tourne vers Claire.
-
Ta petite Chienne a rendu le baiser... Il faudra la punir pour çà !
-
Ce sera fait !
Dis Claire d'un ton penaud. Fusillant Sandy du regard.
Viens me dis Carole... Elle pivote sur ses talons et part sans se retourner. Son pas est vif, rapide. Je la suis à un mètre derrière en trottinant, les doigts encore gluants de l'intime humidité de Sandy. Toujours sans se retourner. Elle me lance.
-
Samedi je commence ton dressage !

 

 

4 mars 2008

Chap15. Claire et Sandy

La Maison de Claire est dans le hameau de la Rabustiere. A quelque pas de chez moi. Nous nous y sommes rendu en vélo. Sur les chemins déserts, sous le soleil, Carole est aux anges. Elle se tourne fréquemment vers moi en souriant.
Claire nous attend sur le pas de la porte au fond de la cour d'une petite maison bourgeoise aux volets vert pâle coquettement agrémentés de géranium. Elle se porte au devant de Carole et l'embrasse sur la bouche. Elles se regardent longuement, sans un mot, comme le ferais deux complices de longue date. Un éclair de jalousie me traverse. Puis Claire se tourne enfin vers moi.
- Bienvenu Emilie j'espère que tu seras une élève attentive. Sandy est à l'intérieur, … Elle nous attend !
Elle fait volte face. nous la suivons, traversant en silence le hall et un long couloir sombre. Tous les volets de la maison sont fermés. Une lumière jaune et vacillante brille dans le salon. Des bougies sont disséminées un peu partout et y diffusent une clarté ambrée. Au milieu de la pièce se trouve Sandy. Entièrement nue, à genoux, les jambes largement écartées, les mains croisé dans le dos, la tête baisée. Exactement la même posture que m'avait fait prendre Carole la veille. Je suis un peu gênée, mais cela ne semblait pas troubler Claire et Carole qui s'assoient côte à côte sur le sofa. Je fais mine de les rejoindre. Claire m'arrête d'un geste.
- Tu t'assoies par terre, … A nos pieds.
Je lance un regard interrogateur à Carole qui acquiesce d'un hochement de tête. Je m'assoie donc à leurs pieds, à quelques centimètres de Sandy qui n'a pas bougé.
Claire s'éclaircit la gorge et me regarde droit dans les yeux.
- Tu es mon invité pour que je t'explique ce que Carole attends de toi…
Nous y voilà donc !
- Sache tout d'abord que rejoindre notre Assemblée se mérite. Je pense que Carole compte sur toi pour ne pas la décevoir.
- Carole t'a demandé d'être sa soumise et tu as accepté. A ce jour tu peux encore changer d'avis, mais une fois que tu auras prêté serment tu ne pourras plus reculer.
Je savais cela, Carole me l'avait dit. Je me sentais prête à tout pour elle.
- Carole m'a dit que tu étais vierge, et que tu avais tout à apprendre… C'est à elle que revient cette tache… Comme c'est à moi que reviens la charge d'éduquer Sandrine.
Elle ne l'a pas appelé Sandy, cela accroît encore la solennité de la déclaration. Nous ne sommes plus entre simples copines !
Elle continue son exposé.
- L'assemblée compte toujours sept membres ; Carole bien sur, Sandrine "Sandy" ici présente,- Elle jette un œil vers la statue vivante à côté de moi.- Stéphanie, Edwige "Virginie", moi, que tu connais et Solange la présidente de l'assemblée qui nous rejoindra d'ici trois semaines… Tu as l'honneur de pouvoir devenir le septième maillon.
Je réfléchis rapidement me souvenant du logo de la carte d'invitation. Il comportait quatorze maillons ! J'allais poser une question concernant les sept autres maillons, mais je me ravisais.
- Pour cela il te faudra être d'une obéissance totale à Carole. Comme Sandrine m'obéit totalement ?
Elle marque une pose. Son regard se tourne vers Sandy.
- Sandrine ?
- Oui Madame !
Répond Sandy toujours la tête baissée.
- Regardes-nous !
Elle lève la tête et me jette un rapide regard embarrassé.
- Redresses-toi !
La jeune fille s'exécute et se redresse sur ses genoux
- Caresses toi !
Claire a donné l'ordre d'un ton neutre sans passion. Les mains de Sandy quitte alors lentement son dos et se promènent sur sa poitrine. Le rouge de ses joues s'accroît un peu plus.
- Plus bas, Sandrine ! Ne fait pas ta mijorée !
Sans hésitation, les mains gagnent l'entrejambes et les doigts en massent l'ouverture de sa vulve.
La scène a sur moi un drôle d'effet. Gênée, je détourne le regard, resserrant mes cuisses en changeant de position. Ce qui n'a pas échappé à Claire. Elle me désigne à Carole d'un geste du menton qui se tourne alors vers moi et dis d'un ton sec.
- Regardes…Et prends des leçons.
Je me tourne vers Sandy, la détaillant à loisirs alors qu'elle s'active en de douces caresses.
Sandy est plutôt jolie. Elle a dans les 19 ans au plus et donc beaucoup plus jeune que Claire. Une peau hâlée qui luis sous la lumière dorée des bougies. Un corps au galbe parfait, bien que menu, au sexe parfaitement épilé. Un joli visage régulier orné de beaux yeux marrons, encadré d'une chevelure libre, châtain, moiré d'acajou. Elle porte autour du cou une très fine chaîne d'or ou pend une perle qui capte la lumière de sa peau. Une bouche finement ourlée de lèvres purpurines qui commencent à s'entrouvrir sous l'effet de ses propres caresses. Son souffle s'accélère et je ne peux manquer de la trouver belle, s'exposant ainsi à la demande de Claire. Carole reprend la parole et me demande.
- Tu ferais çà pour moi Emilie ?
Je rougis violemment, mais je ne peux répondre que par l'affirmative. Je la fixe droit dans les yeux.
- Oui, Carole… Pardon ! Oui, … Madame.
Satisfaite de la réponse elle s'en retourne à la contemplation de Sandy qui maintenant émet de petits cris plaintifs et se frotte de plus en plus rapidement l'entrejambes. Elle semble nous avoir oubliée et se laisse allez à un plaisir impudique.
- Cela suffit Sandrine.- Intervient Claire - Met toi à quatre pattes maintenant !
Sans hésitation Sandy prend la position qu'il lui est demandé.
- Tu es une bonne chienne, …Tourne autour du tapis... allez !
Sandy se met alors à décrire de larges cercles à quatre pattes, passant régulièrement devant nous. Claire en profite pour flatter sa croupe à chaque passage.
Le mot de "chienne" m'a fait sursauter intérieurement. Son évocation me tiraille entre l'indignation et le plaisir malsain de le voir s'appliquer ainsi à un être humain. Mais de voir ainsi Sandy obéir et accepter ce jeu humiliant est encore plus pour moi source de fascination. Je crois que c'est à ce moment que j'ai compris que je voulais être pour Carole ce que Sandy était pour Claire.
J'ai regardé avec fascinantion celle que je commence à considérer comme ma Maîtresse…

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